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Malgré leurs proximités, illes ne sont pas une communauté de pensée unique. Leur diversité est à l'image des quelques expériences de vie de cocovoriens qui nous sont connues, faites d'imprécision et d'éphémérité. Elles produisent ou se fondent sur des mythes, des histoires vécues et des attentes collectives. Même pour celles qui les refusent, elles sont traversées par les mécanismes sociaux des sociétés d'hominines. Chacune à sa manière. Elles n'échappent pas aux principaux travers qui minent les sociétés d'hominines : l'optimisme et la croyance que le futur existe. | Malgré leurs proximités, illes ne sont pas une communauté de pensée unique. Leur diversité est à l'image des quelques expériences de vie de cocovoriens qui nous sont connues, faites d'imprécision et d'éphémérité. Elles produisent ou se fondent sur des mythes, des histoires vécues et des attentes collectives. Même pour celles qui les refusent, elles sont traversées par les mécanismes sociaux des sociétés d'hominines. Chacune à sa manière. Elles n'échappent pas aux principaux travers qui minent les sociétés d'hominines : l'optimisme et la croyance que le futur existe. |
Version du 15 décembre 2019 à 22:56
Cocovores. Adeptes d'un mouvement historique d'hominines[1] plaçant la noix de coco au centre de l'existant. Parfois aussi cocophiles ou, plus rarement, cocovoriens.
SommaireCocotierParmi les espèces végétales, le cocotier ou cocos nucifera est une plante de type "palmier" de la même famille que l'orchidée ou le bananier. Il n'est pas un arbre même s'il en a nombre d'attributs visibles. Ce qui semble être un tronc avec un bourrelet à sa base est une longue et grosse tige rigide et ses racines sont fines et peu profondes. Toutes ses feuilles émanent d'un unique bourgeon et son fruit qui se développe en régime est communément appelé "noix de coco". Le cocos nucifera est l'unique plante à produire de tels fruits. La plante dispose d'une autonomie reproductive par la fabrication de fleurs mâles et de fleurs femelles sur des périodes qui se chevauchent. Les premiers fruits apparaissent après deux ou six ans selon que le cocotier soit de type nain ou pas. La plante peut vivre plusieurs dizaines d'années avant de dépérir pour mourir progressivement. GéographieL'origine géographique du cocos nucifera n'est pas déterminée avec précision. La zone première semble être les vastes zones tropicales situées entre le sous-continent à l'ouest des Andaman et Nicobar, l'Inde, et le sud des îles Spratleys. Les fruits tombés au sol se déplacent en fonction de la topographie, au fil des intempéries qui les mènent parfois très loin. Leur coque contient de la chair, un liquide et un embryon reproductif qu'elle protège. Dès que le fruit s'est stabilisé à un endroit il s'implante. Les pluies, les rivières et les mers sont des vecteurs importants de l'expansion du cocotier. Sa diffusion se fait au hasard et il est probable que d'une zone première, le cocotier se soit répandu "naturellement" sur les nombreuses îles entre les océans Pacifique et Indien. Les datations des vestiges archéologiques de cocotiers[2] laissent à penser qu'entre 2500 ans avant JCⒸ[3] et le IXème siècle, les cocotiers, s'implantant sur toutes les terres au climat tropical, ont essaimé de la côte chinoise jusqu'au Darién panaméen. Le cocotier se répand aussi vers l'ouest pour atteindre les côtes de l'Afrique orientale vers le Xème siècle. Jusqu'alors épargnées par le cocotier, les régions tropicales des côtes est de l'Amérique du sud et ouest de l'Afrique voient les premières noix de coco arriver au XVIème siècle, parmi le fatras théologique, viral et militaire qu'apportent les colonisateurs ibériens[4]. DomesticationLes hominines sont aussi de bons diffuseurs de cocotiers qu'illes sèment là où les quatre éléments ne sont pas parvenus à le faire. Lors de leurs lentes migrations vers les îles de l'océan Pacifique les hominines amènent des noix de coco afin d'en implanter où illes se fixeront. La culture du cocotier par les hominines est attestée en Inde dès le VIème siècle et en Chine trois siècles plus tard. Le mélange entre les cocotiers natifs et ceux importés puis sélectionnés par les hominines est probablement à l'origine de la diversité actuelle de cocotiers de par le monde. Les cocoteraies utilisent généralement les variétés sélectionnées pour leurs fruits plus gros et une germination plus rapide. Au fil des siècles, les hominines sont parvenus à créer des variétés particulières adaptées à leur environnement (économique) et offrant le maximum de rendement. Le XXème siècle sera celui des expérimentations et des hybridations. Ces variétés modifiées à partir d'une variété naine sont plus productives mais aussi plus fragiles. Elles sont, de fait, plus exposées à leurs prédateurs qui raffolent, chacun à leur manière, s'en repaître. Du charançon du cocotier aux termites, des renards-volants aux acariens. Actuellement, le cocotier est exploité dans 95 pays dans le monde qui exportent 59 millions de tonnes de noix de coco par an[5]. Les trois principaux producteurs sont, par ordre décroissant, l'Indonésie, les Philippines et l'Inde qui représentent à elles seules plus de 75% de ce commerce. UsagesPour les hominines, le cocotier est une plante à usages multiples depuis des siècles. Son fruit comestible est prisé pour sa chair, contenue dans la coque, qui peut être consommée fraîche ou séchée et de laquelle on obtient du lait en la pressant. Avant maturité, le fruit contient un liquide comestible et sucré, l'eau de coco. Par des procédés de séchage ou de raffinage, la chair est aussi utilisée pour fabriquer des huiles comestibles pour les hominines, du carburant végétal, des produits cosmétiques (savon, pommades) ou des remèdes médicinaux. La coque permet de créer de multiples récipients pour stocker des aliments par exemple. Les fibres qui entourent la noix de coco sont résistantes et entrent dans la fabrication des plusieurs objets tels des cordages ou des brosses. Elles peuvent être tressées. La sève qui s'écoule d'une tige sur laquelle des hominines ont fait une entaille est transformée en sirop sucré pour des boissons. Agglomérée puis séchée, elle permet de faire une sorte de sucre à râper et, fermentée, elle s'alcoolise. La tige et les feuilles sont parfois utilisées par les hominines pour des ornements corporels ou cultuels ou pour des matériaux de construction de petits abris. Sans que cela ait été confirmé, l'existence d'une perle de coco est mentionnée dans des textes qui parlent d'une perle qui se constitue au sein même du fruit lors de sa croissance. Elle est si rare que nul n'en a vu autre part que sur des photographies que beaucoup considèrent fausses[6]. Difficile de répertorier ici tous les usages du cocotier par les hominines tant ils sont nombreux et variés dans les régions où il est présent. Si la quasi totalité des aspects culinaires de la noix de coco sont partagés par l'ensemble des hominines, il n'en est pas de même pour l'utilisation de produits dérivés du reste de la plante. Là où la coque est coupée en deux pour faire un protège-sein pour les hominines femelles, on ne porte pas nécessairement les feuilles en guise de pagne, là où la tige du cocotier est utilisée pour sa solidité on ne se sert pas nécessairement des fibres, etc. Malgré ses recherches - qui continuent - la protivophilie n'a pu trouver trace pour l'instant d'une utilisation de la noix de coco, peut-être percée de trois trous pour y glisser les doigts, pour un jeu consistant à renverser des objets alignés. S'il s'avérait que cette intuition soit démontrée par la suite par l'archéologie ou l'homininologie, ceci ferait des jeux de quilles et du bowling[7] des formes de "réappropriation culturelle"[8]. CocovoriensHormis les énormes crabes des cocotiers[9] qui raffolent de la chair des noix qu'ils brisent avec leurs pinces ou les différents "ravageurs" qui se repaissent de la plante, les cocovoriens sont une forme hybride de cocotier et d'hominine. Illes sont mâles ou femelles. Pour ces hominines, la noix de coco est un élément central de leur existence. Tout comme les respiratoriens[10] et les solariens qui prônent, respectivement, la consommation d'air pour seul aliment et une alimentation basée sur les rayonnements solaires, les cocovoriens vouent un culte particulier au cocotier et à la noix de coco. Pour autant, illes ne peuvent être réduits à une sorte de macédoine de rastafariens et de naturiens. Pour elleux elle est l'unique plante qui permette à des hominines de s'en contenter pour vivre et être en bonne santé. Malgré leurs proximités, illes ne sont pas une communauté de pensée unique. Leur diversité est à l'image des quelques expériences de vie de cocovoriens qui nous sont connues, faites d'imprécision et d'éphémérité. Elles produisent ou se fondent sur des mythes, des histoires vécues et des attentes collectives. Même pour celles qui les refusent, elles sont traversées par les mécanismes sociaux des sociétés d'hominines. Chacune à sa manière. Elles n'échappent pas aux principaux travers qui minent les sociétés d'hominines : l'optimisme et la croyance que le futur existe. Lister l'ensemble des communautés de cocovoriens n'est pas chose envisageable car la plupart sont sans doute inconnues. Nous ne savons rien de leur existence. Parfois, l'historiographie s'enrichit de la découverte dans la myriade d'îles entre les océans Indien et Pacifique de telle ou telle micro-communauté dont on ignorait l'existence. Souvent dans des régions propices au développement du cocotier. Les spécialistes des cocovoriens se sont intéressés aux très rares militaires japonais qui n'ont pas eu connaissance de la fin de la Seconde guerre mondiale et ont continué, à quelques uns ou seuls, à se maintenir dans des zones de forêts et de montagnes jusque dans les années 1970. Mais, bien qu'ils consommèrent tous des noix de coco régulièrement, aucun n'a finalement opté pour un strict régime cocovorien pendant ces décennies de survie et de guérilla fantôme. KabakonBen TreBougainvilleLos AngelesGalerieNotes
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