Rien n’est vrai, tout est permis

Prêté à Hassan al-Sabbah, le Vieux de la Montagne.

 

Cette phrase est reprise par Friedrich Nietzsche dans la quatrième partie de Ainsi Parlait Zarathoustra où Zarathoustra, interpellé par sa propre ombre qu’il tente de fuir pour retrouver un peu de sa solitude passée, s’entend dire : «Rien n’est vrai, tout est permis.» Mais c’est dans le Crépuscule des idoles que Nietzsche synthétisera «à coups de marteau» sa charge contre les anciennes vérités :

 

5. Le "monde vrai", une idée qui ne sert plus à rien, qui n’engage même plus à rien – une idée inutile, superflue, par conséquent une idée réfutée : abolissons-là. (Il fait grand jour ; petit déjeuner ; retour du bon sens et de la gaîté. Platon, le rouge de la honte au front. Tous les esprits libres font un vacarme de tous les diables.)
6. Nous avons aboli le monde vrai : quel monde restait-il ? Peut-être celui de l’apparence ?... Mais non ! En même temps que le monde vrai, nous avons aussi aboli le monde des apparences ! (Midi : l’heure de l’ombre la plus courte. Fin de la plus longue erreur. Apogée de l’humanité. INCIPIT ZARATHUSTRA.)