Définition du dandy selon Chateaubriand. N.d.é.
Il est une chanson, tellement triviale et inepte qu’on ne peut guère la citer dans un travail qui a quelques prétentions au sérieux, mais qui traduit fort bien, en style de vaudevilliste, l’esthétique des gens qui ne pensent pas. La nature embellit la beauté ! Il est présumable que le poète, s’il avait pu parler en français, aurait dit : La simplicité embellit la beauté ! ce qui équivaut à cette vérité, d’un genre tout à fait inattendu : Le rien embellit ce qui est.
Charles Baudelaire, Éloge du maquillage
Le dandy n’est-il pas une préfiguration du surhomme ? Ou est-ce le décadent qui transparaît derrière l’exubérance première ? Baudelaire aimait se maquiller, se démarquer du commun et marquer par une posture ce nihilisme qui annonçait le devenir du monde moderne. Dans les Fragments posthumes de Nietzsche on trouve cette phrase de lui recopiée : «Ce qu’il y a de vil dans une fonction quelconque. Un dandy ne fait rien. Vous figurez-vous un dandy parlant au peuple, excepté pour le bafouer ?» Un peu plus loin, Nietzsche traduit d’ailleurs dandy par «der höhere Mensch», «l’homme supérieur». Ach so !