Raphé
Raphé (рафа en macédonien - rafa en nissard) Prétexte biologique à une organisation ségrégationniste des sociétés d'hominines[1].
ÉtymologieLe terme raphé est construit à partir de ῥαφή qui signifie "couture" dans la langue grecque ancienne. La langue française l'emploie au masculin. Dans la description du vivant par les hominines, il désigne dans le domaine de la botanique la jointure visible sur les graines des plantes et qui forme un renflement sur leur pourtour. En anatomie animale, les raphés sont les lignes, souvent visibles, formées par l'"entrecroisement de fibres musculaires, tendineuses ou nerveuses provenant d’organes symétriques, au niveau de leur ligne médiane"[2]. Les raphés sont une des caractéristiques des bilatériens qui se développent symétriquement au niveau squelettique et digestive. Le squelette offre un côté droit et un côté gauche autour d'une structure centrale, ainsi qu'un avant et un arrière, et l'appareil digestif est constitué d'une entrée et d'une sortie, une bouche et un anus. Ce qui n'est pas le cas de nombreuses formes vivantes[3]. Les raphés sont la conséquence de la jonction, au cours de l’embryogenèse propre à chaque espèce, entre deux parties du corps ou d'un organe. Ils forment des coutures le long des anatomies, plus ou moins visibles selon les espèces ou les individualités. Pour ne citer que quelques exemples, l'escargot de Bourgogne, le tarsiidae ou F. Merdjanov ont des raphés. Idem pour l’Egosolistus Hominina, Ladislav Klíma. Hormis de rares termes médicaux tel que araphide[4] ou dysraphie[5], la racine raphé est quasiment absente de la langue française et seule la variante raphi est attestée au milieu du XVIème siècle après JCⒸ[6]. Son intérêt principal est d'assurer un minimum de 10 points au Scrabble lorsque l'on n'arrive pas à placer harpe ou phare. Bien qu'ayant le sens de "remettre en état, réparer grossièrement et avec des moyens de fortune", laissant entendre que les cicatrices de la réparation sont visibles, le terme rafistoler[7] n'est pas à rattacher à cette racine grecque selon les étymologistes pour qui il est à mettre en lien avec afistoler[8], "bien s'habiller" ou "tromper par de beaux semblants". Selon cette hypothèse, l'étymologie est à chercher du côté de fistule — composé de fis- dans le sens de fendu — qui désigne un petit tuyau ou une flûte. Ainsi, afistoler prend le sens de "jouer de la flûte" ou "pipeauter"[9] dans leur dimension mensongère. Quitte à pipeauter, pourquoi ne pas le rattacher à une origine hébraïque plus ancienne ? En effet, le terme לרפא (réfa) signifie "guérir", ce qui renvoie à l'idée de suture entre deux parties blessées d'un corps. Cette étymologie se retrouve dans le prénom Raphaël. Malgré les incertitudes qui entourent souvent les recherches étymologiques, les spécialistes du sujet n'ont pas jugé bon de proposer raphistoler dans une prochaine réforme de la langue française. Ni d'autoriser, au prétexte que c'est une marque commerciale déposée, l'utilisation de Hépar au Scrabble[10]. Regard bistourienApparentée aux primates, les hominoïdes sont une vaste branche du vivant qui regroupe l'ensemble des espèces — anciennes et actuelles — de "grands singes". L'absence de queue les différencie des macaques et autres babouins. Outre les espèces "disparues"[11], elle comprend les gibbons, les orang-outans, les gorilles, les chimpanzés et les hominines dont font partie les humains modernes. La séparation dans la parenté la plus proche, entre les chimpanzés et les hominines, date d'environ 7 millions d'années. Cette large cousinade s'étend sur presque 20 millions d'années d'évolutions séparées. Nul besoin d'être protivophile pour remarquer les similitudes anatomiques évidentes entre ces hominoïdes, héritage d'une lointaine parenté. Nulle nécessité d'être singe savant[12] pour comprendre que, au-delà des singularités propres à chaque espèce hominoïde, les physionomies sont très proches. Les raphés de la tête sont les mêmes. Ils sont présents aux endroits où la biologie est programmée pour faire des orifices s'ouvrant sur l'intérieur du corps. La commissure extérieure des yeux forme un raphé. Au niveau de la bouche, les raphés se situent à la rencontre entre la lèvre supérieure et la base du nez. Chez les hominoïdes, l'intérieur de la bouche est aussi un lieu de raphés. Les plus visibles sont celui au fond de la gorge, au centre du palais, celui sous la langue et les deux qui réunissent la mâchoire à la partie haute du crâne, visibles de part et d'autre de l'arrière de la dentition. Des désordres dans les processus embryonnaires entraînent parfois des jonctions partielles, décalées ou insuffisantes. Les cas de dysraphie les plus communs chez les hominines sont à la jonction entre lèvre supérieure et base du nez (le mal-nommé "bec-de-lièvre") et au niveau du palais. La base du cou comporte plusieurs raphés sous la peau. Le bistouri peut rester dans l'étui des debunkers radicaux car certains se sentent au toucher. Même s'ils sont essentiels aux fonctionnements biomécaniques les raphés ne représentent qu'une infime partie de l'ensemble anatomique, tout au plus quelques centimètres de long. Le tronc ne présente pas de raphés. Il se structure autour de la colonne vertébrale. La zone centrale du muscle abdominal présente une ligne qui le sépare en deux, de haut en bas, suivant un tracé propre à chaque hominine. Appelée ligne blanche elle n'est pas un raphé mais un tissu conjonctif en collagène, plus large et plus mince au dessus du nombril et plus étroit et plus dense au dessous. Cette ligne est visible chez les hominines lors de la période de grossesse. Elle se présente sous la forme d'une ligne noire sur la peau à partir du pubis parfois jusqu'en haut de l'abdomen. Ce phénomène apparaît lorsque l'embryogenèse est au stade de la synthèse de la mélanine qui permettra, si la grossesse arrive à terme, une protection de la peau contre les rayons du soleil[13]. La jonction anatomique entre le tronc et les membres inférieurs se situe au niveau du bassin. Outre sa fonction articulaire, par sa forme, le bassin est le réceptacle de plusieurs organes internes. Le raphé interne de cette zone est celui du muscle fixé entre le coccyx et le rectum qui permet de remonter l'anus. Actif dans le plaisir orgasmique et la défécation, il a pour nom raphé ilio-coccygien. Le canyon anatomique qu'est la raie des fesses forme une sorte de prolongement externe de ce raphé. Tous les raphés décrits ci-dessus sont communs à l'ensemble des hominines, et plus généralement aux hominoïdes. Du point de vue anatomique, le raphé périnéal est le seul à présenter des différences notables au sein d'une même espèce. Environ 50% de la population a ce raphé bien plus petit que l'autre moitié. Ce raphé est situé entre l'anus et le pubis, là où l'appareil génital est extérieur. Regards protivobiophilesNotes
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