Clémentine Delait
Clémentine Delait (Клементина Делаит en macédonien - Clementina Delait en nissard). Tenancière de bar et hominine non-binaire[1].
SommaireGénéalogie pileuseDans la classification du vivant, parmi les bilatériens[2] vertébrés, hormis de rares araignées ou papillons, seul les mammifères[3] sont dotés d'un système pileux. Sa densité et sa répartition sur le corps sont différentes selon les espèces. Lorsque l'ensemble du corps est couvert de poils, il sont généralement désignés par le terme de pelage. Si les couleurs, les motifs ou le volume de celui-ci peuvent être parfois différenciées selon le sexe de l'animal, dans la plupart des cas les éléments mâles et femelles sont également pourvus en pilosité. Chez les primates — les singes et les hominines[4] — la pilosité n'est que très peu présente sur certaines partie du corps. Selon les cas, des espèces n'en ont pas du tout sur le front ou les fesses mais sur le restant du corps, d'autres en ont sur les zones autour de la bouche et des yeux mais pas sur le reste du visage, d'autres encore n'ont des poils que de manière irrégulière sur l'ensemble du pelage ou restreints à des régions précises. L'hominine, mâle et femelle[5], est un des mammifères ayant le système pileux le moins présent. Il se concentre au niveau de la tête, des aisselles et du pubis, où la densité pileuse est la plus importante contrairement au reste du corps qui est généralement imberbe ou recouvert d'un fin duvet. Dans la plupart des populations d'hominines du globe terrestre il n'existe pas de dimorphisme pileux entre mâles et femelles, et les zones pileuses sont uniquement celles des cheveux, des sourcils et du pubis alors que le restant de la peau est glabre[6]. Chez certaines populations d'hominines mâtinées de néandertaliens[7] — à Nice ou en Macédoine par exemple — le dimorphisme pileux existe, ce qui fait que, si les zones pileuses sont identiques, les mâles présentent plus souvent que les femelles des densités plus fortes sur les mollets, les cuisses, le pubis, le torse, les épaules et le dos. Idem pour les pourtours du visage. Les différences sont parfois importantes selon les individus, des mâles sont dépourvus de pilosité — à l'exception des cheveux, des cils et des sourcils — alors que d'autres sont plus ou moins poilus sur des parties de leurs anatomies. Les avant-bras, les tibias, le bas du dos et les fesses sont des régions corporelles pouvant présenter de plus grosses densités de poils selon les hominines. Pour les femelles, la situation est la même, mais dans une moindre mesure. Les nuances entre mâles et femelles sont telles que l'estampillage mâle pour un hominine n'empêche pas pour autant qu'une femelle puisse être plus poilue que lui. Pour les hominines femelles, vieillir s'apparente souvent au développement de la moustache et de quelques poils au menton. Presque aucune partie du corps n'échappe à la présence d'une petite touffe de poils isolée, mais malgré ce qu'en dit l'expression "Avoir un poil dans la main"[8], comme les autres primates, les hominines mâles et femelles n'ont pas de système pileux sur la plante des pieds, ni dans la paume des mains[9]. En français, il existe un vocabulaire dédié pour désigner les régions pileuses du visage des hominines. Sur le dessus du crâne, les poils sont ainsi dénommés cheveux, sur les arcades sourcils, sur les paupières cils et barbe sur le pourtour de la mâchoire. Pour ceux au-dessus de la lèvre supérieure, il est employé le terme de moustache lorsque le système pileux n'est pas très dense sur le menton ou les joues. Ceux qui dépassent du nez et des oreilles n'ont pas de nom particulier et, comme ceux des aisselles et du pubis, ne sont désignés que par leur localisation. Tout au long de son cycle de vie, chaque hominines perd et produit des poils en permanence. Inlassablement, ils tombent et repoussent aux mêmes endroits. La vieillesse est la cause principale de la diminution des zones pileuses et de leurs densités. Jusqu'à parfois s'arrêter complètement. La calvitie — la perte des cheveux — partielle ou totale est un phénomène biologique du vieillissement plus marqué chez les mâles[10] mais l'éclaircissement général des régions pileuses du corps touche l'ensemble des hominines. Il est possible d'utiliser les mots de barbiche pour les vestiges d'une ancienne pilosité sur la mâchoire et couronne pour les cheveux qui perdurent au-dessus des oreilles et à l'arrière du crâne. Si la pratique de faux cheveux pour remplacer ceux disparus, appelée perruque, est attestée elle ne l'est pas pour les autres parties du corps hominine. À l'exception de la fausse barbe destinée au déguisement, pas de touffes de poils autocollantes pour les cuisses ou le dos par exemple. Face à cette pousse permanente et aux impondérables biologiques, les hominines, selon les époques et les lieux, ont encadré socialement tout ce qui concerne les poils[11]. Des rituels, des imaginaires et des pratiques se forment pour encadrer ce qu'il doit en être fait, dit ou pensé[12]. Il n'y a pas d'universalisme du poil. En avoir peut être valorisé alors qu'ailleurs ils sont pourchassés, des hominines en prennent soin alors que d'autres les cachent. Toutes les zones pileuses ne sont pas traitées à la même enseigne. Le plus courant pour les zones de pousse rapide que sont les cheveux et la barbe est la coupe régulière ou occasionnelle, soit en partielle, soit totale. Les cheveux et la barbe sont mis en forme selon des critères individuels ou culturels, sculptés, parfois parfumés ou décorés. Même si elles sont attestées depuis l'antiquité, l'épilation du crâne[13], de la mâchoire et du cou sont peu utilisées car douloureuses. Pour les autres zones pileuses, ou les hominines les laissent aller à leurs rythmes ou bien elles sont épilées ou rasées pour ne plus être visibles[14]. Le pubis et les aisselles jouissent parfois d'un traitement particulier, leurs poils pouvant être raccourcis ou taillés dans des formes spéciales. Contrairement à la plupart des bilatériens mammifères pour qui le pelage est encore une nécessité biologique, pour les hominines il est tellement réduit que son utilité est presque égale à rien. Si les cheveux sont des dissipateurs de chaleur pour le crâne, les cils et les sourcils une protection pour les yeux, si les poils pubiens et axillaires — des aisselles — sont des atténuateurs de frottements et des zones riches en délicieux phéromones, la pilosité du reste de l'anatomie des hominines est un reliquat génétique propre à chaque individu.
Généalogie hominineClémentine Clattaux naît le 5 mars 1865 après JCⒸ[16] à Chaumousey[17], un petit village vosgien peuplé d'environ 500 hominines, à moins de 10 kilomètres à l'est d’Épinal. Elle est la troisième et dernière née du couple d'agriculteurs Joseph Clattaux et Marie Gehin.
Elle se fait raser par le barbier trois fois par mois. Manifestement androphile[20], en 1885, elle épouse Paul Delait, de dix ans son aîné, boulanger dans la petite ville de Thaon-les-Vosges[21] où le couple s'installe. Clémentine Clattaux, désormais Delait, est vendeuse dans la boulangerie. Sept ans plus tard, elle ouvre un café mitoyen de leur boulangerie. "J'étais une femme de poids. À 30 ans, je pesais 80 kilos. À 40, j'approchais les 100"[18]. La pilosité sur son visage est telle qu'elle nécessite maintenant d'être rasée quotidiennement. De constitution physique solide, Clémentine Delait épaule son mari qui, perclus de rhumatismes, doit arrêter la boulangerie. Elle se consacre dorénavant seule à gérer le bar.
Dans ses Mémoires de la femme à barbe[18], elle relate plusieurs anecdotes où elle doit sortir un client un peu trop agité, de l'ivrogne violent au jeune apache et sa lame de couteau, en passant par le gendarme trop insistant. Bonne vivante, elle se passionne aussi pour la pêche à la ligne, le vélo et la petite ménagerie qui vit avec elle. Une volière d'une centaine d'oiseaux, deux perroquets et une demie douzaine de chiens. Lors d'une balade en 1901 à la foire de Nancy avec quelques-unes de ses amies, Clémentine Delait découvre le stand où est exhibée la "Femme à barbe". Elle décrit "un visage aux traits masculins, grossiers, des poils en bataille clairsemés, qui ont mis trop longtemps à pousser"[18]. La pseudo-phénomène de foire lui fait remarquer, à juste titre, qu'elle est bien plus dotée en poil qu'elle, et lui conseille une méthode "infaillible" pour se débarrasser définitivement de sa barbe. Clémentine Delait prend note de cette recette qui lui épargnerait "l'ennuyeux secours du rasoir...". De retour de la foire, et en réponse à ses commentaires désabusés sur la "Femme à barbe", un de ses clients du bar lui propose un pari. Cinq cent francs si elle arrête de se raser et se laisse pousser la barbe. Clémentine Delait se prend au jeu et accepte. Le café de la Femme à BarbeMalgré les réticences de ses parents et de son mari, Clémentine Delait ne se laisse pas dissuader. Elle se cache pendant les quinze premiers jours de la pousse de sa barbe et hésite à se monter dans son bar.
L'accueil enthousiaste qu'elle reçoit d'un de ses amis de Nancy, de passage à Thaon, et sa proposition de faire imprimer des cartes postales encouragent Clémentine Delait à assumer pleinement sa nouvelle barbe. Les clients se pressent dans le bar pour venir s'émerveiller de cette véritable "Femme à barbe". Aux hominines du village se succèdent celleux venus de Nancy ou d’Épinal. Les militaires en garnison dans les villes alentour se pressent d'y venir boire un coup d'absinthe[22] lors de leurs permissions. Même le roi de Perse, en passage à Contrexéville en 1902 et 1905 pour des cures[23], demande à recevoir Madame Delait, la célèbre femme à barbe. Elle est invitée à dîner au restaurant du casino de la ville, où le shah lui offre une broche en or et une photo de lui dédicacée. Lui a-t-elle en retour donné une de ses cartes postales ? Laquelle ? Seules des recherches dans les archives de cette ancienne famille royale d'Iran permettraient de lever ce mystère, en espérant qu'elles n'ont pas été confisquées après son renversement en 1979 par la "révolution des barbus".
En quelques mois, la vente des cartes postales est un vrai succès. Sur les photos, Clémentine Delait pose dans différentes robes élégantes, en intérieur ou dans un jardin, avec une "barbe magnifique, frisée, fournie, qui s'épanouissait en un double panache sur [sa] poitrine"[18]. La notoriété amène des clients dans son bar et les cartes postales sont un complément économique. Elle refuse en 1902 la proposition alléchante financièrement qui lui est faîte d'une tournée d'exhibition aux États-Unis d'Amérique[24], préférant rester à Thaon pour prendre soin de son mari souffrant. Grâce à l'argent des cartes postales, elle lui offre une petit poney avec un attelage pour qu'il puisse se déplacer, puis un jardinet pour se reposer. "Il pleura de joie"[18]. La devanture du bar est repeinte et il est renommé Café de la Femme à Barbe. Star locale, elle est contactée pour participer à une soirée au profit des œuvres de bienfaisance lors de la foire d’Épinal de 1903. "Entrée sensationnelle de la Femme à barbe de Thaon dans la cage aux lions" annonce l'affiche. Un train spécial est affrété pour amener les hominines de Thaon à Épinal où plus de deux mille hominines attendent l'arrivée de la célèbre Madame Delait.
Enhardie après cette première prestation qui se termine bien, Clémentine Delait réitère quelques semaines plus tard à Saint-Dié et à Charmes où elle boit du champagne en cage avec le dompteur et les lions se couchent à ses pieds. Enfermée ainsi dans la cage, elle vend de nombreuses cartes postales d'elle.
Pour cela il faut faire une demande officielle auprès du ministère de l'Intérieur. En effet, depuis une loi de novembre 1800, dite de "permission de travestissement"[25], le port du pantalon pour les hominines femelles est soumis à interdiction et une autorisation dérogatoire peut être décrétée au cas par cas. Confiante en sa popularité, Clémentine Delait fait des démarches en 1904 auprès de divers fonctionnaires pour qu'ils interviennent en sa faveur, mais aucun ne daigne donner suite à une demande qu'ils jugent incongrue. Elle s'adresse alors à Armand Lederlin[26], maire de Thaon et industriel paternaliste spécialisé dans le textile, qui appuie l'obtention d'une autorisation de travestissement en écrivant à Émile Combes, le ministre de l'Intérieur. Quelques jours plus tard, début mars 1904, l'autorisation arrive à Épinal par télégramme. Dans son nouvel accoutrement, elle part direction Paris où elle découvre avec amusement les joies de l’ambiguïté ou les avantages d'être considérée comme un hominine mâle. De nouvelles photographies sont réalisées pour des cartes postales la montrant habillée "comme un homme", lisant le journal, fumant le cigare ou buvant une bière. Ou faisant du vélo. Pour autant, Clémentine Delait ne se considère pas comme un phénomène mais simplement comme une femme avec une barbe...
Alternant comme bon lui semble les tenues masculines et féminines, et vivant d'éphémères moments de gloire, Clémentine Delait mène néanmoins une vie humble et travaille dur dans son bar. "Je n'étais pas ambitieuse. Je me contentais du produit de la vente de mes cartes postales, sans rien changer à mon existence."[18] Alors que la guerre de 1914 vient d'éclater, elle se rend à Biarritz avec son mari afin qu'il profite du climat propice à ses rhumatismes. Arrêté par un gendarme qui trouve suspect de voir une hominine femelle avec une barbe, le couple se prend quelques coups et des insultes fusent, les accusant d'être des espions. Reconnue par un militaire ayant été en garnison à Épinal, Clémentine Delait est relâchée ainsi que son mari malade que lui "est rendu plus mort que vif"[18]. De retour à Thaon, le café fonctionne pendant toute la période la guerre. Le village héberge un régiment d'artillerie à l'hiver 1916/1917. Ne supportant plus de voir les simples soldats subir le froid de l'hiver et les officiers être au chaud dans son café, Clémentine menace de les mettre à la porte s'ils n'obtiennent pas que cela change, "aussi vrai que je suis la femme à barbe"[18]. L'interdiction faîte aux soldats d'entrer de jour dans les cafés de Thaon est levée. Quelques jours plus tard, un ordre supérieur vient rétablir l'interdiction. Une courte pause pour les Poilus. Au sortir de la Première guerre mondiale, le couple Delait adopte Fernande Petit, alors âgée de 4 ans. Née en novembre 1914 à Igney, une commune voisine de Thaon, elle est la plus jeune fille de Charles Petit et Albertine Gaudon. Le décès de ses parents en 1918 de la grippe espagnole fait d'elle, ses frères et sa sœur, des orphelins. Elle est alors accueillie et officiellement adoptée en 1919 sous le nom de Fernande Delait. L'état de santé de Paul Delait ne cesse de se dégrader et ses rhumatismes l'empêchent d'avoir la moindre activité. Expropriés pour des raisons de réaménagements urbains en 1922, la décision est prise de quitter Thaon pour s'installer à Plombières-les-Bains, une petite ville thermale au sud d’Épinal réputée pour les bienfaits de ses eaux sur les rhumatismes. Le Café de la Femme à Barbe est fermé, et Clémentine Delait ouvre une boutique de lingerie à Plombières. Connue dans l'univers protivophile pour être la ville de l'accord secret de 1858 qui donne le Comté de Nice à la France, Plombières-les-Bains l'est surtout pour ses thermes dès l'antiquité romaine. Le magasin des Delait est ouvert près de l'église. En plus des soieries et des dentelles, Clémentine Delait continue à vendre ses cartes postales. Sa notoriété lui attire une clientèle régulière autant pour le magasin que pour les cartes. Les séjours de Paul Delait dans plusieurs villes thermales ne viennent pas à bout de son mal qui provoque d'intenses douleurs. Paul Delait, le discret mari de Clémentine, dont on ne sait presque rien et dont on ne dispose que de quelques rares photos, meurt en 1928. Âgée de 63 ans, Clémentine Delait est très affectée par cette mort.
Reprenant du "poil de la bête", Clémentine Delait et Fernande, maintenant adolescente, retournent à Thaon. La Femme à barbe et son café sont de retour. Situé à côté de la gendarmerie, le Palace Bar organise à partir de 1929 des concerts tous les dimanches. L'absinthe et les cartes postales se vendent très bien. Depuis le début, plus de 80 cartes postales différentes ont été éditées. La notoriété et la personnalité de Clémentine Delait attirent toujours autant. Son veuvage est propice à la laisser s'imaginer voyager un peu. Après avoir refusée pendant des années car Fernande était encore trop jeune, celle-ci devenue jeune adulte, Clémentine Delait accepte la proposition de l'Olympia de Londres en 1932.
La balade de la Femme à barbe
Malgré une méconnaissance totale de la langue anglais, Clémentine Delait et sa fille partent pour la Grande-Bretagne avec en poche un contrat de six semaines à L'Olympia. N'ayant pas fait faire de passeport, elles sont provisoirement inquiétées à la frontière, mais l'intervention d'un douanier français qui se porte garant de leur identité débloque cette situation. Arrivée sur place, elle entend garder son autonomie et loue une pension pour la durée du voyage londonien. Toutes deux se réjouissent de cette balade et les exhibitions sont un succès. De midi à onze heures du soir, Clémentine Delait travaille dans "un salon où était réunis quelques phénomènes"[18]. Déclinant une proposition pour l'Irlande, elle repartent en France. Direction Paris. Un contrat de trois mois, à partir du 15 avril 1932, est signé avec le grand parc d'attraction parisien Luna Park. Elle se montre dans ses tenues coquettes ordinaires, discute avec les hominines de passage et vend ses célèbres cartes postales. Clémentine Delait y fait la rencontre de Violetta, la célèbre "femme-tronc"[28].
Elle enchaîne avec un contrat au théâtre Marigny à Paris jusqu'en septembre. L'année suivante, elle fait une saison à Vichy avec le soutien de Luna Park. Là encore, sa venue déclenche l'enthousiasme et sa personnalité la sympathie pour les hominines qui la découvrent. À l'occasion de son passage dans la ville, l'hippodrome instaure même un éphémère "Prix de la Femme à barbe". Ville thermale où se pressent les hominines de pouvoir et d'argent, elle y croise celleux qui veulent la rencontrer. En décembre 1933, départ pour l'Irlande pour un court contrat à Belfast. Clémentine et Fernande Delait sont ravies de ce voyage où la femme à barbe fut chaleureusement accueillie.
Entre le 11 et le 23 mars 1934, avec Pol Ramber, écrivain public et journaliste à L'Express de l'Est, elle rédige les Mémoires de la femme à barbe. Par Madame Delait de Thaon-les-Vosges[18]. Elles sont sorties la même année à l'imprimerie Fricotel à Épinal. Lors de cette année 1934, Clémentine Delait part, toujours avec sa fille, aux Pays-Bas pour de très courtes exhibitions. Les dernières. Presque âgée de 70 ans et diminuée par les rhumatismes, elle ne peut plus voyager à sa guise. La mère et la famille s'installent alors dans un appartement à Thaon et vivent modestement des leçons de violon que donne Fernande[29]. Elles déménagent en 1938 à Épinal, Place des Vosges, après le mariage de Fernande Delait avec André Leclerc. Notes
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