– Alors quoi ?
– Rien.
Blaise Cendrars, Moravagine
Moravagine raconte sur un mode épique l’odyssée et les errances d’un nihiliste apatride et meurtrier. Ce n’est pas pour rien que Cendrars recopia studieusement un ouvrage oublié sur les rayons des bibliothèques, un livre noir fait de souffle et de souffre dont l’auteur, Isidore Ducasse, meurt anonymement dans sa chambre parisienne en 1870. Pour la postérité il devient le comte de Lautréamont créateur des Chants de Maldoror, une explosion de violence qui symbolisera pour les Surréalistes de la première heure la révolte contre toute convention. Envie d’inavouable ? Ce livre est pour toi : «... les moyens vertueux et bonasses ne mènent à rien.»