Zanzibar : Différence entre versions

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== Zanguebarien ==
 
== Zanguebarien ==
  
Étymologiquement basé sur le persan ''zang'', "Noir", l'expression persane زنگبار ''Zangi-bar'' signifie la "Côte des Noirs". La langue française a forgé le terme de ''Zanguebar''. Pour les premiers marins arabes et persans qui cartographient la région elle désigne les côtes du nord de l'Afrique orientale et les îles qui les parsèment, entre Madagascar et la pointe de la Corne de l'Afrique, de l'archipel comorien aux confins soqotriens. Ils nomment "mer de Zandj" les eaux qui longent cette côte. Le commerce d'épices et d'esclaves est florissant dans la région : à partir du IX<sup>ème</sup> siècle après JC<ref>JC</ref> les marchands arabes et perses exportent des hominines, razziés dans l'arrière-pays, et de nombreux autres produits tel que le gingembre - dont le nom est une déformation de "zangibar" -, des bouts d'animaux morts (fourrures et ivoire) ou de l'or. Par extension, le terme de Zandj désigne les milliers esclaves utilisés en Mésopotamie dans le but d'assécher les marais et développer la culture de la canne à sucre<ref>Voir le [[Qarmates#R de Rien|chapitre consacré]] dans l'article "Qarmates"</ref>. La mer des Zandj est une ouverture vers le commerce maritime avec le sous-continent indien et la Chine, et la côte est une source inépuisable de diverses matières premières. Des marchands arabes et perses, avec leurs familles, s'installent dans quelques villes existantes, ou en créent des comptoirs commerciaux : par simple appât du gain, parfois pour fuir les dissensions et la répression dans les luttes internes à la nouvelle religion des mahométiens<ref>mahométiens</ref>.  
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Étymologiquement basé sur le persan ''zang'', "Noir", l'expression persane زنگبار ''Zangi-bar'' signifie la "Côte des Noirs". La langue française a forgé le terme de ''Zanguebar''. Pour les premiers marins arabes et persans qui cartographient la région elle désigne les côtes du nord de l'Afrique orientale et les îles qui les parsèment, entre Madagascar et la pointe de la Corne de l'Afrique, de l'archipel comorien aux confins soqotriens. Ils nomment "mer de Zandj" les eaux qui longent cette côte. Le commerce d'épices et d'esclaves est florissant dans la région : à partir du IX<sup>ème</sup> siècle après JC<ref>JC</ref> les marchands arabes et perses exportent des hominines, razziés dans l'arrière-pays, et de nombreux autres produits tel que le gingembre - dont le nom est une déformation de "zangibar" -, des bouts d'animaux morts (fourrures et ivoire) ou de l'or. Par extension, le terme de Zandj désigne les milliers esclaves utilisés en Mésopotamie dans le but d'assécher les marais et développer la culture de la canne à sucre<ref>Voir le [[Qarmates#R_de_rien|chapitre consacré]] dans l'article "Qarmates"</ref>. La mer des Zandj est une ouverture vers le commerce maritime avec le sous-continent indien et la Chine, et la côte est une source inépuisable de diverses matières premières. Des marchands arabes et perses, avec leurs familles, s'installent dans quelques villes existantes, ou en créent des comptoirs commerciaux : par simple appât du gain, parfois pour fuir les dissensions et la répression dans les luttes internes à la nouvelle religion des mahométiens<ref>mahométiens</ref>.  
  
 
[[Fichier:zanguebar.jpg|200px|thumb|right|Côte du Zanguebar - 1682]]Les rapports entre ces hominines venus des confins arabiques et perses et les autochtones sont compliqués car pour le commerce, il est nécessaire d'effectuer des alliances avec certains pour réduire d'autres en esclavage. Une hiérarchisation sociale se met doucement en place. En haut de la pyramide, les familles de commerçants, puis l'ensemble des hominines pouvant servir à la bonne marche du commerce, et le reste qu'il est toujours bon de pouvoir capturer et vendre. Vers le Moyen-Orient ou l'Asie. Malgré les mélanges biologiques et culturels entre ces hominines les différentiations sociales se sont construites dans une mythologie des origines, mais grâce à ce brassage a émergé l'espace swahili. Venant du terme arabe ''sahel'', "côte", swahili désigne une langue du même nom et un ensemble linguistico-culturel qui se différence petit à petit et opte pour les croyances des mahométiens, et plus globalement l'ensemble politico-mercantile dont la traite des esclaves est le fonds de commerce principal. Les comptoirs swahilis et leur commerce sont convoités par le sultanat d'Oman qui s'implante doucement le long des côtes. Les différents comptoirs ne constituent pas une entité politique et administrative unique, ils sont des sortes de cités-États éparses dont le rayonnement est fluctuant. En parallèle de ces installations commerciales sur leurs territoires, les îles de l'archipel de Zanzibar sont progressivement explorées par des hominines qui s'y installent durablement. Pemba et Unguja sont des places importantes de ce commerce mondial entre le XI<sup>ème</sup> et le XIX<sup>ème</sup> siècle.
 
[[Fichier:zanguebar.jpg|200px|thumb|right|Côte du Zanguebar - 1682]]Les rapports entre ces hominines venus des confins arabiques et perses et les autochtones sont compliqués car pour le commerce, il est nécessaire d'effectuer des alliances avec certains pour réduire d'autres en esclavage. Une hiérarchisation sociale se met doucement en place. En haut de la pyramide, les familles de commerçants, puis l'ensemble des hominines pouvant servir à la bonne marche du commerce, et le reste qu'il est toujours bon de pouvoir capturer et vendre. Vers le Moyen-Orient ou l'Asie. Malgré les mélanges biologiques et culturels entre ces hominines les différentiations sociales se sont construites dans une mythologie des origines, mais grâce à ce brassage a émergé l'espace swahili. Venant du terme arabe ''sahel'', "côte", swahili désigne une langue du même nom et un ensemble linguistico-culturel qui se différence petit à petit et opte pour les croyances des mahométiens, et plus globalement l'ensemble politico-mercantile dont la traite des esclaves est le fonds de commerce principal. Les comptoirs swahilis et leur commerce sont convoités par le sultanat d'Oman qui s'implante doucement le long des côtes. Les différents comptoirs ne constituent pas une entité politique et administrative unique, ils sont des sortes de cités-États éparses dont le rayonnement est fluctuant. En parallèle de ces installations commerciales sur leurs territoires, les îles de l'archipel de Zanzibar sont progressivement explorées par des hominines qui s'y installent durablement. Pemba et Unguja sont des places importantes de ce commerce mondial entre le XI<sup>ème</sup> et le XIX<sup>ème</sup> siècle.

Version du 31 août 2019 à 12:20

Zanzibar.

[En cours de rédaction]


Triangulation protivophile

Archipel de Zanzibar

Zanzibar est un archipel constitué de deux îles principales, Pemba et Unguja, et de plus d'une vingtaine d'îlots chacune. Il est situé à environ 6300 km de Nice et 5460 km de la Macédoine. Seules Pemba, Unguja et quelques îlots sont peuplés d'hominines. De nos jours, la population est de plus de 400000 sur la première et de plus de 700000 sur la seconde pour une superficie respective de 980 km2 et 1666 km2. Pemba est 50 km au nord-est d'Unguja. La plus grosse agglomération urbaine d'hominines est Zanzibar City avec ses 200000 hominines sur l'île d'Unguja et Chake-Chake sur Pemba. L'archipel étant lui-même à une cinquantaine de km à l'est de la côte la plus proche dont il est séparé par un canal, infime partie de l'océan Indien. Du point de vue géologique, l'archipel est dit "continental". Ainsi il est situé sur la plaque tectonique africaine. Celle-ci se déplace vers le nord-est de 2,15 cm par an. Ce mouvement est fondamental pour la constitution géologique du grand ensemble montagneux, appelé ceinture alpine, qui s'étend des côtes du Maroc à l'Himalaya, en passant par l'Atlas, la côte ibérique, les Pyrénées, les Alpes et les Apennins, les Balkans, les Carpates, les montagnes d'Asie mineure, le Caucase, les plateaux iraniens, l'Hindou Kouch puis l'Himalaya, pour finir tout le long de l'Indonésie. Cette ceinture est la conséquence de la dérive des continents et de la rencontre entamée il y a 65 millions d'années entre les plaques tectoniques eurasiatiques, africaines, arabiques et indiennes qui, pour les trois dernières, remontent à des vitesses différentes[1]. De cette tectonique de la plaque africaine naissent les Balkans qui traversent la Macédoine et les secousses sismiques qui font trembler la région de Nice. L'archipel de Zanzibar est à l'est de cette plaque africaine, mouillé par l'océan Indien, au nord des côtes de l’État tanzanien et à l'extrême sud de l’État kényan. Unguja - parfois appelée "Île de Zanzibar" parce qu'elle abrite Zanzibar City - est à 50 km au nord de Dar-es-Salam[2], principale ville et capitale économique de l’État tanzanien qui exerce sa souveraineté - internationalement reconnue - sur l'ensemble de l'archipel depuis 1964.

Zanguebarien

Étymologiquement basé sur le persan zang, "Noir", l'expression persane زنگبار Zangi-bar signifie la "Côte des Noirs". La langue française a forgé le terme de Zanguebar. Pour les premiers marins arabes et persans qui cartographient la région elle désigne les côtes du nord de l'Afrique orientale et les îles qui les parsèment, entre Madagascar et la pointe de la Corne de l'Afrique, de l'archipel comorien aux confins soqotriens. Ils nomment "mer de Zandj" les eaux qui longent cette côte. Le commerce d'épices et d'esclaves est florissant dans la région : à partir du IXème siècle après JC[3] les marchands arabes et perses exportent des hominines, razziés dans l'arrière-pays, et de nombreux autres produits tel que le gingembre - dont le nom est une déformation de "zangibar" -, des bouts d'animaux morts (fourrures et ivoire) ou de l'or. Par extension, le terme de Zandj désigne les milliers esclaves utilisés en Mésopotamie dans le but d'assécher les marais et développer la culture de la canne à sucre[4]. La mer des Zandj est une ouverture vers le commerce maritime avec le sous-continent indien et la Chine, et la côte est une source inépuisable de diverses matières premières. Des marchands arabes et perses, avec leurs familles, s'installent dans quelques villes existantes, ou en créent des comptoirs commerciaux : par simple appât du gain, parfois pour fuir les dissensions et la répression dans les luttes internes à la nouvelle religion des mahométiens[5].

Côte du Zanguebar - 1682
Les rapports entre ces hominines venus des confins arabiques et perses et les autochtones sont compliqués car pour le commerce, il est nécessaire d'effectuer des alliances avec certains pour réduire d'autres en esclavage. Une hiérarchisation sociale se met doucement en place. En haut de la pyramide, les familles de commerçants, puis l'ensemble des hominines pouvant servir à la bonne marche du commerce, et le reste qu'il est toujours bon de pouvoir capturer et vendre. Vers le Moyen-Orient ou l'Asie. Malgré les mélanges biologiques et culturels entre ces hominines les différentiations sociales se sont construites dans une mythologie des origines, mais grâce à ce brassage a émergé l'espace swahili. Venant du terme arabe sahel, "côte", swahili désigne une langue du même nom et un ensemble linguistico-culturel qui se différence petit à petit et opte pour les croyances des mahométiens, et plus globalement l'ensemble politico-mercantile dont la traite des esclaves est le fonds de commerce principal. Les comptoirs swahilis et leur commerce sont convoités par le sultanat d'Oman qui s'implante doucement le long des côtes. Les différents comptoirs ne constituent pas une entité politique et administrative unique, ils sont des sortes de cités-États éparses dont le rayonnement est fluctuant. En parallèle de ces installations commerciales sur leurs territoires, les îles de l'archipel de Zanzibar sont progressivement explorées par des hominines qui s'y installent durablement. Pemba et Unguja sont des places importantes de ce commerce mondial entre le XIème et le XIXème siècle.

Zanzibarien

Mercurien

Notes

  1. La plaque africaine se déplace vers le nord-est de 2,15 cm par an. La plaque arabique se déplace vers le nord-est à une vitesse de 4,65 cm par an. La plaque indienne se déplace vers le nord à une vitesse de 6 cm par an. La plaque eurasiatique se déplace vers le nord-ouest en Europe et vers le sud-est en Asie à une vitesse de 0,95 cm par an.
  2. Dar-es-Salam
  3. JC
  4. Voir le chapitre consacré dans l'article "Qarmates"
  5. mahométiens