Protivophilie
Protivophilie. Méthode nécessaire au décryptage de la vie et de l'œuvre de F. Merdjanov [En cours de rédaction]
SommaireÉtymonsLe terme protivophilie est composé, d'une part, de l'étymon slave protiv qui signifie "contre", dans le sens de "opposé à", et d'autre part de l'étymon grec phili qui signifie "pour", dans le sens de "attiré par". En français le terme de contre a un double sens. Il exprime tout autant la proximité que l'opposition. Ainsi "être contre" renvoie au fait d'être très proche alors que "être contre" indique une très forte défiance vis-à-vis de la chose contre laquelle nous sommes. Dans l'état actuel de nos connaissances, la première mention du terme protivophilie apparaît dans le texte "Vie et œuvre de F. Merdjanov", publié en annexe des Analectes de rien par Gemidžii Éditions. Selon les passages et les ambivalences dans le choix des mots, sa rédaction semble être le fait d'une ou plusieurs personnes qui, à mots couverts, s'auto-désignent créatrices du concept et se disent inspirées de leur rencontre avec B. Smotivni. En quelques mots, la protivophilie est définit ainsi :
Rien dans ce texte n'indique les raisons du choix de ce néologisme mais il nous renseigne sur le pourquoi du rejet d'autres possibilités :
FumierSans qu'ils soient explicitement cités, l'affirmation protivophile renvoie aux écrits de Max Stirner et particulièrement au texte L'Unique et sa propriété (1844) dans lequel l'auteur affirme "Je n'ai basé ma cause sur rien"[2]. Malgré cela, il serait réducteur de classer la protivophilie parmi les seuls courants de pensée individualistes tant les sources de F. Merdjanov sont diverses. Tout au plus peut-elle être qualifiée de "sensibilité individualiste"[3], pour reprendre le titre d'un texte de 1909 de Georges Palante.
La protivophilie pourrait être qualifiée outrageusement de nihilisme alors que cette construction en -isme laisse transparaître ici une simple illusion rhétorique : le nihilisme n'est pas contre, il est pour. Or, la protivophilie, elle, est contre. Depuis son apparition dans le contexte de la Russie du XIXème siècle, l'emploi du qualificatif de "nihilisme" est généralement utilisé pour dénigrer, ou du moins caricaturer, ceux et celles qu'il désigne[5]. Ce terme désigne aussi un courant littéraire russe[6] et suscitera plus tard un engouement chez certains auteurs tels Albert Camus[7], Hans Magnus Enzensberger[8] ou Oscar Wilde[9]. Une sorte de fascination pour les tenants du Catéchisme du révolutionnaire[10] et son auteur, l'amant russe d'Albertine Hottin.
Les thèses marxistes ont autant ébranlé la vision du monde qu'elles sont parvenues à le changer selon ses détracteurs, alors qu'elles sont fondamentales pour d'autres qui s'en saisissent pour révolutionner ce monde. Certains relativisent. Les écrits de Karl Marx ont été interprété par des générations de révolutionnaires qui y ont puisé inspiration et explication de leurs révoltes contre. La myriade d'interprétations s'appuient sur les nombreux textes, articles et lettres de Karl Marx qui ne constituent évidemment pas un corpus totalement cohérent. Dans des contextes et des époques différentes, les marxistes ont produit une littérature conséquente en vue d'analyser le monde qu'ils espèrent voir changer. Toutes les tentatives ont pour l'instant échoué. La fragmentation infinie en courants antagonistes est tout autant la conséquence d'une lecture pointue des écrits de Marx que d'un libre questionnement qui s'en éloigne tellement qu'il en oublie la question. Même s'il serait fallacieux de voir dans la protivophilie une énième déclinaison des thèses marxistes il n'en reste pas moins qu'elle se rattache, par sa pratique et ses écrits, au monde du spectacle - comme les clowns ou les trapézistes par exemple - et plus spécifiquement à un petit courant de l'illusionnisme que l'on qualifie généralement d'anti-illusion ou prestidigitation marxiste. Pour élaborer sa grille d'analyse marxiste, cette tendance marginale s'appuie sur une lettre de Marx à son ami Engels :
Que l'individualisme puisse être considéré dans l'absolu comme le meilleur allié de l'anarchisme est une chose, mais que ce dernier fasse de l'individu une centralité absolue en est une autre. Il n'en reste pas moins que l'anarchisme est la théorie politique la moins hostile à l'individualisme. La relation entre les deux est très protivophile, elle se pose contre. Dans son sens de proximité et dans celui d'opposition. Cette relation est faîte d'entente, de croisements et de limites. S'il ne suffit pas de se proclamer individualiste pour l'être, il en va de même avec l'anarchiste. En effet, ce terme désigne une personne qui soutient qu'elle est pour l'anarchie mais ne dit rien sur sa réalité. Vit-elle réellement en anarchiste, dans le présent, ou simplement espère-t-elle l'anarchie dans un futur plus ou moins proche ? Ce qui rapproche l'individualisme de l'anarchisme est aussi leur volonté de se situer contre les planifications et le dirigisme dans la guerre sociale infinie comme le souligne très bien le documentaire Avengers. Infinity War[14] dans le dialogue entre, d'un côté, Drax le Destructeur et sa bande et, de l'autre, Iron Marx et les siens.
Librement inspiré de Los Siete Locos (Les Sept Fous - 1929) de Roberto Arlt et de Guignol's Band de Louis-Ferdinand Céline, le film Los Porfiados de l'argentin Mariano Torres Manzur [15] s'ouvre sur une devise qui illustre parfaitement ce qu'est la protivophilie.
ContaminationMême si elle s'est construite contre, la protivophilie n'échappe pas aux sciences développées par les hominines et à leurs limites. Que ce soit dans les domaines dits des sciences sociales ou dans ceux des sciences "dures". Plus discret, le phénomène de contamination propre à la protivophilie s'est doucement propagé dans l'ensemble des sciences. Insidieusement, la géographie, les mathématiques, la biologie, l'histoire, la linguistique, l’entomologie, la gastronomie, la chimie, la physique quantique et tant d'autres sont dorénavant marqués du sceau indélébile de la contamination protivophile. L'acharnement de la protivophilie à confirmer que de F. Merdjanov il n'y a rien à ajouter a permis de nouvelles approches. Par ses recherches en direction de rien les implications sont multiples pour ces sciences non-protivophiles qui, dorénavant, ne peuvent plus les ignorer. Il est difficile d'établir une nomenclature complète des domaines explorés par la protivophilie et d'en lister ici toutes les conséquences sur les sciences des hominines. Nous nous contenterons de n'en citer que quelques-uns. ArchéozoophilieComposite, cette application de la protivophilie à l'étude des rapports entre les hominines et les autres espèces du vivant tente d'en "mesurer" l'intensité. De la place d'Egosolistus Hominina - dit Ladislav Klíma - dans le règne du vivant et de son cousinage avec les hominines à la mise en évidence de la présence historique de taenia dans le hameau de Rien, des amours canines de Claudine de Culam aux marronnages bovins de l'île d'Amsterdam, des orgasmes ovins de François Augieras à l'histoire de Achtag (#) le chat, l'archéozoophilie dévoile des pans entiers des relations complexes entre les hominines et ce qu'ils appellent les "animaux", cette vaste catégorie du vivant créée par les sociétés hominines – et donc subordonnée[16]. Elle va de ceux utilisés pour l'alimentation[17] ou les loisirs[18], le travail[19] ou la guerre[20], aux animaux de compagnie, ce qui fait une grande différence quant au sort qui leur est réservé[21]. Mathématiques protivophilesLe postulat que le hameau de Rien est le centre de la planète terre n'est pas une approche romantique mais une observation attentive d'un globe terrestre et de quelques notions de mathématique non-euclidienne. Si à partir d'un point sur une sphère nous traçons plusieurs lignes droites (en fait courbes) dans différentes directions, pour rejoindre ce point, nous constatons qu'elles mesurent toutes la même longueur. Il en est évidemment de même lorsque Rien est défini comme étant ce point. Ce qui est le cas dans la protivophilie. Rien est objectivement au centre du monde car, subjectivement, nous en avons décidé ainsi, et inversement. Car, selon la géo-mathématique, il est à équidistance de lui-même. La théorisation de la constante "Acte Copulatoire Acte Binaire" (ACAB) permet dorénavant de calculer, selon les générations, le nombre précis d'actes copulatoires féconds nécessaires à l'existence de chaque hominine. Elle est notée [2n/2 - 1] où n est le nombre de génération et ne peut être égal à 1 car il faut au moins un acte copulatoire pour avoir deux générations. Pour chaque hominine il a nécessité un acte reproducteur de la part de ses géniteurs - noté [22/2 - 1 = 1] - qui, eux-mêmes, ont nécessité un acte reproducteur de leurs propres géniteurs - noté [23/2 - 1 = 3]. Si l'on remonte ainsi sur cinq générations, il en a fallu 15 et sur dix il y en a eu 511. Et ainsi de suite. Pour l'instant les travaux en cours se heurtent à l'élaboration mathématique de facteurs de pondération afin de prendre en compte les consanguinités, c'est-à-dire les doublons dans l'arbre des ascendants. Adepte de la macédoine, la protivophilie a expérimenté une approche linguistico-mathématique dans laquelle elle fait sienne cet énoncé algébrique : "La conjugaison complexe est un automorphisme de corps" [22]. Ainsi, le verlan complet de protivophilie peut être considéré comme un automorphisme de corps. La démonstration est simple. Le verlan classique de "protivophilie" peut se noter phili-protivo (ou fili-protiv) et si l'on applique à cela une inversion sémantique à chaque partie du nouveau terme, phili devient protivo et protivo se transforme en phili. Rappelons ici que protivo signifie "contre" et phili "pour". En tant que conjugaison complexe, le verlan complet transforme protivophilie en un automorphisme de corps. Des recherches seront nécessaires pour en trouver d'autres. Dans les mathématiques classiques, seuls les nombres complexes ont cette même propriété. Avec les maigres moyens mnémotechniques à sa disposition, la protivophilie a nommé cette particularité par l'acronyme ACAB pour Automorphisme de Corps Automorphisme Bilatéral. Lors de la traduction du macédonien au français d'un texte de F. Merdjanov des difficultés interprétatives et graphiques se sont posées. Le risque est d'induire une confusion dans la compréhension du titre, composé de deux parties "Le tout" et "Le rien". Les mathématiques classiques possèdent quatre signes pour noter les opérations essentielles que sont l'addition, la soustraction, la multiplication et la division, respectivement +, -, x et /. Avec ces signes opératoires, il n'est pas aisé de mettre en rapport "Le tout" et "Le rien". Classiquement, la multiplication d'un chiffre par lui même se dit exposant, dont la valeur est selon le nombre de fois désiré. Par exemple, 2 x 2 x 2 se note 23. En utilisant cet aspect multiplicateur on peut poser avec certitude [23] que n0 = 1 quelque soit la valeur de n, ce que confirment les premiers études sur le calcul du nombre d'ascendant d'un hominine de Rien noté [2n - 1]. A zéro génération il ne peut y avoir personne de vivant, ainsi pour que [2n - 1] soit égal à zéro lorsque n représente le nombre de générations il convient que [2n=0] soit égal à 1.
Gastro-entomologieRégurgitationsNotes
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