Enô (en japonais) / Huineng (en chinois). 638-713. Rattaché aux cuisines d’un monastère, Huineng, illettré, se fait lire les quatre vers suivants censés illustrer la théorie de la Nature du Bouddha :


Le corps est l’arbre de l’éveil,
L’esprit est comme un brillant miroir dressé.
À chaque instant je l’époussette,
Et n’y laisse aucune poussière.

 

Huineng dicte alors les quatre vers qui figurent dans mon anthologie (modestie assumée) et qui sont le reflet de la théorie de la Vacuité c’est-à-dire du Vide... ou du Rien ; mais l’Asie n’est pas l’Europe et toute extrapolation sujette à caution.