Enclave de Cabinda : Différence entre versions
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Version du 19 juin 2021 à 12:23
Enclave de Cabinda. Aberration coloniale et post-coloniale ouest-africaine.
Triangulation protivophileÀ environ 5500 kilomètres de Nice et 5200 de la Macédoine — soit des distances protivophiles de 4180 et 3950 acab[1] — l'enclave de Cabinda est un petit territoire de quelques 7200 km² — soit presque deux fois plus que le département des Alpes-Maritimes et quatre fois moins que la Macédoine — situé sur la côte atlantique ouest-africaine. Ce territoire est ainsi nommé en référence à la ville côtière de Cabinda, dans le sud. Il est parfois aussi dénommé enclave du Cabinda. Administrativement rattaché à l'Angola dont il est officiellement une des 18 régions, il en est séparé par une portion de territoire du Congo-Kinshasa d'une soixantaine de kilomètres dans sa partie la plus large et d'une vingtaine sur la côte atlantique. Du point de vue angolais, le Cabinda est une exclave[2]. Géographiquement, le Cabinda est enclavé entre le Congo-Brazzaville au nord et le Congo-Kinshasa au sud. Sa frontière nord-est avec ce dernier est délimitée par le cours du fleuve Chiloango. Prenant sa source au Congo-Kinshasa et s'écoulant sur près de 160 kilomètres à travers la forêt tropicale qui couvre la chaîne montagneuse du Mayombe, le Chiloango se jette dans l'océan atlantique, au nord de la ville de Cacongo. Il est le plus grand cours d'eau de l'enclave de Cabinda et, avec ses deux affluents venus du Congo-Kinshasa le Lubuzi et le Lukula, il est le plus important d'entre eux. Les trois autres affluents du Chiloango sont les rivières cabindaises de Lombe, Lufo et Luali dans le nord-est de l'enclave. Dans le sud du territoire, les deux petits fleuves côtiers Lucola et Lulando se jettent dans la baie autour de la ville de Cabinda. Dans le nord-ouest le fleuve Lubinda se déverse dans la vaste lagune de Massabi, près de la frontière avec le Congo-Brazzaville, avant de rejoindre les eaux de l'Atlantique. La plus grande partie de la géographie de l'est et du nord cabindais est constituée d'une portion de la chaîne de montagne de basse altitude [3], le Mayombe, qui s'étale du sud au nord, de l'embouchure du fleuve Zaïre[4] au Congo-Kinshasa jusqu'au fleuve Kouilou-Niari au Congo-Brazzaville. Zone forestière aux nombreuses essences d'arbres, le Mayombe est aussi le lieu où prennent source la plupart des fleuves et rivières de l'enclave de Cabinda. La partie ouest de l'enclave, jusqu'à l'océan, est faîte de petites falaises qui sont les parties les plus érodées et les plus basses du Mayombe, et de zones de marécages dans les régions les plus proches de la côte atlantique. Le climat dans l'enclave de Cabinda est qualifié de tropical de savane, ce qui signifie que la température se situe entre 20 et 30° tout au long de l'année avec une alternance entre une saison sèche de mai à octobre et une humide de novembre à avril. Le taux d'humidité de l'air est autour de 85%. Les plus grandes villes actuelles sont, par ordre décroissant, Cabinda, Buco-Zau, Cacongo (ex-Lândana) et Belize avec, respectivement, 700000 hominines[5], 40000, 20000 et 18000. La population totale de l'enclave de Cabinda est estimée à environ 800000 hominines — un peu moins que celle de l'agglomération de Nice et ses alentours, mais près de 20% de plus que la population de Skopje en Macédoine. Sans arrière-pensée spéciste[6] aucune, il n'est pas possible de fournir ici une estimation des populations des différentes autres espèces vivantes de l'enclave. Dyrosauriens & CoLes plus anciens restes d'une espèce animale au Cabinda sont retrouvés en 1913 après JCⒸ[7] près de Cacongo par le naturaliste Joseph Bequaert. Examinés et décrits l'année suivante par le paléontologue Louis Dollon, les fragments de squelettes sont authentifiés comme étant ceux d'un Congosaurus bequaerti, une sorte de dyrosaurien[8]. Cette espèce, vivant il y a 60 millions d'années et aujourd'hui éteinte, est de la famille des crocodyliformes, alors nombreuse, et dont les seuls représentants sont de nos jours les crocodiles. Dans le classement du vivant, les dyrosauriens appartiennent aux bilatériens vertébrés dont les lointains ancêtres sont — comme les poulets ou les tarsiidae, et contrairement aux poulpes[9] — apparentés aux hominines. Comme plus de 700000 autres espèces animales vertébrées peuplant la planète. La présence des hominines dans le centre-ouest africain atlantique est fort ancienne. Dans la région côtière au sud du Congo-Brazzaville, au nord de l'enclave, elle est attestée dès le Vème siècle avant JCⒸ par des vestiges d'une industrie métallurgique. L'histoire des hominines de la région n'est pas documentée jusqu'au début du XVème siècle. Nommées "Expansion bantoue"[11] par les historiens de l'Afrique, des vagues d'hominines se répandent pour des raisons encore non déterminées[12] pendant environ un millénaire vers l'est et le sud du continent. Progressivement, les langues et les cultures bantoues se diversifient. Des groupes d'hominines venant de l'intérieur de l'Afrique centrale s'installent progressivement dans les régions côtières. Quelques royaumes voient le jour. Probablement dans le courant du XIVème siècle, le royaume de Kongo se structure autour du fleuve Zaïre et devient la puissance politique et économique régionale. Sans qu'il soit possible d'en déterminer la véracité, les traditions orales rapportent que plusieurs clans originaires de Cacongo et des membres d'une confrérie de forgerons[13] venus du royaume de Kongo fondent au XVème siècle le royaume de Loango le long de la côte atlantique entre le village de Mayumba, au sud de l'actuel Gabon, et la rive nord de l'embouchure du Zaïre[14]. Dans un premier temps vassal du royaume de Kongo, il prend peu à peu son autonomie. Le territoire de l'actuelle enclave de Cabinda est alors totalement inclus dans le royaume de Loango. Dirigé par une dynastie héréditaire, celui-ci doit faire face à des contestations internes qui aboutissent à sa fragmentation progressive. Dans sa partie méridionale sécessionniste émergent le royaume de Cacongo puis celui de Ngoyo dans le début du XVIème siècle[15]. Le royaume de Cacongo inclut la partie nord de l'actuelle enclave de Cabinda, et plus largement l'arrière-pays du Mayombe. Le royaume de Ngoyo comprend la partie du sud de l'enclave, ville de Cabinda comprise, et s'étend jusqu'à la rive nord du Zaïre aujourd'hui au Congo-Kinshasa. Les hominines qui vivent dans ces royaumes parlent des formes parentes du kikongo, une langue bantoue autrefois unique, et leurs sociétés se différencient les unes des autres selon des critères linguistiques et culturels qui les singularisent. S'illes sont tous d'origine bakongo, illes sont progressivement devenus bawoyo, bayombe, basundi ou bavili — pour ne citer que celleux de l'enclave de Cabinda. Au sein de chacun de ces groupes linguistico-culturels, organisés en clans, vont émerger certains clans qui formeront les dynasties et l'aristocratie des différents royaumes. Et les autres, le reste de la population. Ainsi, le royaume de Loango est dirigé par des clans bavili, celui de Cacongo par des clans bayombe et celui de Ngoyo par des bawoyo. Pour autant ces royaumes ne sont pas des constructions politiques et administratives reposant exclusivement sur des critères culturels ou linguistiques, ils sont des entités "multi-ethniques" dont le but n'est pas la domination culturelle mais la gestion politique et le contrôle des ressources. Kongos & CompagniesAprès plusieurs siècles d'affrontements entre les christiens[16] et les mahométiens pour le contrôle de la péninsule ibérique, dans le sud-ouest européen, les forces armées d'une dynastie christienne parviennent progressivement à renverser le pouvoir mahométien ibérien en place depuis des siècles. Les royaumes christiens de Castille et du Portugal se divisent la péninsule. Les populations mahométiennes et moïsiennes sont contraintes de "choisir" entre la conversion aux mythologies christiennes ou l'expulsion vers la rive sud de la mer Méditerranée. Notes
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