ACAB : Différence entre versions
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Version du 1 janvier 2019 à 14:05
ACAB. (АКАБ en macédonien) Acronyme de l’expression anglaise "All Cops Are Bastards" qui signifie en français "Tous les Flics Sont des Bâtards". Son utilisation est très répandue à travers le monde. Étant donné qu'il n'a pas été possible de mettre en évidence une quelconque condamnation judiciaire[1] de F. Merdjanov, nous ne savons pas ce qu'il en est de son usage de l'acronyme ACAB. Souvent hurlé lors de manifestations, inscrit sur des banderoles vengeresses, tagué sur des murs, sérigraphié sur un tee-shirt usé ou tatoué sur une partie du corps, ses utilisations sont nombreuses et mènent parfois à des condamnations judiciaires pour "incitation" à la violence. L'obligation légale à aimer la flicaille ! Mais cela ne dit rien car "Pas vu, pas pris". L’utilisation murale de ACAB à Nice est confirmée par de nombreux documents photographiques.ACAB n'est pas un marqueur d'une appartenance politique précise car utilisé autant par des militants anarchistes ou gauchistes que par des fascistes de toutes sortes. Du hooligan ou teufeur, de l'émeutier au jeune désœuvré… Devenant même partie intégrante de certaines contre-cultures populaires contestataires. Cet acronyme peut être source de malentendus lorsque vous rencontrez celui ou celle qui l'affiche d'une manière ou une autre. Il y a toujours nécessité de gratter un peu plus... Afin d'échapper à la répression de nouvelles stratégies sont mises en place. La plus connue est celle consistant à donner un équivalent numérique aux lettres de l'acronyme ACAB. Dans l'alphabet latin, cela donne 1312. SommaireÉtymologie
En français, il signifie "tout", "tous" ou "toutes" suivant la traduction appropriée, et désigne un ensemble en tant que tel ou l'ensemble de ses composantes. Il exprime la notion de totalité de quelque chose. Le terme est ambiguë à traduire, par exemple All Against All veut-il dire Tou(te)s Contre Tou(te)s, Tou(te)s Contre Tout ou Tout Contre Tou(te)s ? Hormis une origine germanique partagée, les langues anglaises et allemandes ne se sont pas construites de façons identiques. Ainsi l'ambiguïté n'existe pas en allemand dans un exemple similaire : Allen Gegen Allen, Allen Gegen Alle ou Alle Gegen Allen, ne se confondent pas[2].
À partir d'une étymologie latine copere, elle-même construite sur la racine apio "prendre", la langue anglaise, via l'ancien français capere, a forgé le terme de copper pour désigner "quelqu'un qui capture". Dans un sens similaire, le dérivé cop est daté de la fin du XVIIème ou du XVIIIème siècle. De cette même racine latine, la langue anglaise forge le verbe have (avoir, prendre). Le glissement sémantique vers le sens actuel de "flic" s'est opéré au cours du XIXème et au début du XXème. L'utilisation de copper est encore réelle jusque les années 70 avant de disparaître face à l'emploi de cop. Comme dans cette courte chansonnette attribuée à des ouvriers de la première moitié du XXème siècle :
Verbe anglais to be "être" conjugué à la troisième personne du pluriel au présent.
Ce terme anglais vient de l'ancien français bastard "né hors mariage", attesté depuis le XIème siècle dans ce sens. Il dérive de bast, ce que le français plus moderne transforme en bât. On dit alors "être fils ou fille de bast" pour parler d'une personne née d'une relation hors mariage. Cette racine bast se retrouve dans plusieurs langues de l'espace ouest-européen. En français, elle a donné le mot bât qui désigne la selle sur laquelle est chargée une bête de somme. Si le latin bastare signifie "porter", le grec ancien βαστάζειν "bastazein" possède cette idée de "fardeau à porter". Le suffixe -ard ajoute un côté péjoratif, comme cela se fait parfois dans l'espace francophone. Pour autant, le suffixe -ard marque aussi "le fait d'être", sans aspect péjoratif. Ainsi, bastard est le terme pour désigner "celles et ceux qui sont bast (né hors mariage)". Tout comme vieillard est le fait d'être vieux, ou taulard celui d'être en taule. Dans ce cas, ce n'est pas le suffixe qui rend péjoratif le mot mais le statut social imposé aux bâtards dans une société donnée. Bastard préexiste à son sens moderne injurieux qui est, peut-être finalement plus, le reflet d'une condition méprisée à partir du moment où être un bâtard est un enjeu social, qu'une construction grammaticale dévalorisante. Le terme devient une insulte, sans lien avec une hypothétique naissance hors mariage. OriginesLes versions quant à l'origine de l'acronyme et de sa signification divisent les spécialistes du sujet. Généralement il est avancé qu'ACAB est issu du milieu carcéral, soit qu'il est né dans les milieux ouvriers de l'Angleterre de l'entre-deux guerres. Nous n'ignorons pas que ces deux milieux sont perméables. De part la langue employée, le consensus existe sur le lieu de naissance de l'expression.Les années 60 et 70 du XXème siècle sont parcourues de soubresauts culturels, de contestations politiques et de révoltes ouvrières, qui remuent sérieusement le royaume britannique. C'est à cette période que l'acronyme ACAB se diffuse plus largement. Les tensions sociales n'épargnent pas les forces policières. Les mouvements de contre-culture (skinhead[3] ou mods) parmi la jeunesse populaire s'emparent de ce sigle qu'ils agitent à la face des flics lors de leurs confrontations sporadiques ou régulières. Le tatouage ACAB sort du strict milieu carcéral pour se diffuser parmi les jeunes qui se confrontent toujours plus à la prison. Même la culture s'y met avec la sortie, en 1972, d'un film britannique intitulé All Coppers Are...[4] Côté contre-culture, en 1982, The 4 Skins (), un des premiers groupes de punk-rock oï, sort un morceau appelé ACAB sur l’album The Good, The Bad & The 4 Skins. Les grosses grèves des années 70/80, dans les secteurs de l'énergie (mines) ou des transports (dockers) sont souvent confrontées à la présence policière lors des piquets de grèves, les occupations ou les manifestations. La haine et les actions anti-flic se développent parmi les grévistes. Today pigs, tomorow bacon ![5] Depuis, ACAB s'est largement répandu dans le monde, décliné sous toutes ses formes. Possibles significationsLa plupart des significations listées ci-dessous sont extraites (dans le cas contraire, cela sera précisé par une *) d'un texte intitulé ACAB ? retraçant un dialogue fictif entre des hérétiques bogomiles et leur inquisiteur. Elles servent d'argumentaires afin de défendre une sexualité débarrassée des contraintes et des carcans face à un contradicteur, fan du divin, qui n'est pas très à l'aise avec les choses de la chair. Ce texte est à lire dans son intégralité sur la page consacrée à l'invisibilité sociale.Cette liste n'est évidemment pas exhaustive. Elle regroupe tous les ACAB recensés dans ce wikimerdja en deux catégories. La première "Selon la protivophilie" privilégie les expressions qui sont contre. La seconde "Non-protivophiles" est celle où nous sommes contre car, comme son nom l'indique, non-protivophile.
Selon la protivophilie
Non-protivophiles
ControverseL'astrologie, la numérologie ou autre kabbale n'étant pas pertinentes pour la protivophilie, la théorie que la date de naissance exacte de F. Merdjanov soit le 13 décembre (13 - 12) n'a pas été retenue. Pas plus l'idée que toutes les inscriptions ACAB puissent être du seul fait de F. Merdjanov pour marquer son anniversaire. Ni de ses proches. Si le symbolisme est évident et plaisant, s'il correspond à la personne qui se dessine à travers son œuvre et ainsi la valorise, il ne peut expliquer la raison pour laquelle F. Merdjanov n'aurait pas pu naître un autre jour que celui de l'ACAB Day. Au vu de nos connaissances biographiques merdjanoviennes, les probabilités sont toutes aussi grandes.
Synonymes
Il se peut que les opposants à Henri IV, fier de sa bannière ornée de deux vaches, aient crié "Mort aux vaches" pendant leur résistance à l’attaque de Paris par le roitelet. Comme il est possible que lors de la guerre franco-prussienne de 1870 ait pu être hurlé "Morts aux Waches" aux envahisseurs. Inscrit sur les postes de garde prussiens, wache est le terme allemand pour dire "sentinelle". Par extension, l’expression est devenue par la suite synonyme de "Mort aux Flics" ou "Mort aux Condés". Flic vient de l’allemand des voleurs flick, au sens de "jeune homme, garçon", (1501) ou de flieg qui désigne une mouche et ce qu’elle a de désagréable à roder sans cesse autour de soi. Le second se nomme ainsi en référence à l’Armée de Condé, composée d’opposants à la Révolution française, ayant immigrés avant de revenir se battre entre 1792 et 1801 sous les ordre du très royalistes Louis V Joseph de Bourbon-Condé, cousin du Roi.
Le terme nique est d’origine incertaine et ses sens multiples. Selon, il est à rattacher à la racine germanique nicken "hocher la tête" ce qui le rapproche de l’expression "faire la nique" dans le sens de geste de défiance, de mépris ou de moquerie. Lorsque l’on gagne au premier jet aux dés, "on fait la nique". Cela revient à dire que forniquer exprime le fait de "fort remuer la tête" lors d’un acte sexuel plutôt que l’acte à proprement dit, puis par la suite niquer en est venu à désigner le fait d’avoir un rapport sexuel. Pique-nique fait toujours autant glousser les enfants. Niquer exprime aussi la ruse, la contrainte violente, démasquer, voler, casser, etc. L’étymologie arabe possible rattache nique au terme نك nik "faire l’amour", ou de نكاح nikāḥ "coït". Dans les deux cas il y a dévalorisation de la sexualité pour considérer le terme comme une insulte. Par leur sonorité identique, les deux sens se sont mêlés à l’image de fainéant et feignant. Le premier est utilisé pour nommé celui qui ne fait rien, alors que le second l’est pour indiqué celui qui fait semblant (feindre) de faire quelque chose.
D’après le titre Sacrifice de poulets du groupe de rap Ministère Amer sur la BO du film La Haine (1995). "Pas de paix, avant que Babylone paie. Est-ce que tu le sais ? Sacrifions le poulet ! Pas de paix avant que le poulet repose en paix ? Est-ce que tu le sais ? Sacrifice de poulets !" NécrophilieAll Cops Are Buried (Tous les Flics Sont Enterrés) pourraient hurler les plus optimistes des nécrophiles, mais il n'en est rien. Selon un rapport du Sénat français, entre 2006 et 2015, seulement 709 gendarmes et policiers sont morts par suicide. En 2015, ce sont 25 gendarmes (sur environ 100 000) et 45 policiers (sur environ 150 000) qui meurent ainsi. Le taux de mortalité est plus élevé que dans le reste de la population française. Malgré cela, le nombre de suicide parmi les forces de répression est en baisse. Dans les années 90 la moyenne est de 70. Selon les chiffres de 2015, 55% des suicides au sein de la police se font avec l'arme de service, et seuls entre 10 et 20% de ces suicides se font sur le lieu de travail.Notes
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