Manifeste
... Écrire un dernier manifeste.
... Les objectifs seraient simples : déballer son sac, trouver preneur, et disparaître. Tirer dans le tas, et tirer sa révérence...
[...]
... Manifeste :
... et je vais, tu vas, il va,
nous allons tous, à ras-terre,
en rases-mottes, à ras le bol,
ne comptant plus sur rien, sur
personne ; ne croyant plus à
rien – « ever ! »
« Tomorrow is cancelled /... »
... Mais à quoi bon ?
Phallosophie et vaginalisme constituent le tout, et la partie, de l’actuelle syphilisation : fuck !
... Manifeste ?
Ridicule ! Il n’y a plus de manifeste possible ! Il n’y a plus rien qui ne soit, n’ait été manifesté, dit-crié, clamé-pris-repris-bastonné-contesté-enfermé-torturé-relâché-adoré-tourné-en-ridicule une fois, dix fois, cent fois ! Or, vous savez le reste. Donc, nous parlons pour nous seuls !
« Nous ? » Ridicule !
JE, JE-RIEN, JE PARLE / DIS RIEN POUR PERSONNE !
Richard Dubois, texte parut dans la revue Le Temps Parallèle, n°32, 1982.