http://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&feed=atom&action=historyInvisibilité sociale (Genrée) - Historique des versions2024-03-29T15:47:49ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.33.2http://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&diff=7196&oldid=prevAnalectes2rien le 8 juillet 2019 à 11:082019-07-08T11:08:17Z<p></p>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XX<sup>ème</sup>. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des "Albanais" qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&diff=292&oldid=prevAnalectes2rien : /* Genrée */2017-09-19T12:47:34Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Genrée</span></span></p>
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Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XX<sup>ème</sup>. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des "Albanais" qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
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Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XX<sup>ème</sup>. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des "Albanais" qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des [[vierges jurées]] participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
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Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XX<sup>ème</sup>. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des "Albanais" qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des <ins class="diffchange diffchange-inline">[[</ins>vierges jurées<ins class="diffchange diffchange-inline">]] </ins>participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au <ins class="diffchange diffchange-inline">XX<sup>ème</sup></ins>. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des <ins class="diffchange diffchange-inline">"Albanais" </ins>qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 9 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Genrée ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Genrée ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La catégorisation de <del class="diffchange diffchange-inline">genre3 </del>distribue souvent les humains de façon <del class="diffchange diffchange-inline">bipolaire4 </del>(hommes / femmes) en liant des critères biologiques génitaux à des considérations sociales qui imposent des normes. Ainsi chaque personne a qui l'on assigne un sexe (masculin / féminin) se doit de correspondre aux attentes sociales qui lui sont attribuées : vestimentaires, langagières, comportementales, <del class="diffchange diffchange-inline">techniques5</del>, émotionnelles, etc. Cette bipolarité (masculinité / féminité) contraint tous les humains et nie la diversité des situations en ne reconnaissant pas d’existence sociale aux queers, aux <del class="diffchange diffchange-inline">intersexes6 </del>et aux personnes <del class="diffchange diffchange-inline">transgenres7 </del>par exemple.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La catégorisation de <ins class="diffchange diffchange-inline">genre<ref>Judith Butler, ''Trouble dans le genre'', La Découverte, 2006. Christine Delphy, ''L’ennemi principal. Tome 1 : Penser le genre'', Syllepse, 2001</ref> </ins>distribue souvent les humains de façon <ins class="diffchange diffchange-inline">bipolaire<ref>Catherine Vidal (dir.), ''Féminin/Masculin : Mythes et idéologie'', Belin, 2006</ref> </ins>(hommes / femmes) en liant des critères biologiques génitaux à des considérations sociales qui imposent des normes. Ainsi chaque personne a qui l'on assigne un sexe (masculin / féminin) se doit de correspondre aux attentes sociales qui lui sont attribuées : vestimentaires, langagières, comportementales, <ins class="diffchange diffchange-inline">techniques<ref>Paola Tabet, "Les mains, les outils et les armes", ''La Construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps'', L’Harmattan, 1998</ref></ins>, émotionnelles, etc. Cette bipolarité (masculinité / féminité) contraint tous les humains et nie la diversité des situations en ne reconnaissant pas d’existence sociale aux queers, aux <ins class="diffchange diffchange-inline">intersexes<ref>Elsa Dorlin, ''Sexe, genre et sexualités : introduction à la théorie féministe'', PUF, 2008</ref> </ins>et aux personnes <ins class="diffchange diffchange-inline">transgenres<ref>Pat Califia, ''Le mouvement transgenre – Changer de sexe'', EPEL, 2003</ref> </ins>par exemple.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans beaucoup de pays, le prénom – comme l’indique sa construction linguistique – est situé avant le nom de famille (patronyme) dans l’usage social et la légalité étatique. Il est un des marqueurs sociaux de genre. En France, peu de prénoms ne comportent aucune référence genrée, la plupart se déclinant entre une version masculine et une féminine d’une étymologie commune. Certains offrent une homonymie qui cache la bipolarité de genre comme Frédéric et Frédérique. De manière plus marquée, les diminutifs sont facilement trans-genres. Seule une infinité des prénoms peuvent être considérés neutres, Dominique, Camille ou Claude par <del class="diffchange diffchange-inline">exemple8</del>. Le genre de [[F. Merdjanov]] n’est pas connu. Même si on se livre à une analyse précise, le F. initial de son hypothétique prénom ne nous renseigne en rien. F. Merdjanov peut tout aussi bien subir une assignation au genre masculin ou féminin. Les usages sociaux dans l’espace de langue française ne laissent pas de place à un prénom neutre commençant par F. Le choix de l’attribution d’un prénom ancien ou désuet semble parcouru par des phénomènes de mode, avec des périodicités <del class="diffchange diffchange-inline">différentes9</del>. Dans l’espace bulgaro-macédonien, les prénoms sont aussi genrés. Il arrive que d’une langue à une autre le genre d’un prénom soit inversé ou passe au neutre. </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans beaucoup de pays, le prénom – comme l’indique sa construction linguistique – est situé avant le nom de famille (patronyme) dans l’usage social et la légalité étatique. Il est un des marqueurs sociaux de genre. En France, peu de prénoms ne comportent aucune référence genrée, la plupart se déclinant entre une version masculine et une féminine d’une étymologie commune. Certains offrent une homonymie qui cache la bipolarité de genre comme Frédéric et Frédérique. De manière plus marquée, les diminutifs sont facilement trans-genres. Seule une infinité des prénoms peuvent être considérés neutres, Dominique, Camille ou Claude par <ins class="diffchange diffchange-inline">exemple<ref>Alexis, Alix, Aloïse, André, Ange, Anicée, Anne, Archange, Ariel, Camille, Cassandre, Céleste, Claude, Dominique, Dorothée, France, Hippolyte, Isabeau sont aussi des prénoms trangenrés.</ref></ins>. Le genre de [[F. Merdjanov]] n’est pas connu. Même si on se livre à une analyse précise, le F. initial de son hypothétique prénom ne nous renseigne en rien. F. Merdjanov peut tout aussi bien subir une assignation au genre masculin ou féminin. Les usages sociaux dans l’espace de langue française ne laissent pas de place à un prénom neutre commençant par F. Le choix de l’attribution d’un prénom ancien ou désuet semble parcouru par des phénomènes de mode, avec des périodicités <ins class="diffchange diffchange-inline">différentes<ref>Celles et ceux qui désirent approfondir cette problématique peuvent chercher parmi des listes de prénoms désuets du Québec [http://www.jacqueslamoureux.ca/femmesa.html En ligne].</ref></ins>. Dans l’espace bulgaro-macédonien, les prénoms sont aussi genrés. Il arrive que d’une langue à une autre le genre d’un prénom soit inversé ou passe au neutre. </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans toutes les régions du monde il existe des formes de transgression de cette bipolarité de genre. Certaines sont combattues, d’autres sont acceptées ou encadrées par les lois étatiques ou le droit coutumier. Depuis quelques années, les législations évoluent doucement vers des formes de reconnaissance de l’existence de personnes transgenres dont les revendications sont multiples et ne se recoupent pas <del class="diffchange diffchange-inline">obligatoirement10 </del>: reconnaissance d’un droit à "changer de sexe" et possibilité de modifier l’état civil, création d’un troisième genre, fin des restrictions et interdictions diverses, refus des stérilisations obligatoires, etc. Les demandes de personnes transgenres vont du simple refus des assignations vestimentaires aux opérations chirurgicales ou de chimie pour changer "d’identité de genre" dans son corps. L’Inde a reconnu en 2014 l’existence d’un troisième genre qui intègre la caste des hijra, c’est à dire les émasculés et les intersexes (entre 500000 et un million de personnes). Le revers de la médaille est qu’ainsi elle entérine un peu plus une organisation sociale existante et renforce de fait les rapports d’exploitation inhérents à cette caste. Organisés par des ''gurus'' auxquels ils se rattachent par une filiation réinventée, les ''hijras'' forment une basse caste hindouiste dont les membres vivent essentiellement de mendicité et de prostitution. </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans toutes les régions du monde il existe des formes de transgression de cette bipolarité de genre. Certaines sont combattues, d’autres sont acceptées ou encadrées par les lois étatiques ou le droit coutumier. Depuis quelques années, les législations évoluent doucement vers des formes de reconnaissance de l’existence de personnes transgenres dont les revendications sont multiples et ne se recoupent pas <ins class="diffchange diffchange-inline">obligatoirement<ref>Julia Serano, ''Manifeste d’une femme trans et autres textes'', Tahin Party, 2014. Pour l’étude d’un cas historique en France, voir Michel Foucault, ''Herculine Barbin dite Alexina B.'', Gallimard, 2014.</ref> </ins>: reconnaissance d’un droit à "changer de sexe" et possibilité de modifier l’état civil, création d’un troisième genre, fin des restrictions et interdictions diverses, refus des stérilisations obligatoires, etc. Les demandes de personnes transgenres vont du simple refus des assignations vestimentaires aux opérations chirurgicales ou de chimie pour changer "d’identité de genre" dans son corps. L’Inde a reconnu en 2014 l’existence d’un troisième genre qui intègre la caste des hijra, c’est à dire les émasculés et les intersexes (entre 500000 et un million de personnes). Le revers de la médaille est qu’ainsi elle entérine un peu plus une organisation sociale existante et renforce de fait les rapports d’exploitation inhérents à cette caste. Organisés par des ''gurus'' auxquels ils se rattachent par une filiation réinventée, les ''hijras'' forment une basse caste hindouiste dont les membres vivent essentiellement de mendicité et de prostitution. </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XXème. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des « Albanais » qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<del class="diffchange diffchange-inline">11</del>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<del class="diffchange diffchange-inline">12</del>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XXème. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des « Albanais » qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "[[vierges jurées]]"<ins class="diffchange diffchange-inline"><ref>L’anthropologue britannique Mary Edith Durham a écrit sept livres sur l’Albanie entre 1905 et 1929 et publié des photos de ses rencontres avec des vierges jurées lors de ses voyages dans le nord de l’Albanie. Antonia Young, ''Les vierges jurées d'Albanie'', Non Lieu, 2016. Gilles de Rapper, "Entre masculin et féminin. La vierge jurée, l’héritière et le gendre à la maison", ''L’Homme'', n° 154-155 Question de parenté, 2000 [http://lhomme.revues.org/pdf/42 En ligne]. Voir la nouvelle de Alice Munro "La vierge albanaise" dans ''Secrets de polichinelle'', Rivages, 1996. Et aussi le roman de l’albanaise Elvira Dones, ''Vergine giurata'', publié en 2007 en italien et non traduit en français. Le livre a été adapté au cinéma par Laura Bispuri en 2015 sous le titre de ''Vierge sous serment''. Voir aussi le film yougoslave ''Virdžina'' (1991) de Srđan Karanović</ref></ins>, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"<ins class="diffchange diffchange-inline"><ref>Laurence Hérault, "Les vierges jurées : une masculinité singulière et ses observateurs", 2009 [http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/43/86/73/PDF/Les_vierges_jurees.pdf En ligne]. </ref></ins>. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine.</div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&diff=231&oldid=prevAnalectes2rien : /* Genrée */2017-09-13T15:34:12Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Genrée</span></span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 13 septembre 2017 à 15:34</td>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 9 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Genrée ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Genrée ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La catégorisation de genre3 distribue les humains de façon bipolaire4 (hommes / femmes) en liant des critères biologiques génitaux à des considérations sociales qui imposent des normes. Ainsi chaque personne a qui l'on assigne un sexe (masculin / féminin) se doit de correspondre aux attentes sociales qui lui sont attribuées : vestimentaires, langagières, comportementales, techniques5, émotionnelles, etc. Cette bipolarité (masculinité / féminité) contraint tous les humains et nie la diversité des situations en ne reconnaissant pas d’existence sociale aux queers, aux intersexes6 et aux personnes transgenres7 par exemple.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La catégorisation de genre3 distribue <ins class="diffchange diffchange-inline">souvent </ins>les humains de façon bipolaire4 (hommes / femmes) en liant des critères biologiques génitaux à des considérations sociales qui imposent des normes. Ainsi chaque personne a qui l'on assigne un sexe (masculin / féminin) se doit de correspondre aux attentes sociales qui lui sont attribuées : vestimentaires, langagières, comportementales, techniques5, émotionnelles, etc. Cette bipolarité (masculinité / féminité) contraint tous les humains et nie la diversité des situations en ne reconnaissant pas d’existence sociale aux queers, aux intersexes6 et aux personnes transgenres7 par exemple.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans beaucoup de pays, le prénom – comme l’indique sa construction linguistique – est situé avant le nom de famille (patronyme) dans l’usage social et la légalité étatique. Il est un des marqueurs sociaux de genre. En France, peu de prénoms ne comportent aucune référence genrée, la plupart se déclinant entre une version masculine et une féminine d’une étymologie commune. Certains offrent une homonymie qui cache la bipolarité de genre comme Frédéric et Frédérique. De manière plus marquée, les diminutifs sont facilement trans-genres. Seule une infinité des prénoms peuvent être considérés neutres, Dominique, Camille ou Claude par exemple8. Le genre de F. Merdjanov n’est pas connu. Même si on se livre à une analyse précise, le F. initial de son hypothétique prénom ne nous renseigne en rien. F. Merdjanov peut tout aussi bien subir une assignation au genre masculin ou féminin. Les usages sociaux dans l’espace de langue française ne laissent pas de place à un prénom neutre commençant par F. Le choix de l’attribution d’un prénom ancien ou désuet semble parcouru par des phénomènes de mode, avec des périodicités différentes9. Dans l’espace bulgaro-macédonien, les prénoms sont aussi genrés. Il arrive que d’une langue à une autre le genre d’un prénom soit inversé ou passe au neutre. </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans beaucoup de pays, le prénom – comme l’indique sa construction linguistique – est situé avant le nom de famille (patronyme) dans l’usage social et la légalité étatique. Il est un des marqueurs sociaux de genre. En France, peu de prénoms ne comportent aucune référence genrée, la plupart se déclinant entre une version masculine et une féminine d’une étymologie commune. Certains offrent une homonymie qui cache la bipolarité de genre comme Frédéric et Frédérique. De manière plus marquée, les diminutifs sont facilement trans-genres. Seule une infinité des prénoms peuvent être considérés neutres, Dominique, Camille ou Claude par exemple8. Le genre de <ins class="diffchange diffchange-inline">[[</ins>F. Merdjanov<ins class="diffchange diffchange-inline">]] </ins>n’est pas connu. Même si on se livre à une analyse précise, le F. initial de son hypothétique prénom ne nous renseigne en rien. F. Merdjanov peut tout aussi bien subir une assignation au genre masculin ou féminin. Les usages sociaux dans l’espace de langue française ne laissent pas de place à un prénom neutre commençant par F. Le choix de l’attribution d’un prénom ancien ou désuet semble parcouru par des phénomènes de mode, avec des périodicités différentes9. Dans l’espace bulgaro-macédonien, les prénoms sont aussi genrés. Il arrive que d’une langue à une autre le genre d’un prénom soit inversé ou passe au neutre. </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans toutes les régions du monde il existe des formes de transgression de cette bipolarité de genre. Certaines sont combattues, d’autres sont acceptées ou encadrées par les lois étatiques ou le droit coutumier. Depuis quelques années, les législations évoluent doucement vers des formes de reconnaissance de l’existence de personnes transgenres dont les revendications sont multiples et ne se recoupent pas obligatoirement10 : reconnaissance d’un droit à "changer de sexe" et possibilité de modifier l’état civil, création d’un troisième genre, fin des restrictions et interdictions diverses, refus des stérilisations obligatoires, etc. Les demandes de personnes transgenres vont du simple refus des assignations vestimentaires aux opérations chirurgicales ou de chimie pour changer "d’identité de genre" dans son corps. L’Inde a reconnu en 2014 l’existence d’un troisième genre qui intègre la caste des hijra, c’est à dire les émasculés et les intersexes (entre 500000 et un million de personnes). Le revers de la médaille est qu’ainsi elle entérine un peu plus une organisation sociale existante et renforce de fait les rapports d’exploitation inhérents à cette caste. Organisés par des ''gurus'' auxquels ils se rattachent par une filiation réinventée, les ''hijras'' forment une basse caste hindouiste dont les membres vivent essentiellement de mendicité et de prostitution. </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans toutes les régions du monde il existe des formes de transgression de cette bipolarité de genre. Certaines sont combattues, d’autres sont acceptées ou encadrées par les lois étatiques ou le droit coutumier. Depuis quelques années, les législations évoluent doucement vers des formes de reconnaissance de l’existence de personnes transgenres dont les revendications sont multiples et ne se recoupent pas obligatoirement10 : reconnaissance d’un droit à "changer de sexe" et possibilité de modifier l’état civil, création d’un troisième genre, fin des restrictions et interdictions diverses, refus des stérilisations obligatoires, etc. Les demandes de personnes transgenres vont du simple refus des assignations vestimentaires aux opérations chirurgicales ou de chimie pour changer "d’identité de genre" dans son corps. L’Inde a reconnu en 2014 l’existence d’un troisième genre qui intègre la caste des hijra, c’est à dire les émasculés et les intersexes (entre 500000 et un million de personnes). Le revers de la médaille est qu’ainsi elle entérine un peu plus une organisation sociale existante et renforce de fait les rapports d’exploitation inhérents à cette caste. Organisés par des ''gurus'' auxquels ils se rattachent par une filiation réinventée, les ''hijras'' forment une basse caste hindouiste dont les membres vivent essentiellement de mendicité et de prostitution. </div></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l17" >Ligne 17 :</td>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XXème. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des « Albanais » qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "vierges jurées"11, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"12. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude<del class="diffchange diffchange-inline">.</del></div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XXème. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des « Albanais » qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "<ins class="diffchange diffchange-inline">[[</ins>vierges jurées<ins class="diffchange diffchange-inline">]]</ins>"11, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"12. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del class="diffchange diffchange-inline">Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine</del>. </div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine.</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Voir aussi ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Voir aussi ==</div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&diff=230&oldid=prevAnalectes2rien le 13 septembre 2017 à 15:312017-09-13T15:31:50Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 13 septembre 2017 à 15:31</td>
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<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">{|border="0" style="text-align:justify;"</ins></div></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>'''Invisibilité sociale'''. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines1 ou non2, considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>'''Invisibilité sociale'''. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines1 ou non2, considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l18" >Ligne 18 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 21 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine. </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine. </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Voir aussi</del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">== Voir aussi ==</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Classiste)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Genrée)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Raciste)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Sexuée)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Sexuelle)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">* [[Invisibilité sociale (Spéciste)]]</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Los Porfiados</del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Notes</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">== </ins>Notes <ins class="diffchange diffchange-inline">==</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline"><references /></ins></div></td></tr>
</table>Analectes2rienhttp://analectes2rien.legtux.org/wikimerdja/index.php?title=Invisibilit%C3%A9_sociale_(Genr%C3%A9e)&diff=229&oldid=prevAnalectes2rien le 13 septembre 2017 à 15:302017-09-13T15:30:45Z<p></p>
<table class="diff diff-contentalign-left" data-mw="interface">
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">← Version précédente</td>
<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 13 septembre 2017 à 15:30</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l1" >Ligne 1 :</td>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Invisibilité sociale</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">'''</ins>Invisibilité sociale<ins class="diffchange diffchange-inline">'''. L'invisibilité sociale est la situation faîte aux catégories, humaines1 ou non2, considérées ou traitées en tant que subordonnées et dont la présence, le rôle ou l'histoire ne sont pas pertinents à retenir pour celles et ceux qui bénéficient de ce rapport de subordination. De la sorte, on peut être invisibilisé pour son "appartenance" à plusieurs catégories.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Cela serait une erreur de se fier aux listes ci-dessous pour rendre compte de la présence des invisibles dans l'histoire des sociétés humaines, et plus juste de penser à toutes celles et ceux qui n'y sont pas et dont il ne reste – peut-être – rien. Ces listes seront mis à jour au fur et à mesure de l'avancement de ce wikimerdja…</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">== Genrée ==</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">La catégorisation de genre3 distribue les humains de façon bipolaire4 (hommes / femmes) en liant des critères biologiques génitaux à des considérations sociales qui imposent des normes. Ainsi chaque personne a qui l'on assigne un sexe (masculin / féminin) se doit de correspondre aux attentes sociales qui lui sont attribuées : vestimentaires, langagières, comportementales, techniques5, émotionnelles, etc. Cette bipolarité (masculinité / féminité) contraint tous les humains et nie la diversité des situations en ne reconnaissant pas d’existence sociale aux queers, aux intersexes6 et aux personnes transgenres7 par exemple.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Dans beaucoup de pays, le prénom – comme l’indique sa construction linguistique – est situé avant le nom de famille (patronyme) dans l’usage social et la légalité étatique. Il est un des marqueurs sociaux de genre. En France, peu de prénoms ne comportent aucune référence genrée, la plupart se déclinant entre une version masculine et une féminine d’une étymologie commune. Certains offrent une homonymie qui cache la bipolarité de genre comme Frédéric et Frédérique. De manière plus marquée, les diminutifs sont facilement trans-genres. Seule une infinité des prénoms peuvent être considérés neutres, Dominique, Camille ou Claude par exemple8. Le genre de F. Merdjanov n’est pas connu. Même si on se livre à une analyse précise, le F. initial de son hypothétique prénom ne nous renseigne en rien. F. Merdjanov peut tout aussi bien subir une assignation au genre masculin ou féminin. Les usages sociaux dans l’espace de langue française ne laissent pas de place à un prénom neutre commençant par F. Le choix de l’attribution d’un prénom ancien ou désuet semble parcouru par des phénomènes de mode, avec des périodicités différentes9. Dans l’espace bulgaro-macédonien, les prénoms sont aussi genrés. Il arrive que d’une langue à une autre le genre d’un prénom soit inversé ou passe au neutre. </ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Dans toutes les régions du monde il existe des formes de transgression de cette bipolarité de genre. Certaines sont combattues, d’autres sont acceptées ou encadrées par les lois étatiques ou le droit coutumier. Depuis quelques années, les législations évoluent doucement vers des formes de reconnaissance de l’existence de personnes transgenres dont les revendications sont multiples et ne se recoupent pas obligatoirement10 : reconnaissance d’un droit à "changer de sexe" et possibilité de modifier l’état civil, création d’un troisième genre, fin des restrictions et interdictions diverses, refus des stérilisations obligatoires, etc. Les demandes de personnes transgenres vont du simple refus des assignations vestimentaires aux opérations chirurgicales ou de chimie pour changer "d’identité de genre" dans son corps. L’Inde a reconnu en 2014 l’existence d’un troisième genre qui intègre la caste des hijra, c’est à dire les émasculés et les intersexes (entre 500000 et un million de personnes). Le revers de la médaille est qu’ainsi elle entérine un peu plus une organisation sociale existante et renforce de fait les rapports d’exploitation inhérents à cette caste. Organisés par des ''gurus'' auxquels ils se rattachent par une filiation réinventée, les ''hijras'' forment une basse caste hindouiste dont les membres vivent essentiellement de mendicité et de prostitution. </ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Nombreux sont les exemples d’organisations sociales « traditionnelles » permettant de devenir homme (''burrneshë'' et ''ostajnica'' dans les Balkans, ''bacha posh'' en Afghanistan et au Pakistan par ex.) ou femme (''mukhannath'' et ''khanīth'' dans le monde arabe, ''mudoko dako'' en Afrique, ''fa'afafine'' et ''mahu'' en Polynésie, ''berdache'' et ''muxhe'' dans les Amériques, ''katoï'' en Asie par ex.) ou d’être accepté comme transgenre (''hijra'' et ''bissu'' en Asie par ex.)</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Dans les Balkans, plusieurs termes désignent le statut de "celle qui devient lui" : ''harambasa'' au Monténégro, ''tobelija'' en Bosnie, ''ostajnica'' dans les régions serbophones, ou ''sadik'' par les turcs. Dans les régions albanophones d’Albanie et de Macédoine occidentale, le code traditionnel (kanun) établi au XV<sup>ème</sup> siècle par Lekë Dukagjini, un noble local héros de la lutte contre les ottomans, persiste jusqu’au XXème. Le ''kanun'' de Lekë Dukagjini est divisé en 12 sections qui doivent régir l’ensemble de la vie des « Albanais » qu’ils soient chatoliques, orthodoxes ou musulmans. Tout y passe, le mariage, l’héritage, l’honneur, la vengeance, etc. Le licite et l’illicite dans une vision très patriarcale d’une "société albanaise idéale". Il s’inspire des traditions guègues du nord de l’espace albanophone. La douzième, appelée ''shlirime e perjashtime'' "exemptions et exceptions", mentionne la possibilité pour des femmes de vivre comme des hommes. Il définie le statut des "vierges jurées"11, appelées ''burrneshë'' (de ''burrë'' "homme" avec le suffixe féminin -''neshë'') ou ''virgjineshë'' "femme vierge". Ce droit coutumier est effectif lorsque dans des familles il n’y a plus assez de jeunes hommes ou adultes – pour des raisons de guerre ou de vendetta – une des femmes est désignée ou s’auto-désigne pour devenir vierge jurée afin de pouvoir gérer les biens familiaux et travailler la terre. Ce qui en tant que femme lui est impossible selon le ''kanun''. Elle devient chef de famille avec toutes ses prérogatives dans une société patriarcale. Elle peut hériter de son père mais elle ne peut léguer ses biens. Lorsque une femme devient vierge jurée, elle peut effectuer tous les travaux ou occupations réservés aux hommes, à la stricte condition de renoncer à toute vie sexuelle. Certaines changent de prénom, d’autres non. Certaines optent pour une tenue vestimentaire masculine, d’autres conservent leur tenue féminine. Elles peuvent fréquenter les bars, discuter avec des hommes, fumer, boire de l’alcool, faire de la musique, et être armées. Dans le prix du sang de la vendetta, une vierge jurée est considérée comme un homme. Il arrive que des vierges jurées participent aux prises de décisions dans des assemblées non-mixtes d’hommes. Pour des femmes, devenir une de ces vierges est aussi une manière d’échapper aux mariages arrangés sans froisser les susceptibilités sociales ou d’obtenir un petit plus d’émancipation contre un renoncement à la sexualité. Cela permet aussi à des femmes homosexuelles d’avoir une réalité sociale moins contraignante et de pouvoir vivre en couple avec une "sœur spirituelle"12. La période communiste a fait reculer cette pratique par les droits accordés aux femmes par le régime en place. En 2008, leur nombre est estimé entre 40 et quelques centaines en Albanie. Leur existence en Macédoine n’est plus mentionné. Dans les autres pays des Balkans, cette pratique semble tombée complètement en désuétude.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Même si elles ne sont pas nulles, les probabilité pour que [[F. Merdjanov]] ait eu dans sa famille une vierge jurée, une ''tobelija'' ou une ''ostajnica'', ne sont vraiment pas très élevées malgré les origines balkaniques de la famille Merdjanov. Nous ne pouvons affirmer que dans cette famille une personne ait pu avoir nécessité d’échapper à sa condition sociale de la sorte. Mais pourquoi pas ! Néanmoins, dans les milieux révolutionnaires de la fin du XIX<sup>ème</sup> et du début du XX<sup>ème</sup> siècle c’est le mariage qui est détourné de sa divine fonction pour en faire un outil d’émancipation. En Russie, les jeunes étudiants révolutionnaires se marient entre eux pour pouvoir se libérer mutuellement du carcan familiale et amoindrir, pour les unes, les pressions sociales faites aux femmes. Nous n’avons trouvé aucune mention d’une telle pratique à la même époque parmi les révolutionnaires en Macédoine. </ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Voir aussi</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Los Porfiados</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Notes</ins></div></td></tr>
</table>Analectes2rien