Clémentine Delait : Différence entre versions

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Dans la classification du vivant, parmi les bilatériens<ref>bilatériens</ref> vertébrés, hormis de rares araignées ou papillons, seul les mammifères<ref>mammifères</ref> sont dotés d'un système pileux. Sa densité et sa répartition sur le corps sont différentes selon les espèces. Lorsque l'ensemble du corps est couvert de poils, il sont généralement désignés par le terme de ''pelage''. Si les couleurs, les motifs ou le volume de celui-ci peuvent être parfois différenciées selon le sexe de l'animal, dans la plupart des cas les éléments mâles et femelles sont également pourvus en pilosité. Chez les primates — les singes et les hominines<ref>hominines</ref> — la pilosité n'est très peu présente sur certaines partie du corps. Selon les cas, des espèces n'en ont pas du tout sur le front ou les fesses mais sur le restant du corps, d'autres en ont sur les zones autour de la bouche et des yeux mais pas sur le reste du visage, d'autres encore n'ont des poils que de manière irrégulière sur l'ensemble du pelage ou restreints à des régions précises.
 
Dans la classification du vivant, parmi les bilatériens<ref>bilatériens</ref> vertébrés, hormis de rares araignées ou papillons, seul les mammifères<ref>mammifères</ref> sont dotés d'un système pileux. Sa densité et sa répartition sur le corps sont différentes selon les espèces. Lorsque l'ensemble du corps est couvert de poils, il sont généralement désignés par le terme de ''pelage''. Si les couleurs, les motifs ou le volume de celui-ci peuvent être parfois différenciées selon le sexe de l'animal, dans la plupart des cas les éléments mâles et femelles sont également pourvus en pilosité. Chez les primates — les singes et les hominines<ref>hominines</ref> — la pilosité n'est très peu présente sur certaines partie du corps. Selon les cas, des espèces n'en ont pas du tout sur le front ou les fesses mais sur le restant du corps, d'autres en ont sur les zones autour de la bouche et des yeux mais pas sur le reste du visage, d'autres encore n'ont des poils que de manière irrégulière sur l'ensemble du pelage ou restreints à des régions précises.
  
[[Fichier:Moumout.jpg|300px|vignette|droite|Chenille déguisée en perruque blonde]]
 
 
Perdu progressivement au cours de l'évolution des espèces de primates auxquelles il se rattache, l'hominine, mâle et femelle, est un des mammifères ayant le système pileux le moins présent. Il se concentre au niveau de la tête, des aisselles et du pubis, où la densité pileuse est la plus importante contrairement au reste du corps qui est généralement recouvert d'un fin duvet pileux. Les avant-bras, les tibias, le bas du dos et les fesses sont des régions corporelles pouvant présenter de plus grosses densités de poils selon les hominines. Il existe un dimorphisme sexuel chez les hominines, ce qui fait que, si les zones pileuses sont identiques, les mâles présentent plus souvent que les femelles des densités plus fortes sur les mollets, les cuisses, le pubis, le torse, les épaules et le dos. Idem pour les pourtours du visage. Les différences sont parfois importantes selon les individus, des mâles sont dépourvus de pilosité — à l'exception des cheveux, des cils et des sourcils — alors que d'autres sont plus ou moins poilus sur des parties de leurs anatomies. Pour les femelles, la situation est la même, mais dans une moindre mesure. Les nuances entre mâles et femelles sont telles que l'estampillage mâle pour un hominine n'empêche pas pour autant qu'une femelle puisse être plus poilue que lui. Pour les hominines femelles, vieillir s'apparente souvent au développement de la moustache et de quelques poils au menton. Presque aucune partie du corps n'échappe à la présence d'une petite touffe de poils isolée, mais malgré ce qu'en dit l'expression "''Avoir un poil dans la main''"<ref>"''Avoir un poil dans la main''"</ref>, comme les autres primates, les hominines mâles et femelles n'ont pas de système pileux sur la plante des pieds, ni dans la paume des mains<ref>L'occasion de placer ici "''Poil aux mains''" comme le font par jeu les enfants, "''Poil aux dents''". </ref>.
 
Perdu progressivement au cours de l'évolution des espèces de primates auxquelles il se rattache, l'hominine, mâle et femelle, est un des mammifères ayant le système pileux le moins présent. Il se concentre au niveau de la tête, des aisselles et du pubis, où la densité pileuse est la plus importante contrairement au reste du corps qui est généralement recouvert d'un fin duvet pileux. Les avant-bras, les tibias, le bas du dos et les fesses sont des régions corporelles pouvant présenter de plus grosses densités de poils selon les hominines. Il existe un dimorphisme sexuel chez les hominines, ce qui fait que, si les zones pileuses sont identiques, les mâles présentent plus souvent que les femelles des densités plus fortes sur les mollets, les cuisses, le pubis, le torse, les épaules et le dos. Idem pour les pourtours du visage. Les différences sont parfois importantes selon les individus, des mâles sont dépourvus de pilosité — à l'exception des cheveux, des cils et des sourcils — alors que d'autres sont plus ou moins poilus sur des parties de leurs anatomies. Pour les femelles, la situation est la même, mais dans une moindre mesure. Les nuances entre mâles et femelles sont telles que l'estampillage mâle pour un hominine n'empêche pas pour autant qu'une femelle puisse être plus poilue que lui. Pour les hominines femelles, vieillir s'apparente souvent au développement de la moustache et de quelques poils au menton. Presque aucune partie du corps n'échappe à la présence d'une petite touffe de poils isolée, mais malgré ce qu'en dit l'expression "''Avoir un poil dans la main''"<ref>"''Avoir un poil dans la main''"</ref>, comme les autres primates, les hominines mâles et femelles n'ont pas de système pileux sur la plante des pieds, ni dans la paume des mains<ref>L'occasion de placer ici "''Poil aux mains''" comme le font par jeu les enfants, "''Poil aux dents''". </ref>.
  
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En [[français]], il existe un vocabulaire dédié pour désigner les régions pileuses du visage des hominines. Sur le dessus du crâne, les poils sont ainsi dénommés ''cheveux'', sur les arcades ''sourcils'', sur les paupières ''cils'' et ''barbe'' sur le pourtour de la mâchoire. Pour ceux au-dessus de la lèvre supérieure, il est employé le terme de ''moustache'' lorsque le système pileux n'est pas très dense sur le menton ou les joues. Ceux qui dépassent du nez et des oreilles n'ont pas de nom particulier et, comme ceux des aisselles et du pubis, ne sont désignés que par leur localisation. Tout au long de son cycle de vie, chaque hominines perd et produit des poils en permanence. Inlassablement, ils tombent et repoussent aux mêmes endroits. La vieillesse est la cause principale de la diminution des zones pileuses et de leurs densités. Jusqu'à parfois s'arrêter complètement. La ''calvitie'' — la perte des cheveux — partielle ou totale est un phénomène biologique du vieillissement plus marqué chez les mâles<ref>''Le futur sera chauve'', 2019 - [https://www.youtube.com/watch?v=Mm_pkbYQIXs En ligne]</ref> mais l'éclaircissement général des régions pileuses du corps touche l'ensemble des hominines. Il est possible d'utiliser les mots de ''barbiche'' pour les vestiges d'une ancienne pilosité sur la mâchoire et ''couronne'' pour les cheveux qui perdurent au-dessus des oreilles et à l'arrière du crâne. Si la pratique de faux cheveux pour remplacer ceux disparus, appelée ''perruque'', est attestée elle ne l'est pas pour les autres parties du corps hominine. À l'exception de la ''fausse barbe'' destinée au déguisement, pas de touffes de poils autocollantes pour les cuisses ou le dos par exemple.
 
En [[français]], il existe un vocabulaire dédié pour désigner les régions pileuses du visage des hominines. Sur le dessus du crâne, les poils sont ainsi dénommés ''cheveux'', sur les arcades ''sourcils'', sur les paupières ''cils'' et ''barbe'' sur le pourtour de la mâchoire. Pour ceux au-dessus de la lèvre supérieure, il est employé le terme de ''moustache'' lorsque le système pileux n'est pas très dense sur le menton ou les joues. Ceux qui dépassent du nez et des oreilles n'ont pas de nom particulier et, comme ceux des aisselles et du pubis, ne sont désignés que par leur localisation. Tout au long de son cycle de vie, chaque hominines perd et produit des poils en permanence. Inlassablement, ils tombent et repoussent aux mêmes endroits. La vieillesse est la cause principale de la diminution des zones pileuses et de leurs densités. Jusqu'à parfois s'arrêter complètement. La ''calvitie'' — la perte des cheveux — partielle ou totale est un phénomène biologique du vieillissement plus marqué chez les mâles<ref>''Le futur sera chauve'', 2019 - [https://www.youtube.com/watch?v=Mm_pkbYQIXs En ligne]</ref> mais l'éclaircissement général des régions pileuses du corps touche l'ensemble des hominines. Il est possible d'utiliser les mots de ''barbiche'' pour les vestiges d'une ancienne pilosité sur la mâchoire et ''couronne'' pour les cheveux qui perdurent au-dessus des oreilles et à l'arrière du crâne. Si la pratique de faux cheveux pour remplacer ceux disparus, appelée ''perruque'', est attestée elle ne l'est pas pour les autres parties du corps hominine. À l'exception de la ''fausse barbe'' destinée au déguisement, pas de touffes de poils autocollantes pour les cuisses ou le dos par exemple.
  
Face à cette pousse permanente et aux impondérables biologiques, les hominines, selon les époques et les lieux, ont encadré socialement tout ce qui concerne les poils<ref>Thème "Poil et sang" dans les ''Cahiers d'anthropologie sociale'', 2010/1, n°6</ref>. Des rituels, des imaginaires et des pratiques se forment pour encadrer ce qu'il doit en être fait, dit ou pensé. En avoir peut être valorisé alors qu'ailleurs ils sont pourchassés, des hominines en prennent soin alors que d'autres les cachent. Toutes les zones pileuses ne sont pas traitées à la même enseigne. Le plus courant pour les zones de pousse rapide que sont les cheveux et la barbe est la coupe régulière ou occasionnelle, soit en partielle, soit totale. L'épilation du crâne<ref>Voir une tentative d'épilation - [https://www.facebook.com/demotivateur/videos/409123363800523/ En ligne]</ref>, de la mâchoire et du cou est peu utilisée car douloureuse. Pour les autres zones pileuses, ou les hominines les laissent aller à leurs rythmes ou bien elles sont épilées ou rasées pour ne plus être visibles. Le pubis et les aisselles jouissent parfois d'un traitement particulier.
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Face à cette pousse permanente et aux impondérables biologiques, les hominines, selon les époques et les lieux, ont encadré socialement tout ce qui concerne les poils<ref>Thématique "Poils et sang" dans les ''Cahiers d'anthropologie sociale'', 2010/1, n°6</ref>. Des rituels, des imaginaires et des pratiques se forment pour encadrer ce qu'il doit en être fait, dit ou pensé. En avoir peut être valorisé alors qu'ailleurs ils sont pourchassés, des hominines en prennent soin alors que d'autres les cachent. Toutes les zones pileuses ne sont pas traitées à la même enseigne. Le plus courant pour les zones de pousse rapide que sont les cheveux et la barbe est la coupe régulière ou occasionnelle, soit en partielle, soit totale. Les cheveux et la barbe sont mis en forme selon des critères individuels ou culturels, sculptés, parfois parfumés ou décorés. L'épilation du crâne<ref>Voir une tentative d'épilation crânienne - [https://www.facebook.com/demotivateur/videos/409123363800523/ En ligne]</ref>, de la mâchoire et du cou sont peu utilisées car douloureuses. Pour les autres zones pileuses, ou les hominines les laissent aller à leurs rythmes ou bien elles sont épilées ou rasées pour ne plus être visibles. Le pubis et les aisselles jouissent parfois d'un traitement particulier. Ces poils peuvent aussi être raccourcis ou taillés dans des formes spéciales.
  
 
== Généalogie hominine ==
 
== Généalogie hominine ==

Version du 8 mai 2021 à 23:06

Clémentine Delait


[En cours de rédaction]


Généalogie pileuse

Dans la classification du vivant, parmi les bilatériens[1] vertébrés, hormis de rares araignées ou papillons, seul les mammifères[2] sont dotés d'un système pileux. Sa densité et sa répartition sur le corps sont différentes selon les espèces. Lorsque l'ensemble du corps est couvert de poils, il sont généralement désignés par le terme de pelage. Si les couleurs, les motifs ou le volume de celui-ci peuvent être parfois différenciées selon le sexe de l'animal, dans la plupart des cas les éléments mâles et femelles sont également pourvus en pilosité. Chez les primates — les singes et les hominines[3] — la pilosité n'est très peu présente sur certaines partie du corps. Selon les cas, des espèces n'en ont pas du tout sur le front ou les fesses mais sur le restant du corps, d'autres en ont sur les zones autour de la bouche et des yeux mais pas sur le reste du visage, d'autres encore n'ont des poils que de manière irrégulière sur l'ensemble du pelage ou restreints à des régions précises.

Perdu progressivement au cours de l'évolution des espèces de primates auxquelles il se rattache, l'hominine, mâle et femelle, est un des mammifères ayant le système pileux le moins présent. Il se concentre au niveau de la tête, des aisselles et du pubis, où la densité pileuse est la plus importante contrairement au reste du corps qui est généralement recouvert d'un fin duvet pileux. Les avant-bras, les tibias, le bas du dos et les fesses sont des régions corporelles pouvant présenter de plus grosses densités de poils selon les hominines. Il existe un dimorphisme sexuel chez les hominines, ce qui fait que, si les zones pileuses sont identiques, les mâles présentent plus souvent que les femelles des densités plus fortes sur les mollets, les cuisses, le pubis, le torse, les épaules et le dos. Idem pour les pourtours du visage. Les différences sont parfois importantes selon les individus, des mâles sont dépourvus de pilosité — à l'exception des cheveux, des cils et des sourcils — alors que d'autres sont plus ou moins poilus sur des parties de leurs anatomies. Pour les femelles, la situation est la même, mais dans une moindre mesure. Les nuances entre mâles et femelles sont telles que l'estampillage mâle pour un hominine n'empêche pas pour autant qu'une femelle puisse être plus poilue que lui. Pour les hominines femelles, vieillir s'apparente souvent au développement de la moustache et de quelques poils au menton. Presque aucune partie du corps n'échappe à la présence d'une petite touffe de poils isolée, mais malgré ce qu'en dit l'expression "Avoir un poil dans la main"[4], comme les autres primates, les hominines mâles et femelles n'ont pas de système pileux sur la plante des pieds, ni dans la paume des mains[5].

Chenille déguisée en perruque blonde

En français, il existe un vocabulaire dédié pour désigner les régions pileuses du visage des hominines. Sur le dessus du crâne, les poils sont ainsi dénommés cheveux, sur les arcades sourcils, sur les paupières cils et barbe sur le pourtour de la mâchoire. Pour ceux au-dessus de la lèvre supérieure, il est employé le terme de moustache lorsque le système pileux n'est pas très dense sur le menton ou les joues. Ceux qui dépassent du nez et des oreilles n'ont pas de nom particulier et, comme ceux des aisselles et du pubis, ne sont désignés que par leur localisation. Tout au long de son cycle de vie, chaque hominines perd et produit des poils en permanence. Inlassablement, ils tombent et repoussent aux mêmes endroits. La vieillesse est la cause principale de la diminution des zones pileuses et de leurs densités. Jusqu'à parfois s'arrêter complètement. La calvitie — la perte des cheveux — partielle ou totale est un phénomène biologique du vieillissement plus marqué chez les mâles[6] mais l'éclaircissement général des régions pileuses du corps touche l'ensemble des hominines. Il est possible d'utiliser les mots de barbiche pour les vestiges d'une ancienne pilosité sur la mâchoire et couronne pour les cheveux qui perdurent au-dessus des oreilles et à l'arrière du crâne. Si la pratique de faux cheveux pour remplacer ceux disparus, appelée perruque, est attestée elle ne l'est pas pour les autres parties du corps hominine. À l'exception de la fausse barbe destinée au déguisement, pas de touffes de poils autocollantes pour les cuisses ou le dos par exemple.

Face à cette pousse permanente et aux impondérables biologiques, les hominines, selon les époques et les lieux, ont encadré socialement tout ce qui concerne les poils[7]. Des rituels, des imaginaires et des pratiques se forment pour encadrer ce qu'il doit en être fait, dit ou pensé. En avoir peut être valorisé alors qu'ailleurs ils sont pourchassés, des hominines en prennent soin alors que d'autres les cachent. Toutes les zones pileuses ne sont pas traitées à la même enseigne. Le plus courant pour les zones de pousse rapide que sont les cheveux et la barbe est la coupe régulière ou occasionnelle, soit en partielle, soit totale. Les cheveux et la barbe sont mis en forme selon des critères individuels ou culturels, sculptés, parfois parfumés ou décorés. L'épilation du crâne[8], de la mâchoire et du cou sont peu utilisées car douloureuses. Pour les autres zones pileuses, ou les hominines les laissent aller à leurs rythmes ou bien elles sont épilées ou rasées pour ne plus être visibles. Le pubis et les aisselles jouissent parfois d'un traitement particulier. Ces poils peuvent aussi être raccourcis ou taillés dans des formes spéciales.

Généalogie hominine

Notes

  1. bilatériens
  2. mammifères
  3. hominines
  4. "Avoir un poil dans la main"
  5. L'occasion de placer ici "Poil aux mains" comme le font par jeu les enfants, "Poil aux dents".
  6. Le futur sera chauve, 2019 - En ligne
  7. Thématique "Poils et sang" dans les Cahiers d'anthropologie sociale, 2010/1, n°6
  8. Voir une tentative d'épilation crânienne - En ligne