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éloge de la paresseTitre d’un ouvrage de Paul Lafargue. N.d.é.
Déjà le joyeux murmure du moulin de mon père avait repris, et sa roue s’était remise à ronronner. La neige gaillardement dégouttait du toit. Les moineaux, de leur gazouillis et de leurs ébats, s’associaient à toute cette activité. Quant à moi, assis sur le seuil, je me frottais les yeux pour en chasser le sommeil. Dieu ! que je me sentais bien, au chaud sous le soleil ! Joseph von Eichendorff, Scènes de la vie d’un propre à rien
À partir du romantisme, le vagabond est l’homme qui se soustrait à l’écrasement par l’engrenage social pour n’être que lui-même, libre, heureux et propre à rien, comme le fainéant d’Eichendorff ; propre à rien parce que seulement capable de vivre, incapable de s’adapter à une quelconque réduction utilitariste de sa personne et se refusant à toute intégration dans l’univers bourgeois. Anti-moderne et anti-matérialiste, nomade et glandeur, ainsi se dresse le Rien. D’après Claudio Magris, Utopie et désenchantements. |