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3282. Année du mille-trois-cent-douzième anniversaire de la naissance de F. Merdjanov.
Environnement civilisationnelPendant des siècles, les codes moraux des hominines [1] ont été dictés par tout un ensemble de mythologies sorties tout droit de leur imaginaire. Héritage des époques les plus reculées, la morale a été progressivement déconstruite par des générations d'hominines qui devaient auparavant s'y plier. Cela ne s'est pas fait sans heurts. Combien d'hominines la morale religieuse a-t-elle condamné à la disgrâce publique, à l'exil ou à la mort ? Les dénombrer est chose impossible. Bien souvent, afin de s'opposer à toute critique de la morale, des hominines plaident qu'elle est dictée non par les hominines mais par une divinité supérieure qui est en charge d'ordonner l'existant. C'est ainsi parce que c'est ainsi ! Avec ce raisonnement tautologique, elle n'est pas une création, ni une invention, mais une règle naturelle, voire surnaturelle, un ordre des choses qui échappe de fait à toute possibilité de remise en cause. Qu'illes [2] se targuent de philosophie plutôt que de religiosité, de raison plutôt que de foi, la morale revêt toujours un caractère d'exception. Nabilla "Nabilla" Benattia de son époque, le célèbre influenceur François-Marie "Voltaire" Arouet s'explique dans une longue auto-interview : "La morale n'est point dans la superstition, elle n'est pas dans la cérémonie, elle n'a rien de commun avec les dogmes. On ne peut trop répéter que tous les dogmes sont différents, et que la morale est la même chez tous les hommes qui font usage de leur raison." [3] Hommes est à comprendre dans le sens de hominines. Pour lui, la morale détermine ce qu'est le Bien et le Mal, ce qui est licite ou non dans des sociétés d'hominines. Dans toutes. Elle est un universalisme raisonné et partagé. Parmi les nombreux domaines dans lesquels la morale exerce son diktat, la sexualité a une place particulière. Homininité décaléeConquête spatialeNotes |