Clémentine Delait : Différence entre versions
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− | Clémentine Clattaux naît le 5 mars 1865 à Chaumousey<ref>Chaumousey</ref>, un petit village vosgien peuplé d'environ 500 hominines, à moins de 10 kilomètres à l'est d’Épinal. Elle est la troisième et dernière née du couple d'agriculteurs Joseph Clattaux et Marie Gehin. | + | Clémentine Clattaux naît le 5 mars 1865 à Chaumousey<ref>Chaumousey</ref>, un petit village vosgien peuplé d'environ 500 hominines, à moins de 10 kilomètres à l'est d’Épinal. Elle est la troisième et dernière née du couple d'agriculteurs Joseph Clattaux et Marie Gehin. |
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+ | <blockquote>''Ma jeunesse fut celle de toutes les filles de la campagne, obscure et laborieuse. J'avais une belle santé et le travail ne me fait pas peur. [...] Je peux vous assurer qu'à dix-huit ans, ma lèvre supérieure s'agrémentait déjà d'un duvet prometteur qui soulignait agréablement mon teint de brune''<ref name="#mem">Madame Delait, ''Les mémoires de la femme à barbe'', 1934 - [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8501475 En ligne]</ref></blockquote> | ||
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+ | Elle se fait raser par le barbier trois fois par mois. En 1885, elle épouse Paul Delait, de dix ans son aîné, boulanger dans le village de Thaon où le couple s'installe. Clémentine Clattaux, désormais Delait, est vendeuse dans la boulangerie. Sept ans plus tard, elle ouvre un café mitoyen de leur boulangerie. "''J'étais une femme de poids. À 30 ans, je pesais 80 kilos. À 40, j'approchais les 100''"<ref name="#mem" />. La pilosité sur son visage est telle qu'elle nécessite maintenant d'être rasée quotidiennement. De constitution physique solide, Clémentine Delait épaule son mari qui, perclus de rhumatismes, doit arrêter la boulangerie. Il se consacre dorénavant à aider sa femme à gérer le bar. | ||
<blockquote>''Dans mon café, je n'avais besoin de personne pour faire la police. Quand un individu essayait de me manquer de respect et qu'un premier avertissement ne lui suffisait pas, je l'empoignais, d'une main par la nuque, de l'autre par le fond de son pantalon et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il était dehors.''<ref name="#mem" /></blockquote> | <blockquote>''Dans mon café, je n'avais besoin de personne pour faire la police. Quand un individu essayait de me manquer de respect et qu'un premier avertissement ne lui suffisait pas, je l'empoignais, d'une main par la nuque, de l'autre par le fond de son pantalon et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il était dehors.''<ref name="#mem" /></blockquote> |
Version du 9 mai 2021 à 15:39
Clémentine Delait (Клементина Делаит en macédonien - en nissard). Tenancière de bar et hominine non-binaire[1].
Généalogie pileuseDans la classification du vivant, parmi les bilatériens[2] vertébrés, hormis de rares araignées ou papillons, seul les mammifères[3] sont dotés d'un système pileux. Sa densité et sa répartition sur le corps sont différentes selon les espèces. Lorsque l'ensemble du corps est couvert de poils, il sont généralement désignés par le terme de pelage. Si les couleurs, les motifs ou le volume de celui-ci peuvent être parfois différenciées selon le sexe de l'animal, dans la plupart des cas les éléments mâles et femelles sont également pourvus en pilosité. Chez les primates — les singes et les hominines[4] — la pilosité n'est que très peu présente sur certaines partie du corps. Selon les cas, des espèces n'en ont pas du tout sur le front ou les fesses mais sur le restant du corps, d'autres en ont sur les zones autour de la bouche et des yeux mais pas sur le reste du visage, d'autres encore n'ont des poils que de manière irrégulière sur l'ensemble du pelage ou restreints à des régions précises. L'hominine, mâle et femelle[5], est un des mammifères ayant le système pileux le moins présent. Il se concentre au niveau de la tête, des aisselles et du pubis, où la densité pileuse est la plus importante contrairement au reste du corps qui est généralement imberbe ou recouvert d'un fin duvet. Dans la plupart des populations d'hominines du globe terrestre il n'existe pas de dimorphisme pileux entre mâles et femelles, et les zones pileuses sont uniquement celles des cheveux, des sourcils et du pubis alors que le restant de la peau est glabre[6]. Chez certaines populations d'hominines mâtinées de néandertaliens[7] — à Nice ou en Macédoine par exemple — le dimorphisme pileux existe, ce qui fait que, si les zones pileuses sont identiques, les mâles présentent plus souvent que les femelles des densités plus fortes sur les mollets, les cuisses, le pubis, le torse, les épaules et le dos. Idem pour les pourtours du visage. Les différences sont parfois importantes selon les individus, des mâles sont dépourvus de pilosité — à l'exception des cheveux, des cils et des sourcils — alors que d'autres sont plus ou moins poilus sur des parties de leurs anatomies. Les avant-bras, les tibias, le bas du dos et les fesses sont des régions corporelles pouvant présenter de plus grosses densités de poils selon les hominines. Pour les femelles, la situation est la même, mais dans une moindre mesure. Les nuances entre mâles et femelles sont telles que l'estampillage mâle pour un hominine n'empêche pas pour autant qu'une femelle puisse être plus poilue que lui. Pour les hominines femelles, vieillir s'apparente souvent au développement de la moustache et de quelques poils au menton. Presque aucune partie du corps n'échappe à la présence d'une petite touffe de poils isolée, mais malgré ce qu'en dit l'expression "Avoir un poil dans la main"[8], comme les autres primates, les hominines mâles et femelles n'ont pas de système pileux sur la plante des pieds, ni dans la paume des mains[9]. En français, il existe un vocabulaire dédié pour désigner les régions pileuses du visage des hominines. Sur le dessus du crâne, les poils sont ainsi dénommés cheveux, sur les arcades sourcils, sur les paupières cils et barbe sur le pourtour de la mâchoire. Pour ceux au-dessus de la lèvre supérieure, il est employé le terme de moustache lorsque le système pileux n'est pas très dense sur le menton ou les joues. Ceux qui dépassent du nez et des oreilles n'ont pas de nom particulier et, comme ceux des aisselles et du pubis, ne sont désignés que par leur localisation. Tout au long de son cycle de vie, chaque hominines perd et produit des poils en permanence. Inlassablement, ils tombent et repoussent aux mêmes endroits. La vieillesse est la cause principale de la diminution des zones pileuses et de leurs densités. Jusqu'à parfois s'arrêter complètement. La calvitie — la perte des cheveux — partielle ou totale est un phénomène biologique du vieillissement plus marqué chez les mâles[10] mais l'éclaircissement général des régions pileuses du corps touche l'ensemble des hominines. Il est possible d'utiliser les mots de barbiche pour les vestiges d'une ancienne pilosité sur la mâchoire et couronne pour les cheveux qui perdurent au-dessus des oreilles et à l'arrière du crâne. Si la pratique de faux cheveux pour remplacer ceux disparus, appelée perruque, est attestée elle ne l'est pas pour les autres parties du corps hominine. À l'exception de la fausse barbe destinée au déguisement, pas de touffes de poils autocollantes pour les cuisses ou le dos par exemple. Face à cette pousse permanente et aux impondérables biologiques, les hominines, selon les époques et les lieux, ont encadré socialement tout ce qui concerne les poils[11]. Des rituels, des imaginaires et des pratiques se forment pour encadrer ce qu'il doit en être fait, dit ou pensé. Il n'y a pas d'universalisme du poil. En avoir peut être valorisé alors qu'ailleurs ils sont pourchassés, des hominines en prennent soin alors que d'autres les cachent. Toutes les zones pileuses ne sont pas traitées à la même enseigne. Le plus courant pour les zones de pousse rapide que sont les cheveux et la barbe est la coupe régulière ou occasionnelle, soit en partielle, soit totale. Les cheveux et la barbe sont mis en forme selon des critères individuels ou culturels, sculptés, parfois parfumés ou décorés. L'épilation du crâne[12], de la mâchoire et du cou sont peu utilisées car douloureuses. Pour les autres zones pileuses, ou les hominines les laissent aller à leurs rythmes ou bien elles sont épilées ou rasées pour ne plus être visibles. Le pubis et les aisselles jouissent parfois d'un traitement particulier, leurs poils pouvant être raccourcis ou taillés dans des formes spéciales. Contrairement à la plupart des bilatériens mammifères pour qui le pelage est encore une nécessité biologique, pour les hominines il est tellement réduit que son utilité est presque égale à rien. Si les cheveux sont des dissipateurs de chaleur pour le crâne, les cils et les sourcils une protection pour les yeux, si les poils pubiens et axillaires — des aisselles — sont des atténuateurs de frottements et des zones riches en délicieux phéromones, la pilosité du reste de l'anatomie des hominines est un reliquat génétique propre à chaque individu.
Généalogie hominineClémentine Clattaux naît le 5 mars 1865 à Chaumousey[14], un petit village vosgien peuplé d'environ 500 hominines, à moins de 10 kilomètres à l'est d’Épinal. Elle est la troisième et dernière née du couple d'agriculteurs Joseph Clattaux et Marie Gehin.
Elle se fait raser par le barbier trois fois par mois. En 1885, elle épouse Paul Delait, de dix ans son aîné, boulanger dans le village de Thaon où le couple s'installe. Clémentine Clattaux, désormais Delait, est vendeuse dans la boulangerie. Sept ans plus tard, elle ouvre un café mitoyen de leur boulangerie. "J'étais une femme de poids. À 30 ans, je pesais 80 kilos. À 40, j'approchais les 100"[15]. La pilosité sur son visage est telle qu'elle nécessite maintenant d'être rasée quotidiennement. De constitution physique solide, Clémentine Delait épaule son mari qui, perclus de rhumatismes, doit arrêter la boulangerie. Il se consacre dorénavant à aider sa femme à gérer le bar.
Notes
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