Car, si quelque chose n’est rien de ce que nous connaissons, il ne saurait rien être pour nous en général. Il ne s’ensuit pas pourtant que ce soit un néant absolu, que ce doive être un néant à tous les points de vue et dans tous les sens possibles ; mais simplement que nous nous trouvons bornés à une connaissance toute négative de la chose, ce qui peut très bien tenir à l’étroitesse de notre point de vue.

Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation

 

Toi qui, dit-on, fit de ton caniche ton seul héritier ; toi qui engrossa maintes servantes sans reconnaître aucune progéniture ; toi qui, depuis l’ombre de ton volet, désignait les insurgés au feu de la répression pour accélérer le retour du silence ; toi qui voulu-vivre ; tu démasquas le mal qui ronge la vie moderne, le manque de curiosité, le grand rien nihiliste qu’est l’ennui et dont tu fis du dimanche la représentation sociale. Jules Laforgue l’illustrera parfaitement dans Dimanches (II) :


Fuir ? où aller, par ce printemps ?
Dehors, dimanche, rien à faire....
Et rien à fair’ non plus dedans....
Oh ! rien à faire sur la Terre !....