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Pensées pour rendre les sonorıtés et les çhangements phonologıques, les conven&#x163;ıons s'adaptent et les graphıes évoluent. Pour compenser le glıssement entre la prononçıa&#x163;ıon /k/ de la lettre c vers /ts/ avec les voyelles e et i, deux lettres sont utılışées en dıacrıtıque adscrıt : e et z. Le ''Cantılène de sainte Eulalıe'', pluş ançıen texte lıttéraire de langue romane et daté deş envırons de 880, note ''czo'' le démonstratıf ''ce'' en écrıture franque. La ''Çhanson de Roland'', quelques sıècles plus tard, ne note pas le dıacrıtıque alors que ''La vıe de Saint Alexıs'', datée du XI<sup><small>ème</small></sup> sıècle, écrıt ''zo''. Le vaste espaçe linguıstıque que constıtue l'effrıtement du latin en des langues de pluş en plus dıstinctes n'a pas de conven&#x163;ıon d'écrıture unıque. La normalışa&#x163;ıon dıfférençıée est un phénomène quı s'étale sur des sıècles. Dans le nord-est de çet espaçe, qualıfıé d'anglo-normand, entre les XII<sup><small>ème</small></sup> et XIV<sup><small>ème</small></sup> sıècles, les spéçıalıstes reçensent les formes ''ça, ce, cea, ceo, cha, ço, cza, sa, saı, scea, sea, sza, za, cya'' <ref>- [https://anglo-norman.net/entry/cza En ligne]</ref> pour le même mot. Leş homınınes quı savent écrıre expérımentent. Les paléographes ne sont pas en meşure de dıre avec préçışıon leş orıgınes exactes et les çhemins de toutes les graphıes et propoşı&#x163;ıons d'ınnova&#x163;ıons. Leş écrıtures carolıne, wışıgothıque et autres ne sont pas des systèmes fermés sur eux-mêmes. La préşençe du ı avec un point suscrıt (i) est un emprunt à l'écrıture gothıque <ref>Pierre-Miçhel Bertrand, ''Le point du i, précis d'érudition pointilliste'', Paris, Imago, 2013</ref>.
 
Pensées pour rendre les sonorıtés et les çhangements phonologıques, les conven&#x163;ıons s'adaptent et les graphıes évoluent. Pour compenser le glıssement entre la prononçıa&#x163;ıon /k/ de la lettre c vers /ts/ avec les voyelles e et i, deux lettres sont utılışées en dıacrıtıque adscrıt : e et z. Le ''Cantılène de sainte Eulalıe'', pluş ançıen texte lıttéraire de langue romane et daté deş envırons de 880, note ''czo'' le démonstratıf ''ce'' en écrıture franque. La ''Çhanson de Roland'', quelques sıècles plus tard, ne note pas le dıacrıtıque alors que ''La vıe de Saint Alexıs'', datée du XI<sup><small>ème</small></sup> sıècle, écrıt ''zo''. Le vaste espaçe linguıstıque que constıtue l'effrıtement du latin en des langues de pluş en plus dıstinctes n'a pas de conven&#x163;ıon d'écrıture unıque. La normalışa&#x163;ıon dıfférençıée est un phénomène quı s'étale sur des sıècles. Dans le nord-est de çet espaçe, qualıfıé d'anglo-normand, entre les XII<sup><small>ème</small></sup> et XIV<sup><small>ème</small></sup> sıècles, les spéçıalıstes reçensent les formes ''ça, ce, cea, ceo, cha, ço, cza, sa, saı, scea, sea, sza, za, cya'' <ref>- [https://anglo-norman.net/entry/cza En ligne]</ref> pour le même mot. Leş homınınes quı savent écrıre expérımentent. Les paléographes ne sont pas en meşure de dıre avec préçışıon leş orıgınes exactes et les çhemins de toutes les graphıes et propoşı&#x163;ıons d'ınnova&#x163;ıons. Leş écrıtures carolıne, wışıgothıque et autres ne sont pas des systèmes fermés sur eux-mêmes. La préşençe du ı avec un point suscrıt (i) est un emprunt à l'écrıture gothıque <ref>Pierre-Miçhel Bertrand, ''Le point du i, précis d'érudition pointilliste'', Paris, Imago, 2013</ref>.
  
== Çédılles ==
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== Cédille ==
  
 
Le z dıacrıtıque évolue entre les VIII<sup><small>ème</small></sup> et XI<sup><small>ème</small></sup> sıècles dans leş espaçes linguıstıques utılışant l'écrıture wışıgothıque. Sı danş un premıer temps ıl est adscrıt avec le c, ıl devıent par la suıte suscrıt avec la forme ʒ, puıs souscrıt. Dans ''Le Passage à l'écrıt des langues romanes'', la linguıste Marıa Selıg explıque que "''comme résultat de l'applıca&#x163;ıon de la wışıgothıque aux nouveaux sons espagnols, le <ç>, avec un <z> souscrıt (parfois suscrıt) apparaît depuıs les pluş ancıens monuments du castıllan. L'uşage de la çédılle a aussı été relevé dans les pluş ancıennes çhartes en langue provençale (d'où sa préşence plus tard en catalan) et en langue françaişe.''" <ref>''Le Passage à l'écrit des langues romanes''</ref> L'exıstençe de çe z souscrıt dans le courant du XI<sup><small>ème</small></sup> sıècle n'implıque pas sa généralışa&#x163;ıon. Leş uşages dépendent alors du bon vouloir des copıstes.
 
Le z dıacrıtıque évolue entre les VIII<sup><small>ème</small></sup> et XI<sup><small>ème</small></sup> sıècles dans leş espaçes linguıstıques utılışant l'écrıture wışıgothıque. Sı danş un premıer temps ıl est adscrıt avec le c, ıl devıent par la suıte suscrıt avec la forme ʒ, puıs souscrıt. Dans ''Le Passage à l'écrıt des langues romanes'', la linguıste Marıa Selıg explıque que "''comme résultat de l'applıca&#x163;ıon de la wışıgothıque aux nouveaux sons espagnols, le <ç>, avec un <z> souscrıt (parfois suscrıt) apparaît depuıs les pluş ancıens monuments du castıllan. L'uşage de la çédılle a aussı été relevé dans les pluş ancıennes çhartes en langue provençale (d'où sa préşence plus tard en catalan) et en langue françaişe.''" <ref>''Le Passage à l'écrit des langues romanes''</ref> L'exıstençe de çe z souscrıt dans le courant du XI<sup><small>ème</small></sup> sıècle n'implıque pas sa généralışa&#x163;ıon. Leş uşages dépendent alors du bon vouloir des copıstes.
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Alors que l'écrıture du castıllan abandonne le c çédıllé à partır du XVIII<sup><small>ème</small></sup> sıècle, son uşage se maintıent en français et dans pluşıeurş autres langues romanes. La çédılle est offiçıellement acçeptée par la plupart des spéçıalıstes de grammaire et autres pınailleurs de la langue. Le sıgne dıacrıtıque ◌̧  est même promu pour d'autres lettres que le c. Dans une logıque de simplıfıca&#x163;ıon, tout en conservant l'étymologıe, la çédılle est ainsı préconışé sous la lettre t afin de rendre la prononçıa&#x163;ıon /s/ dans de nombreux cas de la langue françaişe. Dans ''Bibliothèque des artistes et des amateurs'', Jean-Raymond de Petıty écrıt en 1766, que "''on pourroit encore tirer un autre service de la ''cédille'' en faveur des Enfans & des Étrangers, qui sont souvent embarassés sur la manière dont ils doivent prononcer le ''t'' dans certains mots ; ce seroit, d’appliquer ce signe à cette lettre, quand elle a la valeur du s ; comme dans les mots ''minutie'', ''portion'', ''faction'', ''quotien'', etc. par cet expédient, sa prononciation seroit réglée ; & l’on ne confondroit plus les cas, où elle a sa valeur naturelle ; comme dans les mots, ''partie'', ''question'', ''digestion'', ''chrétien''. Quand il en coûte si peu, pour rémédier à des imperfections ; c’est vouloir gratuitement les éterniser, que de les laisser subsister.''" <ref>Jean-Raymond de Petity, ''Bibliothèque des artistes et des amateurs'', 1766 - [En ligne]</ref> Une simplıfıca&#x163;ıon déjà utılışée un sıècle plus tôt dans ''La Rome ridicule du sieur de Saint Amant travêstië a la nouvelle ortografe; pure invanţion de Simon Moinêt, Parisiïn'' <ref>Cité dans 'Ambroise Firmin-Didot, ''Observations sur l'orthographe ou ortografie française'', 1868 - [https://www.gutenberg.org/files/73912/73912-h/73912-h.htm#fnanchor_74 En ligne]</ref> ou préconışée dans la ''Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle'' <ref>''Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle'', 1660 - [En ligne]</ref> pour quı la çédılle sous un c doit être utılışée aussı avec les voyelles e et ı. Pour leş autres lettres, ces grammairıens sont favorables à des dıacrıtıques "''qui fissent connoitre les diverses prononciations d'une même lettre. Un point au-dedans ou au-dessous de la lettre.''" Ainsi ''néga&#x163;ıon'' peut s'écrire ''négaṭıon''. Çette ıdée de simplıfıca&#x163;ıon est reprıse par le grammairıen Nıcolas Beauzée, membre de l'Académıe françaişe, quı propoşe même d'étendre l'uşage de la çédılle au ''ch'' quı se prononçe /ch/ ou /k/ selon les cas. Un ''chœur'' n'est pas un ''cœur''. Malgré une construc&#x163;ıon orthographıque proçhe, ''orchestre'' ne se prononçe pas comme ''archevêque'' alors ıl préconışe d'écrıre ''orchestre'' mais ''arçhevêque''. Pour luı, ıl est néçessaire d'étendre l'utılışa&#x163;ıon de la çédille. Un çhien plutôt qu'un chien.
 
Alors que l'écrıture du castıllan abandonne le c çédıllé à partır du XVIII<sup><small>ème</small></sup> sıècle, son uşage se maintıent en français et dans pluşıeurş autres langues romanes. La çédılle est offiçıellement acçeptée par la plupart des spéçıalıstes de grammaire et autres pınailleurs de la langue. Le sıgne dıacrıtıque ◌̧  est même promu pour d'autres lettres que le c. Dans une logıque de simplıfıca&#x163;ıon, tout en conservant l'étymologıe, la çédılle est ainsı préconışé sous la lettre t afin de rendre la prononçıa&#x163;ıon /s/ dans de nombreux cas de la langue françaişe. Dans ''Bibliothèque des artistes et des amateurs'', Jean-Raymond de Petıty écrıt en 1766, que "''on pourroit encore tirer un autre service de la ''cédille'' en faveur des Enfans & des Étrangers, qui sont souvent embarassés sur la manière dont ils doivent prononcer le ''t'' dans certains mots ; ce seroit, d’appliquer ce signe à cette lettre, quand elle a la valeur du s ; comme dans les mots ''minutie'', ''portion'', ''faction'', ''quotien'', etc. par cet expédient, sa prononciation seroit réglée ; & l’on ne confondroit plus les cas, où elle a sa valeur naturelle ; comme dans les mots, ''partie'', ''question'', ''digestion'', ''chrétien''. Quand il en coûte si peu, pour rémédier à des imperfections ; c’est vouloir gratuitement les éterniser, que de les laisser subsister.''" <ref>Jean-Raymond de Petity, ''Bibliothèque des artistes et des amateurs'', 1766 - [En ligne]</ref> Une simplıfıca&#x163;ıon déjà utılışée un sıècle plus tôt dans ''La Rome ridicule du sieur de Saint Amant travêstië a la nouvelle ortografe; pure invanţion de Simon Moinêt, Parisiïn'' <ref>Cité dans 'Ambroise Firmin-Didot, ''Observations sur l'orthographe ou ortografie française'', 1868 - [https://www.gutenberg.org/files/73912/73912-h/73912-h.htm#fnanchor_74 En ligne]</ref> ou préconışée dans la ''Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle'' <ref>''Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle'', 1660 - [En ligne]</ref> pour quı la çédılle sous un c doit être utılışée aussı avec les voyelles e et ı. Pour leş autres lettres, ces grammairıens sont favorables à des dıacrıtıques "''qui fissent connoitre les diverses prononciations d'une même lettre. Un point au-dedans ou au-dessous de la lettre.''" Ainsi ''néga&#x163;ıon'' peut s'écrire ''négaṭıon''. Çette ıdée de simplıfıca&#x163;ıon est reprıse par le grammairıen Nıcolas Beauzée, membre de l'Académıe françaişe, quı propoşe même d'étendre l'uşage de la çédılle au ''ch'' quı se prononçe /ch/ ou /k/ selon les cas. Un ''chœur'' n'est pas un ''cœur''. Malgré une construc&#x163;ıon orthographıque proçhe, ''orchestre'' ne se prononçe pas comme ''archevêque'' alors ıl préconışe d'écrıre ''orchestre'' mais ''arçhevêque''. Pour luı, ıl est néçessaire d'étendre l'utılışa&#x163;ıon de la çédille. Un çhien plutôt qu'un chien.
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== Çédılle ==
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&#x0304; (diacritique)
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== Notes ==
 
== Notes ==
 
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Version du 10 août 2025 à 15:40

Çédılle (седила en maçédonıen - cedilha en nıssard) Méthode de simplıfıcaţıon façıle du français. Pour une meilleure acçessıbılıté.


[En cours de rédacţıon]


Dıacrıtıques

Pendant des mıllénaires, leş homınınes [1] ont eu des pratıques linguıstıques orales avant que, dans quelques régıons du monde, çertaines d'entre elles soient mışes à l'écrıt. Pluşieurs systèmes d'écrıture sont conçus afin de rendre au mıeux l'oralıté. La lecture doit permettre d'en restıtuer la sonorıté et/ou le sens. Tout comme les pratıques linguıstıques de l'oralıté, les systèmes de notaţion ne sont pas fıxes dans le temps. Ilş ont une hıstoire. Ils sont fluctuants. La dıversıté, les çhangements, leş abandons, les nuançes et leş adaptaţıons de l'oralıté sont autant de raişons de les faire évoluer. De les complexıfıer afin qu'ıls répondent au mıeux à l'oralıté qu'ıls transcrıvent. Les plus répandus des systèmes d'écrıture sont leş ıdéogrammes et leş alphabets. Compoşés de lettres, répartıes en consonnes et voyelles, leş alphabets sont complétés par des sıgnes dıacrıtıques quı en modıfıent la prononçıaţıon et/ou le sens. [2] Lorsque les dıacrıtıques apparaissent dans la lettre, dessus, dessous ou à côté, ıls sont dıt inscrıt, suscrıt, souscrıt et adscrıt.

Dıacrıtıque végétal inscrıt

Par exemple, l'alphabet dıt arabe utılışe des points suscrıts et souscrıts pour dıfférençıer çertaines de ses lettres compoşées du même graphème de başe — comme ت, ب et ث sont construıts à partır de ٮ — ou pour marquer les trois voyelles brèves avec des dıacrıtıques souscrıt pour le /ı/ et suscrıts pour le /a/ et le /u/. L'alphabet dıt latin comporte aussı des sıgnes dıacrıtıques. Dans les langues romanes ıssues de la fragmentaţıon du latin, les plus courants sont leş acçents et les points. Elles n'ont pas l'uşage des mêmes sıgnes. Pour l'ensemble des langues actuelles utılışant un alphabet latin adapté, ıl exıste une quarantaine de dıacrıtıques dıfférents. Préşents dans le castıllan moderne, le tılde suscrıt et l'acçent sur le ı et les consonnes n'exıstent pas en français. En effet, la langue françaişe contemporaine et standardışée intègre leş acçents aigu, grave et çırconflexe et le tréma pour les dıacrıtıques suscrıts des voyelles a, e, o et u. Le point de la voyelle i et de la consonne j est l'hérıtage [3] d'un dıacrıtıque intégré depuıs au graphısme de çes deux lettres sanş en çhanger la prononçıaţıon. L'adaptaţıon de l'alphabet latin à la notaţıon du français n'utılışe pluş aucun dıacrıtıque inscrıt ou adscrıt, comme le ø nordıque ou le e̛ abandonné depuıs l'époque du Trętte̛ de la grammęre franc̨oęze de Louís Meigre̗t [4].

Leş acçents aigu, grave et çırconflexe çhangent la prononçıaţıon de la lettre e mais pas deş autres voyelles. La sonorıté est ıdentıque entre le grave et le çırconflexe. Contrairement à l'acçent aigu quı est le plus répandu, de très rares mots du lexıque francophone débutent ou fınıssent par un acçent grave. Le çırconflexe se retrouve en premıère plaçe dans quelques rares mots. Le çhoix entre acçent aigu ou grave pour noter deux sonorıtés est une convenţıon orthographıque mais elle ne correspond pas néçessairement aux pratıques linguıstıques. Dans çertaines régıons de l'espaçe francophone, la différençıaţıon n'est pas entendue. Même les psychorıgıdes de la langue quı sıègent à l'Académıe françaişe héşıtent à préconışer événement plutôt que évènement. [5] En plus de retranscrıre une sonorıté, le dıacrıtıque çırconflexe marque la dısparıţıon d'une lettre — un phénomène appelé amuïssement. Son uşage le plus courant est à la plaçe d'un s aujourd'huı dısparu dans le nom mais (parfois) maintenu dans l'adjectıf. Forêt et forestier, bête et bestial. Mais, plus rarement, le çırconflexe indıque aussı une préşençe révolue d'autres lettres dans, par exemple, aage devenu âge ou piqëure devenu piqûre [6]. Dans çe cas, ıl ne modıfıe pas la prononçıaţıon. Lorsqu'ıl n'y a pas de modıfıcaţıon de prononçıaţıon, les dıacrıtıques acçentués sont utılışés pour dıfférençıer leş homophones. [7] L'acçent grave dıfférençıe le pronom démonstratıf ça [8], synonyme de çela, et l'adverbe de lıeu çà [9], quı se retrouve dans çà et là. Il permet de ne pas confondre le terme psychanalytıque ça [10] et l'interjection çà [11]. L'acçent çırconflexe préçışe aussı le sens du mot en cas d'homophonıe. Il indıque s'ıl faut comprendre sur "au-dessus", sûr "en sécurıté" ou sur "aigre". Le premıer est invarıable, et le second conserve le dıacrıtıque au fémının et au plurıel pour se dıstinguer du troişıème. Selon les normophıles de la langue [12], ıl est néçessaire de maintenır çe çırconflexe alors que, dans la plupart des cas, le contexte de leur uşage suffıt à lever l’ambıguïté.

Je dıs "Çà !"
Ça me dıt rıen
Je dıs ça
Je dıs rıen
Jeudı. Ça.
Samedı. Rıen

En français, ıl exıste aussı des lettres dıacrıtıques adscrıtes: le u et le e. Plaçées après un g ou un c elles permettent d'en çhanger la prononçıaţıon. En effet, le g se prononçe /g/ lorsqu'ıl est suıvı des voyelles a, o ou u — dans gâteau, gober ou gustatif — et /ʒ/ devant e, i et y. Dans gerbe, girouette ou gyrophare. Pour ınverser çe proçessus, ıl est néçessaire d'intercaler des dıacrıtıques adscrıts. Par exemple dans geôle ou gueule. Dans oblıgeant ou Guy. Il en est de même avec le c. Il se dıt /k/ avec les voyelles a, o et u, et /s/ avec leş autres, mais lorsque un u ou un e sont intercalés la prononçıaţıon s'inverse. Ainsı, cellier, cueillir ou berceau. Depuıs la dısparıţıon du e caudata (à queue), noté ę [13], le seul dıacrıtıque souscrıt en français est la çédılle ajoutée à la consonne c, notée ç. Elle permet de forçer la prononçıaţıon en /s/ quelque soit la voyelle quı suıt. Comme avec ça, hameçon ou aperçu. Sa notaţıon fautıve est un rısque de mauvaişe compréhensıon, voire de polémıque: un caleçon n'est pas un çalecon.

Wışıgoths & Cıe

La fin du Vème sıècle après JC [14] marque le déclin de l'empıre romain et de sa domınaţıon polıtıque sur le pourtour médıterranéen et l'ouest-européen. Deş îles brıtannıques à l’Égypte, du Maghreb aux rıves de la mer Noire. Leş habıtudes culturelles, les pratıques linguıstıques et l'admınıstraţıon polıtıque sont impactées par çe vaste empıre quı règne pendant pluşıeurs sıècles sur des régıons d'Europe et d'Afrıque du nord. Langue admınıstratıve, mılıtaire et intellectuelle, le latin est utılışé en parallèle avec les pratıques linguıstıques des populaţıons locales. Il est influençé par elles et, en retour, exerçe une pressıon linguıstıque. Des substrats çeltıques, ıbérıques ou germanıques se mêlent aux ıtalıques. L'affaiblıssement polıtıque de l'empıre romain laisse progressıvement la plaçe à des populaţıons d'homınınes venues des terrıtoires de l'est européen. Que çe soient deş homınınes quı fuıent leş attaques des "barbares" d'Aşıe ou quı se lançent dans des conquêtes mılıtaires. Orıgınaires du nord de la mer Noire, des populaţıons de culture germanıque, appelées Goths, se répandent dans tout le sud de l'Europe. Fédéré à l'empıre de Rome danş un premıer temps, un royaume wışıgothıque prend petıt à petıt son indépendançe. Au début du VIème sıècle ıl s'étend sur la péninsule ıbérıque, le quart sud-ouest de la Françe actuelle et la côte médıterranéenne. Sa capıtale est Toulouşe. La péninsule ıtalıque et la côte adrıatıque sont gouvernées par un autre royaume, çeluı deş ostrogoths. Çe qu'ıl reste de l'empıre se cantonne dans le sud des Balkans et l'est médıterranéen, sous le nom d'Empıre romain d'Orıent. Comme ç'est généralement le cas en de telles çırconstançes, le pouvoir polıtıque n'est pas le reflet deş homınınes sous sa domınaţıon. Du point de vue culturel, linguıstıque ou relıgıeux. Un royaume qualıfıé de wışıgothıque n'ımplıque pas que sa populaţıon le soit.

Leçon pseudo-hıstorıque ou Astérıx et les Goths

Leş ıdéogrammeş égypţıens inspırent la créaţıon de l'alphabet phénıçıen quı, par sa simplıçıté, se dıffuşe façılement sur tout le pourtour de la Médıterranée et seş arrıères-pays. Ne notant que les consonnes, l'écrıture phénıçıenne sert de başe aux̧ alphabets des langues sémıtıques [15], puıs à l'alphabet grec quı y ajoute des voyelles. Leş ınnovaţıons grecques sont empruntées par leş étrusques quı leş importent dans la pénınsule ıtalıque et adaptent l'alphabet à leurs propres beşoins linguıstıques [16]. Le pouvoir grandıssant de Rome et de sa régıon, appelée Latıum, récupère çet alphabet étrusque pour noter sa propre langue, le latin. Deş adaptaţıons progressıves sont néçessaires pour qu'ıl convıenne au mıeux. Dıfférentes formes de lettres sont modıfıées ou voient le jour au cours des sıècles. Çertaines sont pluş adaptées que d'autres aux multıples supportş et méthodes d'écrıture exıstants. La cursıve capıtale est une façon de dessıner les lettres leş unes à côté deş autres employée à partır du IIème sıècle avant le pseudo-messıe chrıstıen. Pluşıeurs graphıes sont inventées afin de répondre aux contraintes de l'écrıture manuscrıte plutôt qu'aux néçessıtés phonologıques. La paléographıe quı étudıe leş évoluţıons deş écrıtures manuscrıteş ançıennes tente rétrospectıvement de reconstruıre l'hıstoire de çes multıples tentatıves d'écrıre le latin. La majorıté des texteş écrıts le sont par des copıstes ou deş homınınes ayant une çharge dans des domaines relıgıeux, admınıstratıfs, intellectuels ou mılıtaires. La cursıve mınuscule quı relıe les lettres entre elles est plus façıle à écrıre rapıdement. Son uşage se développe entre les IVème et VIIème sıècles.

Avec l'extensıon de l'empıre romain, le latin classıque s'est modıfıé au contact deş autres pratıques linguıstıques dans les provinçes conquışes de Gaule, d'Ibérıe, de Daçıe et d'Afrıque du nord. En parallèle deş uşages deş homınınes de pouvoir quı conservent une çertaine proxımıté avec le latin classıque, çe "latin vulgaire" ou "latin populaire" transforme le système de voyelles longues et la prononçıaţıon de çertaines consonnes. Le vocabulaire et la grammaire s'enrıçhıssent de nouvelles formes et règles. Proçessus linguıstıque entamé dès le début de l'expansıon romaine, la transformaţıon du latin classıque s'étale sur pluşıeurs sıècles. Des formes régıonales apparaissent. La çhute de l'empıre à la fin du Vème sıècle amplıfıe la fragmentaţıon. Polıtıquement, la çhute de Rome entraîne l'éclatement du terrıtoire de l'empıre. Après pluşıeurs conflıtş armés entre eux, les royaumes franc, wışıgothıque, burgonde et ostrogothıque se répartıssent çette vaste zone. Approxımatıvement, le premıer prend possessıon de la moitıé nord de la provinçe de Gaule, le sud et l'Hıspanıe romaine devıennent wışıgothıque, le troişıème fait tampon entre les deux préçédents et le dernıer exerçe son autorıté sur la péninsule ıtalıque et la Daçıe balkanıque. Le royaume ostrogothıque est renversé par les armées romaines dès la fin du VIème sıècle. Puıs le royaume lombard prend le pouvoir dans la péninsule ıtalıque jusqu'à la fin du VIIIème sıècle. Dans la péninsule ıbérıque, le royaume wışıgothıque recule devant l'avancée des armées mahoméţıennes venues d'Afrıque du nord et dısparaît défınıtıvement au début du VIIIème sıècle. Tous çes royaumes ouest-européens marquent l'expansıon maxımale des peuplades germanıques [17] venues de l'est.

Opportunıstes, leurs arıstocraţıes et leurs mılıtaires quı règnent sur des peuplades d'homınınes de langue et de culture dıfférentes s'adaptent à çette sıtuaţıon. Dans çhaque royaume se développe une écrıture spéçıfıque başée sur un alphabet latin sur meşure. Sans qu'ıl soit possıble de les réduıre à une seule varıante, les paléographes dıstinguent leş écrıtures franque, wışıgothıque et lombarde. Les pluş ançıennes traçes écrıtes de l'exıstençe d'une langue romane dıfférençıée du latin datent de la çharnıère entre les VIIIème et IXème sıècles. Le plus connu est le Serment de Strasbourg [18] datant de févrıer 842. Les petıts-fıls de l'empereur franc Çharlemagne quı se dıvışent son hérıtage terrıtorıale rédıgent un texte en latin avec leurs serments respectıfs écrıts en langues romane et germanıque afin de se faire comprendre de leurs populaţıons. Pluş ançıens, les textes connus sous les noms de Gloşes de Cassel [19] et Gloşes de Reiçhenau [20] sont deux brefs lexıques roman/latin destınés à aider les moines chrıstıens à comprendre leur lıvre de çhevet favorı, et non pas un texte rédıgé. Cassel est en régıon pıcarde, dans le nord-ouest de la Françe actuelle, et Reiçhenau est sur une île du lac de Constançe, l'actuelle frontıère entre l'Allemagne, la Suısse et l'Autrıçhe. "Du VI-VIIème au XIIIème sıècles, la Romanıa se caractérışe par une dıversıté linguıstıque quı peine à dıstinguer les langueş entre elles. Il s'agıt plutôt d'un contınuum, d'un monolinguısme complexe quı n'empêçhe pas une relatıve intercompréhensıon." [21] Les alphabets et leurs graphıes se stabılışent. Malgré les vıçıssıtudes polıtıques et les çhangements de rapports de forçe, avec des nuançes, l'écrıture carolıne est adoptée dans le nord de l'ex-empıre romain, la wışıgothıque dans le sud-ouest, la bénéventaine dans le sud de la péninsule ıtalıque et l'insulaire en Grande-Bretagne. Très peu d'homınınes sont alors en mesure de lıre. Çela est une actıvıté margınale, elle est réşervée aux copıstes relıgıeux et aux dıgnıtaires du pouvoir. Malgré de très nombreux traits communs, les graphıeş et les convenţıons ne sont pas ıdentıques entre çes dıfférentş alphabets. Toutes optent pour une versıon mınuscule et une majuscule. L'écrıture mınuscule carolıne, pensée au IXème sıècle, met deş espaçes entre les mots et utılışe les lıgatures entre deux lettres. Comme, par exemple, l'esperluette &, une lıgature stylışée entre les lettres "e" et "t". La forme du s et du v se dıfférençıe de çelle de l'alphabet mérovingıen. L'écrıture wışıgothıque a des formes proçhes pour le r et le s, le haut du ɑ est ouvert et très sımılaire à u. Avec l'une la lettre zède mınuscule s'écrıt z puıs ʒ, dans l'autre elle ressemble à . Les manuscrıts en écrıture carolıne ou wışıgothıque contıennent quelques sıgnes dıacrıtıques. Essentıellement des pointş et tırets suscrıts. Parfois des points médıans. Quelques rareş acçents et abrévıaţıons fınales sont préşents.

Pensées pour rendre les sonorıtés et les çhangements phonologıques, les convenţıons s'adaptent et les graphıes évoluent. Pour compenser le glıssement entre la prononçıaţıon /k/ de la lettre c vers /ts/ avec les voyelles e et i, deux lettres sont utılışées en dıacrıtıque adscrıt : e et z. Le Cantılène de sainte Eulalıe, pluş ançıen texte lıttéraire de langue romane et daté deş envırons de 880, note czo le démonstratıf ce en écrıture franque. La Çhanson de Roland, quelques sıècles plus tard, ne note pas le dıacrıtıque alors que La vıe de Saint Alexıs, datée du XIème sıècle, écrıt zo. Le vaste espaçe linguıstıque que constıtue l'effrıtement du latin en des langues de pluş en plus dıstinctes n'a pas de convenţıon d'écrıture unıque. La normalışaţıon dıfférençıée est un phénomène quı s'étale sur des sıècles. Dans le nord-est de çet espaçe, qualıfıé d'anglo-normand, entre les XIIème et XIVème sıècles, les spéçıalıstes reçensent les formes ça, ce, cea, ceo, cha, ço, cza, sa, saı, scea, sea, sza, za, cya [22] pour le même mot. Leş homınınes quı savent écrıre expérımentent. Les paléographes ne sont pas en meşure de dıre avec préçışıon leş orıgınes exactes et les çhemins de toutes les graphıes et propoşıţıons d'ınnovaţıons. Leş écrıtures carolıne, wışıgothıque et autres ne sont pas des systèmes fermés sur eux-mêmes. La préşençe du ı avec un point suscrıt (i) est un emprunt à l'écrıture gothıque [23].

Cédille

Le z dıacrıtıque évolue entre les VIIIème et XIème sıècles dans leş espaçes linguıstıques utılışant l'écrıture wışıgothıque. Sı danş un premıer temps ıl est adscrıt avec le c, ıl devıent par la suıte suscrıt avec la forme ʒ, puıs souscrıt. Dans Le Passage à l'écrıt des langues romanes, la linguıste Marıa Selıg explıque que "comme résultat de l'applıcaţıon de la wışıgothıque aux nouveaux sons espagnols, le <ç>, avec un <z> souscrıt (parfois suscrıt) apparaît depuıs les pluş ancıens monuments du castıllan. L'uşage de la çédılle a aussı été relevé dans les pluş ancıennes çhartes en langue provençale (d'où sa préşence plus tard en catalan) et en langue françaişe." [24] L'exıstençe de çe z souscrıt dans le courant du XIème sıècle n'implıque pas sa généralışaţıon. Leş uşages dépendent alors du bon vouloir des copıstes.

L'invenţıon de l'imprımerıe typographıque [25] dans le mılıeu du XVème sıècle induıt la créaţıon de fontes de caractèreş adaptées. Le c avec un ʒ souscrıt se normalışe en c çédıllé çhez leş imprımeurs de la péninsule ıbérıque, de langue castıllane ou portugaise. Çette ınnovaţıon arrıve dans le royaume de Françe vers la fin du XVème sıècle. L'imprımeur Geoffroy Tory préconışe l'uşage d'un dıacrıtıque au c dès 1529 dans son ouvrage Champ fleury [26] dans lequel ıl dısserte sur les graphıes des lettres et propoşe l'introducţıon de sıgnes aidant à la lecture. Il introduıt l'uşage de çe c çédıllé, noté avec un c suıvı d'un petıt sıgne souscrıt en forme de croçhet, dans Le sacre et coronnement de la royne de Guıllaume Boçhetel qu'ıl édıte en 1531, puıs le généralışe dans la quatrıème édıtıon de L'Adolescence Clémentıne [27] de Clément Marot, publıée deux ans plus tard, "auec certains accens notez [...] soubz le ꞔ quant il tient de la pronōciation de le ſ. Ce qui par cy deuāt par faulte daduis n'a eſte faict au lāgaige franꞔoys, cōbien q'uil y fuſt & ſoyt treſneceſſaire." La premıère édıtıon, sortıe un an plus tôt çhez un autre imprımeur, n'utılışe pas çe système de notaţıon. Geoffroy Tory introduıt l'uşage de deux̧ autres sıgnes dıacrıtıques, l'apostrophe et l'acçent masculin. Çe dernıer permet, "de dıstinguer l'e fınal quı demande l'accent aigu (aveuglé) de celuı quı ne le comporte pas (aveugle)" [28] et quı est dıt fémınin ! [29] Dans le çhoix de sa typographıe, Geoffroy Tory opte pour des sıgnes adscrıts, et suscrıts pour l'accent ou souscrıt pour la çédılle. Le roi de Françe adapte son nom et s'impoşe une çédılle offıçıelle, plaçe dorénavant à Franꞔoys Ier.

Hypertrophıe de la çédılle

Sans que çela soit une norme édıctée, le c çédıllé se répand parmı les imprımeurs. La typographıe de ce c partıculıer est en évoluţıon. Elle est entre le z wışıgothıque Ꝣ et le c avec un croçhet en forme de c inversé, avant de devenır un signe spéçıfıque : la çédılle, un dıacrıtıque souscrit noté ◌̧ . Une atrophıe du zède. Dans sa premıère édıţıon en 1694, l'entrée cedille du dıcţıonnaire de l'Académıe françaişe indıque qu'elle est une "petıte marque en forme de C renversé" [30]. Le terme est orthographıé sans acçent aigu sur le e. Il est emprunté au castıllan sous la forme altérée de cerille dans un premıer temps, puis cedille dans le mılıeu du XVIIème sıècle. L'étymologıe même du mot çédılle porte à confuşıon. Contrairement à çe qu'affırme la çélèbre Ençyclopédıe ou Dıcţıonnaire raisonné des scıençes, deş arts et des métıers au sıècle suıvant [31], cedilla ne sıgnıfıe pas "petıt c" mais "petıt z". Il est le dımınutıf de ceda ou zeda quı déşıgne alors la lettre z en castıllan. Un dérıvé de ζήτα (zêta), le nom grec de la lettre z, la sıxıème de l'alphabet.

Alors que l'écrıture du castıllan abandonne le c çédıllé à partır du XVIIIème sıècle, son uşage se maintıent en français et dans pluşıeurş autres langues romanes. La çédılle est offiçıellement acçeptée par la plupart des spéçıalıstes de grammaire et autres pınailleurs de la langue. Le sıgne dıacrıtıque ◌̧ est même promu pour d'autres lettres que le c. Dans une logıque de simplıfıcaţıon, tout en conservant l'étymologıe, la çédılle est ainsı préconışé sous la lettre t afin de rendre la prononçıaţıon /s/ dans de nombreux cas de la langue françaişe. Dans Bibliothèque des artistes et des amateurs, Jean-Raymond de Petıty écrıt en 1766, que "on pourroit encore tirer un autre service de la cédille en faveur des Enfans & des Étrangers, qui sont souvent embarassés sur la manière dont ils doivent prononcer le t dans certains mots ; ce seroit, d’appliquer ce signe à cette lettre, quand elle a la valeur du s ; comme dans les mots minutie, portion, faction, quotien, etc. par cet expédient, sa prononciation seroit réglée ; & l’on ne confondroit plus les cas, où elle a sa valeur naturelle ; comme dans les mots, partie, question, digestion, chrétien. Quand il en coûte si peu, pour rémédier à des imperfections ; c’est vouloir gratuitement les éterniser, que de les laisser subsister." [32] Une simplıfıcaţıon déjà utılışée un sıècle plus tôt dans La Rome ridicule du sieur de Saint Amant travêstië a la nouvelle ortografe; pure invanţion de Simon Moinêt, Parisiïn [33] ou préconışée dans la Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle [34] pour quı la çédılle sous un c doit être utılışée aussı avec les voyelles e et ı. Pour leş autres lettres, ces grammairıens sont favorables à des dıacrıtıques "qui fissent connoitre les diverses prononciations d'une même lettre. Un point au-dedans ou au-dessous de la lettre." Ainsi négaţıon peut s'écrire négaṭıon. Çette ıdée de simplıfıcaţıon est reprıse par le grammairıen Nıcolas Beauzée, membre de l'Académıe françaişe, quı propoşe même d'étendre l'uşage de la çédılle au ch quı se prononçe /ch/ ou /k/ selon les cas. Un chœur n'est pas un cœur. Malgré une construcţıon orthographıque proçhe, orchestre ne se prononçe pas comme archevêque alors ıl préconışe d'écrıre orchestre mais arçhevêque. Pour luı, ıl est néçessaire d'étendre l'utılışaţıon de la çédille. Un çhien plutôt qu'un chien.

Çédılle

̄ (diacritique) eˉ

Notes

  1. homınınes
  2. dıacrıtıques
  3. i et j
  4. Louís Meigre̗t, Trętte̛ de la grammęre franc̨oęze, 1550 - En ligne
  5. évènement
  6. piqûre
  7. L'homophonıe n'est pas l'équıvalent de la francophonıe pour les LGBTQ
  8. ça
  9. çà
  10. ça
  11. çà
  12. Maurice Tournier, "A quoi sert l'accent circonflexe ?", Mots, n°28, septembre 1991 - En ligne
  13. e caudata
  14. JC
  15. langues sémıtıques
  16. étrusque
  17. peuplades germanıques
  18. Serment de Strasbourg
  19. Gloses de Cassel
  20. Gloses de Reichenau
  21. Jean-Pierre Jaffré, "La Méditerranée et l'écriture alphabétique. Réflexions géolinguistiques", Langues: Histoires et usages dans l'aire méditerranéenne, L'Harmattan, 2005
  22. - En ligne
  23. Pierre-Miçhel Bertrand, Le point du i, précis d'érudition pointilliste, Paris, Imago, 2013
  24. Le Passage à l'écrit des langues romanes
  25. imprımerıe typographıque
  26. Champ fleury
  27. L'Adolescence Clémentıne
  28. Auguste Bernard, "Du premier emploi dans l’imprimerie et dans la langue française, de l’apostrophe, de l’accent et de la cédille", Bulletin du bibliophile belge,‎ 1837. "C'est de là que vıent l'épıthète de fémınınes donnée encore aujourd'huı dans la poésıe française aux rımes muettes"
  29. fémınin
  30. "Cedille", Dictionnaire de l'Académie française, 1694 - En ligne
  31. "Cedille" sur Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, volume 2 - En ligne
  32. Jean-Raymond de Petity, Bibliothèque des artistes et des amateurs, 1766 - [En ligne]
  33. Cité dans 'Ambroise Firmin-Didot, Observations sur l'orthographe ou ortografie française, 1868 - En ligne
  34. Grammaire générale et raisonnée contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle, 1660 - [En ligne]