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− | Dans l'imaginaire mythologico-religieux, les trois plus célèbres des imposteurs moralisateurs sont, sans conteste, Moïse, Mahomet et Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> <ref>Trois imposteurs</ref>. Si Moïse et Mahomet sont connus pour leurs sexualité ''kinky'' <ref>L'anglais "kinky" signifie ''tordu''. Il désigne les pratiques sexuelles non-conventionnelles.</ref> — le premier pour la jeunesse de son épouse Séphora au regard de son propre âge et de l'absence de consentement marital, et le second pour son attirance sexuelle pour la petite hominine femelle de 9 ans, Aïcha <ref>Les versets 65.4 et 33.49 du ''Coran'' permettent le mariage et les relations sexuelles avec des jeunes hominines femelles pré-pubères. Cela est confirmé par la tradition dite "authentique" d'al-Boukhari, une référence pour les adeptes de Mahomet. Son faux recueil de "paroles du prophète" est réalisé au IX<sup><small>ème</small></sup> siècle. Il raconte que pendant un voyage imaginaire de 16 années il en recueille 600000 — soit un rythme de 4 par heure ! — dont seules 7000 sont authentiques. Selon lui, Mahomet prend Aïcha pour épouse alors qu'elle a 6 ans et "consomme" trois ans plus tard. Les lectures modernes de cette tradition coranique tentent de s'en démarquer pour la réinterpréter dans un sens plus moralement acceptable.</ref>, et pour la cougar <ref>MILF & cougar</ref> Khadija — Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> est resté discret sur ses mœurs. Ses amours hétérosexuelles avec la prostituée Marie-Magdeleine ou homosexuelles avec son disciple Jean n'ont pas donné lieu à une littérature érotique spécifique <ref>Bible</ref>. Généralement, ses adeptes prônent l'abstinence ou restreignent les pratiques sexuelles à la reproduction. La dimension récréative de la sexualité est très largement minimisée. Après des siècles de silence coupable, des scandales à répétition entachent les autorités religieuses christiennes entre la fin du XX<sup><small>ème</small></sup> et le début du XXI<sup><small>ème</small></sup> siècle : des centaines de milliers d'enfants, mâles et femelles, ont été sexuellement abusé dans plusieurs pays. Les chiffres ne cessent d'enfler et le discrédit est énorme. La sortie, quelques siècles plus tard, de ''La vie sexuelle du Christ'' des frères Pierre et Jacques Ûle fait l'effet d'une bombe dans l'univers religieux. Après les déboires de Moïse et Mahomet avec leurs propres morales, Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> est outé. Dans cet ouvrage, sa perversité sexuelle est à la hauteur des pratiques clandestines et enfantines de ses adeptes. Qui pouvait se douter que les ânes étaient en érection devant son berceau et que les vieux mages l'aient regardé avec envie alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson ? Selon la fratrie Ûle, très prude et conservatrice, ce sont probablement ces traumatismes qui expliquent son attirance pour les jeux érotiques BDSM <ref>BDSM</ref>. Mais, pas très au fait des anglicismes, JC<small><sup>Ⓒ</sup></small> ne comprend pas le principe de ''safe word'' et décède cloué sur une croix, après plusieurs jours d'agonie. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il se contente d'un empalement symbolique avec deux doigts, s'interrogent Pierre et Jacques Ûle dans leur ouvrage. Répudié, ses adeptes se détournent de lui et de tout ce qui s'y rattache. À une date imprécise, Pierre et Jacques Ûle se défroquent et quittent les ordres. Leurs traces se perdent. Dans le premier quart du IV<sup><small>ème</small></sup> millénaire, les religions moïsienne, christienne et mahométienne sont en net recul chez les hominines. La sexualité est débarrassée de la morale religieuse. La liberté totale des pratiques sexuelles dans le consentement mutuel est la nouvelle donne morale. Alors que "''toutes les religions et toutes les morales ont tendu à jeter un voile sur la gesticulation fornicatoire qui est, cependant, à la base de la vie [...]''" <ref>Victor Méric, ''Les Compagnons de l’Escopette'', Éditions de l’Épi, Paris, 1930</ref>, dorénavant il n'y a nulle contrainte en sexualité pour paraphraser l'adage humoristique mahométien "''Nulle contrainte en religion''" <ref>Verset 256 de la sourate II dans ''Le Coran'' - [https://quran.com/fr/la-vache/256 En ligne]</ref>. Mais les hominines ne sont pas encore [[Apathée|apathées]] : De nouvelles mythologies et religiosités émergent ou se consolident. Loin des imaginaires violents des incestes et adultères des mythologies moïsiennes, du viol d'une jeune vierge par une divinité en chaleur pour les christiennes et du harem paradisiaque de mille vierges des mahométiennes, il est maintenant possible d'avoir une sexualité avec des reptiliens, des licornes et des tamagotchis. Ou avec des êtres imaginaires. Un phénomène trop tardif, à l'échelle de l'histoire des hominines, pour enrayer l'apparition de textes tel que le traité de théologie ''Boum'' d'Olivier "Didier Super" Haudegond dans la première décennie du III<sup><small>ème</small></sup> millénaire : | + | Dans l'imaginaire mythologico-religieux, les trois plus célèbres des imposteurs moralisateurs sont, sans conteste, Moïse, Mahomet et Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> <ref>Trois imposteurs</ref>. Si Moïse et Mahomet sont connus pour leurs sexualité ''kinky'' <ref>L'anglais "kinky" signifie ''tordu''. Il désigne les pratiques sexuelles non-conventionnelles.</ref> — le premier pour la jeunesse de son épouse Séphora au regard de son propre âge et de l'absence de consentement marital, et le second pour son attirance sexuelle pour la petite hominine femelle de 9 ans, Aïcha <ref>Les versets 65.4 et 33.49 du ''Coran'' permettent le mariage et les relations sexuelles avec des jeunes hominines femelles pré-pubères. Cela est confirmé par la tradition dite "authentique" d'al-Boukhari, une référence pour les adeptes de Mahomet. Son faux recueil de "paroles du prophète" est réalisé au IX<sup><small>ème</small></sup> siècle. Il raconte que pendant un voyage imaginaire de 16 années il en recueille 600000 — soit un rythme de 4 par heure ! — dont seules 7000 sont authentiques. Selon lui, Mahomet prend Aïcha pour épouse alors qu'elle a 6 ans et "consomme" trois ans plus tard. Les lectures modernes de cette tradition coranique tentent de s'en démarquer pour la réinterpréter dans un sens plus moralement acceptable.</ref>, et pour la cougar <ref>MILF & cougar</ref> Khadija — Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> est resté discret sur ses mœurs. Ses amours hétérosexuelles avec la prostituée Marie-Magdeleine ou homosexuelles avec son disciple Jean n'ont pas donné lieu à une littérature érotique spécifique <ref>Bible</ref>. Généralement, ses adeptes prônent l'abstinence ou restreignent les pratiques sexuelles à la reproduction. La dimension récréative de la sexualité est très largement minimisée. Après des siècles de silence coupable, des scandales à répétition entachent les autorités religieuses christiennes entre la fin du XX<sup><small>ème</small></sup> et le début du XXI<sup><small>ème</small></sup> siècle : des centaines de milliers d'enfants, mâles et femelles, ont été sexuellement abusé dans plusieurs pays. Les chiffres ne cessent d'enfler et le discrédit est énorme. La sortie, quelques siècles plus tard, de ''La vie sexuelle du Christ'' des frères Pierre et Jacques Ûle fait l'effet d'une bombe dans l'univers religieux. Après les déboires de Moïse et Mahomet avec leurs propres morales, Jésus aka Christ<small><sup>Ⓒ</sup></small> est outé. Dans cet ouvrage, sa perversité sexuelle est à la hauteur des pratiques clandestines et enfantines de ses adeptes. Qui pouvait se douter que les ânes étaient en érection devant son berceau et que les vieux mages l'aient regardé avec envie alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson ? Selon la fratrie Ûle, très prude et conservatrice, ce sont probablement ces traumatismes qui expliquent son attirance pour les jeux érotiques BDSM <ref>BDSM</ref>. Mais, pas très au fait des anglicismes, JC<small><sup>Ⓒ</sup></small> ne comprend pas le principe de ''safe word'' et décède cloué sur une croix, après plusieurs jours d'agonie. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il se contente d'un empalement symbolique avec deux doigts, s'interrogent Pierre et Jacques Ûle dans leur ouvrage. Répudié, ses adeptes se détournent de lui et de tout ce qui s'y rattache. À une date imprécise, Pierre et Jacques Ûle se défroquent et quittent les ordres. Leurs traces se perdent. Dans le premier quart du IV<sup><small>ème</small></sup> millénaire, les religions moïsienne, christienne et mahométienne sont en net recul chez les hominines. La sexualité est débarrassée de la morale religieuse. La liberté totale des pratiques sexuelles dans le consentement mutuel est la nouvelle donne morale. Alors que "''toutes les religions et toutes les morales ont tendu à jeter un voile sur la gesticulation fornicatoire qui est, cependant, à la base de la vie [...]''" <ref>Victor Méric, ''Les Compagnons de l’Escopette'', Éditions de l’Épi, Paris, 1930</ref>, dorénavant il n'y a nulle contrainte en sexualité pour paraphraser l'adage humoristique mahométien "''Nulle contrainte en religion''" <ref>Verset 256 de la sourate II dans ''Le Coran'' - [https://quran.com/fr/la-vache/256 En ligne]</ref>. Mais les hominines ne sont pas encore [[Apathée|apathées]] : De nouvelles mythologies et religiosités émergent ou se consolident. Loin des imaginaires violents des incestes et adultères des mythologies moïsiennes, du viol d'une jeune vierge par une divinité en chaleur pour les christiennes et du harem paradisiaque de mille vierges des mahométiennes, il est maintenant possible d'avoir une sexualité avec des reptiliens, des licornes et des tamagotchis. Ou avec des êtres imaginaires. Un phénomène trop tardif, à l'échelle de l'histoire des hominines, pour enrayer l'apparition de textes polémiques tel que le traité de théologie ''Boum'' d'Olivier "Didier Super" Haudegond dans la première décennie du III<sup><small>ème</small></sup> millénaire : |
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− | Le siècle dans lequel F. Merdjanov a vécu est celui de la critique des rôles sociaux genrés, et plus généralement de l'artificialité de la binarité de genre. La confusion entre biologie et sociologie entretenue et acceptée depuis des siècles est doucement remise en cause. Quel lien réel entre la longueur du [[Raphé|raphé périnéal]] et la capacité à prendre en charge telle ou telle activité sociale plutôt qu'une autre ? Pour interroger cela, le postulat est simple : "''Le genre précède le sexe''" pour reprendre les mots de Christine Delphy, une sociologue du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle. Et non l'inverse. Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, la présence de menstrues régulières, par exemple, n'est pas une prédisposition pour les tâches ménagères. | + | Le siècle dans lequel F. Merdjanov a vécu est celui de la critique des rôles sociaux genrés, et plus généralement de l'artificialité de la binarité de genre. La confusion entre biologie et sociologie entretenue et acceptée depuis des siècles est doucement remise en cause. Quel lien réel entre la longueur du [[Raphé|raphé périnéal]] et la capacité à prendre en charge telle ou telle activité sociale plutôt qu'une autre ? Pour interroger cela, le postulat est simple : "''Le genre précède le sexe''" pour reprendre les mots de Christine Delphy, une sociologue du XX<sup><small>ème</small></sup> siècle. Et non l'inverse. Ce qu'avait déjà bien compris sa grand-mère qui lui disait "''On ne naît pas femme, on le devient''". Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, la présence de menstrues régulières chez une partie des hominines, par exemple, n'est pas une prédisposition pour les tâches ménagères, pour un goût affirmé pour des couleurs plutôt que d'autres, pour des activités sociales spécifiques, etc. D'ailleurs, l'arrêt définitif de ces menstrues en vieillissant ne perturbe pas les rôles genrés. Dans le prolongement des critiques des siècles précédents, au cours du XXI<sup><small>ème</small></sup> la contestation des assignations sociales genrées se fait de plus en plus forte. Pourquoi lier des différences biologiques à un ensemble de rôles sociaux, à des archétypes qui contraignent les hominines ? |
== Homininité décalée == | == Homininité décalée == |
Version du 26 mai 2025 à 14:04
3282. Année du mille-trois-cent-douzième anniversaire de la naissance de F. Merdjanov.
Environnement civilisationnelPendant des siècles, les codes moraux des hominines [1] ont été dictés par tout un ensemble de mythologies sorties tout droit de leur imaginaire. Héritage des époques les plus reculées, la morale a été progressivement déconstruite par des générations d'hominines qui devaient auparavant s'y plier. Cela ne s'est pas fait sans heurts. Combien d'hominines la morale religieuse a-t-elle condamné à la disgrâce publique, à l'exil ou à la mort ? Les dénombrer est chose impossible. Bien souvent, afin de s'opposer à toute critique de la morale, des hominines plaident qu'elle est dictée non par les hominines mais par une divinité supérieure qui est en charge d'ordonner l'existant. C'est ainsi parce que c'est ainsi ! Avec ce raisonnement tautologique, elle n'est pas une création, ni une invention, mais une règle naturelle, voire surnaturelle, un ordre des choses qui échappe de fait à toute possibilité de remise en cause. Qu'illes [2] se targuent de philosophie plutôt que de religiosité, de raison plutôt que de foi, la morale revêt toujours un caractère d'exception. Elle est soit divine, soit naturelle. Nabilla "Nabilla" Benattia de son époque, le célèbre influenceur François-Marie "Voltaire" Arouet s'explique dans une longue auto-interview : "La morale n'est point dans la superstition, elle n'est pas dans la cérémonie, elle n'a rien de commun avec les dogmes. On ne peut trop répéter que tous les dogmes sont différents, et que la morale est la même chez tous les hommes qui font usage de leur raison." [3] Hommes est à comprendre dans le sens de hominines. Pour lui, la morale détermine ce qu'est le Bien et le Mal, ce qui est licite ou non dans des sociétés d'hominines. Dans toutes. Elle est un universalisme raisonné et partagé. Parmi les nombreux domaines dans lesquels la morale exerce son diktat, la sexualité a une place particulière. Dans l'imaginaire mythologico-religieux, les trois plus célèbres des imposteurs moralisateurs sont, sans conteste, Moïse, Mahomet et Jésus aka ChristⒸ [4]. Si Moïse et Mahomet sont connus pour leurs sexualité kinky [5] — le premier pour la jeunesse de son épouse Séphora au regard de son propre âge et de l'absence de consentement marital, et le second pour son attirance sexuelle pour la petite hominine femelle de 9 ans, Aïcha [6], et pour la cougar [7] Khadija — Jésus aka ChristⒸ est resté discret sur ses mœurs. Ses amours hétérosexuelles avec la prostituée Marie-Magdeleine ou homosexuelles avec son disciple Jean n'ont pas donné lieu à une littérature érotique spécifique [8]. Généralement, ses adeptes prônent l'abstinence ou restreignent les pratiques sexuelles à la reproduction. La dimension récréative de la sexualité est très largement minimisée. Après des siècles de silence coupable, des scandales à répétition entachent les autorités religieuses christiennes entre la fin du XXème et le début du XXIème siècle : des centaines de milliers d'enfants, mâles et femelles, ont été sexuellement abusé dans plusieurs pays. Les chiffres ne cessent d'enfler et le discrédit est énorme. La sortie, quelques siècles plus tard, de La vie sexuelle du Christ des frères Pierre et Jacques Ûle fait l'effet d'une bombe dans l'univers religieux. Après les déboires de Moïse et Mahomet avec leurs propres morales, Jésus aka ChristⒸ est outé. Dans cet ouvrage, sa perversité sexuelle est à la hauteur des pratiques clandestines et enfantines de ses adeptes. Qui pouvait se douter que les ânes étaient en érection devant son berceau et que les vieux mages l'aient regardé avec envie alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson ? Selon la fratrie Ûle, très prude et conservatrice, ce sont probablement ces traumatismes qui expliquent son attirance pour les jeux érotiques BDSM [9]. Mais, pas très au fait des anglicismes, JCⒸ ne comprend pas le principe de safe word et décède cloué sur une croix, après plusieurs jours d'agonie. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il se contente d'un empalement symbolique avec deux doigts, s'interrogent Pierre et Jacques Ûle dans leur ouvrage. Répudié, ses adeptes se détournent de lui et de tout ce qui s'y rattache. À une date imprécise, Pierre et Jacques Ûle se défroquent et quittent les ordres. Leurs traces se perdent. Dans le premier quart du IVème millénaire, les religions moïsienne, christienne et mahométienne sont en net recul chez les hominines. La sexualité est débarrassée de la morale religieuse. La liberté totale des pratiques sexuelles dans le consentement mutuel est la nouvelle donne morale. Alors que "toutes les religions et toutes les morales ont tendu à jeter un voile sur la gesticulation fornicatoire qui est, cependant, à la base de la vie [...]" [10], dorénavant il n'y a nulle contrainte en sexualité pour paraphraser l'adage humoristique mahométien "Nulle contrainte en religion" [11]. Mais les hominines ne sont pas encore apathées : De nouvelles mythologies et religiosités émergent ou se consolident. Loin des imaginaires violents des incestes et adultères des mythologies moïsiennes, du viol d'une jeune vierge par une divinité en chaleur pour les christiennes et du harem paradisiaque de mille vierges des mahométiennes, il est maintenant possible d'avoir une sexualité avec des reptiliens, des licornes et des tamagotchis. Ou avec des êtres imaginaires. Un phénomène trop tardif, à l'échelle de l'histoire des hominines, pour enrayer l'apparition de textes polémiques tel que le traité de théologie Boum d'Olivier "Didier Super" Haudegond dans la première décennie du IIIème millénaire :
Malgré le discrédit général et l'hostilité grandissante sur la personne de JCⒸ, les chronologies historiques le prennent toujours en référence. L'année 3282 se situe donc en 3282 après JCⒸ. Sans succès, un militantisme apathée a proposé de remplacer ce JCⒸ par l'étasunien John Chaw, né en 1991 après JCⒸ, afin de démystifier encore un peu plus le fait religieux. Il est l'incarnation même de l'inexistence du dieu dont il se réclame. Repérant sur une carte l'île North Sentinel dans l'archipel des Andaman et Nicobar il décide en novembre 2018 de s'y rendre afin de convertir les hominines qui y vivent [13] à la mythologie christienne, pour leur présenter Jésus, car, selon le journal de John Chaw, cette île est "le dernier bastion de Satan". Criblé de flèches dès son arrivée sur la plage, il est ensuite enterré sur place par les hominines de l'île. Le corps n'a jamais été exhumé ni rapatrié. [14]. Sa dépouille a dû être un mets exceptionnel pour les crabes. Si John Chaw est la nouvelle référence chronologique, l'année 3282 après JCⒸ devient 1291 après JC. Ainsi, la naissance de F. Merdjanov n'est plus datée de 1970 après JCⒸ mais de 21 avant JC. Que ce soit en 3282 après l'un ou en 1291 après l'autre, l'archipel des Adaman et Nicobar est recouvert par les eaux avec l'élévation du niveau des océans. Le siècle dans lequel F. Merdjanov a vécu est celui de la critique des rôles sociaux genrés, et plus généralement de l'artificialité de la binarité de genre. La confusion entre biologie et sociologie entretenue et acceptée depuis des siècles est doucement remise en cause. Quel lien réel entre la longueur du raphé périnéal et la capacité à prendre en charge telle ou telle activité sociale plutôt qu'une autre ? Pour interroger cela, le postulat est simple : "Le genre précède le sexe" pour reprendre les mots de Christine Delphy, une sociologue du XXème siècle. Et non l'inverse. Ce qu'avait déjà bien compris sa grand-mère qui lui disait "On ne naît pas femme, on le devient". Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, la présence de menstrues régulières chez une partie des hominines, par exemple, n'est pas une prédisposition pour les tâches ménagères, pour un goût affirmé pour des couleurs plutôt que d'autres, pour des activités sociales spécifiques, etc. D'ailleurs, l'arrêt définitif de ces menstrues en vieillissant ne perturbe pas les rôles genrés. Dans le prolongement des critiques des siècles précédents, au cours du XXIème la contestation des assignations sociales genrées se fait de plus en plus forte. Pourquoi lier des différences biologiques à un ensemble de rôles sociaux, à des archétypes qui contraignent les hominines ? Homininité décaléeConquête spatialeNotes
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