Apathée : Différence entre versions

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L'emploi de mots relatifs aux mythologies religieuses inventées par les hominines n'est pas aisé. Bien souvent, ils valident, même de façon indirecte, les postulats fantasmagoriques des religions. Le blasphème est un bon exemple de cela. Pour des esprits empreints de religiosité, il est une manière de "''proférer des propos injurieux contre ce qui est respectable''" <ref>"Blasphème" selon le ''Trésor de la langue française'' - [https://www.cnrtl.fr/definition/blaspheme En ligne]</ref>, de tenir des propos "''qui outragent la Divinité, la religion''" selon le ''Littré'' <ref>"Blasphème" selon le ''Littré'' - [https://www.littre.org/definition/blasph%C3%A8me En ligne]</ref>. Encore faut-il admettre pour cela l'existence de cette divinité. Parce que sinon il n'y a personne à insulter. Dire que le Père Noël est une ordure ne le fait pas exister pour autant et il n'y a aucun acte blasphématoire à cela. Le blasphème est une histoire qui ne concernent que les hominines qui portent du crédit à leurs propres croyances. Ce sont elleux qui le prennent mal et qui se vexent, non pas leur divinité imaginaire. Ce sont elleux qui ne doivent pas blasphémer. Les autres font bien ce qu'illes veulent. Depuis des siècles, les pensées religieuses sont totalitaires et contraignent les hominines à adhérer à leurs dogmes à travers la morale et la ritualisation du quotidien — l'habillement, la sexualité, la parole pour quelques exemples — sous peine de se faire exclure des sociétés d'hominines. Par l'emprisonnement, le châtiment corporel ou le bannissement. Les époques contemporaines sont un peu différentes. Même si la morale est toujours imprégnée de religiosité. Il est dorénavant possible d'affirmer que la mère de Jésus a été violée par la divinité ou que "''dieu n'est qu'un fils de pute''" ou un "''tas de merde''", bien que ces deux dernières affirmations ne sont pas très respectueuses des travailleuses du sexe ou vis-à-vis des scatophiles <ref>scatophiles</ref> et autres coprophages <ref>coprophages</ref>.
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L'emploi de mots relatifs aux mythologies religieuses inventées par les hominines n'est pas aisé. Bien souvent, ils valident, même de façon indirecte, les postulats fantasmagoriques des religions. Le blasphème est un bon exemple de cela. Pour des esprits empreints de religiosité, il est une manière de "''proférer des propos injurieux contre ce qui est respectable''" <ref>"Blasphème" selon le ''Trésor de la langue française'' - [https://www.cnrtl.fr/definition/blaspheme En ligne]</ref>, de tenir des propos "''qui outragent la Divinité, la religion''" selon le ''Littré'' <ref>"Blasphème" selon le ''Littré'' - [https://www.littre.org/definition/blasph%C3%A8me En ligne]</ref>. Encore faut-il admettre pour cela l'existence de cette divinité. Parce que sinon il n'y a personne à insulter. Dire que le Père Noël est une ordure ne le fait pas exister pour autant et il n'y a aucun acte blasphématoire à cela. Le blasphème est une histoire qui ne concernent que les hominines qui portent du crédit à leurs propres croyances. Ce sont elleux qui le prennent mal et qui se vexent, non pas leur divinité imaginaire. Ce sont elleux qui ne doivent pas blasphémer. Les autres font bien ce qu'illes veulent.  
  
 
<blockquote>''Les spéculations théologiques autour de rien ne sont que des versions maintes fois ressassées d’histoires à dormir debout. La [[protivophilie]] évacue la question de dieu, inutilité humaine qui persiste à affirmer et à incarner une omniprésence, une omnipotence et une omniscience. Une vision très éloignée des prétentions de la protivophilie à rien. L’illusion n’est pas de notre ressort, nous avons déjà eu l’occasion de le préciser... Inutile de s’évertuer à tuer dieu, car il n’existe pas. Le même raisonnement est applicable avec le Père Noël ou le dahu.'' <ref>"Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017 - [https://analectes2rien.legtux.org/index.php/vie-t-oeuvre-de-f-merdjanov En ligne]</ref></blockquote>
 
<blockquote>''Les spéculations théologiques autour de rien ne sont que des versions maintes fois ressassées d’histoires à dormir debout. La [[protivophilie]] évacue la question de dieu, inutilité humaine qui persiste à affirmer et à incarner une omniprésence, une omnipotence et une omniscience. Une vision très éloignée des prétentions de la protivophilie à rien. L’illusion n’est pas de notre ressort, nous avons déjà eu l’occasion de le préciser... Inutile de s’évertuer à tuer dieu, car il n’existe pas. Le même raisonnement est applicable avec le Père Noël ou le dahu.'' <ref>"Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017 - [https://analectes2rien.legtux.org/index.php/vie-t-oeuvre-de-f-merdjanov En ligne]</ref></blockquote>
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Depuis des siècles, les pensées religieuses sont totalitaires et contraignent les hominines à adhérer à leurs dogmes à travers la morale et la ritualisation du quotidien — l'habillement, la sexualité, la parole pour ne citer que quelques exemples — sous peine de se faire exclure des sociétés d'hominines. Par l'emprisonnement, le châtiment corporel ou le bannissement. Les époques contemporaines sont un peu différentes. Même si la morale est toujours imprégnée de religiosité. Il est dorénavant possible d'affirmer que la mère de Jésus a été violée par la divinité ou que "''Dieu n'est qu'un gros fils de pute''" ou un "''Tas de merde''", bien que ces deux dernières insultes ne soient pas très respectueuses des travailleuses du sexe ou vis-à-vis des scatophiles <ref>scatophiles</ref> et autres coprophages <ref>coprophages</ref>. Pour celleux qui veulent prendre du plaisir à insulter dieu, et par conséquent ses ouailles, il y a mille autres façons de le faire.
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* apathée
 
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Version du 26 mars 2024 à 18:23

Apathée (Апате en macédonien - Apatea en nissard)


[En cours de rédaction]


Étymologie

Le terme apathéisme est construit à partir du préfixe privatif a- qui signifie "sans" et des racines grecques pathos et theos, respectivement le "sentiment" et "dieu". Le suffixe -isme caractérise une "doctrine". Il est un mot valise qui mélange apathie et théisme, le premier étant "l'état d'une âme devenue volontairement étrangère aux affections sensibles" et le second "une doctrine qui admet l'existence d'un Dieu unique et personnel comme cause transcendante du monde" selon le Trésor de la langue française [1]. La plus ancienne occurrence connue de apathéisme date de 1972 après JC [2] sous la plume d'un sociologue anglo-canadien, Stuart Johnson. Plus récemment, il est repris en 2003 par l'auteur étasunien Jonathan Rauch dans son article "Let It Be" publié dans The Atlantic Monthly [3]. Apathéisme est la traduction de l'anglais apatheism. Que ce soit en français ou en anglais, ce mot-valise joue sur l'ambiguïté de sa construction. En effet, sans que cela en change le sens, il peut être considéré comme composé de apathie et théisme tout autant que de apathie et athéisme, l'affirmation qu'il n'existe aucune divinité.

Auto-fellation & Spiritualité [4] [5]

Le doute est le premier pas vers la science ou la vérité ; celui qui ne discute rien ne s'assure de rien ; celui qui ne doute de rien ne découvre rien, est aveugle et reste aveugle. [6]

L'apathéisme ne doit pas être confondu avec les autres mots qui expriment de la défiance vis-à-vis du fait religieux que sont l'athéisme, l'antithéisme [7], l'agnosticisme ou l'irreligionisme. Le premier affirme son propre refus de la croyance en une divinité, le second s'oppose à toute croyance religieuse. La première mention d'antithésime revient à Pierre-Joseph Proudhon dans Idée générale de la Révolution en 1851 et selon l'article de l'encyclopédie Wikipedia consacré à ce mot, il peut se résumer ainsi : "Toute religion sans exception, car c'est dans la nature même de la religion, crée des lois éternelles et universelles. Toute religion est par nature en contradiction avec l'humanité. L'humanité, pour exister, doit nier l'existence de Dieu, non pas malgré l'hypothèse de son existence, mais à cause même de cette hypothèse." [8] L'antithéisme est une forme d'athéisme militant. L'agnostique [9] ne veut pas se prononcer sur l'existence ou non d'une divinité, l'absence de preuves dans un sens ou dans l'autre justifie cette position indécise, là où l'irréligion se contente d'un refus d'une quelconque religion sans pour autant rejeter cette hypothétique existence. La mise à mort de dieux n'est pas nécessaire. De ce point de vue, leur inexistence est plutôt chose pratique. Pas de temps à perdre. Le cas contraire est un sujet de science-fiction dont s'empare Isaac Asimov dans La dernière réponse :

— Vous ne comprenez pas la nature de l’infini, dit la voix. Il peut y avoir des choses que je ne me suis pas donné la peine de connaître, il n’y a rien que je ne puisse savoir.
— Vous ne pouvez pas connaître votre commencement [...] C’est vous qui me l’avez dit. Donc, vous ne pouvez pas connaître votre fin. Très bien. Ce sera mon but, et l’ultime réponse. Je ne me détruirai pas, je vais vous détruire vous, si vous ne me détruisez pas avant.
— Ah ! Vous en êtes arrivé là ! En moins de temps que la moyenne des êtres. J’avais pensé que cela vous prendrait plus longtemps. Pas un seul de ceux qui partagent avec moi cette existence de pensée parfaite et éternelle qui n’ait eu l’ambition de me détruire. Mais c’est une chose impossible.
— J’ai toute l’éternité pour réfléchir au moyen de vous détruire.
— Alors, essayez, dit tranquillement la voix.[10]

Usages

L'emploi de mots relatifs aux mythologies religieuses inventées par les hominines n'est pas aisé. Bien souvent, ils valident, même de façon indirecte, les postulats fantasmagoriques des religions. Le blasphème est un bon exemple de cela. Pour des esprits empreints de religiosité, il est une manière de "proférer des propos injurieux contre ce qui est respectable" [11], de tenir des propos "qui outragent la Divinité, la religion" selon le Littré [12]. Encore faut-il admettre pour cela l'existence de cette divinité. Parce que sinon il n'y a personne à insulter. Dire que le Père Noël est une ordure ne le fait pas exister pour autant et il n'y a aucun acte blasphématoire à cela. Le blasphème est une histoire qui ne concernent que les hominines qui portent du crédit à leurs propres croyances. Ce sont elleux qui le prennent mal et qui se vexent, non pas leur divinité imaginaire. Ce sont elleux qui ne doivent pas blasphémer. Les autres font bien ce qu'illes veulent.

Les spéculations théologiques autour de rien ne sont que des versions maintes fois ressassées d’histoires à dormir debout. La protivophilie évacue la question de dieu, inutilité humaine qui persiste à affirmer et à incarner une omniprésence, une omnipotence et une omniscience. Une vision très éloignée des prétentions de la protivophilie à rien. L’illusion n’est pas de notre ressort, nous avons déjà eu l’occasion de le préciser... Inutile de s’évertuer à tuer dieu, car il n’existe pas. Le même raisonnement est applicable avec le Père Noël ou le dahu. [13]

Depuis des siècles, les pensées religieuses sont totalitaires et contraignent les hominines à adhérer à leurs dogmes à travers la morale et la ritualisation du quotidien — l'habillement, la sexualité, la parole pour ne citer que quelques exemples — sous peine de se faire exclure des sociétés d'hominines. Par l'emprisonnement, le châtiment corporel ou le bannissement. Les époques contemporaines sont un peu différentes. Même si la morale est toujours imprégnée de religiosité. Il est dorénavant possible d'affirmer que la mère de Jésus a été violée par la divinité ou que "Dieu n'est qu'un gros fils de pute" ou un "Tas de merde", bien que ces deux dernières insultes ne soient pas très respectueuses des travailleuses du sexe ou vis-à-vis des scatophiles [14] et autres coprophages [15]. Pour celleux qui veulent prendre du plaisir à insulter dieu, et par conséquent ses ouailles, il y a mille autres façons de le faire.


  • apathée

Tuer Dieu n’est pas suffisant, l’acceptation de sa mort non plus, c’est son évacuation du domaine de la pensée qui importe. Et par "Dieu", j’entends tous les "-ismes" de la Création. Ces "-ismes" ne sont que des instruments de manipulation et d’aliénation ; ils ont été, hochets factices de l’imagination humaine, ils ne doivent plus être, ils ne sont plus.[16]

Notes

  1. théisme et apathie d'après le Trésor de la langue française
  2. JC
  3. Jonathan Rauch, "Let It Be", The Atlantic Monthly, mai 2003 - [En ligne]
  4. L'auto-fellation est une pratique de réduction des risques de viols et d'attouchements sur des enfants par des prêtres et des curés.
  5. Pierre & Jacques Ûle, La vie sexuelle du Christ. Fausse couverture de livre de Sortons couverts - En ligne. Plusieurs titres à leur actif, dont Manipuler votre enfant pour qu’il vous préfère, Le champagne raconté aux pauvres, Gants, écharpe, bonnet, recyclez votre animal, Les féministes ont-elles leurs règles ?, Les ours bipolaires et plusieurs dizaines d'autres
  6. Extrait supprimé de l'article "Pyrrhonienne ou Sceptique" de l'Encyclopédie, vol 13, de Denis Diderot, 1749 - En ligne
  7. "Antithéisme" sur le Trésor de la langue française - En ligne
  8. "Apathéisme" sur Wikipedia - En ligne
  9. "Agnostique" sur le Trésor de la langue française - En ligne
  10. Isaac Asimov, "La dernière réponse" (1980) dans le recueil Au prix du papyrus - En ligne
  11. "Blasphème" selon le Trésor de la langue française - En ligne
  12. "Blasphème" selon le Littré - En ligne
  13. "Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, Analectes de rien, 2017 - En ligne
  14. scatophiles
  15. coprophages
  16. "Le Tout, le Rien" dans F. Merdjanov, Analectes de rien, 2017 - En ligne