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Protivophilie

Le terme est construit sur le radical slave protiv, que l’on pourrait transcrire par contre au sens "opposé à", et le radical grec phili par pour dans le sens "attiré par". Cette dialectique se moque d’un passé déjà révolu et refuse un futur qui ne se vit pas au présent. Et, quoi qu’en diront nos détracteurs, le présent, c’est maintenant ou jamais. D’autres options que le terme "protivophilie" s’offrent à nous, mais toutes ne permettent pas la finesse de la racine protiv. Et certaines existent déjà. La paraphilie, par exemple, définit, selon les spécialistes de la sexualité médicalisée, une propension aux déviances sexuelles en tout genre. Construite sur para avec le sens de proximité, de contact et non avec para au sens de contre, "opposé à". Ne pas confondre avec la parologie qui serait une science de la parole qui s’écoute parler, à mille lieux des pratiques de la protivophilie. Ni avec le paralogisme qui nous obligerait à lire de la philosophie pour savoir ce qu’il en est exactement. La nihilogie ou la nihilophilie – basées sur le radical nihil au sens de "rien" – ne sonnent pas très bien. Quant à la protivologie, elle risque d’inciter à une énième imposture scientiste, un savoir sur rien. La protivophilie n’est pas une foi ou une croyance, elle est une remise en cause permanente. La protivophilie n’est ni une science ni une théorie, elle est un doute persistant. À la grande question de savoir à quoi elle sert, le seul et unique protivophile – l’auteur de cet article – avance une réponse radicale : à rien. L’affirmation protivophile est que nous basons notre cause sur rien.[1]

Sources

  1. "Vie et œuvre de F. Merdjanov" dans F. Merdjanov, Analectes de rien, 2017 En ligne