Ladislav Klíma : Différence entre versions
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En octobre 1904, à l'âge de 26 ans, ''Egosolistus'' publie à compte d'auteur l'état de ses réflexions et observations qu'il intitule ''Le monde comme conscience et comme rien''. D'abord confidentiel, le livre reçoit quelques soutiens et critiques positives. Presque sans le sou, il décide en 1906 d'accepter la proposition de son père de venir vivre au domicile paternel. Pendant trois années, jusqu'à la mort de son père fin 1909, ''Egosolistus'' se consacre à la lecture et rédige de nombreux aphorismes. | En octobre 1904, à l'âge de 26 ans, ''Egosolistus'' publie à compte d'auteur l'état de ses réflexions et observations qu'il intitule ''Le monde comme conscience et comme rien''. D'abord confidentiel, le livre reçoit quelques soutiens et critiques positives. Presque sans le sou, il décide en 1906 d'accepter la proposition de son père de venir vivre au domicile paternel. Pendant trois années, jusqu'à la mort de son père fin 1909, ''Egosolistus'' se consacre à la lecture et rédige de nombreux aphorismes. | ||
− | + | Enfin libéré des obligations sociales liées à la parenté, il passe une période difficile dans laquelle il dilapide le maigre héritage. Presque ruiné, il s'installe en 1913 avec Anna Kralikova, son ex-belle-mère, et celui qui deviendra par la suite son second mari. Après deux années passées avec les futurs mariés, Egosolistus les quitte pour s'installer dans un hôtel du quartier industriel de Prague. Il se sociabilise pour la première fois. Dans des bistrots il sympathise avec d'autres hominines, tous allemands, dans des beuveries sans fin. Il se créé un petit cercle de proches. | |
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Version du 3 décembre 2017 à 18:30
Ladislav Klíma (1878 - 1928) Termes utilisés par l'Egosolistus Hominina lui-même pour s'auto-désigner.
SommaireÉtymologieNé en août 1878 à Domažlice[1] (actuelle Tchéquie) dans une famille de la classe moyenne de Bohême occidentale, Ladislav Klíma se prénomme ainsi par le choix de ses parents. Les hominines de cette région utilisent ce procédé culturel afin d'individualiser leur progéniture, en l’occurrence Ladislav peut être mieux différencié de ses deux frères et deux sœurs. Le terme de Klíma correspond au nom de famille dont il hérite à sa naissance par son père selon les usages culturels et les croyances religieuses de ses deux géniteurs.Cette commodité de langage utilisée par le grand public - au même titre qu'appeler Lucy une australopithèque célèbre - désigne l'unique représentant de la famille Egosolistus Hominina. Egosolistus est la forme latine du néologisme égosoliste créé par Ladislav Klíma pour se définir. L'égosolisme vise ainsi à décrire l'existant selon le précepte suivant, "Le Monde Est Le Jouet Absolu De Ma Volonté Absolue", noté l.m.e.l.j.a.d.M.V.a par L. Klíma. Selon lui,
L'appellation latine Egosolistus Hominina indique l'appartenance au genre hominina ou hominines. Les approches récentes de la paléo-anthropologie déterminent de nouveaux classement qui tendent à l'inclure dans le sous-genre homo de type sapiens, connu aussi sous le nom d'Homme moderne. De fait, en tant qu'hominine, Egosolistus se classe dans la grande famille des hominidae qui rassemble les orangs-outangs, les gorilles, les chimpanzés et les bonobos. Cette famille phylogénétique est un sous-groupe des primates dans lequel se trouve aussi les petits singes et les lémuriens[3]. Les primates sont des mammifères au même titre que l'éléphant de mer, la vache ou le chat. Tous sont classés parmi les vertébrés aux côtés des oiseaux, des poissons et des reptiles pour ne citer qu'eux. Plus précisément, Ladislav Klíma appartient au règne animal, à la famille des zoobiotes bilatériens[4]. Eucaryote, il est cousin des champignons, des plantes et des algues, proche parent des archées et du monde bactérien[5]. A l'image de l'ensemble du vivant, Egosolistus est une sorte de macédoine. Egosolistus HomininaOriginesLe genre Homo Sapiens se différencie des marsupiaux par son mode de reproduction placentaire - commun à la plupart des mammifères. Ainsi Egosolistus serait issu d'une inter-fécondation entre un mâle et une femelle hominine avec un gestation de 9 mois dans les entrailles de cette dernière. La période de gestation est identique à celle des autres homo sapiens. Rien n'est connu sur l'aspect volontaire ou accidentel de cet engendrement. Environnement primalDès sa naissance, Egosolistus se confronte d'abord aux hominines déjà présents. Hormis ses deux parents, deux frères et deux sœurs attendent l'arrivée de celui qu'ils prénommeront Ladislav.
Dans les quelques années qui suivent sa naissance, il semble que Egosolistus, tout comme les petits hominines, passe par une période d'éveil, de découverte et d'apprentissage de sa nouvelle condition. Cette période pendant laquelle le nouveau venu à la vie s'émerveille de ce qui l'entoure et s'interconnecte avec les autres individus rencontrés. Ses premières sensations et son ouverture au monde. Entre 10 et 14 ans, solitaire et créatif, Egosolistus passe une grande partie de son temps à se promener dans les champs et les bois, des km de marche et d'escapades, et une autre à se livrer à des activités ludiques qui alimentent son esprit critique. Sans attendre la généralisation de l'abri-bus ou l'introduction de la poubelle de rue...
Comme les petits hominines du même âge, Egosolistus est contraint de fréquenter l'école afin de parfaire son dressage sociétal. Selon ses propres dires, et avec honte, il est bon élève, studieux et sage. D'après l'autobiographie dont nous disposons, l'année de ses 15 ans semble être un tournant dans son environnement le plus proche et dans son for intérieur. Sa mère, sa tante, sa grand-mère maternelle et sa dernière sœur meurent du typhus entre mai 1894 et février 1895. Ses deux frères étant déjà décédés, il vit dorénavant seul avec son père. Devenu réfractaire à l'enseignement scolaire, Egosolistus sèche dès que possible et son attitude lui vaut plusieurs sanctions et renvois de l'école. Selon un ancien camarade de classe au lycée :
Egosolistus lui-même insiste sur cette période entre 15 et 19 ans pendant laquelle son esprit et son corps vagabondent. L'un explore les méandres des questionnements, l'autre les chemins de traverse. Il prend violemment et doucement conscience du monde. Celui-ci prend forme et le rien se dessine. Egosolistus prend conscience de lui et de sa toute-puissance...
Après des exclusions répétées de différents établissements, Egosolistus abandonne définitivement sa scolarité, avec l'aval de son père, et décide résolument de ne jamais avoir de métier. Il part vivre avec son père dans la banlieue sud de Prague où il s'inscrit en auditeur libre à la faculté de philosophie. Il quitte le domicile familial à l'âge de 21 ans avec la seconde femme de son père, âgée de 24 ans. Ce qu'il reste de l'héritage de ses défuntes mère et sœur - après ponction par le père - lui permet d'imaginer pouvoir survivre 8 ans sans avoir à travailler. Remarques
Egosolistus vs Hominina ?Il est courant parmi les personnes non-averties en protivo-paléoanthropologie de vouloir opposer Egosolistus aux autres hominines. Il n'en est rien. Son nom entier Egosolistus Hominina rappelle sa pleine appartenance à la famille des hominines dont il n'a jamais cherché à s'éloigner. Par de sur-humain nietzschéen mais une singularité.
En octobre 1904, à l'âge de 26 ans, Egosolistus publie à compte d'auteur l'état de ses réflexions et observations qu'il intitule Le monde comme conscience et comme rien. D'abord confidentiel, le livre reçoit quelques soutiens et critiques positives. Presque sans le sou, il décide en 1906 d'accepter la proposition de son père de venir vivre au domicile paternel. Pendant trois années, jusqu'à la mort de son père fin 1909, Egosolistus se consacre à la lecture et rédige de nombreux aphorismes. Enfin libéré des obligations sociales liées à la parenté, il passe une période difficile dans laquelle il dilapide le maigre héritage. Presque ruiné, il s'installe en 1913 avec Anna Kralikova, son ex-belle-mère, et celui qui deviendra par la suite son second mari. Après deux années passées avec les futurs mariés, Egosolistus les quitte pour s'installer dans un hôtel du quartier industriel de Prague. Il se sociabilise pour la première fois. Dans des bistrots il sympathise avec d'autres hominines, tous allemands, dans des beuveries sans fin. Il se créé un petit cercle de proches. HabitatSituation socialeAlimentationPar ses témoignages directs nous disposons de moult détails sur le régime alimentaire de l'Egosolistus. Et même d'une sorte de proto-recette de macédoine égosoliste.
Nous ne sommes pas en mesure d'affirmer si ce sont les débuts de l'industrialisation alimentaire qui eurent un impact néfaste sur son bien-être intestinal ou si ce sont ses choix d'ingrédients dans son alimentation crudivore, mais l'Egosolistus témoigne de sa difficulté à supporter, parfois, un tel régime :
Egosolistus semble devoir aussi ingurgiter un liquide nourricier, quotidiennement, pour survivre. Si la plupart des êtres vivants prennent dans l'eau ce qu'il leur est biologiquement nécessaire, il n'est fait nulle mention d'un acte similaire avec Egosolistus qui, lui, a un besoin impérieux d'alcool. Selon un de ses anciens amis, la consommation d'alcool commence à partir de la seconde année du lycée mais il reste muet sur ce qu'il en était avant. Egosolistus était-il auto-suffisant en liquide nourricier ou n'en avait-il pas besoin ? N'a-t-il jamais bu de l'eau ? Adepte d'une certaine auto-médication, Egosolistus déclare :
En 1913, il pratique ce qu'il appelle une soûlographie permanente avec ses amis allemands, puis change de partenaires pour confirmer en 1922 :
La nécessité biologique pour Egosolistus d'ingurgiter des litres d'alcool prend différentes formes. Parfois il se sociabilise dans les espaces publics dédiés - bistrots et tavernes - mais selon ses propres dires :
SexualitéEn se basant sur les écrits de Ladislav Klíma, il est peu aisé de déterminer quelles ont été ses relations "amoureuses" et ses pratiques sexuelles. Sur ces dernières, il reste discret. S'il reconnaît qu'il aime à "claquer les fesses" de femmes dans la rue, il minimise en affirmant qu'il le fait moins par plaisir que pour transgresser le savoir-vivre et la courtoisie. Dans quelques lettres transparaissent des prénoms et des allusions à des formes de relations sociales dites "amoureuses". En 1897, à l'âge de 23 ans, Anna Kralikova épouse le père de Ladislav mais le quitte l'année suivante pour partir avec Ladislav, alors âgé de 21 ans. La nature exacte de leur relation reste mystérieuse car leur correspondance a été détruite par la famille. Il mentionne une Gella rencontrée en 1902 lors d'un voyage dans l'Engadine[12] :
Pendant la Première guerre mondiale, Egosolistus rencontre l'actrice autrichienne Lia Rosen avec qui il entretient une courte relation en 1919. L'installation avec Kamila Lososova au milieu des années 20 est, selon elle, simplement motivée par un "désir d'intégration sociale".
Le peu de textes disponibles sur la sexualité de l'Egosolistus ne nous permettent pas d'imaginer ce qu'elle put être mais ils sont sources de travaux protivophiles à venir sur les liens possibles entre, d'une part, Ladislav Klíma, et d'autre part, Claudine de Culam et François Augiéras. La première pour ces amours bestiales, le second pour ces amours curieuses, faîtes d'espace, de recoins et de brindilles[14]. Parfois bestiales[15].
ExtinctionLe mode de reproduction de Egosolistus est une inconnue. L'extinction de son unique représentant à la mort de Ladislav Klíma, sans progéniture, ne permet plus de déterminer le type de reproduction qui pouvait être le sien. L'impossibilité absolue de rencontrer un autre représentant Egosolistus Hominina vouait ce genre à s'éteindre définitivement. Le premier, le seul et l'unique Egosolistus meure en avril 1928 à Prague. PostéritéNotes
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