Soqotra (Îles)

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Soqotra (Сокотра en macédonien - Socotra en nissard) Archipel mobile de l'océan Indien.


[En cours de rédaction]

Immobile ?

Contredisant les schémas de la création du monde selon les mythologies religieuses, les sciences dites "modernes" proposent d'autres approches, basées sur l'existence de preuves démontrables et non sur des croyances invérifiables. Des méthodes scientifiques émergent dans des domaines aussi divers que la biologie, la botanique, l'astrophysique, la géologie ou la chimie pour n'en citer que quelques uns. L'ensemble de l'existant est passé au crible des théories et expérimentations scientifiques. Le monopole religieux de l'interprétation de l'existant est battu en brèche. Les sciences ne sont pas par essence anti-religieuses et des scientifique adhèrent même parfois à telles ou telles mythologies religieuses[1], mais de fait, leurs conclusions s'apparentent souvent à un lynchage tant elles bousculent les croyances propagées par les hominines. Contrairement à dieu qui arrive de nulle-part, ces sciences sont le produit historique de l'observation de l'existant par les hominines durant des millénaires avec des outils toujours plus complexes et des méthodes de plus en plus critiques. Il est probable qu'aujourd'hui le volume de savoirs et d'écrits scientifiques produits dépasse largement ce qui se fait sur les mêmes sujets avec une approche religieuse. Les sciences ne sont pas seulement une somme de savoirs cumulatifs, elles produisent aussi de l'auto-critique permanente qui invalide certaines théories scientifiques ou les améliore.

Terrain glissant

Il a fallu attendre le courant du XXème siècle après JC[2] pour que se dégage progressivement un consensus scientifique sur la date de la formation de la planète Terre, environ 4,5 milliards d'années avant lui. Soit en 4500000000 avant JC. Cette datation approximative et l'échelle de temps font qu'en 2020 après JC la Terre est presque aussi vieille qu'à Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ[3] pour reprendre le titre d'un célèbre documentaire. Macédoine d'objets stellaires qui s'agglomèrent, la planète se stabilise sous la forme d'un noyau chaud qui en forme le cœur et d'une surface qui se refroidit. Cette différence de température solidifie une partie de la matière en fusion qui se constitue progressivement en une croûte de plusieurs dizaines de kilomètres d'épaisseur. Cette épaisseur n'est pas uniforme, elle varie de 10 et 40 kilomètres selon les endroits du globe. Cette couche solide est en permanence soumise à la pression exercée par les parties intérieures et chaudes de la planète qui cherchent à monter et se heurtent aux températures extérieures plus basses qui cherchent à descendre. Le mouvement en profondeur de la matière "liquide" en fusion fracture la croûte en de multiples plaques. Les contraintes exercées sur ces plaques les fait bouger. Elles se chevauchent, se disloquent et se rencontrent dans un mouvement permanent, ce que les géologues appellent subduction, divergence et collision. Le phénomène chimique appelé "eau" contribue à cet échange de température en étant un facteur important du refroidissement de la croûte terrestre. C'est aussi dans cet élément aquatique que se développent les premières formes de vie. Les géologues identifient actuellement environ une quinzaine de plaques tectoniques, de tailles et de formes très différentes, dont les continents ne sont que des portions hors de l'eau.

Dans les années 1960, la théorie de la tectonique des plaques qui s'élabore confirme les observations faites au cours des siècles précédents sur les similitudes des contours continentaux et explique les similarités de la faune, de la flore et des minéraux dans des régions du globe fort éloignées. Jusqu'ici la vision dominante supposait que la croûte terrestre pouvait être déformée de manière verticale, ce qui expliquait l'existence des montagnes et des profondeurs marines, mais que les continents étaient fixes. La démonstration de cette mobilité des plaques tectoniques, et plus généralement les nouvelles connaissances sur l'histoire de la Terre, sont un coup de grâce pour les adeptes des théories de la terre creuse[4] ou plate[5]. Pour la première, l'impossibilité de vivre pour les hominines dans un environnement fait de roche en fusion est flagrante alors qu'elle imagine un soleil intérieur. Pour la seconde, la "dérive des continents" ne peut mener qu'à un terrible accident lorsque l'un d'entre eux tombera hors du plateau terrestre pour chuter dans l'immensité de l'espace. Irrémédiablement, tous les continents devraient ainsi faire le grand saut dans le vide. Mais peut-être peut-on être platiste tout en acceptant la théorie de la tectonique des plaques si l'on admet que les bords qui empêchent les océans de s'écouler dans l'espace sont assez solides pour que les plaques en mouvement puissent venir rebondir dessus, pour repartir dans un autre sens ? Comme la théorie de Scrat[6], ce questionnement n'a pas lieu d'être dans une réflexion protivophile. Pour ne pas inquiéter les hominines lisant ce texte, rappelons ici que la Terre est sphérique et qu'il n'y a donc aucun danger.

Archipel

Selon la géologie actuelle, la croûte terrestre ne cesse de se déformer et les plaques glissent dans un mouvement incessant. Les théories géologiques considèrent que depuis la formation de la planète, les différentes parties émergées des plaques, les continents, ont plusieurs fois formé un seul et unique continent au cours de quatre premiers milliards d'années. Les modélisations scientifiques de la tectonique des plaques posent que le cycle entre les différents super-continents est d'environ 500 millions d'années lors desquelles ils se constituent par agglomération puis se disloquent pour en constituer un nouveau. Mais les données disponibles ne permettent pas de retracer les parcours des agglomérations et scissions de chaque morceau de ce qui deviendra ensuite un bout de ce super-continent. Un peu poètes, les géologues ont donné un nom à chacun des hypothétiques super-continents des quatre premiers milliards d'années (Vaalbara, Kenorland, Columbia et Rodinia[7]) et des océans uniques qui les entourent. Respectivement Nealbara, Lerova, l'Océan Atlanto-Pacifique et Mirovia.

Le plus récent super-continent a été nommé Pangée et son océan unique Panthalassa. La Pangée se constitue par la rencontre des continents nés de la désagrégation de la Rodinia. La Laurussia et le proto-Gondwana, venant par le sud, ferment la mer les séparant et s'agglomèrent à la Siberia et à la Kazakhstania par l'est. Le premier continent regroupe les anciens continents de Laurentia, Baltica et Avalonia qui ont fusionné, et le proto-Gondwana est formé de deux parties qui se sont heurtées quelques millions d'années auparavant : l'une occidentale et l'autre orientale. La Pangée met environ 200 millions d'années pour s'agglomérer et représente la presque totalité des terres émergées. Ce nouveau super-continent est en arc de cercle, centré sur l'équateur. Il est peuplé de divers reptiles, amphibiens, insectes et arthropodes, dont certains sont gigantesques du fait d'un taux d'oxygène bien plus élevé qu'actuellement. Mais aussi de petits mammifères. Les conséquences de la formation de la Pangée sur le climat, la faune et la flore sont considérables. La réduction des zones côtières engendre la disparition de nombreuses espèces aquatiques et les zones centrales, trop éloignées de Panthalassa et donc peu soumises aux précipitations, se réchauffent et se désertifient progressivement. Les vastes étendues de forêts de conifères qui couvrent la Pangée se réduisent peu à peu. Les conditions climatiques transforment le super-continent luxuriant en un vaste désert central où seules les côtes sont véritablement habitables. Environ 80% des espèces animales disparaissent. Sous l'effet constant de la tectonique des plaques, la Pangée commence à se fractionner entre 250 et 200 millions d'années avant le présent en deux blocs continentaux. Au nord la Laurasia et au sud le Gondwana. Un océan s'ouvre petit à petit entre les deux continents permettant ainsi aux régions arides du centre de cette Pangée fracturée d'être à nouveau touchées par les précipitations. Les zones arides diminuent considérablement. Après une nouvelle extinction massive d'espèces vivantes, la dislocation du super-continent favorise l'émergence d'espèces animales et végétales différenciées selon le contexte propre à la Laurasia ou au Gondwana.

Pangée disloquée (60 Ma)

À son tour le Gondwana[8] se fractionne en plusieurs continents environ 160 millions d'années avant 1970, l'année de naissance de F. Merdjanov. Quarante millions d'années plus tard, dans le sud-ouest du Gondwana, une première plaque se détache et s'éloigne du continent. Il s'agit de la plaque indienne qui, pendant plusieurs dizaines de millions d'années, va remonter vers la partie orientale de la Laurasie. Le nord de l'ex-Gondwana se fissure en deux blocs continentaux (120 Ma), à l'ouest la plaque sud-américaine et à l'est l'africaine. À l'extrême sud du Gondwana, la partie la plus proche du pôle sud se détache elle-aussi. Tout d'abord Zealandia puis un large bloc continental qui par son mouvement vient en contact avec l'extrême sud de la plaque sud-américaine avant de s'en séparer et de se diviser en deux plaques distinctes, l'antarctique et l'australienne. Comme le reste de l'ex-Pangée, le Gondwana est peuplé de multiples espèces aujourd'hui disparues dont les dinosaures sont les plus emblématiques. Les premiers oiseaux apparaissent et les petits mammifères prolifèrent. Les arbres et les plantes se diversifient, et les premiers arbres à feuilles et plantes à fleurs font leur apparition. Le contexte est favorable à la multiplication des petits insectes, dont des pollinisateurs. Dans le milieu océanique, les mollusques, les poissons et les reptiles marins sont les espèces animales dominantes. Le climat dans l'ex-Gondwana est globalement chaud et humide sur les continents des plaques africaine et sud-américaine, et plus sec et froid dans le sud après la séparation des plaques antarctique et australienne qui favorise les courants océaniques. L'éclatement de la Pangée en plusieurs continents puis leurs dislocations ont pour conséquence la montée générale du niveau des eaux océaniques et la submersion de vastes régions. Environ 60 millions d'années avant JC — même s'il n'a rien à voir — les dinosaures et quelques autres espèces s'éteignent massivement à la suite d'un bouleversement climatique engendré par la chute d'un objet céleste massif sur la Terre. La disparition de nombreux végétaux privés de lumière à cause de la poussière atmosphérique entraîne celle des gros herbivores et, par conséquent, de leurs prédateurs carnivores. Les petites espèces omnivores parviennent mieux à s'adapter à cette situation de catastrophe.

La tectonique des plaques, inlassablement, disperse les fragments de la Pangée. Au nord du globe, la Laurasie s'éclate entre l'Amérique du nord et l'Eurasie. L'espace qui s'ouvre entre les deux constitue l'Atlantique nord. Dans le sud, s'éloignant toujours plus de l'Afrique, l'Amérique du sud se rapproche doucement de la pointe méridionale de l'Amérique du nord. L'Atlantique sud ne cesse de s'agrandir. L'Inde n'a pas encore atteint l'est de l'Eurasie. Elle la heurte violemment, aux alentours de 50 millions d'années avant la date de publication des Analectes de rien[9], et de cette rencontre naît l'Himalaya. L'Antarctique et l'Australie s'écartent d'années en années. La première se dirige vers le pôle sud et la seconde remonte vers le nord-est. L'océan Indien prend forme. Presque entièrement sous-marine, la plaque du pacifique est recouverte de l'océan Pacifique. Le contact entre l'Amérique du sud et celle du nord entre 5 et 10 millions d'années avant le présent ferme le passage des eaux entre les océans atlantique et pacifique. Sous l'effet des courants marins qui naissent des nouvelles positions des continents sur le globe, le climat se refroidit. Sur l'ensemble de la planète, les mammifères terrestres et marins et les oiseaux profitent de ce nouvel environnement et de la place laissée vacante par les espèces disparues pour se diversifier et se multiplier. Des espèces endémiques apparaissent sur chacun des continents.

La "dérive des continents" se poursuit tout au long de l'ère géologique appelée "néogène" qui s'étend de 23 à 2,5 millions d'années avant aujourd'hui. La Pangée est devenu un archipel. La plaque africaine se déplace vers le nord-est de 2,15 cm par an, la plaque indienne vers le nord de 6 cm, la plaque eurasiatique vers le nord-ouest en Europe et vers le sud-est en Asie de 0,95 cm. La plaque australienne se dirige vers le nord-est à la vitesse de 6,5 cm par an et l'Antarctique vers le nord de 2,05. L'Amérique du nord avance vers l'ouest et sud-ouest de 1,15 cm par an et l'Amérique du sud de 1,45 vers l'ouest. La plaque Pacifique bouge vers le nord-ouest de 8,1 cm par an. Si l'on se fie à ces vitesses actuelles de "dérive", à la fin du néogène, les positions des continents sont très proches de celles actuelles. L'Afrique n'est plus qu'à quelques dizaines de kilomètres de sa position actuelle.

Soqotrien

Tectonique somalienne

Selon la protivophilie le néogène est une période fondamentale pour l'histoire de Soqotra et cela pour deux raisons essentielles. La première est l'émergence de l'archipel de Soqotra et la seconde l'apparition des hominines dans la partie africaine de l'ex-Gondwana.

Environ 30 millions d'années avant la semaine dernière, sous l'impulsion de la tectonique et de l'activité volcanique, la plaque africaine se fracture dans sa partie nord-est. Petit à petit une plaque arabique se détache et ouvre la mer Rouge, reliée à l'océan Indien par le golfe d'Aden. Dorénavant les plaques africaine et arabique sont distinctes et se déplacent à des vitesses différentes. Plus rapide, la nouvelle plaque vient heurter le sud de la plaque anatolienne — coincée au nord par l'eurasienne — et former la chaîne montagneuse du Zagros. Cette déchirure de la plaque africaine entraîne, quelques 10 millions d'années plus tard, une autre partie à entamer son irrémédiable éloignement. À partir du golfe d'Aden, une fissure coupe progressivement toute l'Afrique de l'est du reste de la plaque africaine. La faille est longue de 3000 kilomètres sur plusieurs dizaines de large. Bien qu'encore soudée à l'Afrique cette plaque somalienne en formation se déplace vers l'est, direction l'océan Indien.

Lors du néogène les conditions climatiques favorisent l'expansion et la diversification de petits mammifères à travers le globe, les primates. Parmi eux apparaissent en Afrique les hominoïdes (singes sans queue) qui se séparent en deux branches environ 20 millions d'années avant le présent : d'un côté les ancêtres des gibbons et de l'autre les hominidés. Cette branche des primates se subdivisent quelques quatre millions d'années plus tard entre les ponginés, dont la seule espèce encore vivante est l'orang-outan, et les homininés. Cette "famille" regroupe les tribus des gorillini et des hominini qui divergent environ 10 millions d'années avant la sortie en salle de La planète des singes[10]. Les gorillini sont à l'origine des gorilles actuels. Deux millions d'années plus tard, les hominini se scindent entre les panines et les hominines. Les premiers sont les ancêtres des chimpanzés et des bonobos, et les seconds ceux d'espèces éteintes (australopithèques et paranthropes) et de la "lignée homo" dont le foisonnement aboutira aux êtres humains d'aujourd'hui[11]. Cousinage éloigné des tarsiidae, différentes formes d'hominines biologiquement proches ont vécu à des époques similaires. Les schémas scientifiques de l'évolution des hominines sont encore très incomplets et reposent sur quelques fossiles exhumés principalement à l'est de l'Afrique[12]. Un crâne retrouvé au Tchad est le plus ancien fossile d'hominine à ce jour, il est daté de 7 millions d'années[13].

Soqotra

Le détachement de la plaque arabique de la plaque africaine dessine les contours de l'Afrique de l'est, ce que les géographes appellent la Corne de l'Afrique et son point le plus oriental le cap Guardafui. Au large de ce cap, le déplacement vers le nord-est de la plaque arabique laisse un vaste plateau qui se fracture d'une zone correspondant à la région actuelle du Dhofar en Oman. Séparée du continent africain par des fonds sous-marins de 1000 mètres et située à plus de 100 kilomètres de la côte, cette plateforme est le point culminant d'une chaîne montagneuse sous-marine qui plonge jusqu'à près de 4000 mètres sous les eaux. En fonction des variations du niveau des océans, cette zone est partiellement ou totalement recouverte par les eaux, favorisant l'accumulation de sédiments. La dernière submersion est datée de quelques dizaines de millions d'années. La pression de l'activité tectonique sous-marine et l'abaissement du niveau des eaux font émerger des étendues terrestres sur le plateau. Géologiquement, elles se composent de roches datant de la Rodinia et de la Pangée. L'environnement maritime peu profond du plateau permet le développement de coraux. Vers 6 millions d'années avant la première mention du hameau de Rien, des masses rocheuses commencent à affleurer à la surface de l'eau.

Archipel de Soqotra

À plus de 200 kilomètres au large du cap Guardafui et 350 de la côte arabique, une île d'environ 130 kilomètres de long sur 40 de large (3800 km2) sort progressivement de l'océan Indien. Sa partie orientale est une petite chaîne montagneuse dont le point culminant s'élève à plus de 1500 mètres. Cette île est la plus éloignée et la plus grande de celles qui naissent sur le plateau. Elle sera, des millions d'années plus tard, appelée Soqotra[14] par les hominines et donne son nom à l'ensemble de l'archipel. Celui-ci se compose aussi de trois autres îles et de trois petits îlots rocheux. À une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Soqotra deux îles de 7 et 40km2 distantes de 17 kilomètres l'une de l'autre. Les hominines les nomment Darsah et Samhah, parfois aussi regroupées sous l'appellation "Les Frères". Éloignée de plus de 100 kilomètres à l'ouest de Soqotra, la dernière île de l'archipel est à moins d'une centaine de kilomètres de Guardafui. Cette île d'une superficie de 130 km2 est homininement appelée Abd al Kuri. Sa partie montagneuse culmine à 700 mètres. Deux îlots rocheux d'environ 0,15 km2 sont à quelques kilomètres au nord de l'île. Le plus petit des îlots de l'archipel, situé à la pointe occidentale de Soqotra, a une superficie de 0,05 km2. Étrangement[15], même s'ils sont inhabitables pour elleux, les hominines ont donné des noms à ces îlots : les deux premiers sont Kal Firawn et le troisième est Sabuniyah. Lors de la séparation de la plaque africaine entre le continent africain et la péninsule arabique, l'archipel de Soqotra est demeuré attaché à la plaque africaine. Il dépend maintenant de la plaque somalienne en formation et se situe aux points de rencontre des plaques des plaques africaine, indienne et arabique. L'activité tectonique continue de fissurer doucement les îles de l'archipel.

Entre le début de la fracturation arabique et l'émergence de l'archipel, le climat s'est refroidit et asséché sur le globe[16]. La flore et la faune s'adaptent. Sur le continent africain les forêts reculent vers son centre et les différentes espèces animales doivent s'acclimater à des zones de savanes, sur la péninsule arabique la climat se fait de plus en plus sec. La diversité animale est telle que les différentes espèces investissent les environnements terrestres, aquatiques et aériens. Les premiers gros mammifères marins, les cétacés, s'enchantent des eaux de l'océan Indien et les terrestres se répandent sur de vastes étendues. Les oiseaux se multiplient et se différencient, les poissons s'éparpillent en une multitude de sous-espèces. Le recul des forêts tropicales créé de nombreuses zones écologiques intermédiaires propices à la vie animale. Les rivières, les lacs et les marécages offrent des espaces tout aussi profitables que des régions peu boisées ou de prairies herbeuses. Les premiers hominines australopithèques se dispersent sur le continent. Des fossiles, retrouvés essentiellement en Afrique de l'est[17] attestent de leur présence entre 4,5 et 2 millions d'années avant la naissance de Ladislav Klíma[18]. Les plus anciens fossiles d'hominines de type homo sont datés de 2,8 millions d'années[19]. Les plus anciennes traces d'hominines sur l'île de Soqotra sont des restes de pierres taillées datés d'environ 2,5 millions d'années. Mais cette découverte ne permet pas de dire s'il s'agit du travail d'australopithèques, de paranthropes ou d'homos.

Soqotri

L'isolement géographique de l'archipel permet le développement d'une faune et d'une flore endémique. Les recensements modernes de la biodiversité endémique soqotrane retiennent la présence d'un seul mammifère, la chauve-souris, presque une dizaine d'oiseaux sur près de 200, la majorité de la trentaine d'espèces de reptiles et quelques poissons coralliens, et plus d'un tiers des 800 plantes. Au total, près de 700 espèces endémiques ont été répertoriées sur l'ensemble de l'archipel. Le dragonnier de Soqotra[20] et l'arbre-concombre[21] sont deux espèces d'arbres caractéristiques. Le premier, en forme de parapluie, tient son nom de sa sève rouge utilisée comme colorant sous le nom de sang-dragon et le second est l'unique espèce répertoriée de cucurbitacée à pousser sous la forme d'un arbre. L'endémisme de ces deux arbres est encore un sujet de controverse entre les spécialistes du sujet. Ne sont-ils pas plutôt des vestiges ? Le dragonnier est parfois considéré comme une survivance des forêts du Gondwana et le cucurbitacée semble avoir été présent dans l'est du continent africain.

Dragonniers et arbre-concombres

Les deux derniers millions d'années sont traversés par plusieurs bouleversements climatiques sur l'ensemble de la planète. La baisse de la température enclenchée il y a quelques dizaines de millions d'années est accentuée par la constitution d'énormes glaciers dans l’hémisphère nord. Plusieurs périodes glaciaires vont ainsi emprisonner des quantités énormes d'eau et faire baisser le niveau des océans. Les périodes inter-glaciaires sont beaucoup plus courtes que les glaciaires qui peuvent durer de 50 à 100000 ans. Le mammouth gambade. Ce changement périodique du niveau des eaux modifie les contours de l'archipel de Soqotra et l'ensemble du plateau sous-marin se rapproche de la surface. Mais les fonds marins de plusieurs milliers de mètres qui l'entourent empêchent que l'archipel ne se transforme en presqu'île de la Corne de l'Afrique. La faune et la flore sont ainsi préservées de l'arrivée de nouveaux prédateurs. Malgré le refroidissement général et les calottes glaciaires du nord et de l'Antarctique, le climat de Soqotra demeure plus sec et plus chaud que dans ces régions et leurs alentours. Au cours des derniers millénaires, le climat s'est stabilisé. Les classifications placent maintenant l'archipel dans les zones climatiques désertique et semi-aride et dans la zone écologique des "Déserts et terres arbustives xériques"[22]. La saison la plus chaude se situe entre juin et septembre avec des températures moyennes autour d'une trentaine de degrés. Cette mousson d'été venant par le sud-ouest apporte des vagues et des vents violents mais très peu de précipitations. Arrivant du nord-est, la mousson d'hiver de octobre à décembre est la saison la plus pluvieuse de l'année et légèrement plus fraîche de quelques degrés. Les zones montagneuses les plus élevées de Soqotra reçoivent à cette saison des précipitations torrentielles. Les températures remontent doucement de janvier à avril avec un peu de précipitations sur l'ensemble de l'archipel. Outre son isolement géographique, le climat particulier qui s'installe dans l'archipel est responsable de l'existence de ses espèces endémiques. La géographie de l'île de Soqotra, avec le niveau des mers actuel, est faite d'étroites bandes côtières au nord et au sud, de plateaux calcaires creusés par l'érosion à l'est et à l'ouest, et au centre le massif montagneux du Hajhir qui s'élève jusqu'à 1500 mètres d'altitude. L'île d'Abd al Kuri est traversée d'est en ouest d'un massif culminant à 700 mètres d'altitude sur les hauteurs du mont Salih. Seule sa partie centrale et la plus étroite n'est pas montagneuse. Le sud est composé essentiellement de parois rocheuses débouchant directement sur la mer et le nord est fait de plages sablonneuses et de rochers. Abd al Kuri n'abrite presque aucune végétation.

Faille temporelle

Lui ayant donné son nom[23], il semble incontournable même pour la protivophilie de consacrer un chapitre à la présence des hominines sur l'archipel de Soqotra. À l'échelle géologique, les quelques trois millions d'années de présence d'hominines sur l'archipel ne représentent pas grand chose. S'il fallait appliquer une proportionnalité entre longueur de chapitre et temporalité géologique dans l'écriture de cet article, il faudrait que la partie dédiée aux quatre premiers milliards d'années qui suivent la formation de la planète soit 1500 fois plus longue que celle sur les hominines, que l'éclatement de la Rodinia jusqu'à la constitution de la Pangée le soit 150 fois plus, ou que la période entre la fracture arabique et les débuts de l'archipel le soit plus de 10 fois. Paradoxalement la période de hominines est celle sur laquelle la documentation disponible est la plus importante. La présence des hominines crée une faille temporelle. Quoiqu'il en soit, l'impact géologique des hominines sur les îles de l'archipel est néant. Elles continuent à bouger au gré des mouvements des plaques tectoniques sans que rien ne les arrête.

Les hominines ne sont pas une espèce endémique et ont donc franchi le bras d'océan qui sépare le cap Guardafui de Soqotra avec des embarcations flottantes. Les plus anciennes traces d'activités d'hominines datées de presque 3 millions d'années et les nombreux sites préhistoriques retrouvés dans le nord de l'île de Soqotra ne disent rien du caractère continu ou non de la présence d'hominines. Comme dans le reste du monde, la seule espèce d'hominines à y vivre encore est de type homo. La plus ancienne mention de Soqotra se trouve sous le nom d'île des Dioscures[24] dans Le périple de la mer Érythrée, un texte anonyme en langue grecque rédigé entre le Ier et le IIIème siècle qui suivent les quatre premiers milliards et demi d'existence de la Terre. L'activité maritime marchande entre le sous-continent indien, l'Afrique, la péninsule arabique et l'Europe méridionale fait qu'elle est connue et fréquentée par des hominines de ces régions. Des inscriptions en différentes langues et des dessins sur la roche, une vingtaine d'objets cultuels en terre cuite, des restes d'objets en bois et une tablette en bois avec un texte en araméen retrouvés dans une grotte de l'île permettent d'attester la présence de cette multitude[25]. Peut-être pour des raisons de commodité d'écriture mais aussi de manque de connaissances sur le sujet, les hominines qui vivent sur l'archipel décident de ne pas compter le temps à partir de la formation de la planète ou de l'émergence des îles mais de certains des leurs qu'illes désignent prophètes au prétexte qu'ils disent étendre des voix. Ce qui d'un point de vue géologique — mais pas seulement — n'a aucun sens et reste sans influence sur la tectonique des plaques.

L'arrivée des hominines modernes sur l'archipel bouleverse considérablement l'environnement "écologique" installé depuis quelques millions d'années. Illes viennent avec une somme d'autres animaux absents jusqu'alors de l'écosystème local et qui deviennent aux fil des millénaires des prédateurs pour une partie de la faune et la flore soqotranes. L'introduction par exemple de chèvres, de bovins, de chats et de petits rongeurs a un impact sur le renouvellement de la végétation broutée, sur la population d'oiseaux et sur la reproduction des plantes et des insectes. Le périple de la mer Érythrée laisse entendre qu'à l'époque de sa rédaction la flore était plus abondante et la faune plus diversifiée.

Vestiges d'hominines sur Soqotra

L'île est cependant un peu plus rapprochée du cap Syagros : elle est appelée Dioscoride. C'est une très grande île, mais une île à peu près déserte, quoique l'eau n'y manque pas. On y rencontre, en effet, des fleuves infestés de crocodiles, beaucoup de serpents et d'énormes lézards, dont les indigènes mangent la chair et emploient la graisse fondue en guise d'huile. L'île ne produit ni raisin ni blé. Les habitants, peu nombreux, se sont rassemblés sur un seul côté, de l'île, celui qui regarde le nord et fait face à l'Arabie. Cette population n'est pas aborigène; elle se compose d'un mélange d'Arabes et d'Indiens, de quelques Grecs aussi, jetés là par les hasards de la navigation. On trouve à Dioscoride des tortues de mer et des tortues de terre celles qui fournissent de l'écaille blonde, et qui sont remarquables par leur grande carapace aussi bien que les tortues de montagne, à la vaste et épaisse cuirasse, dont la partie qui protège le ventre ne peut guère, à cause de sa dureté, être entamée par le ciseau. On s'en sert pour fabriquer des coffrets, des tablettes, des plats à gâteaux et divers genres d’ustensiles. L’île Dioscoride produit encore cette gomme sous forme de larmes, qui a reçu le cinabre indien. De même que l'Azania, l'île Dioscoride reconnaît le pouvoir de Charibaël, roi du pays de l'encens, et celui du chef de la Mopharitide. Les marins de Mouza et ceux qui, partis de Damirica, et de Barygaza, venaient par aventure aborder à ces rivages, échangeaient contre l'écaille de tortue, dont ils chargeaient en majeure partie leurs vaisseaux, du riz, du blé, des mousselines de l'Inde, des esclaves femelles, qui, très rares en ce lieu, s'y vendaient aisément. Maintenant, l'île est affermée par les rois de la côte arabique, qui y ont mis garnison.[26]

Comme les homos du monde entier, les hominines qui peuplent les îles de Soqotra, Samhah et Abd al Kuri sont une macédoine génétique. Illes sont un brassage, sur des milliers d'années, de populations venues de la péninsule arabique, d'Afrique et du sous-continent indien. Illes se particularisent en se donnant le nom de soqotri et en pratiquant une des langues sudarabiques, le soqotri[27], parlées dans le sud de la péninsule arabique[28]. Pour le reste presque rien ne les différencie des autres hominines de la planète : leurs structures sociétales sont des formes de coercition basées sur des hiérarchies sociales et leurs cultures s'imprègnent des mythologies religieuses les plus courantes. Hier christiennes, aujourd'hui mahométiennes[29]. La faille temporelle induite par la présence des hominines se découpe, selon elleux, en une succession de périodes historiques qui correspondent aux différentes souverainetés exercées sur l'archipel. Malgré son climat inhospitalier qui y rend la vie difficile pour les hominines, les îles de Soqotra offrent un intérêt stratégique et commercial de par sa situation géographique à la jonction des voies maritimes entre plusieurs continents. Les empires maritimes européens — Portugal, Royaume-Uni et Pays-Bas — et locaux — Éthiopie, Oman et Inde — se disputent le contrôle de Soqotra pendant des siècles. À la date de 1886 selon le calendrier des christiens ou de 1303 selon celui des mahométiens, après un accord avec les autorités locales le Royaume-Uni prend possession de l'archipel sous souveraineté du sultanat de Mahra[30] depuis 1511. En 1967, l'ensemble des îles et îlots de l'archipel de Soqotra sont intégrés dans le Yémen du Sud qui accède à son indépendance du Royaume-Uni. En 1990, le Yémen du Nord et du Sud s'unifient en un unique pays sous le nom de Yémen[31]. Dans le découpage administratif de ce nouveau pays, l'archipel est rattaché au gouvernorat d'Aden en 1967 puis à celui de l'Hadramaout en 2004 avant de devenir un gouvernorat en tant que tel en 2013[32].

La population actuelle d'hominines sur l'archipel se concentre principalement sur l'île de Soqotra où vivent un peu plus de 40000 personnes, mâles et femelles, réparties dans quelques villages et villes. La plus grande d'entre elles, Hadiboh, en abrite presque 10000. Qalansiyah presque 4000 et Qadub moins de 1000. Toutes trois situées sur la côte nord de l'île. Steroh, la quatrième ville, est sur la côte méridionale. Le reste des soqotri habitent dans les villages éparpillés. Adb al Kuri n'est peuplée que d'environ 400 hominines vivant dans trois villages et Samhah ne comporte qu'un seul village sur la côte nord-ouest dans lequel un centaine d'hominines s'abritent. Les autres petites îles et îlots sont le territoire exclusif des oiseaux marins. Les conditions climatiques et la maigre végétation sont peu favorables à l'agriculture et à l'élevage. Malgré d'ingénieuses constructions de bâtiments, de puits et de retenues d'eau, la population d'hominines parvient difficilement à vivre de cet environnement. L'économie locale se base essentiellement sur la pêche, l'élevage restreint et quelques terrasses destinées à l'agriculture[33].

Au cours de ces trois millions d'années d'occupation de l'archipel par les hominines, leur empreinte est nulle du point de vue géologique. Les quelques constructions ne survivront pas aux remous de la tectonique des plaques et, à l'échelle géologique, les matériaux qui les constituent vont se dissoudre et s'agglomérer à d'autres minéraux. Lors de cette courte faille temporelle, la plaque somalienne a encore bougé de quelques kilomètres et ses soubresauts furent ressentis comme autant de tremblements de terre par les hominines et les autres animaux. Soumis à la confluence des trois plaques de l'océan Indien, Soqotra se déplace et se fracture par endroit. Inexorablement.

Futurien

Notes

  1. Par exemple, des christiens prétendent que la création de l'univers et l'apparition de la vie ne sont pas des processus non-dirigés mais le résultat d'une "intelligence" qu'illes nomment "dessein intelligent". Bernard Feltz, "L'Intelligent Design. Enjeux philosophiques et sociétaux", Revue Philosophique de Louvain, troisième série, tome 107, n°3, 2009 - En ligne
  2. Généralement utilisé en repère chronologique dans les calendriers des hominines, Jésus aka Christ n'est d'aucune utilité à l'échelle géologique. Avant et après lui n'ont aucun sens et n'intéressent personne. Il est à la géologie ce que Jonatan Cerrada est à la chanson.
  3. Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, un documentaire réalisé en 1982 par Jean Yanne.
  4. Les théories de la terre creuse postulent que la planète est un objet creux dans lequel les hominines vivent sur la surface intérieure grâce à la force centrifuge, ou qu'elle est habitée par des êtres extraordinaires, des monstres ou des civilisations anciennes et mystérieuses.
  5. La théorie de la terre plate prétend que la planète n'est pas un globe mais un plateau rond entouré d'une ceinture glaciaire, les pôles. Malgré les évidences et le consensus scientifiques, des hominines persistent à penser qu'elle est vraiment plate. La dernière expérience en date pour démontrer cette théorie c'est soldée par la mort du pilote d'une fusée construite par ses soins. Voir Le Monde du 23 février 2020 - En ligne
  6. Voir la dérive des continents selon Scrat dans L'Âge de Glace 4 : La Dérive des Continents, 2012 - En ligne
  7. Vaalbara autour de 3 milliards d'années avant JC, Kenorland autour de 2,5 milliards, Columbia entre 1,5 et 1 milliard, Rodinia autour de 750 millions d'années. Cette liste est discutée. L'existence d'un super-continent, la Pannotia vers 500 millions et son Océan Pan-Africain, est proposée par certaines théories.
  8. Le super-continent Gondwana est nommé ainsi à la charnière des XIX et XXème siècles par le géologue autrichien Eduard Suess, dans son ouvrage La face de la Terre, en référence au Gondwâna qui est une région du centre de l'Inde dans laquelle vivent des hominines considérés comme "aborigènes" indiens. Dans une langue locale, gond signifie "forêt de montagne".
  9. F. Merdjanov, Analectes de rien, Gemidžii Éditions, 2017
  10. La planète des singes
  11. Peut-être déjà en voie d'extinction ?
  12. Pascal Picq, "Homo et la fin des certitudes", Communications, n° 95 "Les incertitudes", 2014 - En ligne
  13. En 2001, un crâne, des fragments de mâchoires et des dents datés d'environ 7 millions d'années sont retrouvés au Tchad. L'individu est surnommé Toumaï. Mesurant environ un mètre pour 35 kg, ille est estampillé Sahelanthropus tchadensis, nouvelle espèce identifiée de l'époque de la séparation entre panines et hominines
  14. L'appellation Soqotra vient du nom d'une peuplade d'hominines mentionnée dans des textes sudarabique, les Sakurid. Le pays de Sakurid est dans la langue locale le dhu-sakurid que les grecs transformeront en Dioscures.
  15. Voir Yves Lacoste, La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre, Éditions Maspero, 1976. Rééditions en 2012 et 2014 aux Éditions La Découverte.
  16. Édouard Bard, "Histoire du climat des premiers âges de la Terre à l'ère Tertiaire", 2006 - En ligne
  17. East Side Story
  18. Voir le cycle de conférences "Évolution humaine et génétique des populations" au Collège de France de Lluis Quintana-Murci, spécialiste en génomique humaine et évolution - En ligne
  19. Voir le cycle de conférences "Avant les Hommes..." (2020 - 2021) au Collège de France du paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin sur les formes d’hominines qui ont précédé l’apparition du genre Homo - En ligne. Pascal Picq, Lucy et l'obscurantisme, Odile Jacob, 2007
  20. Dracaena cinnabari)
  21. Dendrosicyos socotranus
  22. D'après une racine grecque signifiant "sec". Voir "xérique" sur le Trésor de la langue française - en ligne
  23. Et le titre de cet article.
  24. Débordante d'imagination, la mythologie grecque antique raconte que le dieu Zeus se transforme en cygne pour séduire et avoir des relations avec une hominine qu'il désire. Les versions de cette légende sont diverses. Selon certaines, la femelle hominine pond ensuite deux œufs dont l'un est ensemencé par Zeus et l'autre par un mâle hominine. De ce triolisme zoophile naissent deux fils, Castor et Pollux surnommés les Dioscures, les "fils de Zeus", et leurs deux sœurs Clytemnestre et Hélène. Uniquement Pollux et Hélène sont d'essence divine, les deux autres ne sont que de simples hominines
  25. Christian Robin, Maria Gorea, "Les vestiges antiques de la grotte de Hôq (Suqutra, Yémen)", Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 146e année, n° 2, 2002 - En ligne. Hédi Dridi, "Indiens et Proche-Orientaux dans une grotte de Suqutra (Yémen)", Journal asiatique, 290, 2002
  26. Extrait de Le périple de la mer Érythrée - En ligne
  27. Marie-Claude Simeone-Senelle, "Bilan et perspectives des recherches sur les langues sudarabiques modernes parlées au Yémen", Arabian Humanities, 1999 - En ligne. "La langue soqotri, une richesse méconnue de Soqotra", Chroniques Yéménites, 2001 - En ligne.
  28. Le mehri et le hobyot au Yémen et en Oman. Le shehri, le bathari et le harsusi en Oman. Marie-Claude Simeone-Senelle, "Les langues sudarabiques modernes : des langues sémitiques menacées ?" in B. Caron, Ed. 16th International Congress of Linguistics, 20-25 July 1997 - En ligne
  29. Plus d'un millénaire avant l'apparition des premiers traitements chimiques contre les "troubles psychologiques" et les internements d'office, Jésus aka Christ et Mahomet sont deux hominines qui ont pu prétendre entendre la voix de dieu sans être accusés d'avoir "sombrés dans la folie". Après eux, la plupart des hominines prétendant la même chose furent mis à mort ou internés dans des "asiles d'aliénés".
  30. Le sultanat de Qishn et Socotra, du nom de la ville et de l'île, est un pouvoir politique local qui domine la région du Mahra dans l'extrême-est de l'actuel Yémen à partir du XVème siècle jusqu'à ce qu'il soit intégré au protectorat britannique d'Aden en 1886. Le sultanat et quatre autres forment le protectorat britannique d'Arabie du sud de 1963 à 1967, distinct de celui d'Aden qui lui regroupe une vingtaine de petits émirats et sultanats. Les deux protectorats se fondent en une République Démocratique Populaire du Yémen en 1967, les sultanats et les émirats sont officiellement abolis.
  31. Collectif, Le Yémen contemporain, Karthala, 1999. Revue du Monde Musulman et de la Méditerranée, Édisud, n° 67 "Yémen, passé et présent de l'unité", 1993 - En ligne. Joseph Chelhor (dir.), L'Arabie du Sud. Histoire et civilisation, tome 3 "Culture et institutions du Yémen", 1985.
  32. La Somalie revendique sa souveraineté sur Abd al Kuri et l'îlot Kal Firawn ainsi que sur Darsah et Samhah.
  33. Jean-Louis Guebourg, "Socotra, une île hors du temps", Îles et Archipels, n° 25, 1998 - En ligne