Dionísio, Mário. 1916-1993. Tout texte comporte sa part de mystère et d’abstraction. Composé en 1967, soit 15 ans après sa rupture avec le parti communiste portugais, Le feu qui dort est entièrement pensé et rédigé en français alors que Mário Dionísio a toujours écrit et publié ses textes, antérieurs comme postérieurs, en portugais. On peut y voir comme l’aboutissement de cette rupture et le niveau de plus haute conscience atteint par l’ancien militant ; pied-de-nez non pas à l’idéal rêvé, mais à la structure partisane censée incarner cet idéal. Face à la dialectique étouffante, le poète oppose le silence de son rien au rien résultant de son ancien engagement.