Nanette Escartefigues : Différence entre versions

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[[Fichier:Aix1848.jpeg|250px|thumb|right|Aix en 1848. En rouge, le 27 rue du boulevard Saint-Jean]]De retour à Saint-Martin de Pallières, Nanette s'y marie le 7 septembre 1807 avec Pierre Paul Arnoux<ref>Acte de mariage n° 5, année 1807- [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd1be8464e/512dd1be9368a En ligne]</ref>, trois mois après la mort de sa mère Thérèse. Le nouveau couple s'installe à Vinon, d'où est originaire Pierre, et deux enfants naissent de cette union : Marie Claire le 20 mars 1808<ref>Acte de naissance n° 4, année 1808 - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd7b29d8eb/512dd7b2d4163 En ligne]</ref> et Jean Joseph le 26 mars 1810<ref>Acte de naissance n° 19, année 1810 - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd7b29d8eb/512dd7b3011fa En ligne]</ref>. Pierre décède le 25 mars 1836 à l'hôpital maritime de Toulon<ref>Acte de décès n° 424, année 1836, Toulon - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd3548077e/512dd3549cfa8 En ligne]. Décès enregistré à la date du 1<sup>er</sup> août à Vinon sous le n° 18</ref>. A une date indéterminée, Nanette Escartefigues déménage à Aix. Elle meurt chez elle le 4 novembre 1847<ref>Acte de décès n° 948 de l'année 1847, ville d'Aix-en-Provence</ref>. Deux voisins viennent faire enregistrer la mort. L'acte de décès précise qu'elle exerçait le métier de journalier. Sa dernière adresse est le 27 rue du boulevard Saint-Jean<ref>Dans le journal ''Le Mémorial d'Aix'', 28 novembre 1847, page 3 - [http://bibliotheque-numerique.citedulivre-aix.com/viewer/26641/?offset=6#page=3&viewer=picture&o=bookmarks&n=0&q= En ligne]</ref>, actuelle Rue Pavillon.
 
[[Fichier:Aix1848.jpeg|250px|thumb|right|Aix en 1848. En rouge, le 27 rue du boulevard Saint-Jean]]De retour à Saint-Martin de Pallières, Nanette s'y marie le 7 septembre 1807 avec Pierre Paul Arnoux<ref>Acte de mariage n° 5, année 1807- [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd1be8464e/512dd1be9368a En ligne]</ref>, trois mois après la mort de sa mère Thérèse. Le nouveau couple s'installe à Vinon, d'où est originaire Pierre, et deux enfants naissent de cette union : Marie Claire le 20 mars 1808<ref>Acte de naissance n° 4, année 1808 - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd7b29d8eb/512dd7b2d4163 En ligne]</ref> et Jean Joseph le 26 mars 1810<ref>Acte de naissance n° 19, année 1810 - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd7b29d8eb/512dd7b3011fa En ligne]</ref>. Pierre décède le 25 mars 1836 à l'hôpital maritime de Toulon<ref>Acte de décès n° 424, année 1836, Toulon - [https://archives.var.fr/ark:/73531/s00512dd3548077e/512dd3549cfa8 En ligne]. Décès enregistré à la date du 1<sup>er</sup> août à Vinon sous le n° 18</ref>. A une date indéterminée, Nanette Escartefigues déménage à Aix. Elle meurt chez elle le 4 novembre 1847<ref>Acte de décès n° 948 de l'année 1847, ville d'Aix-en-Provence</ref>. Deux voisins viennent faire enregistrer la mort. L'acte de décès précise qu'elle exerçait le métier de journalier. Sa dernière adresse est le 27 rue du boulevard Saint-Jean<ref>Dans le journal ''Le Mémorial d'Aix'', 28 novembre 1847, page 3 - [http://bibliotheque-numerique.citedulivre-aix.com/viewer/26641/?offset=6#page=3&viewer=picture&o=bookmarks&n=0&q= En ligne]</ref>, actuelle Rue Pavillon.
  
Pour l'instant, la vie de Nanette Escartefigues reste un grand mystère. Les quelques informations disponibles ne permettent pas d'en savoir plus. Des recherches supplémentaires ne permettraient sans doute pas de déterminer qu'elles furent ses implications réelles dans les actes de brigandages, ni de connaître quelles furent ses mœurs, tout au plus est-il possible de trouver des informations de type domestique après son installation à Aix.
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Pour l'instant, la vie de Nanette Escartefigues reste un grand mystère. Les quelques informations disponibles ne permettent pas d'en savoir plus<ref>Des théories historiques fumeuses prétendent que l'actuelle "Fiche S", tant chérie par les autorités pour suivre leurs dissidences de tous poils, tiendrait son nom de Escartefigue.</ref>  . Des recherches supplémentaires ne permettraient sans doute pas de déterminer qu'elles furent ses implications réelles dans les actes de brigandages, ni de connaître quelles furent ses mœurs, tout au plus est-il possible de trouver des informations de type domestique après son installation à Aix.
  
Malgré les évidentes proximités entre la nécrophilie et la protivophilie, il ne semble pas utile pour cette dernière d'en exhumer plus sur Nanette Escartefigues.
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Malgré les évidentes proximités entre la nécrophilie et la protivophilie, il ne semble pas utile pour cette dernière d'en exhumer plus sur Nanette Escartefigues. Et les vomissements provoqués par la lecture des sources policières et du témoignage d'une "balance" ne permettent jamais d'écrire une vie sans en livrer sa version policière. Il n'y a aucune raison de croire les paroles d'une personne qui ne pense qu'à sauver sa vie grâce à ses révélations, pas plus que celles affirmées lors d'un interrogatoire par un témoin ou un accusé. Face à la police et la justice la règle n'est pas de dire la vérité mais de raconter ce que l'on veut afin d'y échapper. Sans ne jamais impliquer d'autre que soi.
  
 
== Enrobage romanesque ==
 
== Enrobage romanesque ==

Version du 2 avril 2018 à 20:18

[En cours de rédaction]

Anne "Nanette" Catherine Escartefigues. Héroïne malgré elle de romans pseudo-historiques


Parfois aussi écrit scarchefigue, le terme escartefigue désigne la fauvette becfigue, grande consommatrice de figues qu'elle éventre pour en manger l'intérieur. Le verbe occitano-provençal escarchar signifie "déchirer", "mettre en lambeaux".


Fille du rien

Bec-figue
Anne Catherine Escartefigues naît le 18 janvier 1774 dans le village de Saint-Martin de Pallières (Var)[1]. Surnommée "Nanette", elle est la dernière-née du couple Joseph "Martegau" Escartefigues et Thérèse Justine Préveraud qui ont déjà procréé cinq autres enfants depuis leur mariage en 1762 - quatre mâles et une femelle, selon l'état civil, nés entre 1763 et 1772[2]. Des deux précédents mariages de son père, Nanette possède quatre demi-sœurs qui sont déjà toutes mariées. Martegau exerce le métier de charbonnier et Thérèse celui de blanchisseuse.

Après la mort de Joseph en octobre 1774, Thérèse Préveraud se remarie avec François "Franciau" Gacon, charbonnier de métier. La famille recomposée habite une maison à Saint-Martin de Pallières appartenant à Joseph Icard (Ycard) qui y vit aussi et y tient une auberge. En 1788, Suzanne, la sœur de Nanette, se marie avec Claude Gacon et quitte le village pour s'installer à Cuers. Mais après la mort de Claude, elle part s'installer en septembre 1800 à Aix. Elle trouve un travail de domestique chez un charcutier de la ville et n'a que très peu d'occasion de retourner voir sa famille dans le Var.

Lorsque le dernier de la fratrie à se marier en 1794 quitte la maison familiale, Nanette reste avec sa mère et son parâtre. Elle exerce aussi l'activité de blanchisseuse pour survivre. Sans savoir si cela relève de la "rumeur" publique et du dénigrement ou d'une réalité, elle "jouit dans le pays de la réputation d'une fille débauchée" selon deux de ses voisines[3], dont l'une d'elles sous-entend que Nanette est une prostituée. Rien de plus n'est connu de la vie de Nanette à cette époque.

Mi-novembre 1802, profitant de l'absence du parâtre, deux inconnus s'introduisent dans la maison, menacent Thérèse et violent par deux fois Nanette[4].

Enrobage historique

Les régions de la Provence intérieure vivent au rythme des secousses des lendemains révolutionnaires[5] : les plus pauvres cherchent ce qu'ils sont censés avoir gagné, et les plus aisés tentent de se maintenir en place. Les oppositions entre monarchistes et républicains sont une succession d'affrontements armés, de révoltes populaires villageoises, de pillages, d'assassinats ciblés et de demandes répétées à plus de "répartition des richesses".

Var dévarié

Création des départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes et du Var en 1790
Le redécoupage administratif de la Provence après la Révolution française de 1789 et l'annexion de nouveaux territoires[6] instaure à la place quatre départements[7] : les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Basses-Alpes[8] et le Var.

La loi du 23 août 1793 sur les réquisitions est votée afin de faire face aux besoins de nouveaux soldats pour se battre contre les anglais et les espagnols, soutiens de la monarchie déchue. Tous les hominines mâles sont ainsi invités à venir gaiement donner leurs vies pour la "patrie en danger". Beaucoup refusent. Ceux qui le peuvent parviennent à fuir à l'étranger, d'autres se cachent dans les grandes villes et d'autres encore préfèrent se réfugier dans les arrière-pays de la côte méditerranéenne varoise. La loi du 4 nivôse IV punit de la peine de mort quiconque incite à la désertion, à rejoindre l'ennemi ou des bandes de brigands et rebelles. Celle du 24 brumaire VI punit d'une amende et de un an ou deux ans de prison toute personne accusée d'avoir caché un "réquisitionnaire" ou aidé à son évasion. Les incitations à rejoindre les rangs de l'armée française sont multiples, faisant appel aux sentiments patriotiques, à la crainte d'une répression féroce ou à un argumentaire qui ferait perdre la tête à Olympe de Gouges[9] :

"Et vous, filles vertueuses, dont la main et le cœur sont promis à ces jeunes défenseurs, ranimez leur courage, faites-les voler au combat ! Tressez-leur des couronnes ! à leur retour, couverts de lauriers, ils seront plus dignes de vous ! Mesurez le degré de votre estime et de votre amour pour eux sur le nombre de leurs hauts faits et de leurs victoires ! Que l'hymen vous unisse alors !"[10]

Les guerre napoléoniennes accentuent la pression contre les jeunes hominines mâles, toujours plus nombreux à mourir pour les rêves de grandeur du nouvel empereur, toujours plus nombreux à refuser de rejoindre les armées. Contraints à une certaine forme de clandestinité, de jeunes varois déserteurs (ou réquisitionnaires) de l'arrière-pays s'organisent en bandes pour résister aux militaires qui les traquent. Régulièrement rejoints par des citadins, déserteurs eux-aussi ou "malfrats", à la recherche d'une vie plus "paisible" ? Se forment ainsi des bandes de brigands qui multiplient les attaques contre des convois postaux, des marchands et des marchandises en transit, les vols dans des maisons isolées et s'affrontent régulièrement avec des militaires qu'ils n'hésitent pas à abattre.

"Nous sommes ici trois réquisitionnaires. On parle encore de nous faire marcher par force. Qu'en pensez-vous ? Que voulez-vous faire ? Quant à moi, je ne marcherai pas, je préfère m'enrôler dans les bandes de brigands. [...] J 'aime mieux mourir ici le ventre plein de poulet, qu'à l'armée le ventre plein de pain de munition"[11]

De part sa configuration géographique, l'arrière-pays fournit un endroit idéal pour qu'y apparaisse des phénomènes de brigandage :

"Ce brigandage, qui fut l'élément central de l'histoire régionale à la fin du Directoire et dans les deux premières années du Consulat, a sévi surtout, comme il est naturel, dans les zones escarpées et boisées naturellement propices au refuge, et traversées pourtant de routes importantes où circulaient, comme autant de proies, voyageurs riches et commerçante. La région qu'il a intéressée avant tout forme le Nord-Ouest du département du Var, le Nord-Est des Bouches-du- Rhône, le Sud-Est du Vaucluse et le Sud-Ouest des Basses- Alpes. Un quadrilatère Brignoles-Aix-Pertuis-Manosque l'enfermerait assez bien. Géographiquement, c'est un pays complexe, qui va des montagnes de la Sainte-Baume à celles du Lubéron, en passant par ces hautes et ces grands plans arides que traverse le Verdon inférieur avant de se jeter dans la Durance. C'est un pays de transition entre Haute et Basse-Provence, pas encore montagneux sans doute, mais déjà trop froid pour l'olivier. L'on y vivait du blé, du mouton et de la forêt; et surtout l'on voyait s'effectuer une intense activité d'échanges, dont la route d'Italie et la route des Alpes n'étaient que les deux axes principaux[12], mais pas du tout les seuls, loin de là ! La majeure partie de cette région appartient au Var"[13]

Les tentatives de venir à bout de ce phénomène par une présence militaire accrue, via des patrouilles et des battues, ne suffisent pas à éradiquer les différentes bandes qui se constituent et n'hésitent pas à s'unir au gré des opportunités et des "bons-coups". Énervées, les autorités française désignent les arbres bordant les chemins nouvel "ennemi intérieur" dont il faut se débarrasser. Le 19 pluviôse VIII, le commissaire du département des Basses-Alpes ordonne aux administrateurs des cantons situés dans l'arrondissement de Digne de faire couper jusqu'à soixante toises (une centaine de mètres) les bois longeant certaines routes.

Contrairement à quelques petites bandes royalistes actives dans la région, les brigands n'ont pas de revendications politiques. D'après Joseph-Marie Maurel, parmi les jeunes brigands, il se disait qu'après des attaques de magasins ou de passants, des bandits marseillais, dans un geste de défiance vis-à-vis de la police, placardaient des affiches sur les murs avec le slogan suivant :

"Nous avons volé, nous volons, nous volerons"[14]

Outre qu'il permet à des réquisitionnaires d'échapper à la capture, le brigandage induit tout un réseau de connivences qui permet à celles et ceux qui y participent d'en tirer profit selon leur implication : informateur ou receleur, hébergeur ou soutien logistique. L'économie du brigandage met du "beurre dans les épinards" - mais ne permet pas un enrichissement - de celles et ceux qui ne se contentent pas de leurs "métiers" qui, bien souvent, est insuffisant pour survivre. A de très rares exceptions, le brigandage est une activité de pauvres.

Faits et méfaits

Liste de quelques actes de brigandages et de la répression contre certains de ses auteurs - selon la justice[15].

1796 (an IV - V)

  • 7 frimaire V (27 novembre 1796) : Sept personnes sont tuées à Pourcieux


1797 (an V - VI)

  • 1 fructidor V (18 août 1797) : Entre 400 et 500 personnes tentent d'assiéger Saint-Maximin mais, face à une résistance armée des militaires retranchés derrière les portes de la ville, ils doivent fuir sans parvenir à entrer. Joseph Moutte de Pourrières, Jean-Baptiste "Tisté" Ravel et Étienne "Laget" Imbert[16] de Pourrières sont capturés puis enfermés à Draguignan.


1799 (an VII - VIII)

  • 28 messidor (16 juillet 1799) : Un inconnu mort par balles retrouvé à Esparron
  • 7 thermidor (25 juillet) : Une personne tuée dans les bois d'Ollières
  • 11 vendémiaire (3 octobre) : Accusé d'être volontaire dans les brigades mobiles, Cauvin, est abattu à Pourcieux
  • 11 vendémiaire (3 octobre) : Tentative d'abattre un militaire pour le détrousser
  • 12 vendémiaire (4 octobre) : Deux marchands de Ginasservis sont détroussés à la Bastidasse à Seillons
  • 18 vendémiaire (10 octobre) : Pillage des bagages de Bonaparte à l'auberge Les Banettes
  • 23 brumaire (14 novembre) : Une personne tuée à Pourrières
  • 24 brumaire (15 novembre) : Libération de Hippolyte François Pazery[17], Joseph Pons[18] et mort d'un soldat à Pourrières
  • 1799 : Attaque d'un détachement militaire dans les bois d'Ollières. Leur chef est abattu
  • 9 nivôse (30 décembre) : Une personne tuée dans une bastide d'Ollières
  • 10 nivôse (31 décembre) : Une personne tuée à Pourrières


1800 (an VIII - IX)

  • pluviôse VIII (janvier 1800) : Exécution à Nans de Bout de Bras
  • 3 pluviôse (23 janvier) : Une personne tuée dans les bois de Tourves
  • 11 pluviôse (31 janvier) : Mort d'un inconnu le long du chemin de Rians, à Ollières
  • pluviôse (fin janvier/début février) : Une centaine de brigands attaquent la voiture postale à Saint-Maximin mais ne réussissent pas à s'en emparer
  • 15 pluviôse (4 février) : Une personne tuée à Pourrières
  • Début de ventôse (mi février) : Un bijoutier est détroussé à Puimoisson
  • 17 germinal (7 avril) : Deux personnes, dont un soldat, sont retrouvées morte dans la Sambuc à Nans
  • Vers 15 prairial (vers 4 juin) : Attaque de la voiture postale au Logis Neuf à Pourcieux
  • 27 floréal (5 juillet) : Deux personnes tuées dans la forêt à Nans
  • 21 messidor (10 juillet) : Une personne tuée à Esparron au quartier de Fontenouille
  • 26 messidor (15 juillet) : Une dizaine de brigands attaquent le village de Brue-Auriac pour y débusquer trois personnes qu'ils accusent d'être responsable de l'arrestation de l'un d'entre eux. Deux des trois sont abattus et la femme de l'un d'eux violée. La maison du percepteur est pillée et l'impôt volé.
  • 26 thermidor (14 août) : Une personne tuée à Nans
  • 8 vendémiaire IX (30 septembre) : Deux gendarmes tués à Nans
  • Vendémiaire (octobre) : Une voiture de voyageurs est dévalisée à la Petite Pugère
  • 13 vendémiaire (5 octobre) : Accrochage entre soldats et brigands sur la route de Rians à Saint-Martin
  • 15 vendémiaire (7 octobre) : Embuscade d'une cinquantaine de brigands contre autant de militaires sur la route de Rians à Saint-Martin.
  • 21 vendémiaire (13 octobre) : Deux gendarmes tués à La Galinière
  • 21 vendémiaire (13 octobre) : Attaque du village de Saint-Paul-lez-Durance
  • 28 vendémiaire (20 octobre) : Une personne tuée à Saint-Maximin
  • Nuit du 6 au 7 brumaire (28 au 29 octobre) : Une explosion tue sept brigands à Aups : Louis Blanc de Marseille, Daurel, Gaubert de Vaulone, Gazagne de Ginasservis, Étienne Le Gravat de Ginasservis, Pecout de Beaumont, Truffier dit "Le Grava". Blessés, Eucher Arquier, M. Nimes et Honoré Leth parviennent à s'enfuir. Ces deux derniers sont capturés peu de temps après et exécutés
  • 9 brumaire (31 octobre) : Un militaire est retrouvé poignardé à Saint-Maximin
  • 5 frimaire (26 novembre) : Pillage de la voiture postale d'Italie. Les six militaires de l'escorte sont abattus.
  • 7 frimaire (28 novembre) : Un militaire est retrouvé poignardé à Saint-Maximin
  • 8 frimaire (29 novembre) : Déguisés en soldats des brigands pillent neuf maisons à Varages, blessent deux propriétaires, en tuent un autre avant de prendre la fuite devant l'arrivée d'une quarantaine de soldats. Ils abattent le fils du percepteur, pris en otage pour protéger leur fuite. L'un des brigands, Esprit, de Joucques, meurt rapidement de ses blessures.
  • 17 frimaire (8 décembre) : Deux militaires tués à Pourcieux
  • Nuit du 29 au 30 frimaire (20 au 21 décembre) : Opération d'encerclement de Pourrières menée par des militaires. Les brigands réussissent à s'en échapper.
  • 3 frimaire (24 décembre) : François Silvy est retrouvé mort à Pourrières
  • 8 nivôse (29 décembre) : Exécution de Jean Antoine Brest aubergiste de Pourcieux, à Saint-Maximin


1801 (an IX - X)

  • 15 pluviôse IX (5 janvier 1801) : Exécution à Saint-Maximin de Joseph Pichon de Barjols
  • 20 nivôse (10 janvier) : Condamnation de Madeleine Laget[16] pour complicité de vols et recels
  • 21 nivôse (11 janvier) : Exécution à Saint-Maximin de Jean Baptiste Brun de Gonfaron
  • 23 nivôse (13 janvier) : Exécution à Aix de Louis Silvy et de sa fille Madeleine Silvy, tous deux de Pourrières
  • 8 pluviôse (28 janvier) : Une personne tuée à Pourrières. Exécution à Saint-Maximin de Pierre Nicolas de Barjols
  • 10 pluviôse (30 janvier) : Une personne tuée à Artigues
  • 12 pluviôse (1 février) : Exécution par peloton à Saint-Maximin de Jean Pierre Bertrand de Hyères,
  • 15 pluviôse (4 février) : Exécution par peloton à Saint-Maximin de André Arnaud de Ginasservis, Joseph Pichon de Saint-Julien, Louis Bertrand de Saint-Julien
  • 17 pluviôse (5 février) : Exécution par peloton à Pourrières de Catherine Chauvet[19] de Pourrières
  • 28 pluviôse (17 février) : Une personne tuée à Vauvenargues
  • 3 ventôse (22 février) : Exécution à Brignoles de Laurent Richaud de Ginasservis
  • 4 ventôse (23 février) : Exécution à Brignoles de Antoine Ferraud de Vinon
  • 7 ventôse (26 février) : Exécution à Brignoles de Jean Rayot de Callas
  • 11 ventôse (2 mars) : Exécution à Brignoles de Paul Pelas de Ginasservis
  • 16 ventôse (7 mars) : Exécution par peloton à Brignoles de Dominique Richaud de Ginasservis
Technique de "chauffe" pour extorquer l'argent et les bijoux cachés
Suite 1801
  • 20 ventôse (11 mars) : En cavale depuis son évasion de la prison de Draguignan, Jean-Baptiste "Tisté" Ravel est tué à Jouques
  • 21 ventôse (12 mars) : Exécution par peloton à Brignoles de Jean-Louis Arnaud de Ginasservis, Jean-Baptiste Bertrand de Callas, Jean "Blanc" Gilot de Bormes, Joseph Gautier de Montélimar (26) et Jean Louis Isnard
  • 22 ventôse (13 mars) : Exécution par peloton à Brignoles de Jacques Dol de Allauch (13)
  • 26 ventôse (17 mars) : Exécution par peloton à Brignoles de Joseph Vidal de Gonfaron
  • 29 germinal (19 avril) : Une personne tuée à Puyloubier
  • Germinal (avril) : Incendie de la bastide des Caunes à Pourrières
  • 14 floréal (4 mai) : Une personne tuée à Pourrières. Règlement de compte entre brigands à Pourrières : Thomas Sumian[19] est retrouvé mort, puis en représailles, Jean Baptiste "Pétugon" Roche.
  • 20 prairial (9 juin) : Suicide d'un militaire à Ginasservis
  • 24 messidor (13 juillet) : Une personne tuée à Artigues et sa sœur violée.
  • 13 fructidor (31 août) : Deux militaires tués à la bastide l'Adret à Saint-Maximin
  • 17 fructidor (4 septembre) : Un gendarme tué à Pourrières
  • 22 brumaire (12 novembre) : Hippolyte François Pazery[17] et Joseph Pons[18] sont retrouvés morts


1802 (an X - XI)

  • 12 pluviôse X (1 février 1802) : Exécution à Draguignan de Jean Baptiste Moutte de Pourrières
  • 30 germinal X (20 avril) : A Draguignan, Guillaume Sabatier de Pourcieux est condamné à un an de prison et une amende, Joseph "La Tuilerie" André de Pourcieux et Joseph "Taccon" Boucard de Saint-Maximin sont condamnés à 22 années de bagne. Le jugement précise qu'ils doivent être exposés en public, sur un échafaud, pendant six heures conformément à l'article XXVIII du titre premier de la première partie du code pénal[20]. Ils sont ensuite transférés à Toulon[21].
  • 6 messidor (25 juin) : Militaire retrouvé mort, noyé dans l'Etendard, à Saint-Maximin
  • 28 messidor (17 juillet) : Annonce de la capture de huit personnes
  • 24 thermidor (12 août) : Exécution à Brignoles de Jean Joseph Cresp de Grasse (06) et Antoine Elie Perillier de Tourves
  • 7 vendémiaire XI (6 octobre) : Exécution par peloton à Brignoles de Jean "Carpan" Simon Brun de La Ciotat (13)
  • 24 vendémiaire (16 octobre) : Exécution par peloton à Brignoles des frères Arnaud, Joseph et Pierre, originaires des Bouches-du-Rhône
  • 9 brumaire (31 octobre) : Exécution à Draguignan de Joseph Fabre de Le Val
  • 2 frimaire (23 novembre) : Un gendarme tué à Saint-Maximin
  • 3 frimaire (24 novembre) : Exécution de Marcel Saye à Draguignan
  • 3 frimaire (24 novembre) : Un accrochage armé oppose une petit groupe de militaires et quelques brigands dans l'auberge de Joseph Icard à Saint-Martin de Pallières.
  • 15 frimaire XI (6 décembre 1802) : Exécution par guillotine à Brignoles de Michel "Gallandon" Dorieux de Saumanes (84)
  • 22 frimaire (13 décembre) : Exécution à Brignoles de Matthieu Étienne Rebuffat de Tourves


1803 (an XI - XII)

  • nivôse/pluviôse XI (janvier 1803) : Attaque de la diligence à Tourves
  • 24 pluviôse (13 février) : Exécution à Draguignan de Julien Berne de Esparron-de- Pallières
  • 1 ventôse (20 février) : Exécution par peloton à Brignoles de Joseph "Rigau" Bremond
  • 19 ventôse (10 mars) : Exécution à Draguignan de Jacques Maunier[22] d'Artigues
  • 4 germinal (25 mars) : Exécution à Draguignan de Barthélémy Margalet de Pourrières
  • 18 germinal (8 avril) : Arrestation de Jean-Pierre "Turrier" Pons[18] en possession d'un faux passeport, fabriqué selon lui par Paul "La niçaise" Laget[23]
  • 23 germinal (13 avril) : Exécution à Draguignan de François Simeon[19] de Pourrières
  • 19 floréal (9 mai) : Exécution à Draguignan de Jean Fabre de Ollières
  • 5 prairial (25 mai), Eutrope Barthelemy de Le Beausset est exécuté à Draguignan
  • 22 prairial (11 juin) : Exécution par guillotine à Draguignan de Thomas Durand, Sévère Gourin, frères Jean Baptiste et Michel Lieutaud, François-Hypolyte Pazery[17], Trophime Romanes, Siméon Silvy, tous de Pourrières, et Joseph "La Serre" Cristin de Auriol.
  • 5e jour complémentaire (22 septembre) : Exécution par peloton à Digne de Marie Jourdan de Espinasse
  • 19 brumaire XII (11 novembre 1803) : Exécution par guillotine à Draguignan de Félix Aillaud de Varages, Maurice Carrasson de Gonfaron, Joseph Aumeran, Xavier Fournier et Pons Maunier dit "Etant le Gravat", tous trois de Collobrières
  • 27 brumaire (19 novembre) : Exécution à Draguignan de Jacques Jourdan de Pourrières
  • 4 nivôse (26 décembre) : Exécution par guillotine à Draguignan de Jean Donadieu de Bourg Saint Andéol (07)


1804 (an XII - XIII)

  • 1 pluviôse XII (22 janvier 1804) : Exécution à Draguignan de Martin Cheillan de Ollières
  • 12 pluviôse (2 février) : Exécution à Draguignan de Laurens Mouttet de Pignan et Jean Pierre Verne d'Artigues
  • 25 pluviôse (15 février) : Exécution à Draguignan de Jean Pierre Simian de Pourrières
  • 27 ventôse (18 mars) : Exécution à Draguignan de François Benoît Gérard Jullien de Bras
  • 27 floréal (17 mai) : Exécution à Draguignan de Anne Michel[22] d'Artigues
  • 27 prairial (16 juin) : Antoine "Le Sourbier" Dominique Probace Revest est tué par le neveu d'une de ses victimes
  • 8 nivose XIII (29 décembre 1804) : Exécution par guillotine à Draguignan de Pierre Solleillet de Saint-Martin de Pallières


1805 (an XIII - XIV)

  • 26 pluviôse XIII (16 février 1805) : Exécution par guillotine à Draguignan de Pascal "Gaspard" Icard de Pourrières
  • Thermidor (août) : Exécution des frères Roche, Joseph et Louis

Rien à déclarer

Après l'affrontement du 3 frimaire X (24 novembre 1802) à l'auberge de Joseph Icard, les autorités se lancent - à partir de leurs maigres informations - dans une vague d'arrestations pour "complicité d'aide aux brigands". Outre l'aubergiste, les autres locataires de la maison sont suspectés dès le 18 nivôse XI (8 janvier 1803) "d'entretenir des intelligences avec les brigands" et ordre est donné par le préfet de les arrêter. Le 14 ventôse XI (5 mars 1803), un mandat d'arrêt est lancé contre Nanette, sa mère et son parâtre. D'après la note de l'autorité judiciaire, Nanette est "la maîtresse déclarée de l'un" des brigands. Absent au moment de la venue des militaires le 28 ventôse XI (19 mars 1803), François Gacon échappe à l'arrestation mais Thérèse, Suzanne - venue rendre visite à sa famille - et Nanette sont arrêtées, transférées à la maison d’arrêt de Vinon puis à Brignoles[24]. Arrêté peu de temps après, François Gacon meurt en prison le mois suivant[25]

L'arrestation de Jean-Pierre "Turrier" Pons[18], le 18 germinal (8 avril 1803), est un tournant pour les autorités judiciaires. D'abord fuyant, il admet quelques faits. Impliqué entre autre dans la fusillade du 3 frimaire, il est condamné à mort avec quelques autres de ses compagnons.

Exécution à Draguignan de François Simeon[19] de Pourrières le 23 germinal (13 avril), Jean Fabre de Ollières le 19 floréal (9 mai), Eutrope Barthelemy de Le Beausset le 5 prairial (25 mai) et Thomas Durand, Sévère Gourin, les frères Jean-Baptiste et Michel Lieutaud, François-Hypolyte Pazery[17], Trophime Romanes, Siméon Silvy, tous de Pourrières, et Joseph "La Serre" Cristin d'Auriol le 22 prairial (11 juin).

Croyant pouvoir ainsi sauver sa peau, "Turrier" déclare avoir de nouvelles révélations à faire. Bref, qu'il était prêt à "balancer". Le 14 thermidor (2 août) il se lance dans un long témoignage[26] qui entraîne de très nombreuses arrestations. Avec force détails, il énumère tous les actes de brigandages auxquels il a participé et ceux dont il a entendu parler, et nomme toutes les personnes qui, selon lui, y ont participé.

François Gacon, la parâtre de Nanette Escartefigues, est dénoncé comme étant un receleur. Nanette est suspectée par les autorités judiciaires d'être la maîtresse de Tisté Penas[27] et de profiter des butins. A la question du juge qui lui demande s'il est vrai qu'elle est "la maîtresse de plusieurs bandes", Jean Pierre Pons se lâche :

- Pardonnez-moi, elle l'était tellement que quiconque voulait jouir d'elle en jouissait ; non seulement elle nous recevait à volonté chez elle toutes les fois que nous désirions mais encore soit dans l'auberge, soit dans les bois, elle venait nous chercher, nous agacer et nous provoquer.
- La payiez-vous en argent ou effets volés ?
- Nous la payions en argent, en effets volés, chacun de nous lui donnait ce qui lui plaisait.
- Ne savait-elle pas que ces effets que vous lui donniez provenaient de vols ?
- Elle le savait si bien qu'elle n'imaginait pas que nous les eussions fabriqués nous mêmes et son principal amoureux qui était Tisté Penas de Trets lui en avait tant donné ainsi que plusieurs d'entre nous qu'elle devait en avoir vendu et fait beaucoup d'argent.

Suzanne Escartefigues est interrogée le 23 thermidor XI (11 août 1803)[28] mais, rapidement disculpée par la balance, elle est libérée le 23 fructidor XI (10 septembre 1803). Thérèse Préveraud, la mère, est interrogée le 28 fructidor XI (15 septembre 1803[29]. Elle déclare ne rien savoir à propos d'objets volés et dit ne pas connaître qui sont le ou les amants de sa fille Nanette. Cette dernière est interrogée le 30 fructidor XI (17 septembre 1803 )[30]. Le juge la questionne pour savoir si elle a connaissance de la présence d'objets volés chez elle et si elle connaît Tisté Penas, son supposé amant. Elle nie pour les objets, admet connaître Tisté Penas qui cultive depuis trois ans des lopins de terre de la famille Escartefigues-Gacon mais sans pour autant le présenter comme son "amoureux". Comme il se doit en de telles circonstances, Nanette ne sait rien, ne dit rien. Ne jamais dire quoi que ce soit à la justice ou la police est - ici et toujours - le maître mot. Reprenant les mots - ci-dessus - de "Turrier", le juge insiste sur son hypothétique pratique de la prostitution, ce qu'elle rejette catégoriquement. Des trois mise en cause, seule Nanette n'est pas confrontée au délateur "Turrier".

Mais chez nous on sait sur quel ton
Répondre au commissaire
- Donnes-moi un nom !
- C'était à tes parents de le faire ![31]

Au long de ces procédures qui eurent lieu de la fin de l'an XI au début de l'an XII, 293 personnes - 56 femmes et 237 hommes - sont entendues, soit en tant que témoin, soit en tant que mise en cause. Parmi ces dernières, la plupart sont issues des couches sociales les plus pauvres et en grande partie illettrées[13]. Sur 56 femmes, 54 - dont Nanette - déclarent ne pas savoir signer, 2 savent. Sur 237 hommes, 132 ne savent pas et 105 savent. Sur ce dernier chiffre, il est a remarqué que 41 font partie des classes "bourgeoises"[32] et qu'elles sont entendues en tant que témoin.

A l'issu du procès le Tribunal spécial du Var annonce les sentences.

[à compléter]

Thérèse Préveraud et Nanette sont libérées le 13 ventôse XII (4 mars 1804)[33].

Jean Pierre "Turrier" Pons meurt en prison dans le courant de l'année 1805.

Et après ?

Aix en 1848. En rouge, le 27 rue du boulevard Saint-Jean
De retour à Saint-Martin de Pallières, Nanette s'y marie le 7 septembre 1807 avec Pierre Paul Arnoux[34], trois mois après la mort de sa mère Thérèse. Le nouveau couple s'installe à Vinon, d'où est originaire Pierre, et deux enfants naissent de cette union : Marie Claire le 20 mars 1808[35] et Jean Joseph le 26 mars 1810[36]. Pierre décède le 25 mars 1836 à l'hôpital maritime de Toulon[37]. A une date indéterminée, Nanette Escartefigues déménage à Aix. Elle meurt chez elle le 4 novembre 1847[38]. Deux voisins viennent faire enregistrer la mort. L'acte de décès précise qu'elle exerçait le métier de journalier. Sa dernière adresse est le 27 rue du boulevard Saint-Jean[39], actuelle Rue Pavillon.

Pour l'instant, la vie de Nanette Escartefigues reste un grand mystère. Les quelques informations disponibles ne permettent pas d'en savoir plus[40] . Des recherches supplémentaires ne permettraient sans doute pas de déterminer qu'elles furent ses implications réelles dans les actes de brigandages, ni de connaître quelles furent ses mœurs, tout au plus est-il possible de trouver des informations de type domestique après son installation à Aix.

Malgré les évidentes proximités entre la nécrophilie et la protivophilie, il ne semble pas utile pour cette dernière d'en exhumer plus sur Nanette Escartefigues. Et les vomissements provoqués par la lecture des sources policières et du témoignage d'une "balance" ne permettent jamais d'écrire une vie sans en livrer sa version policière. Il n'y a aucune raison de croire les paroles d'une personne qui ne pense qu'à sauver sa vie grâce à ses révélations, pas plus que celles affirmées lors d'un interrogatoire par un témoin ou un accusé. Face à la police et la justice la règle n'est pas de dire la vérité mais de raconter ce que l'on veut afin d'y échapper. Sans ne jamais impliquer d'autre que soi.

Enrobage romanesque

Notes

  1. Acte de naissance - En ligne sur les Archives Départementales du Var
  2. Etienne en 1763, Suzanne en 1764, Honoré en 1767, Joseph en 1769 et Jean en 1772
  3. Copie de la procédure instruite contre les prévenus de brigandage comme auteurs ou comme complices, Tome III, p 12 et 13, Draguignan, an XII (1804). Les quatre tomes sont disponibles aux fonds patrimoniaux de la bibliothèque de l'Alcazar à Marseille
  4. Rapporté par sa mère lors de son interrogatoire du 28 fructidor XI (15 septembre 1803)
  5. Maurice Agulhon, La vie sociale en Provence intérieure au lendemain de la révolution, 1970 (2012)
  6. Vaucluse et Comtat Venaissin
  7. Les délimitations entre ces entités administratives ne varieront que très peu et correspondent approximativement à celles d'aujourd'hui
  8. Aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence
  9. Féministe et révolutionnaire, guillotinée le 2 novembre 1793 pour s'être opposée aux dérives dictatoriales de la révolution en cours
  10. Adresse des administrateurs aux jeunes gens du département [des Basses-Alpes], 22 septembre 1793
  11. Propos de Louis "La Bédoque" Bremond rapportés par François Ripert lors de son interrogatoire. Copie de la procédure..., Tome I, page 393
  12. La route d'Italie est l'actuelle Nationale 7, la route des Alpes l'actuelle Nationale 96
  13. 13,0 et 13,1 Maurice Agulhon, "Sur l'instruction élémentaire en Provence intérieure au temps du Consulat", Annales du Midi, Tome 76, N°68-69, 1964 (1989) - En ligne
  14. D'après Joseph-Marie Maurel, Le brigandage dans les Basses-Alpes, particulièrement depuis l'an VI jusqu'à l'an X, 1849, page 23 - En ligne
  15. D'après les informations sur le site consacré à Pourrières - En ligne. Voir aussi Pierre Pelissier, Pourrières en Provence (1797 - 1999), 2011
  16. 16,0 et 16,1 Madeleine Laget est la mère de Étienne Imbert
  17. 17,0 17,1 17,2 et 17,3 Hippolyte François Pazery est le père de François Hippolyte Pazery
  18. 18,0 18,1 18,2 et 18,3 Joseph Pons est le père de Jean Pierre "Turrier" Pons
  19. 19,0 19,1 19,2 et 19,3 Catherine Chauvet et Thomas Sumian sont mariés ensemble. Leur fils est François "La paille" Sumian (Simeon ?)
  20. Jugement du tribunal spécial du 30 germinal an X - En ligne
  21. La Tuilerie parvient à s'évader le 14 octobre 1815
  22. 22,0 et 22,1 Anne Michel et Jacques Maunier sont mariés ensemble
  23. Paul Laget est condamné aux galères à Toulon
  24. Compte-rendu de l'arrestation du 28 ventôse XI (19 mars 1803) - En ligne
  25. Acte de décès du 24 germinal XI (14 avril 1803) - En ligne. Décédé à la prison des Minines de Draguignan
  26. Copie de la procédure..., Tome I, p 45
  27. (Jean-Baptise ?) Tisté Penas est né à Trets. Selon, "Turrier" il est impliqué dans l'attaque de la malle de l'empereur. Arrêté à l'auberge de Joseph Icard, il est fusillé à Aix (Copie de la procédure..., Tome I, page 94) ou Avignon (Copie de la procédure..., Tome I, page 113) à une date inconnue
  28. Copie de la procédure..., Tome II, p 539
  29. Copie de la procédure..., Tome II, p 598
  30. Copie de la procédure..., Tome II, p 604 - En ligne
  31. Extrait de Boboch 1 Pakt, "Boboch" sur l'album 1 Pakt de 1996 - En ligne
  32. Maurice Agulhon, "Les notables du Var sous le Consulat", Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 17, n° 3, 1970 - En ligne
  33. Copie de la procédure..., Tome I, page 633
  34. Acte de mariage n° 5, année 1807- En ligne
  35. Acte de naissance n° 4, année 1808 - En ligne
  36. Acte de naissance n° 19, année 1810 - En ligne
  37. Acte de décès n° 424, année 1836, Toulon - En ligne. Décès enregistré à la date du 1er août à Vinon sous le n° 18
  38. Acte de décès n° 948 de l'année 1847, ville d'Aix-en-Provence
  39. Dans le journal Le Mémorial d'Aix, 28 novembre 1847, page 3 - En ligne
  40. Des théories historiques fumeuses prétendent que l'actuelle "Fiche S", tant chérie par les autorités pour suivre leurs dissidences de tous poils, tiendrait son nom de Escartefigue.