Invisibilité sociale (Spéciste) : Différence entre versions

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Invisibilité sociale. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines<ref></ref> ou non<ref></ref>, considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories.
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'''Invisibilité sociale'''. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines<ref>Christine Delphy, ''Classer, dominer. Qui sont les "autres" ?'', La Fabrique, 2008</ref> ou non<ref>Éric Baratay, ''Et l’homme créa l’animal. Histoire d’une condition'', Odile Jacob, 2003</ref>, considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories.
 
Cela serait une erreur de se fier aux listes ci-dessous pour rendre compte de la présence des invisibles dans l'histoire des sociétés humaines, et plus juste de penser à toutes celles et ceux qui n'y sont pas et dont il ne reste – peut-être – rien. Ces listes seront mis à jour au fur et à mesure de l'avancement de ce wikimerdja…
 
Cela serait une erreur de se fier aux listes ci-dessous pour rendre compte de la présence des invisibles dans l'histoire des sociétés humaines, et plus juste de penser à toutes celles et ceux qui n'y sont pas et dont il ne reste – peut-être – rien. Ces listes seront mis à jour au fur et à mesure de l'avancement de ce wikimerdja…
  
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La plus vaste catégorie du vivant créée par les sociétés humaines – et donc subordonnée<ref></ref> – est celle des animaux, sauvages ou domestiqués. Elle va de ceux utilisés pour l'alimentation<ref></ref> ou les loisirs<ref></ref>, le travail<ref></ref> ou la guerre<ref></ref>, aux animaux de compagnie, ce qui fait une grande différence quant au sort qui leur est réservé<ref></ref>.
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La plus vaste catégorie du vivant créée par les sociétés humaines – et donc subordonnée<ref>Peter Singer, ''L’égalité animale expliqué aux humain-es'', Tahin Party, 2011 [http://tahin-party.org/textes/singer.pdf En ligne]</ref> – est celle des animaux, sauvages ou domestiqués. Elle va de ceux utilisés pour l'alimentation<ref>Jean-Denis Vigne, ''Les débuts de l’élevage'', Le Pommier, 2012</ref> ou les loisirs<ref>Voir par exemple Élisabeth Hardoin-Fugier et Éric Baratay, Zoos. ''Histoire des jardins zoologiques en Occident. XVI<sup>ème</sup> – XX<sup>ème</sup> siècle'', La Découverte, 1998. Éric Baratay et Élisabeth Hardouin-Fugier, ''La Corrida'', P.U.F., 1995 [https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00551824/document En ligne]</ref>, le travail<ref>Éric Baratay, ''Bêtes de somme. Des animaux au service des hommes'', Éditions de la Martinière, 2008</ref> ou la guerre<ref>Éric Baratay, ''Bêtes des tranchées, des vécus oubliés'', CNRS Éditions, 2013</ref>, aux animaux de compagnie, ce qui fait une grande différence quant au sort qui leur est réservé<ref>Robert Delort, ''Les animaux ont une histoire'', Seuil, 1984. Éric Baratay, ''Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire'', Seuil, 2012.</ref>.
  
  
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* Le rat Dolcino, pour ce Fra Dolcino que l’Inquisition a pourchassé jusqu’à l’éradiquer
 
* Le rat Dolcino, pour ce Fra Dolcino que l’Inquisition a pourchassé jusqu’à l’éradiquer
* Netchaïev le chat<ref></ref>. Rusé, malin, chaleureux et calculateur, joueur et câlin. C’est tout lui.
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* Netchaïev le chat<ref>Si l’on veut garder un marquage sexué par le choix du prénom, on peut avoir une chatte prénommée Albertine. Comme cela on rend visible [[Albertine Hottin]], cachée par Netchaïev, et on préserve discrètement le jeu de mot subtil entre la sonorité de "chat" et le nom du révolutionnaire russe.</ref>. Rusé, malin, chaleureux et calculateur, joueur et câlin. C’est tout lui.
 
* Tchernychevsky la chèvre qui bêle ''Que faire ?'' toute la journée  
 
* Tchernychevsky la chèvre qui bêle ''Que faire ?'' toute la journée  
  

Version du 13 septembre 2017 à 11:45

Invisibilité sociale. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines[1] ou non[2], considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories. Cela serait une erreur de se fier aux listes ci-dessous pour rendre compte de la présence des invisibles dans l'histoire des sociétés humaines, et plus juste de penser à toutes celles et ceux qui n'y sont pas et dont il ne reste – peut-être – rien. Ces listes seront mis à jour au fur et à mesure de l'avancement de ce wikimerdja…


Spéciste

La plus vaste catégorie du vivant créée par les sociétés humaines – et donc subordonnée[3] – est celle des animaux, sauvages ou domestiqués. Elle va de ceux utilisés pour l'alimentation[4] ou les loisirs[5], le travail[6] ou la guerre[7], aux animaux de compagnie, ce qui fait une grande différence quant au sort qui leur est réservé[8].


Dans le wikimerdja

  • Achtag (#) le chat, ami d’un geek
  • Babeuf la vache qui refuse elle-aussi d’être emmenée à la mort
  • Bébert, le chat de Louis-Ferdinand Céline
  • Dalaï le lama, pour pouvoir lui rendre son crachat
  • Darien l'utile Bruno du Jura
  • Le rat Dolcino, pour ce Fra Dolcino que l’Inquisition a pourchassé jusqu’à l’éradiquer
  • Netchaïev le chat[9]. Rusé, malin, chaleureux et calculateur, joueur et câlin. C’est tout lui.
  • Tchernychevsky la chèvre qui bêle Que faire ? toute la journée


Non-protivophile

Il nous est impossible de déterminer si F. Merdjanov est mâle ou femelle.


Voir aussi


Notes

  1. Christine Delphy, Classer, dominer. Qui sont les "autres" ?, La Fabrique, 2008
  2. Éric Baratay, Et l’homme créa l’animal. Histoire d’une condition, Odile Jacob, 2003
  3. Peter Singer, L’égalité animale expliqué aux humain-es, Tahin Party, 2011 En ligne
  4. Jean-Denis Vigne, Les débuts de l’élevage, Le Pommier, 2012
  5. Voir par exemple Élisabeth Hardoin-Fugier et Éric Baratay, Zoos. Histoire des jardins zoologiques en Occident. XVIème – XXème siècle, La Découverte, 1998. Éric Baratay et Élisabeth Hardouin-Fugier, La Corrida, P.U.F., 1995 En ligne
  6. Éric Baratay, Bêtes de somme. Des animaux au service des hommes, Éditions de la Martinière, 2008
  7. Éric Baratay, Bêtes des tranchées, des vécus oubliés, CNRS Éditions, 2013
  8. Robert Delort, Les animaux ont une histoire, Seuil, 1984. Éric Baratay, Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire, Seuil, 2012.
  9. Si l’on veut garder un marquage sexué par le choix du prénom, on peut avoir une chatte prénommée Albertine. Comme cela on rend visible Albertine Hottin, cachée par Netchaïev, et on préserve discrètement le jeu de mot subtil entre la sonorité de "chat" et le nom du révolutionnaire russe.