Macédoine républicaine

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Macédoine (Македонија en macédonien). Terme fourre-tout qui désigne, selon les époques et les contextes, des réalités qui n'ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres. Dans tous les cas, ce terme est associé à une chose illusoire.

Depuis 1991, macédoine désigne aussi la République de Macédoine


Géographie approximative

Ceinture alpine
La Macédoine est située dans la partie centre-ouest de la péninsule balkanique, à l'ouest de la mer Noire dont elle est séparée par la Bulgarie, à l'est de la mer Adriatique avec l'Albanie entre, et au nord de la mer Égée avec la Grèce entre les deux. Malgré son nom, la péninsule balkanique n'en est pas une car il n'y a pas d'isthme mais une délimitation au nord par les cours des rivières Save et Kupa et d'une partie de celui du Danube. Et au sud par les mers environnantes. Elle est péninsule à la seule condition que l'on accepte que la Norvège ou l'Afrique soient des îles. S'étendant sur 10 pays, les Balkans sont un ensemble montagneux reliant les Carpates roumaines aux Alpes orientales. Ils sont généralement subdivisés entre, de l'est à l'ouest, les Grands balkans, les Rodhopes, les Alpes dinariques, et du nord au sud, le Pinde, le Parnasse et le Péloponnèse. L'arc qui va des Alpes dinariques au Péloponnèse se prolonge, sous les eaux, pour rejoindre l'Anatolie. Les Balkans s'intègrent dans le grand ensemble montagneux, appelé ceinture alpine, qui s'étend des côtes du Maroc à l'Himalaya, en passant par l'Atlas, la côte ibérique, les Pyrénées, les Alpes et les Apennins, les Balkans, les Carpates, les montagnes d'Asie mineure, le Caucase, les plateaux iraniens, l'Hindou Kouch puis l'Himalaya, pour finir tout le long de l'Indonésie. Cette ceinture est la conséquence de la dérive des continents et de la rencontre entamée il y a 65 millions d'années entre les plaques tectoniques eurasiatiques, africaines, arabiques et indiennes qui, pour les trois dernières, remontent à des vitesses différentes[1]. La Macédoine est donc à l'ouest de cette ceinture alpine et au sud de la plaque tectonique.

Les principaux fleuves qui la traversent sont le Vardar/Axios, le Strymon et la Mesta. Tous se jettent dans la mer Égée.

Macédoine républicaine

Depuis 1991 la Macédoine est un État indépendant dont les frontières sont celles de l'ancienne république fédérée de Yougoslavie[2]. Lors de l'éclatement de cette dernière, les frontières de la Macédoine n'ont pas été contestées par ses voisins que sont alors l'Albanie, la Grèce, la Bulgarie et la Serbie-Monténégro. Malgré une reconnaissance internationale, l'utilisation du terme de Macédoine déplaît à la Grèce qui réussit à imposer le nom officiel d’Ancienne République Yougoslave de Macédoine – ARYM pour l'acronyme en français – ou FYROM en anglais pour Former Yugoslav Republic Of Macedonia.

La Macédoine a des particularités qui la distinguent des autres pays. Son nom d’abord, qu’elle est la seule à porter. Aucun autre pays de nom différent ne se désigne sous le même terme. Sa géographie et ses frontières la singularisent aussi des autres pays et lui offrent cette possibilité d’être l’unique pays à exister dans ce qu’elle considère être ses frontières. Il n’y en a pas d’autres au même endroit, ni ailleurs.[3]

Before the rain (1994)
La guerre de fragmentation de la Yougoslavie ne s’est pas étendue au territoire macédonien. En 1992, à la manière d’un documentaire sur un probable changement climatique en Macédoine, le film Before the rain[4] relate, sous forme d’un conte-fiction, l’exacerbation des tensions entre deux villages voisins, l’un peuplé d’albanophones et l’autre de macédophones. L’orage attendu n’a pas éclaté. Depuis son indépendance, la Macédoine est confrontée à des contestations politiques afin d’obtenir une reconnaissance d’un "peuple albanais" constitutif – avec les autres[5] – de la République de Macédoine, une officialisation de la langue albanaise et un meilleur développement économique des régions albanophones. Des partis politiques modérés et des associations sont créés pour "représenter et défendre" les habitants de ces régions. Après la guerre au Kosovo entre les autorités serbes et les nationalistes albano-kosovars durant les années 1990 – l’indépendance du Kosovo sera reconnue en 2008 – ces derniers tentent d’implanter la guérilla de l’UCK (Ushtria Çlirimtare Kombëtare, "Armée de Libération Nationale" en albanais) dans le nord de la Macédoine en 2001 en y menant des actions armées. Après quelques combats avec l’armée, celle-ci se retire et UCK-Macédoine prend le contrôle de quelques villes à la frontière kosovare. La crise est désamorcée par le départ des nationalistes macédoniens du gouvernement et les négociations entre "des représentants" des albanophones macédoniens et le nouveau gouvernement qui aboutissent à un accord de paix, l’accès à des postes de l’État pour des albanophones et toute une somme de promesses sociales dont la plupart ne seront pas tenues. Selon l'article 344 du Code criminel de la Macédoine, adopté le 23 juillet 1996, les conscrits qui abandonnent le service obligatoire sont passibles d’une amende et d’une peine de prison d’une année, en cas de désertion lors d’un conflit, la peine d’emprisonnement varie de trois mois à cinq ans. Tous les déserteurs du conflit militaire entre l’UCK-M et le gouvernement macédonien sont amnistiés lors d’accords signés en 2002. Depuis, le nord de la Macédoine est régulièrement traversé par des manifestations ou des protestations face aux discriminations anti-albanaises qui perdurent. En 2012 et 2014 des affrontements font plusieurs morts de part et d’autre, prenant parfois des allures de lynchages. La dernière grosse opération policière contre des militants nationalistes de l’UCK-M remonte à 2015, après des affrontements avec la police macédonienne qui coûtèrent la vie à une dizaine de flics et autant de militants de l’UCK-M. De leur côté, les nationalistes macédophones entretiennent les tensions. En 2017, une poignée d’entre eux investissent brièvement le parlement à Skopje pour protester contre la nomination d’un albanophone au poste de président de ce parlement.

Pour le reste, la Macédoine est un pays comme les autres : ses frontières sont une chimère, son histoire nationale une mythologie, son pouvoir politique un rapport de domination et son organisation sociale une contrainte. Comme toute identité collective, la Macédoine est une illusion. Bien sûr, la Macédoine a connu des épisodes de son histoire qu’elle ne partage pas avec les autres pays, mais cela ne change rien.[3]

Frontières chimériques

Comme pour tous les pays, les frontières sont une illusion entretenue. Généralement, elles sont expliquées par d’obscurs moments historiques, des traités signés entre untel et untel, des victoires ou des défaites militaires, des conquêtes politiques ou économiques, etc. Mêmes naturelles, il n’existe pas de frontières. Ce qui existe ce sont des schémas de pensée qui enferment chacun et chacune dans un "nous" qui excluent les "autres"[6]. Une manière – parmi d’autres – pour les dominants de justifier leur existence. Ils s’inventent un rôle positif de "défenseurs" d’une cause commune, de "bienfaiteurs" du bien commun, de "nécessaires" à la cohésion nationale. Défendre une nation(alité) n’est en rien une contestation de l’ordre, c’est simplement choisir le prétexte au nom duquel on veut être exploité et dominé. C’est trouver beaux les murs de la cave sordide dans laquelle nous sommes contraints de rester. Comment peut-on se le souhaiter ? Les frontières ne sont pas chimériques lorsqu’il s’agit de les traverser : que ce soit pour vous empêcher de franchir celles du pays où vous n’avez pas demandé à naître, ou vous dissuader d’entrer dans un pays pour en quitter un autre où vous n’avez pas plus demandé à naître. Un peu comme la "nation", elle n’existe pas mais cela n’empêche paradoxalement pas le nationalisme de faire des dégâts. Bien réels eux aussi.

La République de Macédoine n’a pas connu de changements de frontières depuis son accession à l’indépendance. Elles sont celles héritées de la Macédoine yougoslave.

Mythologie nationale

Conan le Cimmérien (1932-1933)
Comme pour les frontières, le roman national macédonien s’inspire largement de celui mis en place pendant la Yougoslavie. Avant qu’elle ne soit modifiée, la Constitution proclamait que la Macédoine-est-le-pays-des-macédoniens, c’est-à-dire celles-et-ceux-qui-parlent-macédonien[7]. Excluant de fait toute une partie de la population reléguée au statut de minorités. Cette république reprend tous les poncifs des États-nations tels qu’ils sont pensés au cours du XIXème siècle. Elle veut absolument faire corroborer frontière, langue et peuple, quitte à égratigner la réalité. Parfois dans le sang. Dans ce triptyque de l’illusion nationale, la langue macédonienne[8] est plus que jamais différenciée volontairement du bulgare et l’uniformisation linguistique sur l’ensemble du territoire s’accentue. Le bilinguisme est proscrit. Cette situation créée de fait une ségrégation sociale pour les personnes locutrices d’autres langues que le macédonien.

L’invention du peuple macédonien se perpétue à travers une historiographie officielle qui reprend les hypothèses sur les origines slaves des macédoniens. Évidemment il y a celles qui affirment que parler une langue slave (le macédonien) est une preuve d’une ascendance slave, d’autres qui disent que non, celles qui pensent que l’on peut être slave sans parler une langue de cette famille, ou d’autres encore qui s’imaginent une continuité entre un peuple antique et la Macédoine actuelle. Certaines sont même protochronistes[9] dans ce sens où elles conçoivent le peuple macédonien actuel comme survivance d’une peuplade bien antérieure à toutes les autres ! Un rien blagueuse, la protivophilie se gausse d'une origine commune avec Conan le cimmérien. Par sa conception du "peuple macédonien", la Macédoine conteste à la Bulgarie et à la Grèce leur mainmise ou, du moins, se donne un droit de regard sur des territoires qu’elle considère siens parce que peuplés des "siens". Comme pour n’importe quel pays, tous les domaines scientifiques ou culturels sont mis à contribution pour enrichir le roman national : littérature, archéologie, linguistique, histoire, cinéma, théâtre, etc. Et parfois même de manière éhontée pour nous autres protivophiles. À l’image des actions des Bateliers[10] et de l’insurrection d’Ilinden[11] en 1903 récupérés dans la construction de la mythologie nationale moderne, en contradiction complète avec les options politiques anarchistes des premiers ou les revendications des insurgés proches de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne[12] (ORIM – en macédonien ВМРО). Alors qu’ils n’avaient fait qu’inspirer la littérature[13] ou le cinéma[14], tristement, les Bateliers ont maintenant leurs statues à Skopje et Veles, salués en tant que héros de la nation ! C’est dans le cadre d’un réaménagement urbain appelé Skopje 2014 que la capitale s’est dotée de ce nouveau monument à la gloire de la lutte contre les ottomans.

L’héroïsme ? N’avoir rien à dire et ne rien dire quand même[15]

Politique-fiction

La République de Macédoine est une entité étatique et dispose donc de tous les moyens d’un État moderne pour maintenir son ordre social : une police, une justice, des prisons, un système scolaire, une administration, etc. Elle ne se gêne d’ailleurs pas !

Pour tous, je ne suis rien. Et cependant, si demain je lance une bombe, ou assassine, je deviens le tout, l’homme qui existe, l’homme pour lequel d’innombrables générations de jurisconsultes ont préparé des châtiments, des prisons et des théories. Moi, qui ne suis rien, je mettrai soudain en mouvement ce terrible mécanisme de flics, de secrétaires, de journalistes, d’avocats, de procureurs, de geôliers, de voitures cellulaires, et personne ne verra en moi un pauvre diable, mais un homme antisocial, l’ennemi qu’il faut écarter de la société.[16]

Quelles soient albanophones, macédophones ou autres, les élites culturelles, politiques ou économiques – héréditaires ou non – détiennent les postes de pouvoir et décident pour le restant de la population ce qui est bon pour elle. Les ficelles sont aussi grosses que n’importe où ailleurs. Avec des discours sur la patrie en danger, l’ennemi intérieur, la crise, les difficultés passagères, le terrorisme ou le climat, les résultats sportifs ou la culture, le but est toujours de faire accepter la contrainte de devoir travailler pour enrichir celles et ceux qui obligent à le faire, à obéir à qui imposent les règles sociales ou morales. Les formes légales d’exploitation économique les plus répandues sont le salariat, le commerce et les impôts. Les mécanismes de domination sociale opèrent via la culture, la morale et la religion.

Coercition joyeuse ?

Timbre macédonien avec un Gocea ohridana[17] (2010)
En Macédoine, les structures sociales sont imprégnées de l’héritage du christianisme orthodoxe. Que ce soit pour des raisons de croyances religieuses ou au nom d’une morale chrétienne sécularisée, le patriarcat familial, le mariage, la famille ou le sexisme sont toujours présents. Croire l’inverse revient à penser que la période socialiste passée aurait pu en venir à bout. Il en découle que la plupart des macédoniens en âge de procréer sont invités à le faire afin de reproduire le modèle social de la famille en l’inculquant à leurs enfants. Les parents et l’école sont responsables de l’éducation donnée aux enfants, avec très peu de possibilités concrètes pour ces derniers de négocier ou refuser quoi que ce soit sur le sujet. Sans nourriture, par exemple, un bambin en Macédoine ne survit pas[18]. Le mariage reste le moment important d’une vie sociale. Le décès aussi[19]. Sauf que dans ce cas, seules les personnes vivantes peuvent en profiter. Échapper à la famille – et à sa reproduction – n’est pas chose simple et nécessite de pouvoir se créer d’autres solidarités. Choisies cette fois-ci. La morale, religieuse ou non, les codes traditionnels, les us et coutumes et les contraintes sociales sont omniprésents dans tous les domaines de la vie quotidienne. De la sexualité à la coupe de cheveux, des apparats vestimentaires à la manière de s’exprimer, des goûts culinaires à l’esthétisme, ce sont des carcans dans lesquels tout le monde doit se mouler sous peine d’être exclu. Une étude attentive pointe[20] que la plupart des activités sociales sont genrées de façon binaire avec une préférence donnée à la catégorie "hommes", la seule qui est valorisante.


Pour toutes ces raisons, il est difficile de différencier la Macédoine d’un autre pays et il faudrait pour cela rentrer dans les détails inutiles. La protivophilie laisse cela à d’autres. La preuve en est Le poème des flocons de neige[21] qui, bien que parlant de la Norvège, s’applique très bien à la Macédoine

Rien

ne vient

de rien, comme quand un ruisseau

devient


une rivière

qui

se jette

dans l’océan, d’où


l’eau

monte

en vapeur, tombe

en flocons


de neige et redevient

ruisseau

rivière

océan, tu sais – de


rien

en

rien, comme si rien

ne s’était passé.


Nous savons avec certitude que F. Merdjanov était en Macédoine dans le courant de l’année 2016. Les raisons de ce voyage nous sont inconnues mais c’est lors de celui-ci que le manuscrit des Analectes de rien a été donné par F. Merdjanov en personne "dans un petit village macédonien"[3] à B. Smotivni avant d’être confié, quelques jours plus tard, aux futurs éditeurs.

Notes

  1. La plaque africaine se déplace vers le nord-est de 2,15 cm par an. La plaque arabique se déplace vers le nord-est à une vitesse de 4,65 cm par an. La plaque indienne se déplace vers le nord à une vitesse de 6 cm par an. La plaque eurasiatique se déplace vers le nord-ouest en Europe et vers le sud-est en Asie à une vitesse de 0,95 cm par an.
  2. Georges Castellan, Un pays inconnu : la Macédoine : Hier et aujourd'hui, Armeline Éditions, 2003
  3. 3,0 3,1 et 3,2 F. Merdjanov, "Vie et œuvre de F. Merdjanov" (Postface), Analectes de rien, Gemidži Éditions, 2017 En ligne
  4. Before the rain de Milcho Manchevski (1994)
  5. Youssef Courbage, "Autour des recensements et des élections : réflexions sur la population en Macédoine", Population, vol 58, n° 4, 2003 En ligne. Selon les chiffres du recensement de 2002, la Macédoine compte 2 022 547 habitants. 1 297 981 (64%) se déclarent macédoniens, 509 083 (25,2 %) albanais, 77 959 (3,9 %) turcs, 53 859 (2,7 %) roms, 35 939 (1,8 %) serbes, 17 018 (0,8 %) bosniaques, 9 695 (0,5 %) valaques, 3713 ashkalis (roms albanophones musulmans), 2686 croates, 2553 torbèches (macédophones musulmans), 2003 monténégrins, 1417 bulgares, 422 grecs, 368 russes, 365 slovènes, 162 polonais, 136 ukrainiens, 129 hongrois, 88 allemands, 60 tchèques, 60 slovaques, 53 juifs, 46 italiens, 38 roumains, 35 autrichiens, 24 ruthènes et 829 s’affilient à une région. Il reste 404 personnes non déclarées et 5332 dans "autres". En ligne – page 58 Si F. Merdjanov a la (double) nationalité (franco) macédonienne et qu’il ne lui a pas été possible d’échapper aux agents recenseurs, son hypothétique présence est à chercher parmi ces 404 ou dans une blague faite par l’une ou l’autre des 5332 car il n’y a aucun sens à se définir volontairement "appartenant" à tel ou tel "peuple".
  6. Excepté lors de la colonisation où les frontières incluaient aussi ces "autres" (les colonisés) sans pour autant qu’ils obtiennent une quelconque reconnaissance d’appartenance au "nous" métropolitain.
  7. Ce n’est pas claire pour les personnes bilingues. Est-ce qu’un albanophone qui parle macédonien peut ainsi prétendre à être macédonien par la langue ? Voir Snjezana Mrdjen, "La mixité en ex-yougoslavie. Intégration ou ségrégation des nationalités ?", Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol 27, n° 3, 1996 En ligne
  8. Patrick Seriot, "Faut-il que les langues aient un nom ? Le cas du macédonien", Le nom des langues. L'enjeu de la nomination des langues, vol 1, 1997 En ligne
  9. Le protochronisme est une approche historique nationaliste qui cherche à démontrer que certains "peuples" actuels sont les seuls descendants de peuples pré-antiques, voir préhistoriques ! Évidemment, les protochronistes critique les recherches actuelles à qui il est reproché de minimiser la "grandeur de ces civilisations mal connues". Terminé les origines slaves. Une habile façon pseudo-scientifique de prouver qui est le premier !? Ainsi, les Macédoniens n’auraient aucun lien avec les slaves – hormis la langue – et ne seraient pas le résultat d’un mélange sur des siècles de populations différentes – certaines slaves – présentes dans les régions balkaniques, mais seraient directement issus des Macédoniens antiques. Les Bulgares seraient descendants des thraces présents dans les Balkans entre le IIème millénaire et le IIIème siècle avant le messie des chrétiens, ou des aryens venus d’Afghanistan entre le XVIIème et le XVIème siècles avant le même messie. Ces théories fumeuses tentent de réactualiser les vieux schémas racistes du XIXème. Voir Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les indo-européens ? Le mythe d’origine de l’occident, Seuil, 2014.
  10. Les bateliers sont un groupe de jeunes anarchistes qui a lancé des attaques à la bombe entre le 28 avril et le 1er mai 1903 dans la ville de Salonique pour protester contre la répression ottomane en Macédoine et en Thrace. Ceux qui ne furent pas tués pendant la série d'attaques, furent arrêtés et déportés en Libye. Peu réussirent à s'échapper.
  11. L'insurrection d'Ilinden débute le 2 août 1903 contre l'occupation ottomane et débouche sur la création de la République de Krouchevo ou de la très éphémère Commune de Strandja. L'insurrection est écrasée par les forces militaires ottomanes en novembre et se solde par une dizaine de milliers de morts, des centaines de villages détruits et le départ vers l'étranger de plus de 30000 personnes.
  12. L'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (ORIM - en macédonien Внатрешна Македонска Револуционерна Организација, ВМРО) milite pour l’autonomie de la Macédoine ottomane et contre son démembrement par la Bulgarie, la Serbie et la Grèce.
  13. Anton Strachimirov, Robi ("Esclave"), 1930
  14. Žika Mitrović, Les Assassins de Salonique, 1961
  15. Anonyme, Éloge de rien, 2014 En ligne
  16. Roberto Arlt, Les Sept Fous, 1929
  17. Le Gocea ohridana est une sorte de gastéropode endémique du lac Ohrid. Il fait partie des 100 espèces les plus menacées.
  18. Il semble que cela ne soit pas propre à la Macédoine.
  19. En 2015, 20 408 macédoniens sont morts.
  20. Seul un groupe en non-mixité protivophile pouvait faire cette avancée majeure dans l’étude de la Macédoine : l’hypothèse de la présence de femmes dans la région malgré leur absence dans la plupart des écrits.
  21. Jan Erik Vold, La Norvège est plus petite qu’on ne le pense. Cité à l’entrée "éternel retour" dans Analectes de rien