http://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&feed=atom&action=historySabbataïsme - Historique des versions2024-03-29T13:32:45ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.33.2http://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=17987&oldid=prevAnalectes2rien : /* Apathéisme */2024-03-24T16:30:29Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Apathéisme</span></span></p>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Les spéculations théologiques autour de rien ne sont que des versions maintes fois ressassées d’histoires à dormir debout. La protivophilie évacue la question de dieu, inutilité humaine qui persiste à affirmer et à incarner une omniprésence, une omnipotence et une omniscience. Une vision très éloignée des prétentions de la protivophilie à rien. L’illusion n’est pas de notre ressort, nous avons déjà eu l’occasion de le préciser... Inutile de s’évertuer à tuer dieu, car il n’existe pas. Le même raisonnement est applicable avec le Père Noël ou le dahu.''<ref>"Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017 - [http://analectes2rien.legtux.org/index.php/vie-t-oeuvre-de-f-merdjanov En ligne]</ref></blockquote></div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Les spéculations théologiques autour de rien ne sont que des versions maintes fois ressassées d’histoires à dormir debout. La protivophilie évacue la question de dieu, inutilité humaine qui persiste à affirmer et à incarner une omniprésence, une omnipotence et une omniscience. Une vision très éloignée des prétentions de la protivophilie à rien. L’illusion n’est pas de notre ressort, nous avons déjà eu l’occasion de le préciser... Inutile de s’évertuer à tuer dieu, car il n’existe pas. Le même raisonnement est applicable avec le Père Noël ou le dahu.''<ref>"Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017 - [http://analectes2rien.legtux.org/index.php/vie-t-oeuvre-de-f-merdjanov En ligne]</ref></blockquote></div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=12910&oldid=prevAnalectes2rien le 7 mai 2021 à 10:422021-05-07T10:42:18Z<p></p>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la face interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l’air, un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière.''<ref>Gustave Flaubert, lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852. Cité à l'entrée "anti-matière" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017</ref></blockquote></div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la face interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l’air, un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière.''<ref>Gustave Flaubert, lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852. Cité à l'entrée "anti-matière" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017</ref></blockquote></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La mise en place du corpus moïso-moïsien permet tout autant de se démarquer définitivement des christiens que de décréter que celleux qui se considèrent toujours judéo-moïsiens alors qu'illes reconnaissent la messianité du petit Jésus — les judéo-christiens — ne sont pas de véritables moïso-moïsiens et n'ont pas leur place au sein du nouveau ''judaïsme rabbinique''. Cette monopolisation ne se fait pas sans contestations. Dès le 46<small><sup>ème</sup></small> siècle (VIII) des voix discordantes se font entendre. Elles critiquent les interprétations, élevées au rang de normes, qui s'éloignent trop d'une lecture plus littérale des textes de la ''Torah''. Autour de plusieurs spécialistes des écrits et de la large littérature consacrée à l'analyse des textes, se structurent quelques courants judéo-moïsiens qui rejettent l'autorité exclusive et les interprétations du rabbinat et leur ''Talmud''. Le ''karaïsme'' prend ainsi forme<ref>Le rejet de la loi orale se structure autour des écrits de Anan ben David dans la partie orientale de la Méditerranée au cours de la première moitié du 46<sup><small>ème</small></sup> (VIII) siècle. Ces ''ananites'' représentent les premières expressions du ''karaïsme''. </ref>. Au plus fort de son influence autour du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X) , le ''karaïsme'' est pratiqué par environ 40% de la population totale des hominines se réclamant moïso-moïsiens. Alors qu'il rejette les innovations et demande un retour aux sources de la loi de Moïse, il est paradoxalement qualifié d'hérétique par le rabbinat. Ce dernier lui reproche d'être influencé par la nouvelle mythologie monothéiste à la mode dans l'ensemble du Proche-Orient, les mahométiens<ref>Alors que les moïsiens et les christiens attendent un messie, les mahométiens, mâles et femelles, pensent que le prophète Mahomet fera finalement très bien l'affaire. Dans un mélange de <del class="diffchange diffchange-inline">mythe </del>locaux et de saupoudrage de mythologies moïsiennes et christiennes, le prétendant prophète invente sa propre mythologie et ses successeurs créent un nouveau livre sacré, le ''Coran''. </ref>. L'expansion incessante des christiens dans les zones du nord de la Méditerranée et des mahométiens dans ses parties sud et orientale submerge toute la myriade moïsienne qui compte bien moins d'hominines. Qu'illes soient moïso-samariens, judéo-moïsiens et autres judéo-christiens, moïso-moïsiens ou adeptes du ''karaïsme'', ces hominines sont contraints de vivre en situation de minorité, administrés par des pouvoirs politiques qui ne partagent par leurs mythologies. Et parfois veulent les réglementer.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La mise en place du corpus moïso-moïsien permet tout autant de se démarquer définitivement des christiens que de décréter que celleux qui se considèrent toujours judéo-moïsiens alors qu'illes reconnaissent la messianité du petit Jésus — les judéo-christiens — ne sont pas de véritables moïso-moïsiens et n'ont pas leur place au sein du nouveau ''judaïsme rabbinique''. Cette monopolisation ne se fait pas sans contestations. Dès le 46<small><sup>ème</sup></small> siècle (VIII) des voix discordantes se font entendre. Elles critiquent les interprétations, élevées au rang de normes, qui s'éloignent trop d'une lecture plus littérale des textes de la ''Torah''. Autour de plusieurs spécialistes des écrits et de la large littérature consacrée à l'analyse des textes, se structurent quelques courants judéo-moïsiens qui rejettent l'autorité exclusive et les interprétations du rabbinat et leur ''Talmud''. Le ''karaïsme'' prend ainsi forme<ref>Le rejet de la loi orale se structure autour des écrits de Anan ben David dans la partie orientale de la Méditerranée au cours de la première moitié du 46<sup><small>ème</small></sup> (VIII) siècle. Ces ''ananites'' représentent les premières expressions du ''karaïsme''. </ref>. Au plus fort de son influence autour du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X) , le ''karaïsme'' est pratiqué par environ 40% de la population totale des hominines se réclamant moïso-moïsiens. Alors qu'il rejette les innovations et demande un retour aux sources de la loi de Moïse, il est paradoxalement qualifié d'hérétique par le rabbinat. Ce dernier lui reproche d'être influencé par la nouvelle mythologie monothéiste à la mode dans l'ensemble du Proche-Orient, les mahométiens<ref>Alors que les moïsiens et les christiens attendent un messie, les mahométiens, mâles et femelles, pensent que le prophète Mahomet fera finalement très bien l'affaire. Dans un mélange de <ins class="diffchange diffchange-inline">mythes </ins>locaux et de saupoudrage de mythologies moïsiennes et christiennes, le prétendant prophète invente sa propre mythologie et ses successeurs créent un nouveau livre sacré, le ''Coran''. </ref>. L'expansion incessante des christiens dans les zones du nord de la Méditerranée et des mahométiens dans ses parties sud et orientale submerge toute la myriade moïsienne qui compte bien moins d'hominines. Qu'illes soient moïso-samariens, judéo-moïsiens et autres judéo-christiens, moïso-moïsiens ou adeptes du ''karaïsme'', ces hominines sont contraints de vivre en situation de minorité, administrés par des pouvoirs politiques qui ne partagent par leurs mythologies. Et parfois veulent les réglementer.</div></td></tr>
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La courbe n'est pas linéaire et les circonstances historiques ont parfois perturbé ce schéma. Sporadiquement, les moïsiens sont brutalisés, voire tués, lors de soulèvements populaires où illes servent d'exutoire à un mécontentement social, parfois pourchassés parce qu'une rumeur circule à leur encontre ou accusés par les autorités christiennes de se livrer à des actes abominables. Hors de toute morale. Il n'en reste pas moins que, malgré ces violences et cette ghettoïsation<ref>À Venise, les moïsiens sont cantonnés dans le quartier de gheto qui, par extension, donnera le terme de ''ghetto'' pour désigner l'enfermement social imposé à des populations. </ref>, les communautés moïsiennes prospèrent dans une Europe où l'empire romain est éclaté et fait place à de nombreux royaumes. Par commodité pour la pratique de leurs rituels, les moïsiens se regroupent souvent dans des quartiers ou autour de quelques rues où une synagogue a été construite. Tout d'abord choix, ce fait social est devenu une obligation instaurée par des autorités christiennes. Des interdictions d'habiter avec des christiens sont promulguées. La plupart observent les préceptes édictés par le ''Talmud de Jérusalem'', celui de Babylone est plutôt l'apanage des communautés sous domination mahométienne. Les sociétés moïsiennes sont à l'image de celles qui les entourent. Elles sont une forme d'organisation sociale coercitive, basée sur une mythologie et une morale, dont le fonctionnement est accaparé par une élite qui se prévaut d'un tel droit. Pour se maintenir, une hiérarchisation sociale instaure des castes spécialisées : la masse des hominines, le petit artisanat, les commerçants, les propriétaires, un système judiciaire et une élite intellectuelle. Des administrés et des administrateurs, des exploités et des exploitants. Selon les soubresauts internes à la mise en place d'une organisation centralisée et unique chez les christiens, et les rapports que chaque royaume entretient avec ce projet, le sort de chaque communauté moïsienne repose plus sur des considérations qui lui sont extérieures que sur des problématique internes. Une situation de fragilité permanente. Bien que leurs modes de vie, leurs langues usuelles, leurs histoires récentes ou leurs rites ne soient pas identiques, que les réalités de leurs quotidiens soient différentes, les spécialistes du ''Talmud'' et fins connaisseurs des textes de la littérature moïsienne échangent leurs commentaires et leurs avis, ils maintiennent des liens entre plusieurs centres urbains. Les régions germanophones et slavophones de l'est européen sont le lieu d'éclosion de larges communautés moïsiennes et d'une production littéraire religieuse sans cesse augmentée. Idem dans les régions méditerranéennes de France et dans la péninsule ibérique. Dans cette dernière, les communautés moïsiennes sont sous domination mahométienne et une partie d'entre elles, dans le nord de la péninsule, sous domination christienne. L'autre grande zone d'implantation des moïsiens est la Méditerranée orientale, de l'Égypte actuelle jusqu'aux Balkans, en passant par l'Italie. De grandes communautés vivent aussi hors d'Europe, principalement dans des régions proche-orientales dominées par les mahométiens, le Maghreb, la péninsule arabique et la région des anciens royaumes de Samarie et de Judée. Quelques communautés sont aussi attestées en Chine et sur le sous-continent indien.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cet univers potentiellement hostile, les multiples communautés vivent dans des quartiers qui leur sont réservés dans certaines villes, une somme de métiers leur sont interdits et des restrictions sur l'habillement ou le port des armes, par exemple, viennent parfois s'ajouter. Au cours du millénaire qui séparent le 43<small><sup>ème</sup></small> du 53<small><sup>ème</sup></small> siècle (V et XV) des moïsiens s'implantent durablement dans les principaux centres urbains européens. S'appuyant sur les écrits de la ''Torah'' qui incitent à faire des conversions, ou ceux les condamnant lorsque nécessaire, le nombre d'hominines suivant les rituels et la mythologie moïsienne est en constante augmentation. La courbe n'est pas linéaire et les circonstances historiques ont parfois perturbé ce schéma. Sporadiquement, les moïsiens sont brutalisés, voire tués, lors de soulèvements populaires où illes servent d'exutoire à un mécontentement social, parfois pourchassés parce qu'une rumeur circule à leur encontre ou accusés par les autorités christiennes de se livrer à des actes abominables. Hors de toute morale. Il n'en reste pas moins que, malgré ces violences et cette ghettoïsation<ref>À Venise, les moïsiens sont cantonnés dans le quartier de gheto qui, par extension, donnera le terme de ''ghetto'' pour désigner l'enfermement social imposé à des populations. </ref>, les communautés moïsiennes prospèrent dans une Europe où l'empire romain est éclaté et fait place à de nombreux royaumes. Par commodité pour la pratique de leurs rituels, les moïsiens se regroupent souvent dans des quartiers ou autour de quelques rues où une synagogue a été construite. Tout d'abord choix, ce fait social est devenu une obligation instaurée par des autorités christiennes. Des interdictions d'habiter avec des christiens sont promulguées. La plupart observent les préceptes édictés par le ''Talmud de Jérusalem'', celui de Babylone est plutôt l'apanage des communautés sous domination mahométienne. Les sociétés moïsiennes sont à l'image de celles qui les entourent. Elles sont une forme d'organisation sociale coercitive, basée sur une mythologie et une morale, dont le fonctionnement est accaparé par une élite qui se prévaut d'un tel droit. Pour se maintenir, une hiérarchisation sociale instaure des castes spécialisées : la masse des hominines, le petit artisanat, les commerçants, les propriétaires, un système judiciaire et une élite intellectuelle. Des administrés et des administrateurs, des exploités et des exploitants. Selon les soubresauts internes à la mise en place d'une organisation centralisée et unique chez les christiens, et les rapports que chaque royaume entretient avec ce projet, le sort de chaque communauté moïsienne repose plus sur des considérations qui lui sont extérieures que sur des problématique internes. Une situation de fragilité permanente. Bien que leurs modes de vie, leurs langues usuelles, leurs histoires récentes ou leurs rites ne soient pas identiques, que les réalités de leurs quotidiens soient différentes, les spécialistes du ''Talmud'' et fins connaisseurs des textes de la littérature moïsienne échangent leurs commentaires et leurs avis, ils maintiennent des liens entre plusieurs centres urbains. Les régions germanophones et slavophones de l'est européen sont le lieu d'éclosion de larges communautés moïsiennes et d'une production littéraire religieuse sans cesse augmentée. Idem dans les régions méditerranéennes de France et dans la péninsule ibérique. Dans cette dernière, les communautés moïsiennes sont sous domination mahométienne et une partie d'entre elles, dans le nord de la péninsule, sous domination christienne. L'autre grande zone d'implantation des moïsiens est la Méditerranée orientale, de l'Égypte actuelle jusqu'aux Balkans, en passant par l'Italie. De grandes communautés vivent aussi hors d'Europe, principalement dans des régions proche-orientales dominées par les mahométiens, le Maghreb, la péninsule arabique et la région des anciens royaumes de Samarie et de Judée. Quelques communautés sont aussi attestées en Chine et sur le sous-continent indien.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>De l'éparpillement et de la diversité de ces communautés moïsiennes naît une nouvelle géographie talmudique. ''Askhenaz'' qui désigne jusqu'alors l'Allemagne et ''sefarad'' la péninsule ibérique sont dorénavant employés pour nommer les moïsiens de ces régions et leurs rites spécifiques. En choisissant le terme ''askhenaz'' qui dans la ''Torah'' est le nom d'un des descendants de Noé<ref>Dans la mythologie moïsienne, la divinité détruit l’entièreté des hominines et des êtres vivants lors d'un déluge au prétexte qu'elle ne les trouve plus à son goût. Noé, sa famille et une sélection d'animaux sont embarqués sur un immense bateau afin de ne pas être noyés. Noé a trois fils qui ont la charge de repeupler la planète. Sans que l'on sache exactement qui sont les mères porteuses. </ref>, le but est de rattacher ces communautés à l'imaginaire moïsien, de maintenir un lien mythique entre elles et les anciens royaumes de Samarie et de Judée. Le choix de cette dénomination indique clairement une volonté d'adoption pleine et entière car Askhenaz n'est pas un descendant de Moïse mais un de ses lointains cousins. Donc sans lien direct avec les dynasties judéo-samariennes. Les controverses sur le sujet des origines des moïsiens de l'est européen font, encore de nos jours, toujours débat parmi les historiens. Pour certains, illes sont les descendants de l'empire khazar qui régna à partir du 45<small><sup>ème</sup></small> (VII) dans les régions séparant les mers Noire et Caspienne, puis s'étendant au nord, jusqu'à sa chute au 49<small><sup>ème</sup></small> siècle (XI). La conversion est contestée par des historiens. Concerne-t-elle seulement la dynastie régnante ou s'est-elle élargie à des hominines du royaumes ? A-t-elle réellement eu lieu ? Aux côtés de ces moïsiens ''ashkenazim'' et ''sefaradim'', la géographie talmudique mentionne aussi les ''mizrahim'', un terme générique signifiant "orientaux" qui englobe tous les moïsiens du Maghreb à la Chine, sans distinctions de langues, de rituels et de coutumes, pourtant fort éloignés. Basé sur ''Tsarfat'' qui désigne le royaume de France dans la géographie talmudique, ''tsarfatim''<ref>Sarfati est un nom de famille toujours porté par des moïsiens dont des ancêtres durent fuir le royaume de France. Le sarphatique désigne les différentes variantes des "parlers de langue d'oïl" <del class="diffchange diffchange-inline">utilisés </del>par les moïsiens de ces régions. Menahem Banitt, "Une langue fantôme : le judéo-français", ''Revue de Linguistique Romane'', n° 27, 1963 - [https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=rlr-001%3A1963%3A27%3A%3A282 En ligne]. David Trotter, "Peut-on parler de judéo-anglo-normand ? Textes anglo-normands en écriture hébraïque", ''Médiévales'', n° 68, 2015 - [http://journals.openedition.org/medievales/7549 En ligne]. </ref> nomme les moïsiens de ce royaume. Celui de ''romaniotes'' est utilisé pour parlé des moïsiens de langue et de culture grecque, présents sur le pourtour méditerranéen et dans les Balkans. ''Yichouv'' désigne quand à lui la communauté moïsienne "historique" qui se maintient dans les régions des anciens royaumes et à Jérusalem. En déclin dans la partie orientale de la Méditerranée à partir du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X), le ''karaïsme'' s'implante aux frontières de l'Europe et de l'Asie<ref>Les communautés karaïtes d'Europe sont localisées en Crimée, en Pologne et en Lituanie. Elles se disent descendantes des populations d'hominines turcophones, converties aux mythologies moïsiennes, de l'ancien empire khazar. La langue karaïm est une langue turque écrite avec l'alphabet hébraïque, arabe ou latin. Dans le courant du 56<sup><small>ème</small></sup> (fin du XVIII), la plupart des communautés sont intégrées à l'empire russe qui leur octroie la nationalité ''karaïme'', distincte du statut réservé aux moïsiens. Lors de la traque des moïsiens, mâles et femelles, par les hitléristes qui veulent les exterminer en Europe, les karaïmes sont défendus par les autorités bolchevistes qui déclarent qu'illes ne sont pas de "''race juive''" mais des turcophones convertis récemment. En 5698 (1938), illes sont officiellement "''disculpés d'être juifs''" : Illes échappent ainsi à la mort. Simon Szyszman, "Les Khazars. Problèmes et controverses", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 152, n°2, 1957 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1957_num_152_2_8750 En ligne]. Richard H. Popkin, "Les Caraïtes et l'émancipation des juifs", ''Dix-huitième Siècle'', n°13, 1981 - [https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1981_num_13_1_1326 En ligne]. Emanuela Trevisan Semi, "L'oscillation ethnique : le cas des Caraïtes pendant la Seconde Guerre mondiale", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 206, n°4, 1989 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1989_num_206_4_2526 En ligne]. Simon Szyszman, ''Le Karaïsme, ses doctrines et son histoire'', L’Âge d’homme, 1980. Emanuela Trevisan-Semi, ''Les Caraïtes, un autre judaïsme'', Albin Michel, 1992</ref>.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>De l'éparpillement et de la diversité de ces communautés moïsiennes naît une nouvelle géographie talmudique. ''Askhenaz'' qui désigne jusqu'alors l'Allemagne et ''sefarad'' la péninsule ibérique sont dorénavant employés pour nommer les moïsiens de ces régions et leurs rites spécifiques. En choisissant le terme ''askhenaz'' qui dans la ''Torah'' est le nom d'un des descendants de Noé<ref>Dans la mythologie moïsienne, la divinité détruit l’entièreté des hominines et des êtres vivants lors d'un déluge au prétexte qu'elle ne les trouve plus à son goût. Noé, sa famille et une sélection d'animaux sont embarqués sur un immense bateau afin de ne pas être noyés. Noé a trois fils qui ont la charge de repeupler la planète. Sans que l'on sache exactement qui sont les mères porteuses. </ref>, le but est de rattacher ces communautés à l'imaginaire moïsien, de maintenir un lien mythique entre elles et les anciens royaumes de Samarie et de Judée. Le choix de cette dénomination indique clairement une volonté d'adoption pleine et entière car Askhenaz n'est pas un descendant de Moïse mais un de ses lointains cousins. Donc sans lien direct avec les dynasties judéo-samariennes. Les controverses sur le sujet des origines des moïsiens de l'est européen font, encore de nos jours, toujours débat parmi les historiens. Pour certains, illes sont les descendants de l'empire khazar qui régna à partir du 45<small><sup>ème</sup></small> (VII) dans les régions séparant les mers Noire et Caspienne, puis s'étendant au nord, jusqu'à sa chute au 49<small><sup>ème</sup></small> siècle (XI). La conversion est contestée par des historiens. Concerne-t-elle seulement la dynastie régnante ou s'est-elle élargie à des hominines du royaumes ? A-t-elle réellement eu lieu ? Aux côtés de ces moïsiens ''ashkenazim'' et ''sefaradim'', la géographie talmudique mentionne aussi les ''mizrahim'', un terme générique signifiant "orientaux" qui englobe tous les moïsiens du Maghreb à la Chine, sans distinctions de langues, de rituels et de coutumes, pourtant fort éloignés. Basé sur ''Tsarfat'' qui désigne le royaume de France dans la géographie talmudique, ''tsarfatim''<ref>Sarfati est un nom de famille toujours porté par des moïsiens dont des ancêtres durent fuir le royaume de France. Le sarphatique désigne les différentes variantes des "parlers de langue d'oïl" <ins class="diffchange diffchange-inline">utilisées </ins>par les moïsiens de ces régions. Menahem Banitt, "Une langue fantôme : le judéo-français", ''Revue de Linguistique Romane'', n° 27, 1963 - [https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=rlr-001%3A1963%3A27%3A%3A282 En ligne]. David Trotter, "Peut-on parler de judéo-anglo-normand ? Textes anglo-normands en écriture hébraïque", ''Médiévales'', n° 68, 2015 - [http://journals.openedition.org/medievales/7549 En ligne]. </ref> nomme les moïsiens de ce royaume. Celui de ''romaniotes'' est utilisé pour parlé des moïsiens de langue et de culture grecque, présents sur le pourtour méditerranéen et dans les Balkans. ''Yichouv'' désigne quand à lui la communauté moïsienne "historique" qui se maintient dans les régions des anciens royaumes et à Jérusalem. En déclin dans la partie orientale de la Méditerranée à partir du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X), le ''karaïsme'' s'implante aux frontières de l'Europe et de l'Asie<ref>Les communautés karaïtes d'Europe sont localisées en Crimée, en Pologne et en Lituanie. Elles se disent descendantes des populations d'hominines turcophones, converties aux mythologies moïsiennes, de l'ancien empire khazar. La langue karaïm est une langue turque écrite avec l'alphabet hébraïque, arabe ou latin. Dans le courant du 56<sup><small>ème</small></sup> (fin du XVIII), la plupart des communautés sont intégrées à l'empire russe qui leur octroie la nationalité ''karaïme'', distincte du statut réservé aux moïsiens. Lors de la traque des moïsiens, mâles et femelles, par les hitléristes qui veulent les exterminer en Europe, les karaïmes sont défendus par les autorités bolchevistes qui déclarent qu'illes ne sont pas de "''race juive''" mais des turcophones convertis récemment. En 5698 (1938), illes sont officiellement "''disculpés d'être juifs''" : Illes échappent ainsi à la mort. Simon Szyszman, "Les Khazars. Problèmes et controverses", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 152, n°2, 1957 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1957_num_152_2_8750 En ligne]. Richard H. Popkin, "Les Caraïtes et l'émancipation des juifs", ''Dix-huitième Siècle'', n°13, 1981 - [https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1981_num_13_1_1326 En ligne]. Emanuela Trevisan Semi, "L'oscillation ethnique : le cas des Caraïtes pendant la Seconde Guerre mondiale", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 206, n°4, 1989 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1989_num_206_4_2526 En ligne]. Simon Szyszman, ''Le Karaïsme, ses doctrines et son histoire'', L’Âge d’homme, 1980. Emanuela Trevisan-Semi, ''Les Caraïtes, un autre judaïsme'', Albin Michel, 1992</ref>.</div></td></tr>
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</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=12909&oldid=prevAnalectes2rien : /* Christo-moïsien */2021-05-07T10:37:43Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Christo-moïsien</span></span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 7 mai 2021 à 10:37</td>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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Les informations disponibles dans les sources les plus anciennes sur sa biographie sont contradictoires, décalées chronologiquement. Aucune n'est contemporaine des faits qu'elles narrent. Les plus anciennes datent des environs de 3810 (50). Du point de vue de la méthode, s'appuyer sur les sources religieuses revient à s'appuyer sur les nombreux livres écrits sur Harry Potter et la somme de commentaires que cela a suscité pour démontrer dans plusieurs siècles qu'il était un jeune magicien célèbre et réel ! L'archéologie n'a aucune miette de parchemin, ni aucune poussière d'os pour affirmer que ce Jésus a été réel. Il n'en reste pas moins que des textes rédigés entre environ 3810 et 3860 (50 et 100) parle d'un Jésus que de nombreux hominines reconnaissent comme le messie attendu. Dans un premier temps, les hominines qui s'agglomèrent autour de lui sont des judéo-moïsiens, sensibles aux discours messianiques ou faisant partie des plus pauvres. D'autres prétendants messies sont exécutés par le pouvoir romain. Le message de Jésus est alors en conformité avec les lois mosaïques, puis il introduit des réformes et révoque même des obligations rituelles, telles la circoncision ou l'interdiction de consommer de la viande de porc. Les adeptes se recrutent ainsi dorénavant plus facilement parmi des hominines non-moïsiens. Malgré sa mise à mort par les romains, trois années après le début de son inspiration, Jésus est considéré ressuscité par ses adeptes. Mais nous sommes toujours sans nouvelles de lui. La littérature qui lui est consacrée par la suite fabrique un personnage de mythologie <ref><del class="diffchange diffchange-inline">Basées </del>sur les écrits religieux qui relatent leurs comportements, des travaux récents étudient le cas de Jésus et des autres prétendus prophètes sous l'angle de la "''maladie mentale''". Tous sont atteints de troubles mentaux selon ces spécialistes, Jésus est diagnostiqué schizophrène. Jean-Philippe Cossette, ''Jésus était schizophrène'', 2006. </ref>. Elle lui prête des dons "surnaturels". Il est surnommé ''Le Christ''<sup>&#9400;</sup>, suivant un terme grec qui signifie messie. Dans ces récits il soigne des malades, marche sur l'eau, multiplie le pain, etc. Il est présenté comme ayant osé défier les autorités religieuses judéo-moïsiennes. Les quatre biographies les plus anciennes ne concordent pas entre elles. Loin de la moralité de son propos, de son refus du libertinage et des plaisirs charnels, on prête à tort à Jésus cette formule malheureuse.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Hors des centres de la pensée religieuse judéo-moïsienne que sont Jérusalem et les communautés éparses de l'empire, se développent de petites communautés. Certaines vivent recluses, en ascète, d'autres sont prosélytes. Leurs messages se répandent via quelques hominines qui se déclarent et sont reconnus par leurs pairs comme ayant un lien singulier à la religion, à sa mystique, à sa pratique, à ses interprétations, voire directement avec la mégalomane divinité. Dans les années 3790 (30), au nord de la Samarie, en Galilée, un jeune charpentier trentenaire nommé Yeshu se rapproche d'une communauté de judéo-moïsiens pratiquant le baptême près du lac de Tibériade. Ici déjà commence le mythe de celui que la postérité nommera Jésus. Les informations disponibles dans les sources les plus anciennes sur sa biographie sont contradictoires, décalées chronologiquement. Aucune n'est contemporaine des faits qu'elles narrent. Les plus anciennes datent des environs de 3810 (50). Du point de vue de la méthode, s'appuyer sur les sources religieuses revient à s'appuyer sur les nombreux livres écrits sur Harry Potter et la somme de commentaires que cela a suscité pour démontrer dans plusieurs siècles qu'il était un jeune magicien célèbre et réel ! L'archéologie n'a aucune miette de parchemin, ni aucune poussière d'os pour affirmer que ce Jésus a été réel. Il n'en reste pas moins que des textes rédigés entre environ 3810 et 3860 (50 et 100) parle d'un Jésus que de nombreux hominines reconnaissent comme le messie attendu. Dans un premier temps, les hominines qui s'agglomèrent autour de lui sont des judéo-moïsiens, sensibles aux discours messianiques ou faisant partie des plus pauvres. D'autres prétendants messies sont exécutés par le pouvoir romain. Le message de Jésus est alors en conformité avec les lois mosaïques, puis il introduit des réformes et révoque même des obligations rituelles, telles la circoncision ou l'interdiction de consommer de la viande de porc. Les adeptes se recrutent ainsi dorénavant plus facilement parmi des hominines non-moïsiens. Malgré sa mise à mort par les romains, trois années après le début de son inspiration, Jésus est considéré ressuscité par ses adeptes. Mais nous sommes toujours sans nouvelles de lui. La littérature qui lui est consacrée par la suite fabrique un personnage de mythologie <ref><ins class="diffchange diffchange-inline">Basés </ins>sur les écrits religieux qui relatent leurs comportements, des travaux récents étudient le cas de Jésus et des autres prétendus prophètes sous l'angle de la "''maladie mentale''". Tous sont atteints de troubles mentaux selon ces spécialistes, Jésus est diagnostiqué schizophrène. Jean-Philippe Cossette, ''Jésus était schizophrène'', 2006. </ref>. Elle lui prête des dons "surnaturels". Il est surnommé ''Le Christ''<sup>&#9400;</sup>, suivant un terme grec qui signifie messie. Dans ces récits il soigne des malades, marche sur l'eau, multiplie le pain, etc. Il est présenté comme ayant osé défier les autorités religieuses judéo-moïsiennes. Les quatre biographies les plus anciennes ne concordent pas entre elles. Loin de la moralité de son propos, de son refus du libertinage et des plaisirs charnels, on prête à tort à Jésus cette formule malheureuse.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote></div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote></div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=12908&oldid=prevAnalectes2rien le 7 mai 2021 à 10:362021-05-07T10:36:16Z<p></p>
<a href="http://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=12908&oldid=11004">Voir les modifications</a>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=11004&oldid=prevAnalectes2rien : /* Moïsien ! */2020-11-20T18:49:52Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Moïsien !</span></span></p>
<table class="diff diff-contentalign-left" data-mw="interface">
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">← Version précédente</td>
<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 20 novembre 2020 à 18:49</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l106" >Ligne 106 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 106 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Sur les recommandations de certaines autorités christiennes, le royaume de Castille impose en 4991 (1231) aux moïsiens le port d'un signe distinctif sur leurs habits, la rouelle<ref>La rouelle est une petite pièce de tissu ronde. Danièle Sansy, "Marquer la différence : l'imposition de la rouelle aux XIIIe et XIVe siècles", ''Médiévales'', n°41 La rouelle et la croix. Destins des Juifs d'Occident, 2001 - [https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_2001_num_20_41_1523 En ligne]. La rouelle est l’ancêtre de l'étoile jaune imposée par les hitléristes au 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX) car, selon l'historien Pierre Desproges, même à cette époque "''c'est pas évident de reconnaître au premier coup d’œil un petit enfant juif d'un petit enfant antisémite''". Voir Pierre Desproges, ''On me dit que des juifs...'' - [https://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk En ligne]</ref>. Celleux qui refusent se réfugient au Maghreb<ref>Dans la région qui deviendra par la suite la Tunisie, les moïsiens ont l'obligation de se différencier en portant une pièce d'étoffe de couleur vive, la ''shikla'', à partir de 1198. Elle est supprimée en 1858. Les moïsiens ''megorachim'' exilés d'Europe portent une capuche, le ''qabus''. D'abord porté traditionnellement par les moïsiens en Europe, le "''chapeau juif''" est ensuite imposé pour différencier les christiens des moïsiens et des mahométiens. "''Dans certaines provinces, les habits des Juifs et des Sarrasins se distinguent de ceux des Chrétiens, mais que dans d’autres, un degré de confusion se produit, de sorte qu’ils ne peuvent pas être reconnus par aucune marque distinctive. Comme résultat, par erreur, des Chrétiens ont des rapports sexuels avec des femmes juives ou sarrasines. De façon que le crime d’un tel mélange maudit ne puisse plus avoir d’excuse dans le futur, nous décidons que les Juifs et les Sarrasins des deux sexes, dans toutes les terres chrétiennes, se distinguent eux-mêmes publiquement des autres peuples par leurs habits. Conformément au témoignage des Écritures, un tel précepte avait déjà été donné par Moïse''". Naomi Lubrich, "Judenhut et Zauberhut : la prolifération d’un signe juif", ''ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions'', n°10, 2015 - [https://www.persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2015_num_10_1_1043 En ligne] </ref>. Idem dans le royaume de France en 5029 (1269). Les 52 et 53<small><sup>ème</sup></small> siècles (XIV et XV) marquent un tournant tragique pour les moïsiens d'Europe. Au cours des siècles, les textes christiens ont alimenté un discours et produit une littérature profondément anti-moïsiens. L'antagonisme religieux s'est mué en haine sociale. Elles fabriquent des imaginaires populaire et savant dont les conséquences seront l'apparition dans des époques plus contemporaines de la "''haine des juifs''", l'antisémitisme<ref>Héritier des doctrines anti-moïsiennes, l'antisémitisme moderne est la "''haine des juifs''" qui se caractérise par un imaginaire complotiste, un appel à la violence et des idées "pré-concues" et dévalorisantes de ce que sont "censés être" les moïsiens. L'apothéose antisémite est l'extermination d'une grande partie des moïsiens d'Europe par les hitléristes dans le courant du 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX)</ref>. Habitués — malgré elleux — aux restrictions, aux interdictions et aux destructions de la ''Torah'', aux violences physiques et humiliantes<ref>Notons par exemple le serment ''more judaïco'' ou "serment juif" instauré dans plusieurs pays d'Europe jusqu'au XX<sup><small>ème</small></sup>. Lors d'un passage devant la justice, les moïsiens doivent se livrer à un rituel spécifique lorsqu'illes prêtent serment. Les conditions changent selon les lieux et les époques. Debout sur une peau de truie ensanglantée, en équilibre sur un tabouret à trois pieds, avec une couronne d'épines ou contraints de prononcer le nom de dieu ce qui est interdit par leurs textes, etc. Le serment est aboli définitivement en France en 1846.</ref>, les moïsiens d'Europe ne peuvent encore imaginer la tragédie qui se trame.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Sur les recommandations de certaines autorités christiennes, le royaume de Castille impose en 4991 (1231) aux moïsiens le port d'un signe distinctif sur leurs habits, la rouelle<ref>La rouelle est une petite pièce de tissu ronde. Danièle Sansy, "Marquer la différence : l'imposition de la rouelle aux XIIIe et XIVe siècles", ''Médiévales'', n°41 La rouelle et la croix. Destins des Juifs d'Occident, 2001 - [https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_2001_num_20_41_1523 En ligne]. La rouelle est l’ancêtre de l'étoile jaune imposée par les hitléristes au 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX) car, selon l'historien Pierre Desproges, même à cette époque "''c'est pas évident de reconnaître au premier coup d’œil un petit enfant juif d'un petit enfant antisémite''". Voir Pierre Desproges, ''On me dit que des juifs...'' - [https://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk En ligne]</ref>. Celleux qui refusent se réfugient au Maghreb<ref>Dans la région qui deviendra par la suite la Tunisie, les moïsiens ont l'obligation de se différencier en portant une pièce d'étoffe de couleur vive, la ''shikla'', à partir de 1198. Elle est supprimée en 1858. Les moïsiens ''megorachim'' exilés d'Europe portent une capuche, le ''qabus''. D'abord porté traditionnellement par les moïsiens en Europe, le "''chapeau juif''" est ensuite imposé pour différencier les christiens des moïsiens et des mahométiens. "''Dans certaines provinces, les habits des Juifs et des Sarrasins se distinguent de ceux des Chrétiens, mais que dans d’autres, un degré de confusion se produit, de sorte qu’ils ne peuvent pas être reconnus par aucune marque distinctive. Comme résultat, par erreur, des Chrétiens ont des rapports sexuels avec des femmes juives ou sarrasines. De façon que le crime d’un tel mélange maudit ne puisse plus avoir d’excuse dans le futur, nous décidons que les Juifs et les Sarrasins des deux sexes, dans toutes les terres chrétiennes, se distinguent eux-mêmes publiquement des autres peuples par leurs habits. Conformément au témoignage des Écritures, un tel précepte avait déjà été donné par Moïse''". Naomi Lubrich, "Judenhut et Zauberhut : la prolifération d’un signe juif", ''ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions'', n°10, 2015 - [https://www.persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2015_num_10_1_1043 En ligne] </ref>. Idem dans le royaume de France en 5029 (1269). Les 52 et 53<small><sup>ème</sup></small> siècles (XIV et XV) marquent un tournant tragique pour les moïsiens d'Europe. Au cours des siècles, les textes christiens ont alimenté un discours et produit une littérature profondément anti-moïsiens. L'antagonisme religieux s'est mué en haine sociale. Elles fabriquent des imaginaires populaire et savant dont les conséquences seront l'apparition dans des époques plus contemporaines de la "''haine des juifs''", l'antisémitisme<ref>Héritier des doctrines anti-moïsiennes, l'antisémitisme moderne est la "''haine des juifs''" qui se caractérise par un imaginaire complotiste, un appel à la violence et des idées "pré-concues" et dévalorisantes de ce que sont "censés être" les moïsiens. L'apothéose antisémite est l'extermination d'une grande partie des moïsiens d'Europe par les hitléristes dans le courant du 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX)</ref>. Habitués — malgré elleux — aux restrictions, aux interdictions et aux destructions de la ''Torah'', aux violences physiques et humiliantes<ref>Notons par exemple le serment ''more judaïco'' ou "serment juif" instauré dans plusieurs pays d'Europe jusqu'au XX<sup><small>ème</small></sup>. Lors d'un passage devant la justice, les moïsiens doivent se livrer à un rituel spécifique lorsqu'illes prêtent serment. Les conditions changent selon les lieux et les époques. Debout sur une peau de truie ensanglantée, en équilibre sur un tabouret à trois pieds, avec une couronne d'épines ou contraints de prononcer le nom de dieu ce qui est interdit par leurs textes, etc. Le serment est aboli définitivement en France en 1846.</ref>, les moïsiens d'Europe ne peuvent encore imaginer la tragédie qui se trame.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Expuls.jpg|300px|vignette|droite|Errance contrainte]]Par vagues successives, le royaume de France — approximativement le centre-nord du territoire de la France actuelle — expulse au long du 52<small><sup>ème</sup></small> siècle (XIV) la quasi-totalité de ses habitants moïsiens<ref>Juliette Sibon, ''Chasser les juifs pour régner'', Éditions Perrin, 2016</ref>, estimés entre 50000 à 100000 hominines. Les ''tsarfatim'' refusent de se convertir et sont privés de leurs biens qui sont revendus. Illes se réfugient dans les royaumes et régions alentours, la Provence<ref>Danièle Iancu, ''Être juif en Provence au temps du roi René'', Albin Michel, 2013</ref>, la Savoie, l'Alsace, la Lorraine, le Dauphiné, Orange et les États christiens d'Avignon et du Venaissin qui ne dépendent pas encore du royaume de France. Malgré quelques appels à revenir, très peu prennent ce risque. L'incorporation progressive de certains de ces territoires au royaume du nord se conclue par l'expulsion des moïsiens locaux ou réfugiés. Une vraie traque. Les synagogues, les bains rituels, les cimetières et les livres de mythologie moïsienne sont détruits. À tel point qu'il ne reste aucun vestige archéologique de ces communautés, si ce n'est les témoignages écrits de l'époque<ref>Norman Golb, "Les écoles rabbiniques en France au Moyen Âge", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 202, n°3, 1985 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1985_num_202_3_2709 En ligne]</ref> et les très nombreuses rues et quartiers dont les noms rappellent une présence moïsienne disparue<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_toponymes_juifs_en_France Liste des toponymes juifs en France] sur wikipédia</ref>. Des décrets d'expulsion sont réaffirmés jusqu'au début du 54<small><sup>ème</sup></small> siècle (XVI). L'éviction des mahométiens de la péninsule ibérique, entamée quelques siècles auparavant, par des royaumes christiens ne sonne pas comme une libération. Les moïsiens sont contraints de choisir entre la conversion ou l'expulsion. En 5252 (1492) pour l'Espagne et 5256 (1496) pour le Portugal<ref>En 5773 (2013), le Portugal a voté une loi permettant le retour des descendants des moïsiens expulsés et leur accordant la nationalité du pays. En quatre ans, 37000 personnes ont fait leur demande. L'Espagne a fait de même l'année suivante. "Après le Portugal, l'Espagne accorde la nationalité aux descendants de juifs expulsés par l'Inquisition" dans ''Le Monde'' du 4 juillet 2014 - [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/07/04/apres-le-portugal-l-espagne-accorde-la-nationalite-aux-descendants-de-juifs-expulses-par-l-inquisition_6005768_3222.html En ligne]. Michel Roblin, "Les noms de famille des Juifs d'origine ibérique", ''Revue Internationale d'Onomastique'', 3e année, n° 1, 1951 - [https://www.persee.fr/doc/rio_0048-8151_1951_num_3_1_1183 En ligne]</ref>. Celleux qui acceptent de changer de religion prennent le nom de ''marranes''<ref>Voir ''Minorités religieuses dans l'Espagne médiévale'', Édisud, 1993 - [https://www.persee.fr/issue/remmm_0997-1327_1992_num_63_1 En ligne]</ref>, les autres partent trouver refuge ailleurs. Illes s'installent au Maghreb, dans les Balkans, dans la péninsule italique et aussi dans l'empire ottoman. Quelques rares communautés optent plutôt pour le royaume de France. Entre 40000 à 70000 personnes sont expulsées. L'acharnement des autorités religieuses contre ces nouveaux christiens, suspectés de l'être par opportunisme ou de maintenir des rites moïsiens<ref>Charles Amiel, "Crypto-judaïsme et Inquisition. La matière juive dans les édits de la foi des Inquisitions ibériques", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 210, n°2, 1993 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1993_num_210_2_1436 En ligne]</ref>, poussent certains d'entre elleux à prendre la mer, direction le "nouveau monde" avec Christobal Colomb<ref>Edward Kritzler, ''Les pirates juifs des Caraïbes'', L’Éclat, 2017</ref>.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Expuls.jpg|300px|vignette|droite|Errance contrainte]]Par vagues successives, le royaume de France — approximativement le centre-nord du territoire de la France actuelle — expulse au long du 52<small><sup>ème</sup></small> siècle (XIV) la quasi-totalité de ses habitants moïsiens<ref>Juliette Sibon, ''Chasser les juifs pour régner'', Éditions Perrin, 2016</ref>, estimés entre 50000 à 100000 hominines. Les ''tsarfatim'' refusent de se convertir et sont privés de leurs biens qui sont revendus. Illes se réfugient dans les royaumes et régions alentours, la Provence<ref>Danièle Iancu, ''Être juif en Provence au temps du roi René'', Albin Michel, 2013</ref>, la Savoie, l'Alsace, la Lorraine, le Dauphiné, Orange et les États christiens d'Avignon et du Venaissin qui ne dépendent pas encore du royaume de France. Malgré quelques appels à revenir, très peu prennent ce risque. L'incorporation progressive de certains de ces territoires au royaume du nord se conclue par l'expulsion des moïsiens locaux ou réfugiés. Une vraie traque. Les synagogues, les bains rituels, les cimetières et les livres de mythologie moïsienne sont détruits. À tel point qu'il ne reste aucun vestige archéologique de ces communautés, si ce n'est les témoignages écrits de l'époque<ref>Norman Golb, "Les écoles rabbiniques en France au Moyen Âge", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 202, n°3, 1985 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1985_num_202_3_2709 En ligne]</ref> et les très nombreuses rues et quartiers dont les noms rappellent une présence moïsienne disparue<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_toponymes_juifs_en_France Liste des toponymes juifs en France] sur wikipédia</ref>. Des décrets d'expulsion sont réaffirmés jusqu'au début du 54<small><sup>ème</sup></small> siècle (XVI). L'éviction des mahométiens de la péninsule ibérique, entamée quelques siècles auparavant, par des royaumes christiens ne sonne pas comme une libération. Les moïsiens sont contraints de choisir entre la conversion ou l'expulsion. En 5252 (1492) pour l'Espagne et 5256 (1496) pour le Portugal<ref>En 5773 (2013), le Portugal a voté une loi permettant le retour des descendants des moïsiens expulsés et leur accordant la nationalité du pays. En quatre ans, 37000 personnes ont fait leur demande. L'Espagne a fait de même l'année suivante. "Après le Portugal, l'Espagne accorde la nationalité aux descendants de juifs expulsés par l'Inquisition" dans ''Le Monde'' du 4 juillet 2014 - [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/07/04/apres-le-portugal-l-espagne-accorde-la-nationalite-aux-descendants-de-juifs-expulses-par-l-inquisition_6005768_3222.html En ligne]. Michel Roblin, "Les noms de famille des Juifs d'origine ibérique", ''Revue Internationale d'Onomastique'', 3e année, n° 1, 1951 - [https://www.persee.fr/doc/rio_0048-8151_1951_num_3_1_1183 En ligne]</ref>. Celleux qui acceptent de changer de religion prennent le nom de ''marranes''<ref>Voir ''Minorités religieuses dans l'Espagne médiévale'', Édisud, 1993 - [https://www.persee.fr/issue/remmm_0997-1327_1992_num_63_1 En ligne]</ref>, les autres partent trouver refuge ailleurs. Illes s'installent au Maghreb, dans les Balkans, dans la péninsule italique et aussi dans l'empire ottoman. Quelques rares communautés optent plutôt pour le royaume de France. Entre 40000 à 70000 personnes sont expulsées. L'acharnement des autorités religieuses contre ces nouveaux christiens, suspectés de l'être par opportunisme ou de maintenir des rites moïsiens<ref>Charles Amiel, "Crypto-judaïsme et Inquisition. La matière juive dans les édits de la foi des Inquisitions ibériques", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 210, n°2, 1993 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1993_num_210_2_1436 En ligne]</ref>, poussent certains d'entre elleux à prendre la mer, direction le "nouveau monde" avec Christobal Colomb<ref><ins class="diffchange diffchange-inline">Richard Pava, ''Les juifs de Cuba. 1492 - 2001'', Éditions du Petit Véhicule, 2001. Et avec des pincettes, </ins>Edward Kritzler, ''Les pirates juifs des Caraïbes'', L’Éclat, 2017</ref>.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’afflux de réfugiés vers des communautés déjà existantes modifie leurs équilibres démographiques. Les rites élaborés par les ''sefaradim'' vont petit à petit s'implanter dans les communautés ''romaniotes'' et les remplacer parfois, et plus largement devenir la norme pour de nombreux moïsiens du nord et de l'ouest du pourtour méditerranéen. Au Maghreb, les moïsiens ''tochavim'' (résidents), souvent de rite romaniote, ont depuis le 46<small><sup>ème</sup></small> siècle (VIII) accueilli des réfugiés fuyant la péninsule ibérique ou les royaumes d'Europe méditerranéenne et qu'illes nomment ''megorachim'', "renvoyés". Les histoires proches et les proximités entre les rites des résidents et des réfugiés les rendent poreux. Par ces interpénétrations, il est considéré qu'il existe des moïsiens ''maghrebim'' même s'illes sont généralement englobés avec les ''sefaradim''. Ces catégories ne sont pas des critères "ethniques" ou "culturels" mais le reflet d'une géographie moïsienne qui voile la grande diversité des situations et des histoires. Dans un rythme chaotique de moments de repli ou de conversion, dictés souvent par l'hostilité extérieure et ses aléas, les communautés moïsiennes d'Europe méditerranéenne ou orientale se fondent non plus sur des origines, même mythiques, mais par l'adhésion à la mythologie moïsienne. Elle réinvente, en quelque sorte, le terme de ''moïsien'' et lui donne un nouveau sens. Mais les mythes entretiennent l'ambivalence. Tout comme le fait l'hostilité ambiante à leur encontre. Quelle est la nature exacte des liens qui unissent les moïsiens d'un présent donné aux moïsiens des antiques royaumes de Samarie et Judée ? L'histoire a-religieuse des moïsiens tend à montrer qu'ils sont mythiques bien plus que dynastiques, familiaux et culturels. La diversité en est la démonstration, et les mythologies et les rituels moïsiens en sont le coagulant. Le "''peuple juif''" décrit dans les anciens textes n'existe plus depuis maintenant longtemps, il en reste juste un récit. Ce qui existe dans le réel, c'est un vaste ensemble d'hominines, mâles et femelles, vivant dans des communautés éparpillées et d'inégales dimensions, de langues, de spécificités culturelles et d'histoires différentes, dans des espaces géographiques parfois très éloignés les uns des autres. Les exils forcés contribuent très largement au brassage des hominines entre elleux. Illes ont en commun d'affirmer qu'illes suivent les lois de Moïse et perpétuent le souvenir de leurs prédécesseurs<ref>''Histoire des juifs'', la première histoire des moïsiens, dans une perspective moïsienne et moderne, est publiée par Heinrich Graetz entre 1853 et 1875 en 11 volumes - [https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_des_Juifs En ligne]</ref>. Et c'est comme cela qu'illes transcendent cette diversité et s'affirment moïsiens<ref>Afin de faire taire tout début de rumeur malsaine, nous précisons ici que l'emploi du masculin exprime le général et que, évidemment, les moïsiens sont mâles et femelles. Comme les autres hominines.</ref>.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’afflux de réfugiés vers des communautés déjà existantes modifie leurs équilibres démographiques. Les rites élaborés par les ''sefaradim'' vont petit à petit s'implanter dans les communautés ''romaniotes'' et les remplacer parfois, et plus largement devenir la norme pour de nombreux moïsiens du nord et de l'ouest du pourtour méditerranéen. Au Maghreb, les moïsiens ''tochavim'' (résidents), souvent de rite romaniote, ont depuis le 46<small><sup>ème</sup></small> siècle (VIII) accueilli des réfugiés fuyant la péninsule ibérique ou les royaumes d'Europe méditerranéenne et qu'illes nomment ''megorachim'', "renvoyés". Les histoires proches et les proximités entre les rites des résidents et des réfugiés les rendent poreux. Par ces interpénétrations, il est considéré qu'il existe des moïsiens ''maghrebim'' même s'illes sont généralement englobés avec les ''sefaradim''. Ces catégories ne sont pas des critères "ethniques" ou "culturels" mais le reflet d'une géographie moïsienne qui voile la grande diversité des situations et des histoires. Dans un rythme chaotique de moments de repli ou de conversion, dictés souvent par l'hostilité extérieure et ses aléas, les communautés moïsiennes d'Europe méditerranéenne ou orientale se fondent non plus sur des origines, même mythiques, mais par l'adhésion à la mythologie moïsienne. Elle réinvente, en quelque sorte, le terme de ''moïsien'' et lui donne un nouveau sens. Mais les mythes entretiennent l'ambivalence. Tout comme le fait l'hostilité ambiante à leur encontre. Quelle est la nature exacte des liens qui unissent les moïsiens d'un présent donné aux moïsiens des antiques royaumes de Samarie et Judée ? L'histoire a-religieuse des moïsiens tend à montrer qu'ils sont mythiques bien plus que dynastiques, familiaux et culturels. La diversité en est la démonstration, et les mythologies et les rituels moïsiens en sont le coagulant. Le "''peuple juif''" décrit dans les anciens textes n'existe plus depuis maintenant longtemps, il en reste juste un récit. Ce qui existe dans le réel, c'est un vaste ensemble d'hominines, mâles et femelles, vivant dans des communautés éparpillées et d'inégales dimensions, de langues, de spécificités culturelles et d'histoires différentes, dans des espaces géographiques parfois très éloignés les uns des autres. Les exils forcés contribuent très largement au brassage des hominines entre elleux. Illes ont en commun d'affirmer qu'illes suivent les lois de Moïse et perpétuent le souvenir de leurs prédécesseurs<ref>''Histoire des juifs'', la première histoire des moïsiens, dans une perspective moïsienne et moderne, est publiée par Heinrich Graetz entre 1853 et 1875 en 11 volumes - [https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_des_Juifs En ligne]</ref>. Et c'est comme cela qu'illes transcendent cette diversité et s'affirment moïsiens<ref>Afin de faire taire tout début de rumeur malsaine, nous précisons ici que l'emploi du masculin exprime le général et que, évidemment, les moïsiens sont mâles et femelles. Comme les autres hominines.</ref>.</div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=10733&oldid=prevAnalectes2rien : /* Apathéisme */2020-10-31T16:18:20Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Apathéisme</span></span></p>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Apatheisme.jpg|300px|vignette|droite|Apathéisme vs Mur des Lamentations]]L'intérêt pour le fait religieux, et singulièrement les hérésies, ne se situe pas au niveau de la production littéraire ou philosophique qu'il induit. Et encore moins pour les règles de vie et les schémas de pensée que cela impose aux hominines. La [[protivophilie]] est fascinée par les méandres des théories et imaginaires des hominines, et particulièrement lorsqu'il s'agit de contester radicalement l'existant. Dans le cadre religieux, les hominines doivent tordre les textes existants dans tous les sens, en extraire des sens cachés, des extrapolations improbables afin d'y trouver la justification à leur refus de l'ordre présent, tout en restant fidèles à ces textes. La chose n'est pas aisée car elle doit être faîte en toute sincérité. Car, n'en déplaise aux mécréants, ce que les croyants en dieu appellent "acte de foi" est une pensée vraie et sincère, elle n'est pas un mensonge à soi-même. Même si cela peut paraître risible pour celleux qui, comme la [[protivophilie]], n'y prêtent aucun intérêt. Les mythologies moïsiennes, christiennes et mahométiennes ont toutes donné lieu à des mouvement de contestation radicale de l'ordre établi, s'appuyant sur leurs propres textes fondateurs. Les voies et les méthodes sont très diverses. Les contextes, les époques et les lieux sont multiples<ref>Norman Cohn, ''Cosmos, chaos et le monde qui vient'', Allia, 2013. Norman Cohn, ''Les fanatiques de l'Apocalypse'', Aden, 2011. Yves Delhoysie, Georges Lapierre, ''L'incendie millénariste'', 1987 - [https://cras31.info/IMG/pdf/incendiemillenariste.pdf En ligne]</ref>. Dans la plupart des cas ces sursauts sont éphémères, noyés dans le sang ou dissous par l'histoire. Derrière la diversité de situations, le point de convergence est la mise en place d'un discours légitime permettant d'exprimer par la terminologie religieuse les mécontentements sociaux, le refus de l'existant et l'impatience que tout cela finisse. Dieu a bien dû voir que tout cela devait avoir une fin. Les quelques mots prononcés juste avant sa mort par le kabbaliste et mystique George Abitbol<ref>Voir ''La Classe américaine'' le très beau documentaire qui lui est consacré en 1993 par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. George Abitbol est interprété par John Wayne - [https://www.youtube.com/watch?v=W8sop56DBUs En ligne]</ref>, dit "''l'Homme le plus classe du monde''", résonnent comme un slogan : "''Monde de merde''". Certaines des hérésies, les plus radicales selon leurs détracteurs, les plus conséquentes selon la protivophilie, poussent le raisonnement jusqu'à penser l'abolition de la religion. Pas dans un rejet de celle-ci mais dans une volonté d'aboutissement, une logique qui va de pair avec la fin du monde qu'elle décrit. Comme tant d'autres avant eux, le sabbataïsme et le frankisme ont œuvré à ce que cette fin arrive au plus vite. </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Apatheisme.jpg|300px|vignette|droite|Apathéisme vs Mur des Lamentations]]L'intérêt pour le fait religieux, et singulièrement les hérésies, ne se situe pas au niveau de la production littéraire ou philosophique qu'il induit. Et encore moins pour les règles de vie et les schémas de pensée que cela impose aux hominines. La [[protivophilie]] est fascinée par les méandres des théories et imaginaires des hominines, et particulièrement lorsqu'il s'agit de contester radicalement l'existant. Dans le cadre religieux, les hominines doivent tordre les textes existants dans tous les sens, en extraire des sens cachés, des extrapolations improbables afin d'y trouver la justification à leur refus de l'ordre présent, tout en restant fidèles à ces textes. La chose n'est pas aisée car elle doit être faîte en toute sincérité. Car, n'en déplaise aux mécréants, ce que les croyants en dieu appellent "acte de foi" est une pensée vraie et sincère, elle n'est pas un mensonge à soi-même. Même si cela peut paraître risible pour celleux qui, comme la [[protivophilie]], n'y prêtent aucun intérêt. Les mythologies moïsiennes, christiennes et mahométiennes ont toutes donné lieu à des mouvement de contestation radicale de l'ordre établi, s'appuyant sur leurs propres textes fondateurs. Les voies et les méthodes sont très diverses. Les contextes, les époques et les lieux sont multiples<ref>Norman Cohn, ''Cosmos, chaos et le monde qui vient'', Allia, 2013. Norman Cohn, ''Les fanatiques de l'Apocalypse'', Aden, 2011<ins class="diffchange diffchange-inline">. Raoul Vaneigem, ''La Résistance au christianisme. Les hérésies des origines au XVIII<sup><small>e</small></sup> siècle'', Fayard, 1993</ins>. Yves Delhoysie, Georges Lapierre, ''L'incendie millénariste'', 1987 - [https://cras31.info/IMG/pdf/incendiemillenariste.pdf En ligne]</ref>. Dans la plupart des cas ces sursauts sont éphémères, noyés dans le sang ou dissous par l'histoire. Derrière la diversité de situations, le point de convergence est la mise en place d'un discours légitime permettant d'exprimer par la terminologie religieuse les mécontentements sociaux, le refus de l'existant et l'impatience que tout cela finisse. Dieu a bien dû voir que tout cela devait avoir une fin. Les quelques mots prononcés juste avant sa mort par le kabbaliste et mystique George Abitbol<ref>Voir ''La Classe américaine'' le très beau documentaire qui lui est consacré en 1993 par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. George Abitbol est interprété par John Wayne - [https://www.youtube.com/watch?v=W8sop56DBUs En ligne]</ref>, dit "''l'Homme le plus classe du monde''", résonnent comme un slogan : "''Monde de merde''". Certaines des hérésies, les plus radicales selon leurs détracteurs, les plus conséquentes selon la protivophilie, poussent le raisonnement jusqu'à penser l'abolition de la religion. Pas dans un rejet de celle-ci mais dans une volonté d'aboutissement, une logique qui va de pair avec la fin du monde qu'elle décrit. Comme tant d'autres avant eux, le sabbataïsme et le frankisme ont œuvré à ce que cette fin arrive au plus vite. </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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Voir la conférence organisée par l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient en 2012 - [https://www.youtube.com/watch?v=taAUXOTx8Qg En ligne]</ref>, puis une abstraction religieuse, la mythologie des moïsiens a fait corps dans une diversité de situation et de géographie. Jusqu'à en faire des spécificités culturelles. Les ''ashkenazim'' s'enracinent dans les cultures germaniques et slaves, par leur langue yiddish<ref>Jean Baumgarten, ''Le yiddish. Histoire d'une langue errante'', Albin Michel, 2002</ref> et leur mode de vie, alors que les ''mizrahim'' sont imprégnés de culture arabe, berbère, kurde ou iranienne. Les moïsiens du Caucase et du Kurdistan, par exemple, parlent chacun une langue iranienne différente alors que celleux du Yémen s'expriment dans une forme d'arabe local du sud de la péninsule arabique. Suivant où illes se trouvent, les ''sefaradim'' utilisent le judéo-espagnol (ladino), le judéo-catalan (qatalanit) ou encore le judéo-provençal (shuadit)<ref>Frank Alvarez-Péreyre, "Description des langues juives et histoire des modèles linguistiques", ''Histoire Épistémologie Langage'', tome 18, fascicule 1, 1996 - [https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_1996_num_18_1_2447 En ligne]</ref>. Elles ne sont pas des langues de communication inter-communautés mais celles du quotidien. Le mode de vie des ''romaniotes'', de langue grecque, est bien plus proche de celui des ''sefaradim'' que des us et coutumes de beaucoup de ''mizrahim''. Les moïsiens ''mizrahim'' sont cernés de mahométiens, les ''ashkenazim'' de christiens et les ''sefaradim'' expérimentent les deux. Les premiers s'appuient sur le ''Talmud de Babylone'', alors que les autres lui préfèrent celui de Jérusalem. Le récit de voyage le plus ancien sur les communautés moïsiennes de cette époque — même s'il contient des inexactitudes et que pour certains son authenticité est douteuse — est celui de Benjamin de Tudèle, rédigé en hébreu en 1175. Moïsien du nord de la péninsule ibérique, alors sous domination christienne, il entame vers 1159 ou 1165 un périple qui le mène à suivre les côtes du nord et de l'est de la Méditerranée pour y rencontrer et y décrire la vie des communautés moïsiennes, mais pas seulement, dans ''Sefer massa'ot'', le ''Livre de Voyages''<ref>Traduction en [[français]] de 1734 du ''Livre de Voyages'' sous le titre de ''Voyages de rabbi Benjamin'' - [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104380z En ligne]. La traduction de l'hébreu est réalisée par Jean-Philippe Baratier à l'âge de 11 ans ! Pour une version plus récente et annotée, voir ''Relation de voyage'', 1841 - [http://remacle.org/bloodwolf/juifs/benjamin/voyage.htm En ligne]</ref>. Mais peut-être ne s'agit-il que d'une œuvre livresque d'un géographe, réalisée par compilation et n'ayant pas nécessité que Benjamin lui-même fasse ce voyage ?<ref>Juliette Sibon, "Benjamin de Tudèle, géographe ou voyageur ? Pistes de relecture du Sefer massa’ot", ''Géographes et voyageurs au Moyen-Âge'', 2013</ref></div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Après avoir été un roman national<ref>Ce roman national mythologique est réactivé en Europe dans le courant du 57<small><sup>ème</sup></small> siècle (XIX) par la théorisation d'un "''retour''" des moïsiens dans les frontières des anciens royaume de Samarie et de Judée. Comme toute fiction politique, les romans nationaux s'inventent des liens avec le passé pour justifier des revendications présentes. Ce projet politique nommé ''sionisme'' aboutie un siècle plus tard à la création d'un État moïsien, Israël. Shlomo Sand, ''Comment la terre d'Israël fut inventée'', Flammarion, 2012. Voir la conférence organisée par l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient en 2012 - [https://www.youtube.com/watch?v=taAUXOTx8Qg En ligne]</ref>, puis une abstraction religieuse, la mythologie des moïsiens a fait corps dans une diversité de situation et de géographie. Jusqu'à en faire des spécificités culturelles. Les ''ashkenazim'' s'enracinent dans les cultures germaniques et slaves, par leur langue yiddish<ref>Jean Baumgarten, ''Le yiddish. Histoire d'une langue errante'', Albin Michel, 2002</ref> et leur mode de vie, alors que les ''mizrahim'' sont imprégnés de culture arabe, berbère, kurde ou iranienne. Les moïsiens du Caucase et du Kurdistan, par exemple, parlent chacun une langue iranienne différente alors que celleux du Yémen s'expriment dans une forme d'arabe local du sud de la péninsule arabique. Suivant où illes se trouvent, les ''sefaradim'' utilisent le judéo-espagnol (ladino), le judéo-catalan (qatalanit) ou encore le judéo-provençal (shuadit)<ref>Frank Alvarez-Péreyre, "Description des langues juives et histoire des modèles linguistiques", ''Histoire Épistémologie Langage'', tome 18, fascicule 1, 1996 - [https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_1996_num_18_1_2447 En ligne]</ref>. Elles ne sont pas des langues de communication inter-communautés mais celles du quotidien. Le mode de vie des ''romaniotes'', de langue grecque, est bien plus proche de celui des ''sefaradim'' que des us et coutumes de beaucoup de ''mizrahim''. Les moïsiens ''mizrahim'' sont cernés de mahométiens, les ''ashkenazim'' de christiens et les ''sefaradim'' expérimentent les deux. Les premiers s'appuient sur le ''Talmud de Babylone'', alors que les autres lui préfèrent celui de Jérusalem. Le récit de voyage le plus ancien sur les communautés moïsiennes de cette époque — même s'il contient des inexactitudes et que pour certains son authenticité est douteuse — est celui de Benjamin de Tudèle, rédigé en hébreu en 1175. Moïsien du nord de la péninsule ibérique, alors sous domination christienne, il entame vers 1159 ou 1165 un périple qui le mène à suivre les côtes du nord et de l'est de la Méditerranée pour y rencontrer et y décrire la vie des communautés moïsiennes, mais pas seulement, dans ''Sefer massa'ot'', le ''Livre de Voyages''<ref>Traduction en [[français]] de 1734 du ''Livre de Voyages'' sous le titre de ''Voyages de rabbi Benjamin'' - [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104380z En ligne]. La traduction de l'hébreu est réalisée par Jean-Philippe Baratier à l'âge de 11 ans ! Pour une version plus récente et annotée, voir ''Relation de voyage'', 1841 - [http://remacle.org/bloodwolf/juifs/benjamin/voyage.htm En ligne]</ref>. Mais peut-être ne s'agit-il que d'une œuvre livresque d'un géographe, réalisée par compilation et n'ayant pas nécessité que Benjamin lui-même fasse ce voyage ?<ref>Juliette Sibon, "Benjamin de Tudèle, géographe ou voyageur ? Pistes de relecture du Sefer massa’ot", ''Géographes et voyageurs au Moyen-Âge'', 2013</ref></div></td></tr>
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Voir Pierre Desproges, ''On me dit que des juifs...'' - [https://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk En ligne]</ref>. Celleux qui refusent se réfugient au Maghreb<ref>Dans la région qui deviendra par la suite la Tunisie, les moïsiens ont l'obligation de se différencier en portant une pièce d'étoffe de couleur vive, la ''shikla'', à partir de 1198. Elle est supprimée en 1858. Les moïsiens ''megorachim'' exilés d'Europe portent une capuche, le ''qabus''. D'abord porté traditionnellement par les moïsiens en Europe, le "''chapeau juif''" est ensuite imposé pour différencier les christiens des moïsiens et des mahométiens. "''Dans certaines provinces, les habits des Juifs et des Sarrasins se distinguent de ceux des Chrétiens, mais que dans d’autres, un degré de confusion se produit, de sorte qu’ils ne peuvent pas être reconnus par aucune marque distinctive. Comme résultat, par erreur, des Chrétiens ont des rapports sexuels avec des femmes juives ou sarrasines. De façon que le crime d’un tel mélange maudit ne puisse plus avoir d’excuse dans le futur, nous décidons que les Juifs et les Sarrasins des deux sexes, dans toutes les terres chrétiennes, se distinguent eux-mêmes publiquement des autres peuples par leurs habits. Conformément au témoignage des Écritures, un tel précepte avait déjà été donné par Moïse''". Naomi Lubrich, "Judenhut et Zauberhut : la prolifération d’un signe juif", ''ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions'', n°10, 2015 - [https://www.persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2015_num_10_1_1043 En ligne] </ref>. Idem dans le royaume de France en 5029 (1269). Les 52 et 53<small><sup>ème</sup></small> siècles (XIV et XV) marquent un tournant tragique pour les moïsiens d'Europe. Au cours des siècles, les textes christiens ont alimenté un discours et produit une littérature profondément anti-moïsiens. L'antagonisme religieux s'est mué en haine sociale. Elles fabriquent des imaginaires populaire et savant dont les conséquences seront l'apparition dans des époques plus contemporaines de la "''haine des juifs''", l'antisémitisme<ref>Héritier des doctrines anti-moïsiennes, l'antisémitisme moderne est la "''haine des juifs''" qui se caractérise par un imaginaire complotiste, un appel à la violence et des idées "pré-concues" et dévalorisantes de ce que sont "censés être" les moïsiens. L'apothéose antisémite est l'extermination <del class="diffchange diffchange-inline">du </del>grande partie des moïsiens d'Europe par les hitléristes dans le courant du 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX)</ref>. Habitués — malgré elleux — aux restrictions, aux interdictions et aux destructions de la ''Torah'', aux violences physiques et humiliantes<ref>Notons par exemple le serment ''more judaïco'' ou "serment juif" instauré dans plusieurs pays d'Europe jusqu'au XX<sup><small>ème</small></sup>. Lors d'un passage devant la justice, les moïsiens doivent se livrer à un rituel spécifique lorsqu'illes prêtent serment. Les conditions changent selon les lieux et les époques. Debout sur une peau de truie ensanglantée, en équilibre sur un tabouret à trois pieds, avec une couronne d'épines ou contraints de prononcer le nom de dieu ce qui est interdit par leurs textes, etc. Le serment est aboli définitivement en France en 1846.</ref>, les moïsiens d'Europe ne peuvent encore imaginer la tragédie qui se trame.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Sur les recommandations de certaines autorités christiennes, le royaume de Castille impose en 4991 (1231) aux moïsiens le port d'un signe distinctif sur leurs habits, la rouelle<ref>La rouelle est une petite pièce de tissu ronde. Danièle Sansy, "Marquer la différence : l'imposition de la rouelle aux XIIIe et XIVe siècles", ''Médiévales'', n°41 La rouelle et la croix. Destins des Juifs d'Occident, 2001 - [https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_2001_num_20_41_1523 En ligne]. La rouelle est l’ancêtre de l'étoile jaune imposée par les hitléristes au 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX) car, selon l'historien Pierre Desproges, même à cette époque "''c'est pas évident de reconnaître au premier coup d’œil un petit enfant juif d'un petit enfant antisémite''". Voir Pierre Desproges, ''On me dit que des juifs...'' - [https://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk En ligne]</ref>. Celleux qui refusent se réfugient au Maghreb<ref>Dans la région qui deviendra par la suite la Tunisie, les moïsiens ont l'obligation de se différencier en portant une pièce d'étoffe de couleur vive, la ''shikla'', à partir de 1198. Elle est supprimée en 1858. Les moïsiens ''megorachim'' exilés d'Europe portent une capuche, le ''qabus''. D'abord porté traditionnellement par les moïsiens en Europe, le "''chapeau juif''" est ensuite imposé pour différencier les christiens des moïsiens et des mahométiens. "''Dans certaines provinces, les habits des Juifs et des Sarrasins se distinguent de ceux des Chrétiens, mais que dans d’autres, un degré de confusion se produit, de sorte qu’ils ne peuvent pas être reconnus par aucune marque distinctive. Comme résultat, par erreur, des Chrétiens ont des rapports sexuels avec des femmes juives ou sarrasines. De façon que le crime d’un tel mélange maudit ne puisse plus avoir d’excuse dans le futur, nous décidons que les Juifs et les Sarrasins des deux sexes, dans toutes les terres chrétiennes, se distinguent eux-mêmes publiquement des autres peuples par leurs habits. Conformément au témoignage des Écritures, un tel précepte avait déjà été donné par Moïse''". Naomi Lubrich, "Judenhut et Zauberhut : la prolifération d’un signe juif", ''ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions'', n°10, 2015 - [https://www.persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2015_num_10_1_1043 En ligne] </ref>. Idem dans le royaume de France en 5029 (1269). Les 52 et 53<small><sup>ème</sup></small> siècles (XIV et XV) marquent un tournant tragique pour les moïsiens d'Europe. Au cours des siècles, les textes christiens ont alimenté un discours et produit une littérature profondément anti-moïsiens. L'antagonisme religieux s'est mué en haine sociale. Elles fabriquent des imaginaires populaire et savant dont les conséquences seront l'apparition dans des époques plus contemporaines de la "''haine des juifs''", l'antisémitisme<ref>Héritier des doctrines anti-moïsiennes, l'antisémitisme moderne est la "''haine des juifs''" qui se caractérise par un imaginaire complotiste, un appel à la violence et des idées "pré-concues" et dévalorisantes de ce que sont "censés être" les moïsiens. L'apothéose antisémite est l'extermination <ins class="diffchange diffchange-inline">d'une </ins>grande partie des moïsiens d'Europe par les hitléristes dans le courant du 58<small><sup>ème</sup></small> siècle (XX)</ref>. Habitués — malgré elleux — aux restrictions, aux interdictions et aux destructions de la ''Torah'', aux violences physiques et humiliantes<ref>Notons par exemple le serment ''more judaïco'' ou "serment juif" instauré dans plusieurs pays d'Europe jusqu'au XX<sup><small>ème</small></sup>. Lors d'un passage devant la justice, les moïsiens doivent se livrer à un rituel spécifique lorsqu'illes prêtent serment. Les conditions changent selon les lieux et les époques. Debout sur une peau de truie ensanglantée, en équilibre sur un tabouret à trois pieds, avec une couronne d'épines ou contraints de prononcer le nom de dieu ce qui est interdit par leurs textes, etc. Le serment est aboli définitivement en France en 1846.</ref>, les moïsiens d'Europe ne peuvent encore imaginer la tragédie qui se trame.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Expuls.jpg|300px|vignette|droite|Errance contrainte]]Par vagues successives, le royaume de France — approximativement le centre-nord du territoire de la France actuelle — expulse au long du 52<small><sup>ème</sup></small> siècle (XIV) la quasi-totalité de ses habitants moïsiens<ref>Juliette Sibon, ''Chasser les juifs pour régner'', Éditions Perrin, 2016</ref>, estimés entre 50000 à 100000 hominines. Les ''tsarfatim'' refusent de se convertir et sont privés de leurs biens qui sont revendus. Illes se réfugient dans les royaumes et régions alentours, la Provence<ref>Danièle Iancu, ''Être juif en Provence au temps du roi René'', Albin Michel, 2013</ref>, la Savoie, l'Alsace, la Lorraine, le Dauphiné, Orange et les États christiens d'Avignon et du Venaissin qui ne dépendent pas encore du royaume de France. Malgré quelques appels à revenir, très peu prennent ce risque. L'incorporation progressive de certains de ces territoires au royaume du nord se conclue par l'expulsion des moïsiens locaux ou réfugiés. Une vraie traque. Les synagogues, les bains rituels, les cimetières et les livres de mythologie moïsienne sont détruits. À tel point qu'il ne reste aucun vestige archéologique de ces communautés, si ce n'est les témoignages écrits de l'époque<ref>Norman Golb, "Les écoles rabbiniques en France au Moyen Âge", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 202, n°3, 1985 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1985_num_202_3_2709 En ligne]</ref> et les très nombreuses rues et quartiers dont les noms rappellent une présence moïsienne disparue<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_toponymes_juifs_en_France Liste des toponymes juifs en France] sur wikipédia</ref>. Des décrets d'expulsion sont réaffirmés jusqu'au début du 54<small><sup>ème</sup></small> siècle (XVI). L'éviction des mahométiens de la péninsule ibérique, entamée quelques siècles auparavant, par des royaumes christiens ne sonne pas comme une libération. Les moïsiens sont contraints de choisir entre la conversion ou l'expulsion. En 5252 (1492) pour l'Espagne et 5256 (1496) pour le Portugal<ref>En 5773 (2013), le Portugal a voté une loi permettant le retour des descendants des moïsiens expulsés et leur accordant la nationalité du pays. En quatre ans, 37000 personnes ont fait leur demande. L'Espagne a fait de même l'année suivante. "Après le Portugal, l'Espagne accorde la nationalité aux descendants de juifs expulsés par l'Inquisition" dans ''Le Monde'' du 4 juillet 2014 - [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/07/04/apres-le-portugal-l-espagne-accorde-la-nationalite-aux-descendants-de-juifs-expulses-par-l-inquisition_6005768_3222.html En ligne]. Michel Roblin, "Les noms de famille des Juifs d'origine ibérique", ''Revue Internationale d'Onomastique'', 3e année, n° 1, 1951 - [https://www.persee.fr/doc/rio_0048-8151_1951_num_3_1_1183 En ligne]</ref>. Celleux qui acceptent de changer de religion prennent le nom de ''marranes''<ref>Voir ''Minorités religieuses dans l'Espagne médiévale'', Édisud, 1993 - [https://www.persee.fr/issue/remmm_0997-1327_1992_num_63_1 En ligne]</ref>, les autres partent trouver refuge ailleurs. Illes s'installent au Maghreb, dans les Balkans, dans la péninsule italique et aussi dans l'empire ottoman. Quelques rares communautés optent plutôt pour le royaume de France. Entre 40000 à 70000 personnes sont expulsées. L'acharnement des autorités religieuses contre ces nouveaux christiens, suspectés de l'être par opportunisme ou de maintenir des rites moïsiens<ref>Charles Amiel, "Crypto-judaïsme et Inquisition. La matière juive dans les édits de la foi des Inquisitions ibériques", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 210, n°2, 1993 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1993_num_210_2_1436 En ligne]</ref>, poussent certains d'entre elleux à prendre la mer, direction le "nouveau monde" avec Christobal Colomb<ref>Edward Kritzler, ''Les pirates juifs des Caraïbes'', L’Éclat, 2017</ref>.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fichier:Expuls.jpg|300px|vignette|droite|Errance contrainte]]Par vagues successives, le royaume de France — approximativement le centre-nord du territoire de la France actuelle — expulse au long du 52<small><sup>ème</sup></small> siècle (XIV) la quasi-totalité de ses habitants moïsiens<ref>Juliette Sibon, ''Chasser les juifs pour régner'', Éditions Perrin, 2016</ref>, estimés entre 50000 à 100000 hominines. Les ''tsarfatim'' refusent de se convertir et sont privés de leurs biens qui sont revendus. Illes se réfugient dans les royaumes et régions alentours, la Provence<ref>Danièle Iancu, ''Être juif en Provence au temps du roi René'', Albin Michel, 2013</ref>, la Savoie, l'Alsace, la Lorraine, le Dauphiné, Orange et les États christiens d'Avignon et du Venaissin qui ne dépendent pas encore du royaume de France. Malgré quelques appels à revenir, très peu prennent ce risque. L'incorporation progressive de certains de ces territoires au royaume du nord se conclue par l'expulsion des moïsiens locaux ou réfugiés. Une vraie traque. Les synagogues, les bains rituels, les cimetières et les livres de mythologie moïsienne sont détruits. À tel point qu'il ne reste aucun vestige archéologique de ces communautés, si ce n'est les témoignages écrits de l'époque<ref>Norman Golb, "Les écoles rabbiniques en France au Moyen Âge", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 202, n°3, 1985 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1985_num_202_3_2709 En ligne]</ref> et les très nombreuses rues et quartiers dont les noms rappellent une présence moïsienne disparue<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_toponymes_juifs_en_France Liste des toponymes juifs en France] sur wikipédia</ref>. Des décrets d'expulsion sont réaffirmés jusqu'au début du 54<small><sup>ème</sup></small> siècle (XVI). L'éviction des mahométiens de la péninsule ibérique, entamée quelques siècles auparavant, par des royaumes christiens ne sonne pas comme une libération. Les moïsiens sont contraints de choisir entre la conversion ou l'expulsion. En 5252 (1492) pour l'Espagne et 5256 (1496) pour le Portugal<ref>En 5773 (2013), le Portugal a voté une loi permettant le retour des descendants des moïsiens expulsés et leur accordant la nationalité du pays. En quatre ans, 37000 personnes ont fait leur demande. L'Espagne a fait de même l'année suivante. "Après le Portugal, l'Espagne accorde la nationalité aux descendants de juifs expulsés par l'Inquisition" dans ''Le Monde'' du 4 juillet 2014 - [https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/07/04/apres-le-portugal-l-espagne-accorde-la-nationalite-aux-descendants-de-juifs-expulses-par-l-inquisition_6005768_3222.html En ligne]. Michel Roblin, "Les noms de famille des Juifs d'origine ibérique", ''Revue Internationale d'Onomastique'', 3e année, n° 1, 1951 - [https://www.persee.fr/doc/rio_0048-8151_1951_num_3_1_1183 En ligne]</ref>. Celleux qui acceptent de changer de religion prennent le nom de ''marranes''<ref>Voir ''Minorités religieuses dans l'Espagne médiévale'', Édisud, 1993 - [https://www.persee.fr/issue/remmm_0997-1327_1992_num_63_1 En ligne]</ref>, les autres partent trouver refuge ailleurs. Illes s'installent au Maghreb, dans les Balkans, dans la péninsule italique et aussi dans l'empire ottoman. Quelques rares communautés optent plutôt pour le royaume de France. Entre 40000 à 70000 personnes sont expulsées. L'acharnement des autorités religieuses contre ces nouveaux christiens, suspectés de l'être par opportunisme ou de maintenir des rites moïsiens<ref>Charles Amiel, "Crypto-judaïsme et Inquisition. La matière juive dans les édits de la foi des Inquisitions ibériques", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 210, n°2, 1993 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1993_num_210_2_1436 En ligne]</ref>, poussent certains d'entre elleux à prendre la mer, direction le "nouveau monde" avec Christobal Colomb<ref>Edward Kritzler, ''Les pirates juifs des Caraïbes'', L’Éclat, 2017</ref>.</div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Sabbata%C3%AFsme&diff=10731&oldid=prevAnalectes2rien : /* Moïsien ! */2020-10-31T16:12:24Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Moïsien !</span></span></p>
<table class="diff diff-contentalign-left" data-mw="interface">
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 31 octobre 2020 à 16:12</td>
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La courbe n'est pas linéaire et les circonstances historiques ont parfois perturbé ce schéma. Sporadiquement, les moïsiens sont brutalisés, voire tués, lors de soulèvements populaires où illes servent d'exutoire à un mécontentement social, parfois pourchassés parce qu'une rumeur circule à leur encontre ou accusés par les autorités christiennes de se livrer à des actes abominables. Hors de toute morale. Il n'en reste pas moins que, malgré ces violences et cette ghettoïsation<ref>À Venise, les moïsiens sont cantonnés dans le quartier de gheto qui, par extension, donnera le terme de ''ghetto'' pour désigner l'enfermement social imposé à des populations. </ref>, les communautés moïsiennes prospèrent dans une Europe où l'empire romain est éclaté et fait place à de nombreux royaumes. Par commodité pour la pratique de leurs rituels, les moïsiens se regroupent souvent dans des quartiers ou autour de quelques rues où une synagogue a été construite. Tout d'abord choix, ce fait social est devenu une obligation instaurée par des autorités christiennes. Des interdictions d'habiter avec des christiens sont promulguées. La plupart observent les préceptes édictés par le ''Talmud de Jérusalem'', celui de Babylone est plutôt l'apanage des communautés sous domination mahométienne. Les sociétés moïsiennes sont à l'image de celles qui les entourent. Elles sont une forme d'organisation sociale coercitive, basée sur une mythologie et une morale, dont le fonctionnement est accaparé par une élite qui se prévaut d'un tel droit. Pour se maintenir, une hiérarchisation sociale instaure des castes spécialisées : la masse des hominines, le petit artisanat, les commerçants, les propriétaires, un système judiciaire et une élite intellectuelle. Des administrés et des administrateurs, des exploités et des exploitants. Selon les soubresauts interne à la mise en place d'une organisation centralisée et unique chez les christiens, et les rapports que chaque royaume entretient avec ce projet, le sort de chaque communauté moïsienne repose plus sur des considérations qui lui sont extérieures que sur des problématique internes. Une situation de fragilité permanente. Bien que leurs modes de vie, leurs langues usuelles, leurs histoires récentes ou leurs rites ne soient pas identiques, que les réalités de leurs quotidiens soient différentes, les spécialistes du ''Talmud'' et fins connaisseurs des textes de la littérature moïsienne échangent leurs commentaires et leurs avis, ils maintiennent des liens entre plusieurs centres urbains. Les régions germanophones et slavophones de l'est européen sont le lieu d'éclosion de larges communautés moïsiennes et d'une production littéraire religieuse sans cesse augmentée. Idem dans les régions méditerranéennes de France et dans la péninsule ibérique. Dans cette dernière, les communautés moïsiennes sont sous domination mahométienne et une partie d'entre elles, dans le nord de la péninsule, sous domination christienne. L'autre grande zone d'implantation des moïsiens est la Méditerranée orientale, de l'Égypte actuelle jusqu'aux Balkans, en passant par l'Italie. De grandes communautés vivent aussi hors d'Europe, principalement dans des régions proche-orientales dominées par les mahométiens, le Maghreb, la péninsule arabique et la région des anciens royaumes de Samarie et de Judée. Quelques communautés sont aussi attestées en Chine et sur le sous-continent indien.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cet univers potentiellement hostile, les multiples communautés vivent dans des quartiers qui leur sont réservés dans certaines villes, une somme de métiers leur sont interdits et des restrictions sur l'habillement ou le port des armes, par exemple, viennent parfois s'ajouter. Au cours du millénaire qui séparent le 43<small><sup>ème</sup></small> du 53<small><sup>ème</sup></small> siècle (V et XV) des moïsiens s'implantent durablement dans les principaux centres urbains européens. S'appuyant sur les écrits de la ''Torah'' qui incitent à faire des conversions, ou ceux les condamnant lorsque nécessaire, le nombre d'hominines suivant les rituels et la mythologie moïsienne est en constante augmentation. La courbe n'est pas linéaire et les circonstances historiques ont parfois perturbé ce schéma. Sporadiquement, les moïsiens sont brutalisés, voire tués, lors de soulèvements populaires où illes servent d'exutoire à un mécontentement social, parfois pourchassés parce qu'une rumeur circule à leur encontre ou accusés par les autorités christiennes de se livrer à des actes abominables. Hors de toute morale. Il n'en reste pas moins que, malgré ces violences et cette ghettoïsation<ref>À Venise, les moïsiens sont cantonnés dans le quartier de gheto qui, par extension, donnera le terme de ''ghetto'' pour désigner l'enfermement social imposé à des populations. </ref>, les communautés moïsiennes prospèrent dans une Europe où l'empire romain est éclaté et fait place à de nombreux royaumes. Par commodité pour la pratique de leurs rituels, les moïsiens se regroupent souvent dans des quartiers ou autour de quelques rues où une synagogue a été construite. Tout d'abord choix, ce fait social est devenu une obligation instaurée par des autorités christiennes. Des interdictions d'habiter avec des christiens sont promulguées. La plupart observent les préceptes édictés par le ''Talmud de Jérusalem'', celui de Babylone est plutôt l'apanage des communautés sous domination mahométienne. Les sociétés moïsiennes sont à l'image de celles qui les entourent. Elles sont une forme d'organisation sociale coercitive, basée sur une mythologie et une morale, dont le fonctionnement est accaparé par une élite qui se prévaut d'un tel droit. Pour se maintenir, une hiérarchisation sociale instaure des castes spécialisées : la masse des hominines, le petit artisanat, les commerçants, les propriétaires, un système judiciaire et une élite intellectuelle. Des administrés et des administrateurs, des exploités et des exploitants. Selon les soubresauts interne à la mise en place d'une organisation centralisée et unique chez les christiens, et les rapports que chaque royaume entretient avec ce projet, le sort de chaque communauté moïsienne repose plus sur des considérations qui lui sont extérieures que sur des problématique internes. Une situation de fragilité permanente. Bien que leurs modes de vie, leurs langues usuelles, leurs histoires récentes ou leurs rites ne soient pas identiques, que les réalités de leurs quotidiens soient différentes, les spécialistes du ''Talmud'' et fins connaisseurs des textes de la littérature moïsienne échangent leurs commentaires et leurs avis, ils maintiennent des liens entre plusieurs centres urbains. Les régions germanophones et slavophones de l'est européen sont le lieu d'éclosion de larges communautés moïsiennes et d'une production littéraire religieuse sans cesse augmentée. Idem dans les régions méditerranéennes de France et dans la péninsule ibérique. Dans cette dernière, les communautés moïsiennes sont sous domination mahométienne et une partie d'entre elles, dans le nord de la péninsule, sous domination christienne. L'autre grande zone d'implantation des moïsiens est la Méditerranée orientale, de l'Égypte actuelle jusqu'aux Balkans, en passant par l'Italie. De grandes communautés vivent aussi hors d'Europe, principalement dans des régions proche-orientales dominées par les mahométiens, le Maghreb, la péninsule arabique et la région des anciens royaumes de Samarie et de Judée. Quelques communautés sont aussi attestées en Chine et sur le sous-continent indien.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>De l'éparpillement et de la diversité de ces communautés moïsiennes naît une nouvelle géographie talmudique. ''Askhenaz'' qui désigne jusqu'alors l'Allemagne et ''sefarad'' la péninsule ibérique sont dorénavant employés pour nommer les moïsiens de ces régions et leurs rites spécifiques. En choisissant le terme ''askhenaz'' qui dans la ''Torah'' est le nom d'un des descendants de Noé<ref>Dans la mythologie moïsienne, la divinité détruit l’entièreté des hominines et des êtres vivants lors d'un déluge au prétexte qu'elle ne les trouve plus à son goût. Noé, sa famille et une sélection d'animaux sont embarqués sur un immense bateau afin de ne pas être noyés. Noé a trois fils qui ont la charge de repeupler la planète. Sans que l'on sache exactement qui sont les mères porteuses. </ref>, le but est de rattacher ces communautés à l'imaginaire moïsien, de maintenir un lien mythique entre elles et les anciens royaumes de Samarie et de Judée. Le choix de cette dénomination indique clairement une volonté d'adoption pleine et entière car Askhenaz n'est pas un descendant de Moïse mais un de ces lointains cousins. Donc sans lien direct avec les dynasties judéo-samariennes. Les controverses sur le sujet des origines des moïsiens de l'est européen font, encore de nos jours, toujours débat parmi les historiens. Pour certains, illes sont les descendants de l'empire khazar qui régna à partir du 45<small><sup>ème</sup></small> (VII) dans les régions séparant les mers Noire et Caspienne, puis s'étendant au nord, jusqu'à sa chute au 49<small><sup>ème</sup></small> siècle (XI). La conversion est contestée par des historiens. Concerne-t-elle seulement la dynastie régnante ou s'est-elle élargie à des hominines du royaumes ? A-t-elle réellement eu lieu ? Aux côtés de ces moïsiens ''ashkenazim'' et ''sefaradim'', la géographie talmudique mentionne aussi les ''mizrahim'', un terme générique signifiant "orientaux" qui englobe tous les moïsiens du Maghreb à la Chine, sans distinctions de langues, de rituels et de coutumes, pourtant fort éloignés. Basé sur ''Tsarfat'' qui désigne le royaume de France dans la géographie talmudique, ''tsarfatim''<ref>Sarfati est un nom de famille toujours porté par des moïsiens dont des ancêtres durent fuir le royaume de France. Le sarphatique désigne les différentes variantes des "parlers de langue d'oïl" utilisés par les moïsiens de ces régions. Menahem Banitt, "Une langue fantôme : le judéo-français", ''Revue de Linguistique Romane'', n° 27, 1963 - [https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=rlr-001%3A1963%3A27%3A%3A282 En ligne]. David Trotter, "Peut-on parler de judéo-anglo-normand ? Textes anglo-normands en écriture hébraïque", ''Médiévales'', n° 68, 2015 - [http://journals.openedition.org/medievales/7549 En ligne]. </ref> nomme les moïsiens de ce royaume. Celui de ''romaniotes'' est utilisé pour parlé des moïsiens de langue et de culture grecque, présents sur le pourtour méditerranéen et dans les Balkans. ''Yichouv'' désigne quand à lui la communauté moïsienne "historique" qui se maintient dans les régions des anciens royaumes et à Jérusalem. En déclin dans la partie orientale de la Méditerranée à partir du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X), le ''karaïsme'' s'implante aux frontières de l'Europe et de l'Asie<ref>Les communautés karaïtes d'Europe sont localisées en Crimée, en Pologne et en Lituanie. Elles se disent descendantes des populations d'hominines turcophones, converties aux mythologies moïsiennes, de l'ancien empire khazar. La langue karaïm est une langue turque écrite avec l'alphabet hébraïque, arabe ou latin. Dans le courant du 56<sup><small>ème</small></sup> (fin du XVIII), la plupart des communautés sont intégrées à l'empire russe qui leur octroie la nationalité ''karaïme'', distincte du statut réservé aux moïsiens. Lors de la traque des moïsiens, mâles et femelles, par les hitléristes qui veulent les exterminer en Europe, les karaïmes sont défendus par les autorités <del class="diffchange diffchange-inline">tsaristes </del>qui déclarent qu'illes ne sont pas de "''race juive''" mais des turcophones convertis récemment. En 5698 (1938), illes sont officiellement "''disculpés d'être juifs''" : Illes échappent ainsi à la mort. Simon Szyszman, "Les Khazars. Problèmes et controverses", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 152, n°2, 1957 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1957_num_152_2_8750 En ligne]. Richard H. Popkin, "Les Caraïtes et l'émancipation des juifs", ''Dix-huitième Siècle'', n°13, 1981 - [https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1981_num_13_1_1326 En ligne]. Emanuela Trevisan Semi, "L'oscillation ethnique : le cas des Caraïtes pendant la Seconde Guerre mondiale", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 206, n°4, 1989 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1989_num_206_4_2526 En ligne]. Simon Szyszman, ''Le Karaïsme, ses doctrines et son histoire'', L’Âge d’homme, 1980. Emanuela Trevisan-Semi, ''Les Caraïtes, un autre judaïsme'', Albin Michel, 1992</ref>.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>De l'éparpillement et de la diversité de ces communautés moïsiennes naît une nouvelle géographie talmudique. ''Askhenaz'' qui désigne jusqu'alors l'Allemagne et ''sefarad'' la péninsule ibérique sont dorénavant employés pour nommer les moïsiens de ces régions et leurs rites spécifiques. En choisissant le terme ''askhenaz'' qui dans la ''Torah'' est le nom d'un des descendants de Noé<ref>Dans la mythologie moïsienne, la divinité détruit l’entièreté des hominines et des êtres vivants lors d'un déluge au prétexte qu'elle ne les trouve plus à son goût. Noé, sa famille et une sélection d'animaux sont embarqués sur un immense bateau afin de ne pas être noyés. Noé a trois fils qui ont la charge de repeupler la planète. Sans que l'on sache exactement qui sont les mères porteuses. </ref>, le but est de rattacher ces communautés à l'imaginaire moïsien, de maintenir un lien mythique entre elles et les anciens royaumes de Samarie et de Judée. Le choix de cette dénomination indique clairement une volonté d'adoption pleine et entière car Askhenaz n'est pas un descendant de Moïse mais un de ces lointains cousins. Donc sans lien direct avec les dynasties judéo-samariennes. Les controverses sur le sujet des origines des moïsiens de l'est européen font, encore de nos jours, toujours débat parmi les historiens. Pour certains, illes sont les descendants de l'empire khazar qui régna à partir du 45<small><sup>ème</sup></small> (VII) dans les régions séparant les mers Noire et Caspienne, puis s'étendant au nord, jusqu'à sa chute au 49<small><sup>ème</sup></small> siècle (XI). La conversion est contestée par des historiens. Concerne-t-elle seulement la dynastie régnante ou s'est-elle élargie à des hominines du royaumes ? A-t-elle réellement eu lieu ? Aux côtés de ces moïsiens ''ashkenazim'' et ''sefaradim'', la géographie talmudique mentionne aussi les ''mizrahim'', un terme générique signifiant "orientaux" qui englobe tous les moïsiens du Maghreb à la Chine, sans distinctions de langues, de rituels et de coutumes, pourtant fort éloignés. Basé sur ''Tsarfat'' qui désigne le royaume de France dans la géographie talmudique, ''tsarfatim''<ref>Sarfati est un nom de famille toujours porté par des moïsiens dont des ancêtres durent fuir le royaume de France. Le sarphatique désigne les différentes variantes des "parlers de langue d'oïl" utilisés par les moïsiens de ces régions. Menahem Banitt, "Une langue fantôme : le judéo-français", ''Revue de Linguistique Romane'', n° 27, 1963 - [https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=rlr-001%3A1963%3A27%3A%3A282 En ligne]. David Trotter, "Peut-on parler de judéo-anglo-normand ? Textes anglo-normands en écriture hébraïque", ''Médiévales'', n° 68, 2015 - [http://journals.openedition.org/medievales/7549 En ligne]. </ref> nomme les moïsiens de ce royaume. Celui de ''romaniotes'' est utilisé pour parlé des moïsiens de langue et de culture grecque, présents sur le pourtour méditerranéen et dans les Balkans. ''Yichouv'' désigne quand à lui la communauté moïsienne "historique" qui se maintient dans les régions des anciens royaumes et à Jérusalem. En déclin dans la partie orientale de la Méditerranée à partir du 48<small><sup>ème</sup></small> siècle (X), le ''karaïsme'' s'implante aux frontières de l'Europe et de l'Asie<ref>Les communautés karaïtes d'Europe sont localisées en Crimée, en Pologne et en Lituanie. Elles se disent descendantes des populations d'hominines turcophones, converties aux mythologies moïsiennes, de l'ancien empire khazar. La langue karaïm est une langue turque écrite avec l'alphabet hébraïque, arabe ou latin. Dans le courant du 56<sup><small>ème</small></sup> (fin du XVIII), la plupart des communautés sont intégrées à l'empire russe qui leur octroie la nationalité ''karaïme'', distincte du statut réservé aux moïsiens. Lors de la traque des moïsiens, mâles et femelles, par les hitléristes qui veulent les exterminer en Europe, les karaïmes sont défendus par les autorités <ins class="diffchange diffchange-inline">bolchevistes </ins>qui déclarent qu'illes ne sont pas de "''race juive''" mais des turcophones convertis récemment. En 5698 (1938), illes sont officiellement "''disculpés d'être juifs''" : Illes échappent ainsi à la mort. Simon Szyszman, "Les Khazars. Problèmes et controverses", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 152, n°2, 1957 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1957_num_152_2_8750 En ligne]. Richard H. Popkin, "Les Caraïtes et l'émancipation des juifs", ''Dix-huitième Siècle'', n°13, 1981 - [https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1981_num_13_1_1326 En ligne]. Emanuela Trevisan Semi, "L'oscillation ethnique : le cas des Caraïtes pendant la Seconde Guerre mondiale", ''Revue de l'histoire des religions'', tome 206, n°4, 1989 - [https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1989_num_206_4_2526 En ligne]. Simon Szyszman, ''Le Karaïsme, ses doctrines et son histoire'', L’Âge d’homme, 1980. Emanuela Trevisan-Semi, ''Les Caraïtes, un autre judaïsme'', Albin Michel, 1992</ref>.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Rien, sinon l'immensité du monde''<ref>Proverbe couman. Cité à l'entrée "luftmensch" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017. En yiddish, le terme ''luftmensch'' signifie "Homme de l’air", "errant"</ref></blockquote></div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><blockquote>''Rien, sinon l'immensité du monde''<ref>Proverbe couman. Cité à l'entrée "luftmensch" dans F. Merdjanov, ''Analectes de rien'', 2017. En yiddish, le terme ''luftmensch'' signifie "Homme de l’air", "errant"</ref></blockquote></div></td></tr>
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