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Parmi la faune qui profite du réchauffement climatique pour s'installer sur les rives de la future mer Baltique, les hominines se font une place. La plus ancienne trace de leur présence est un long mur de pierres datant d'au minimum 11000 ans. D'une longueur de près d'un kilomètre et d'une hauteur d'un mètre, ce mur est aujourd'hui sous les eaux. Identifié en 2021 à 10 kilomètres de la côte actuelle de l'Allemagne et à 21 mètres de profondeur, il est constitué d'environ "''1400 pierres qui semblent avoir été positionnées pour relier près de 300 rochers, dont beaucoup apparaissent trop lourds pour que des individus puissent les déplacer.''" <ref> - [https://belenion.fr/2024/02/28/un-mur-decouvert-sous-les-vagues-au-large-de-la-cote-baltique-pourrait-etre-la-plus-ancienne-megastructure-connue-construite-en-europe/ En ligne]</ref> La première hypothèse avancée est qu'il s'agit d'un piège à rennes installé par une population hominines de chasseurs-cueilleurs. La région est alors une zone de toundra <ref>toundra</ref> sur les rives d'un vaste lac d'eau douce. D'après l'archéologue Marcel Bradtmöller, "''on suppose qu’à cette époque, l’Europe du Nord ne comptait pas plus de 5000 habitants''" dont "''les rennes constituaient leur régime alimentaire de base. Les animaux se déplaçaient en troupeaux dans le paysage pauvre en végétation de l’ère postglaciaire.''" <ref> - [https://www.rtbf.be/article/decouverte-au-fond-de-la-baltique-un-mur-vieux-de-11000-ans-setend-sur-pres-dun-kilometre-11329183 En ligne]</ref> Construit sur la rive du lac, le mur aurait servi de goulot afin de contraindre les rennes à se déplacer jusqu'aux hominines qui les attendent pour les tuer. Des analyses complémentaires des roches doivent être encore réalisées afin de préciser la datation de cette construction.  
 
Parmi la faune qui profite du réchauffement climatique pour s'installer sur les rives de la future mer Baltique, les hominines se font une place. La plus ancienne trace de leur présence est un long mur de pierres datant d'au minimum 11000 ans. D'une longueur de près d'un kilomètre et d'une hauteur d'un mètre, ce mur est aujourd'hui sous les eaux. Identifié en 2021 à 10 kilomètres de la côte actuelle de l'Allemagne et à 21 mètres de profondeur, il est constitué d'environ "''1400 pierres qui semblent avoir été positionnées pour relier près de 300 rochers, dont beaucoup apparaissent trop lourds pour que des individus puissent les déplacer.''" <ref> - [https://belenion.fr/2024/02/28/un-mur-decouvert-sous-les-vagues-au-large-de-la-cote-baltique-pourrait-etre-la-plus-ancienne-megastructure-connue-construite-en-europe/ En ligne]</ref> La première hypothèse avancée est qu'il s'agit d'un piège à rennes installé par une population hominines de chasseurs-cueilleurs. La région est alors une zone de toundra <ref>toundra</ref> sur les rives d'un vaste lac d'eau douce. D'après l'archéologue Marcel Bradtmöller, "''on suppose qu’à cette époque, l’Europe du Nord ne comptait pas plus de 5000 habitants''" dont "''les rennes constituaient leur régime alimentaire de base. Les animaux se déplaçaient en troupeaux dans le paysage pauvre en végétation de l’ère postglaciaire.''" <ref> - [https://www.rtbf.be/article/decouverte-au-fond-de-la-baltique-un-mur-vieux-de-11000-ans-setend-sur-pres-dun-kilometre-11329183 En ligne]</ref> Construit sur la rive du lac, le mur aurait servi de goulot afin de contraindre les rennes à se déplacer jusqu'aux hominines qui les attendent pour les tuer. Des analyses complémentaires des roches doivent être encore réalisées afin de préciser la datation de cette construction.  
  
La présence des hominines dans les parages de la mer Baltique est attestée par les nombreuses avancées de l'archéologie. À travers des objets et des techniques, les archéologues définissent ce qu'illes <ref>illes</ref> appellent des "cultures" en fonction des proximités et des similarités <ref>cultures archéologiques</ref> et les nomment bien souvent en fonction du lieu de la première découverte. Des plus anciennes populations, vivant de la chasse et de la cueillette, les archéologues ont retrouvé des pointes en pierre taillée et quelques autres éléments matériels <ref>Différentes cultures</ref>. Le passage d'un mode de vie nomade ou semi-sédentaire de ces populations à une sédentarité agricole et d'élevage prend des millénaires. En Europe, le néolithique s'étale entre 10000 et 2000 avant JC <ref>JC</ref> et les rythmes des changements ne sont pas uniformes. Alors que dans certaines régions d'Europe l'agriculture et l'élevage se sont généralisés, avec une organisation villageoise permanente, le nord conserve encore une organisation sociale basée sur la chasse et la cueillette. L'utilisation de la poterie semble plus tardive dans ces populations du nord et l'Âge du bronze qui succède au néolithique est décalé.  
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La présence des hominines dans les parages de la mer Baltique est attestée par les nombreuses avancées de l'archéologie. À travers des objets et des techniques, les archéologues définissent ce qu'illes <ref>illes</ref> appellent des "cultures" en fonction des proximités et des similarités <ref>cultures archéologiques</ref> et les nomment bien souvent en fonction du lieu de la première découverte. Les différentes cultures définies par l'archéologie moderne s'étendent sur de vastes territoires et ne sont pas cantonnées à des régions d'Europe. Il n'y a pas de frontières entre elles et parfois elles se chevauchent et s'entrecroisent. Des plus anciennes populations, vivant de la chasse et de la cueillette, les archéologues ont retrouvé des pointes en pierre taillée et quelques autres éléments matériels <ref>Différentes cultures</ref>. Le passage d'un mode de vie nomade ou semi-sédentaire de ces populations à une sédentarité agricole et d'élevage prend des millénaires. En Europe, le néolithique s'étale entre 10000 et 2000 avant JC <ref>JC</ref> et les rythmes des changements ne sont pas uniformes. Alors que dans certaines régions d'Europe l'agriculture et l'élevage se généralisent, avec une organisation villageoise permanente, le nord conserve encore une organisation sociale basée sur la chasse et la cueillette. L'utilisation de la poterie/céramique semble plus tardive dans ces populations du nord que dans le reste du sous-continent européen et l'Âge du bronze qui succède à l'Âge de pierre est chronologiquement décalé.
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Outre les modes de vie, les scénarios élaborés par les archéologues et autres spécialistes de la préhistoire des hominines tentent de répondre aux questions sur les modes de diffusion des biens, des techniques et des hominines sur le continent eurasiatique. S'il y a consensus sur une origine africaine de cette espèce, suivie par des expansions hors de ce continent, les rythmes et les routes sont toujours en discussion. Les éléments de ces scénarios sont fait de toutes les traces matérielles laissées par les hominines préhistoriques et des interprétations qu'elles permettent. Exercice périlleux. Les données sont peu nombreuses au regard de l'immensité de la période concernée.  
  
 
=== Borusse ===
 
=== Borusse ===

Version actuelle datée du 29 octobre 2025 à 22:11

Královec (Краловеk en macédonien - Cralovec en nissard) Région sur les (futures) rives tchèques de la mer Baltique.


[En cours de rédaction]


Sortie de l'ambre

Autochtone préhistorique

Avant de devenir la mer actuelle, bordée par le nord de l'Europe continentale et le sud de la Scandinavie [1], la Baltique a connu plusieurs évolutions géologiques au cours des millions d'années qui précèdent le présent. Chronologiquement, les géologues s'accordent pour dire qu'elle fut d'abord un vaste lac d'eau douce, peu profond et alimenté par la fonte des glaciers alentours, puis, il y a environ 10000 ans, les eaux salées de l'océan viennent s'y mêler via la mer du Nord. La fonte des glaces et l'élévation du niveau général des océans planétaires modifient sa géographie et sa composition aquatique. Appelée mer de Yoldia, elle est dorénavant une étendue d'eau saumâtre. La fonte de glaciers engendre une remontée de la croûte terrestre qui forme un isthme et ferme cette mer aux eaux salées et redevient, de fait, un lac d'eau douce. Entre 9000 et 7000 ans avant le présent — soit, pour apporter une précision qui ne sert à rien, approximativement entre 9000 et 7000 ans avant la naissance de F. Merdjanov — ce lac Ancylus est de nouveau en lien avec la mer du Nord et les eaux salées s'infiltrent. Devenant la mer à Littorines — comme l'appellent les géologues — elle se forme entre 7000 et 4000 avant le présent. Elle est plus étendue que l'actuelle mer Baltique qui lui succède et dont la superficie est de 364800 km². Ces noms des périodes d'évolution successives ne sont évidemment pas contemporains mais sont choisis, rétrospectivement, par les géologues et correspondent à des fossiles de petits animaux aquatiques caractéristiques de différents stades. La désignation de mer Baltique remonte à la fin du XIème siècle après JC [2] sous la plume du théologien et chroniqueur Adam de Brême qui parle de Mare Balticum[3]. L'étymologie de ce terme est incertaine. Elle peut renvoyer à l'étymon germanique belt qui désigne une ceinture ou à la légendaire île Baltia présente dans les mythologies romaines qui la situent au nord de l'Europe. Pour les populations d'hominines [4] qui vivent dans ses parages, cette mer est aussi simplement nommée selon un référentiel géographique. Mer de l'Est pour les unes, de l'Ouest pour les autres. Pour les populations lointaines, elle est désignée selon le nom des populations qui vivent à proximité d'après les connaissances approximatives de ces régions. La mer Baltique est la mer des Sarmates [5] selon le géographe gréco-antique Ptolémée ou des Suèves [6] selon l'historien romain Tacite. La mer Baltique est l'une des plus récentes mers à se former sur le globe terrestre.

Quelque soit le stade de son évolution géologique, le pourtour de la mer Baltique est habité par de nombreuses espèces animales et végétales. Le recul des zones de glace permet une diffusion plus large des espèces vivantes. Des vastes forêts de pinèdes ont été recouvertes par la montée des eaux. L'une des caractéristiques de cette région est que des vestiges du vivant se retrouvent régulièrement dans de l'ambre. Résine de pinèdes, l'ambre piège de petits insectes et les conserve intacts pendant des millénaires. Contrairement à ce qu'affirment en 1993 Steven Spielberg, le réalisateur du documentaire Jurassic Park [7], la préservation d'insectes, en l’occurrence de moustiques, ne permet pas d'avoir accès à de l'ADN de mammouth ou de dinosaure par le sang contenu dans l'insecte. L'état de dégradation d'un tel ADN n'est pas exploitable pour être cloné. Steven Spielberg est mondialement connu et reconnu pour ses faux documentaires. De Les Dents de la mer à E.T., l'extra-terrestre, en passant par Indiana Jones et le Temple maudit. Pour n'en citer que quelques-uns. Son style singulier lui permet, selon ses critiques les plus acerbes, de filmer "les déportés juifs traqués par les nazis comme il film[e] les nageuses attaquées par le requin dans Les Dents de la mer ou les enfants pourchassés par les dinosaures dans Jurassic Park : avec les effets propres au cinéma de divertissement." [8] Les conséquences peuvent être désastreuses pour l'imaginaire de la peur chez les hominines les plus jeunes comme le clame, dès 1976, le pédopsychiatre Gérard "Lenorman" Lenormand dans son pamphlet Gentil dauphin triste :

Moi le gentil dauphin
Je n'y comprends rien
Pourquoi tout ce fracas ce cinéma
Pour un poisson bidon
Un requin de carton
Allez, sois chouette envoie-moi ton ballon. [9]

Ombres zélumières

Parmi la faune qui profite du réchauffement climatique pour s'installer sur les rives de la future mer Baltique, les hominines se font une place. La plus ancienne trace de leur présence est un long mur de pierres datant d'au minimum 11000 ans. D'une longueur de près d'un kilomètre et d'une hauteur d'un mètre, ce mur est aujourd'hui sous les eaux. Identifié en 2021 à 10 kilomètres de la côte actuelle de l'Allemagne et à 21 mètres de profondeur, il est constitué d'environ "1400 pierres qui semblent avoir été positionnées pour relier près de 300 rochers, dont beaucoup apparaissent trop lourds pour que des individus puissent les déplacer." [10] La première hypothèse avancée est qu'il s'agit d'un piège à rennes installé par une population hominines de chasseurs-cueilleurs. La région est alors une zone de toundra [11] sur les rives d'un vaste lac d'eau douce. D'après l'archéologue Marcel Bradtmöller, "on suppose qu’à cette époque, l’Europe du Nord ne comptait pas plus de 5000 habitants" dont "les rennes constituaient leur régime alimentaire de base. Les animaux se déplaçaient en troupeaux dans le paysage pauvre en végétation de l’ère postglaciaire." [12] Construit sur la rive du lac, le mur aurait servi de goulot afin de contraindre les rennes à se déplacer jusqu'aux hominines qui les attendent pour les tuer. Des analyses complémentaires des roches doivent être encore réalisées afin de préciser la datation de cette construction.

La présence des hominines dans les parages de la mer Baltique est attestée par les nombreuses avancées de l'archéologie. À travers des objets et des techniques, les archéologues définissent ce qu'illes [13] appellent des "cultures" en fonction des proximités et des similarités [14] et les nomment bien souvent en fonction du lieu de la première découverte. Les différentes cultures définies par l'archéologie moderne s'étendent sur de vastes territoires et ne sont pas cantonnées à des régions d'Europe. Il n'y a pas de frontières entre elles et parfois elles se chevauchent et s'entrecroisent. Des plus anciennes populations, vivant de la chasse et de la cueillette, les archéologues ont retrouvé des pointes en pierre taillée et quelques autres éléments matériels [15]. Le passage d'un mode de vie nomade ou semi-sédentaire de ces populations à une sédentarité agricole et d'élevage prend des millénaires. En Europe, le néolithique s'étale entre 10000 et 2000 avant JC [16] et les rythmes des changements ne sont pas uniformes. Alors que dans certaines régions d'Europe l'agriculture et l'élevage se généralisent, avec une organisation villageoise permanente, le nord conserve encore une organisation sociale basée sur la chasse et la cueillette. L'utilisation de la poterie/céramique semble plus tardive dans ces populations du nord que dans le reste du sous-continent européen et l'Âge du bronze qui succède à l'Âge de pierre est chronologiquement décalé.

Outre les modes de vie, les scénarios élaborés par les archéologues et autres spécialistes de la préhistoire des hominines tentent de répondre aux questions sur les modes de diffusion des biens, des techniques et des hominines sur le continent eurasiatique. S'il y a consensus sur une origine africaine de cette espèce, suivie par des expansions hors de ce continent, les rythmes et les routes sont toujours en discussion. Les éléments de ces scénarios sont fait de toutes les traces matérielles laissées par les hominines préhistoriques et des interprétations qu'elles permettent. Exercice périlleux. Les données sont peu nombreuses au regard de l'immensité de la période concernée.

Borusse

Prusse

Russe

Dérives baltiques

Královec

Notes

  1. Le Danemark, l’Estonie, la Lettonie, la Finlande, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, la Russie et la Suède
  2. JC
  3. Adam de Brême
  4. hominines
  5. Sarmates et Arthur
  6. Suèves
  7. Jurassic Park
  8. Louis Skorecki, "La Liste de Schindler" dans Libération, 5 juin 1999
  9. En s'affirmant ainsi être un dauphin, Gérard Lenorman ne souffre d'aucun trouble psychiatrique mais utilise un procédé artistique classique qui consiste à se mettre à la place d'autrui. Gérard Lenorman, "Gentil dauphin triste" sur l'album Drôles de chansons, 1976 - En ligne
  10. - En ligne
  11. toundra
  12. - En ligne
  13. illes
  14. cultures archéologiques
  15. Différentes cultures
  16. JC