Instants délicieux de la fin de nuit. Pas un souffle de vent. On ne voit rien au Monde. C’est une absence de tout ; les moments ne sont plus faits que de rien ; tout paraît suspendu. L’air immobile n’agite pas une branche ; plus un oiseau ne chante. On ne ressent que le charme intensément répandu de la vie souterraine de la terre et du ciel, si puissamment, qu’il n’y a qu’à y puiser pour en tirer ce qu’on veut.

François Augiéras, L’Apprenti sorcier