Çédılle

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Çédılle (седила en maçédonıen - cedilha en nıssard) Méthode de simplıfıcaţıon façıle du français. Pour une meilleure acçessıbılıté.


[En cours de rédacţıon]


Dıacrıtıques

Pendant des mıllénaires, leş homınınes [1] ont eu des pratıques linguıstıques orales avant que, dans quelques régıons du monde, çertaines d'entre elles soient mışes à l'écrıt. Pluşieurs systèmes d'écrıture sont conçus afin de rendre au mıeux l'oralıté. La lecture doit permettre d'en restıtuer la sonorıté et/ou le sens. Tout comme les pratıques linguıstıques de l'oralıté, les systèmes de notaţion ne sont pas fıxes dans le temps. Ilş ont une hıstoire. Ils sont fluctuants. La dıversıté, les changements, leş abandons, les nuances et leş adaptaţıons de l'oralıté sont autant de raisons de les faire évoluer. De les complexıfıer afin qu'ıls répondent au mıeux à l'oralıté qu'ıls transcrıvent. Les plus répandus des systèmes d'écrıture sont leş ıdéogrammes et leş alphabets. Compoşés de lettres, répartıes en consonnes et voyelles, leş alphabets sont complétés par des sıgnes dıacrıtıques qui en modıfıent la prononçıaţıon et/ou le sens. [2] Lorsque les dıacrıtıques apparaissent dans la lettre, dessus, dessous ou à côté, ıls sont dıt inscrıt, suscrıt, souscrıt et adscrıt.

Diacri.jpg

Par exemple, l'alphabet dıt arabe utılışe des points suscrıts et souscrıts pour dıfférençıer çertaines de ses lettres compoşées du même graphème de başe — comme ت, ب et ث sont construıts à partır de ٮ — ou pour marquer les trois voyelles brèves avec des dıacrıtıques souscrıt pour le /ı/ et suscrıts pour le /a/ et le /u/. L'alphabet dıt latin comporte aussı des sıgnes dıacrıtıques. Dans les langues romanes ıssues de la fragmentaţıon du latin, les plus courants sont leş acçents et les points. Elles n'ont pas l'uşage des mêmes sıgnes. Pour l'ensemble des langues actuelles utılışant un alphabet latin adapté, ıl exıste une quarantaine de dıacrıtıques dıfférents. Présents dans le castıllan moderne, le tılde suscrıt et l'acçent sur le ı et les consonnes n'exıstent pas en français. En effet, la langue françaişe contemporaine et standardışée intègre leş acçents aigu, grave et çırconflexe et le tréma pour les dıacrıtıques suscrıts des voyelles a, e, o et u. Le point de la voyelle i et de la consonne j est l'hérıtage [3] d'un dıacrıtıque intégré depuıs au graphısme de ces deux lettres sanş en changer la prononçıaţıon. L'adaptaţıon de l'alphabet latin à la notaţıon du français n'utılışe plus aucun dıacrıtıque inscrıt ou adscrıt, comme le ø nordıque ou le e̛ abandonné depuıs l'époque du Trętte̛ de la grammęre franc̨oęze de Louís Meigre̗t [4].

Leş acçents aigu, grave et çırconflexe changent la prononçıaţıon de la lettre e mais pas deş autres voyelles. La sonorıté est ıdentıque entre le grave et le çırconflexe. Contrairement à l'acçent aigu quı est le plus répandu, de très rares mots du lexıque francophone débutent ou fınıssent par un acçent grave. Le çırconflexe se retrouve en premıère plaçe dans quelques rares mots. Le choix entre acçent aigu ou grave pour noter deux sonorıtés est une convenţıon orthographıque mais elle ne correspond pas néçessairement aux pratıques linguıstıques. Dans çertaines régıons de l'espaçe francophone, la différençıaţıon n'est pas entendue. Même les psychorıgıdes de la langue qui sıègent à l'Académıe françaişe héşıtent à préconışer événement plutôt que évènement. [5] En plus de retranscrıre une sonorıté, le dıacrıtıque çırconflexe marque la dısparıţıon d'une lettre — un phénomène appelé amuïssement. Son uşage le plus courant est à la plaçe d'un s aujourd'hui dısparu dans le nom mais (parfois) maintenu dans l'adjectıf. Forêt et forestier, bête et bestial. Mais, plus rarement, le çırconflexe indıque aussı une préşençe révolue d'autres lettres dans, par exemple, aage devenu âge ou piqëure devenu piqûre [6]. Dans ce cas, ıl ne modıfıe pas la prononçıaţıon. Lorsqu'ıl n'y a pas de modıfıcaţıon de prononçıaţıon, les dıacrıtıques acçentués sont utılısés pour dıfférençıer leş homophones. [7] L'acçent grave dıfférençıe le pronom démonstratıf ça [8], synonyme de cela, et l'adverbe de lıeu çà [9], quı se retrouve dans çà et là. Il permet de ne pas confondre le terme psychanalytıque ça [10] et l'interjection çà [11]. L'acçent çırconflexe préçışe aussı le sens du mot en cas d'homophonıe. Il indıque s'ıl faut comprendre sur "au-dessus", sûr "en sécurıté" ou sur "aigre". Le premıer est invarıable, et le second conserve le dıacrıtıque au fémının et au plurıel pour se dıstinguer du troişıème. Selon les normophıles de la langue [12], ıl est néçessaire de maintenır çe çırconflexe alors que, dans la plupart des cas, le contexte de leur uşage suffıt à lever l’ambıguïté.

Je dıs "Çà !"
Ça me dıt rıen
Je dıs ça
Je dıs rien
Jeudı. Ça.
Samedı. Rıen

En français, ıl exıste aussı des lettres dıacrıtıques adscrıtes: le u et le e. Plaçées après un g ou un c elles permettent d'en changer la prononçıaţıon. En effet, le g se prononçe /g/ lorsqu'ıl est suıvı des voyelles a, o ou u — dans gâteau, gober ou gustatif — et /ʒ/ devant e, i et y. Dans gerbe, girouette ou gyrophare. Pour ınverser ce proçessus, ıl est néçessaire d'intercaler des dıacrıtıques adscrıts. Par exemple dans geôle ou gueule. Dans oblıgeant ou Guy. Il en est de même avec le c. Il se dıt /k/ avec les voyelles a, o et u, et /s/ avec leş autres, mais lorsque un u ou un e sont intercalés la prononçıaţıon s'inverse. Ainsi, cellier, cueillir ou berceau. Depuıs la dısparıţıon du e caudata (à queue), noté ę, le seul dıacrıtıque souscrıt en français est la çédılle ajoutée à la consonne c, notée ç. Elle permet de forçer la prononçıaţıon en /s/ quelque soit la voyelle quı suıt. Comme avec ça, hameçon ou aperçu. Sa notaţıon fautıve est un rısque de mauvaişe compréhensıon, voire de polémıque: un caleçon n'est pas un çalecon.

Wışıgoths & Cıe

Çédılles

Notes

  1. homınınes
  2. dıacrıtıques
  3. i et j
  4. Louís Meigre̗t, Trętte̛ de la grammęre franc̨oęze, 1550 - En ligne
  5. évènement
  6. piqûre
  7. L'homophonıe n'est pas l'équıvalent de la francophonıe pour les LGBTQ
  8. ça
  9. çà
  10. ça
  11. çà
  12. Maurice Tournier, "A quoi sert l'accent circonflexe ?", Mots, n°28, septembre 1991 - En ligne