Saint-Paul et Amsterdam (Îles) : Différence entre versions
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Version du 6 octobre 2018 à 20:36
Saint-Paul et Amsterdam (Свети-Павле et Амстердам en macédonien - Sant Pau et Amsterdam en nissard) sont deux petites îles de l'Océan Indien distantes de 90 km. [En cours de rédaction] Localisation protivophileDistantes l'une de l'autre de 90 km, les îles Saint-Paul et Amsterdam sont respectivement situées à 11543 et 11468 km de la rue Catherine Ségurane à Nice, ville de naissance de F. Merdjanov. Ce qui, en terme protivophile, signifie qu'elles sont distantes d'environ 10585 et 10510 du monument aux Bateliers à Skopje en Macédoine tout en restant éloignées de la même distance de 90km. Les îles les plus proches sont celles des Kerguelen à 1325 km au sud. Saint-Paul et Amsterdam sont géographiquement dans le sud de l'Océan Indien, au nord du 40° parallèle, au dessus de la zone de rencontre entre les eaux chaudes de cet océan et les eaux froides de l'antarctique. Le climat est tempéré et ne connaît ni la neige, ni le gel. La température la plus basse est au alentour de 10° et la plus chaude de 20°. Les deux îles sont les pointes émergentes d'un plateau montagneux sous-marin bordé par des fonds de 3000 mètres. Saint-Paul fait 8 km2 et culmine à 268 mètres au dessus du niveau de la mer, et Amsterdam, plus au nord, 58 km2 avec un point culminant à 881 mètres. Les deux îles sont des volcans dont l'activité sous-marine a mené à leur apparition progressive. La flore qui s'est développée sur ces gros rochers sortis des eaux est faîte de hautes herbes et de fougères. Seule l'île Amsterdam contient une espèce d'arbre, le Philica arborea. Probablement importé par des oiseaux de passage, cet arbre est présent dans l'île Tristan da Cunha, située sur la même latitude mais dans l'océan Atlantique à plus de 7500 km à l'ouest. Outre les quelques espèces d'oiseaux sources de graines et de fertilisants, la faune locale se compose de petites colonies de mammifères marins de type otaries ou éléphants de mer, et plus occasionnellement de phoques, pour lesquels les îles servent de zone de reproduction. Nulle présence de mammifères terrestres. L'albatros d'Amsterdam est un type de grand oiseau marin que l'on ne trouve que sur cette île[1] et dont la population totale est estimée aujourd'hui à quelques 50 individus. Le pourtour maritime des îles Saint-Paul et Amsterdam est riche en poissons et en langoustes.HomininisationLa première mention connue de l'île Amsterdam par des hominines date de 1522 après Jésus aka Christ©[2] et celle de Saint-Paul de 1559. Les navigateurs ne s'y arrêtent pas mais les cartographient. Saint-Paul est ainsi nommé en référence au navire portugais São Paulo qui la découvre en 1559 et Amsterdam est une référence au navire hollandais Nieuw Amsterdam qui mouille au large de l'île en 1633. Le premier débarquement d'hominines sur la terre ferme des deux îles a lieu en 1696. Situées non loin de la route commerciale maritime entre le sud de l'archipel indonésien et la pointe du sud de l'Afrique, entre l'Asie et l'Europe, les îles Saint-Paul et Amsterdam sont connues des navigateurs et des pêcheurs qui viennent dans la région à partir du début du XVIIème siècle y traquer baleines, phoques, poissons et langoustes. Les deux îles sont parfois confondues. La première occupation durable d'hominines sur Saint-Paul est l'abandon de cinq marins bretons par un navire de pêche étasunien en septembre 1792, lesquels survivent pendant 40 mois en chassant des mammifères marins. Quatre d'entre eux sont secourus en décembre 1795[3]. Revendiquées par personne, Saint-Paul et Amsterdam sont alors terra nullius. En 1842, Adam Mieroslawski, un navigateur français d'origine polonaise, "redécouvre" les îles et un an plus tard sollicite une reconnaissance par la France de sa souveraineté sur Saint-Paul et Amsterdam. Les autorités françaises prennent officiellement possession des deux îles volcaniques en y envoyant un détachement militaire et quelques pêcheurs. Jugées de peu d'intérêt économique, et face à l'opposition du royaume britannique[4], elles sont rapidement abandonnées par la France qui renonce à ses prétentions et retire ses militaires. Finalement, une pêcherie et une conserverie sont installées sur Saint-Paul par Adam Mieroslawski en 1845 mais l'activité périclite et ne survit pas à la mort du découvreur-entrepreneur franco-polonais. L'entreprise ferme en 1853. Venus de l'île française de la Réunion, la famille Heurtin et quelques paysans s'installent en décembre 1870 sur Amsterdam avec 5 bovins pour y faire de l'élevage et des cultures. Devant les difficultés, ils doivent y renoncer et retournent à la Réunion en août 1871. Les bovins sont abandonnés. Sur Saint-Paul, ce sont 289 britanniques qui, contraints par le mauvais état de leur bateau, débarquent sur l'île. Ils y restent trois mois avant d'être secourus. Durant l'hiver 1874-1875, la France et l'Allemagne envoient des expéditions scientifiques afin d'observer le passage de la planète Vénus entre le Soleil et la Terre. Membre de l'expédition française, un géologue publie en 1878 une description des deux îles[5]. Finalement, la France s’accapare les deux îles en 1892 en y plantant son drapeau[6] et les intègre en 1924 à sa colonie de Madagascar. Depuis la première tentative d'implantation d'une pêcherie en 1845, plusieurs autres se soldèrent par des échecs. Fin 1928, deux fils d'un armateur baleinier du Havre investissent dans un projet de mise en conserve de queues de langoustes sur Saint-Paul[7], La langouste française. La construction de l'atelier finie, la production est de plusieurs milliers de langoustes par jour. La méthode est simple : les manchots et les oiseaux sont tués à coup de bâton pour servir ensuite d’appât pour les langoustes, ravies. La pause de l'hiver austral entre mars et octobre n'est qu'un court répit pour les chassées et leurs malheureux appâts. Une centaine de personnes sont recrutées pour la seconde saison qui dure de octobre 1929 à février 1930. La plupart sont malgaches et les autres - hommes et femmes - sont originaire de Bretagne. Sept acceptent de rester pendant l'hiver, jusqu'en octobre, afin d'entretenir les installations. Six sont bretons - dont une femme - et un est malgache[8]. Oubliés par leurs employeurs, illes sont abandonnés à leur sort pendant 10 mois[9]. Astreints à de la viande en conserve comme unique nourriture, trois meurent du scorbut. Un autre se perd en mer en tentant de fuir. L'enfant née sur place n'a survécu que deux mois. Lorsqu'une nouvelle équipe arrive en décembre 1930 à Saint-Paul, Louise Brunou, Julien Le Huludut et Louis Herlédan sont encore vivants. Seul ce dernier décide de repartir. Les deux autres restent[10] pour une nouvelle session avec la centaine d'ouvriers - hommes et femmes - malgaches fraîchement recrutés et les quelques dizaines d'européens les encadrant. L'exploitation de la langousterie tourne au rythme de 6000 langoustes par jour. Les conditions d'hygiène et la mauvaise nourriture affaiblissent les colons. En mars 1931, une épidémie de béribéri frappe les malgaches. Quarante quatre d'entre eux en meurent. L'île est entièrement évacuée et la langousterie abandonnée[11]. L'entreprise fait faillite.
Après la Seconde guerre mondiale, la France installe une station climatique au nord d'Amsterdam sur laquelle quelques hominines se rendent pour des missions scientifiques spécifiques. Il n'y a aucun résidant permanent. Saint-Paul est épargnée de toute présence d'hominines et les anciennes installations sont en ruine. Administrativement, les deux îles forment un district au sein des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) qui regroupent les possessions coloniales françaises dans le sud de l'Océan Indien, dont Tromelin. Les îles et leurs eaux territoriales sont classées en réserve naturelle, et la présence d'hominines est réglementée. Soumis à des quotas, le massacre des langoustes continue. BovinisationLorsque la famille Heurtin quitte Amsterdam en 1871, cinq bovins sont abandonnés sur place. Illes sont les seuls mammifères terrestres de l'île et n'ont aucun prédateur. Les hominines, désormais absents, ne les contrôlent plus et les bovins se lancent dans le marronnage. L'herbe locale et le Philica arborea sont suffisamment abondant pour combler la panse des bovins. Petit à petit illes explorent l'île et s'installent où bon leur semble. Les bovins pouvant se reproduire toute l'année, les bonnes conditions entraînent la multiplication du groupe. Loin des contraintes imposées de l'élevage, les bovins s'organisent librement. Plutôt grégaires, illes se regroupent en troupeaux dans lesquels n'existent pas de hiérarchie. Les individus entretiennent entre elleux des relations affinitaires. Un siècle plus tard, la population bovine de l'île est estimée à 2000 individus. Jugées responsables d'un important déséquilibre écologique causé par leur ingestion de végétaux trop massive au vue des capacités de l'écosystème : le Philica arborea, l'unique espèce d'arbre de l'île, ne survit plus que dans les zones inaccessibles au pâturage. Sans compter les dégagements de méthane par leurs pets qui éventrent la couche d'ozone. Entre 1988 et 1993, une campagne de regroupement puis de cantonnement des anciens esclaves bovins dans 20% de l'île, derrière des barbelés, est lancée. Un abattage régulier est mis en place pour gérer le cheptel. Des graines de Philica arborea sont récoltées et replantées. La reprise progressive du Philica arborea dans le restant de l'île est une mauvaise nouvelle pour les emprisonnés car, pour les hominines, cela confirme leur hypothèse bovine sur la disparition de cet arbre. Plutôt qu'opter pour une solution respectant leur vie de marronnage, la décision est prise d'abattre progressivement tous les bovins - malgré l'opposition de quelques hominines ayant séjourné sur l'île - lors de différentes campagnes :
Surnommé Babeuf par la protivophilie, le dernier bovin, survivant et libre, est dénoncé, capturé puis abattu en 2011[14]. ÉradicationNotes
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