Amiel, Henri-Frédéric. Genève, 1821-1881. Georges Palante aime citer Amiel dans lequel il voit un météorologue du moi et un explorateur du soi, notamment dans La sensibilité individualiste. Avec son introspection poussée dans ses derniers retranchements, il serait curieux de transposer Amiel à notre époque de blogs et de réseaux sociaux divers ; notre prolifique diariste genevois aurait-il succombé aux charmes du WWW ? En date du 16 février 1855 il écrit : «Tout en moi est virtuel» ; Amiel se construisant un double virtuel dans l’épaisseur du papier, de la même manière qu’Internet aspire à construire un double du monde réel. (d’après Pop-Culture, 23 août 2001)