Louis Chave : Différence entre versions
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L'échec des différentes tentatives de proclamer des Communes autonomes dans plusieurs villes de France<ref>Liste</ref>, dont Marseille<ref>Commune de Marseille</ref>, et leurs répressions sanglantes n'ont pas empêché que les idées révolutionnaires se diffusent dans la seconde moitié du XIX<sup><small>ème</small></sup> siècle, dans un contexte d'industrialisation, d'essor urbain et d'exode rural. Les usines et les ateliers, toujours plus grands, toujours plus nombreux, attirent moult hominines qui viennent y vendre leur force de travail pour échapper à la misère quotidienne. Les conditions de travail et l'exploitation économique n'ont rien à envier à celles des hominines travaillant dans l'agriculture ou l'élevage en périphérie des zones urbaines. Les salaires sont médiocres et les emplois incertains. L'esclavage se modernise<ref>Une minute</ref>. Les protestations se manifestent dans des journaux et des associations d'hominines qui soutiennent et participent à des pétitions, des blocages ou des grèves. Le panel politique de cette presse et de cet activisme révolutionnaire va des socialistes réformateurs aux anarchistes, en passant par les marxistes ou les socialistes radicaux. Les grilles de lecture et les modes opératoires pour se sortir de la misère et de l'exploitation sont très différents. Là où la patience active est défendue par les plus dociles — le réalisme —, l'impatience se fait action pour celleux qui refusent d'endurer une minute de plus leurs conditions de vie déplorables — la réalité. L'expression radicale de ce refus opte pour des formes de violence contre les biens et les personnes. | L'échec des différentes tentatives de proclamer des Communes autonomes dans plusieurs villes de France<ref>Liste</ref>, dont Marseille<ref>Commune de Marseille</ref>, et leurs répressions sanglantes n'ont pas empêché que les idées révolutionnaires se diffusent dans la seconde moitié du XIX<sup><small>ème</small></sup> siècle, dans un contexte d'industrialisation, d'essor urbain et d'exode rural. Les usines et les ateliers, toujours plus grands, toujours plus nombreux, attirent moult hominines qui viennent y vendre leur force de travail pour échapper à la misère quotidienne. Les conditions de travail et l'exploitation économique n'ont rien à envier à celles des hominines travaillant dans l'agriculture ou l'élevage en périphérie des zones urbaines. Les salaires sont médiocres et les emplois incertains. L'esclavage se modernise<ref>Une minute</ref>. Les protestations se manifestent dans des journaux et des associations d'hominines qui soutiennent et participent à des pétitions, des blocages ou des grèves. Le panel politique de cette presse et de cet activisme révolutionnaire va des socialistes réformateurs aux anarchistes, en passant par les marxistes ou les socialistes radicaux. Les grilles de lecture et les modes opératoires pour se sortir de la misère et de l'exploitation sont très différents. Là où la patience active est défendue par les plus dociles — le réalisme —, l'impatience se fait action pour celleux qui refusent d'endurer une minute de plus leurs conditions de vie déplorables — la réalité. L'expression radicale de ce refus opte pour des formes de violence contre les biens et les personnes. | ||
− | Les autres chaînes qui entravent les hominines sont les institutions religieuses. Malgré les critiques ouvertes et la perte progressive de son pouvoir au cours du XIX<sup><small>ème</small></sup> siècle, la religion reste ancrée parmi les hominines. Outre les lieux de culte, de moins en moins fréquentés, elle est présente dans les œuvres caritatives et les ordres monastiques. Afin de "''sauver leur âme''" et d'empêcher le déclin de la religion, les hôpitaux et les orphelinats sont des lieux privilégiés pour conserver une emprise de la mythologie christienne sur les hominines. | + | Les autres chaînes qui entravent les hominines sont les institutions religieuses. Malgré les critiques ouvertes et la perte progressive de son pouvoir au cours du XIX<sup><small>ème</small></sup> siècle, la religion reste ancrée parmi les hominines. Outre les lieux de culte, de moins en moins fréquentés, elle est présente dans les œuvres caritatives et les ordres monastiques. Afin de "''sauver leur âme''" et d'empêcher le déclin de la religion, les hôpitaux et les orphelinats sont pour leurs adeptes des lieux privilégiés pour conserver une emprise de la mythologie christienne sur les hominines. |
=== Chateauneuf-les-Martigues === | === Chateauneuf-les-Martigues === |
Version du 11 avril 2021 à 18:24
Louis Chave. Anti-esclavagiste éphémère.
SommaireChaîne de l'EstaqueVestige géologique, la chaîne montagneuse de l'Estaque s'étend sur presque trente kilomètres entre, d'est en ouest, le quartier nord-marseillais de l'Estaque et la ville de Martigues. Elle est parfois aussi appelée chaîne de la Nerthe, en référence au hameau du même nom dans le nord-ouest marseillais. Elle forme un isthme large de moins de dix kilomètres entre la mer Méditerranée et l'étang de Berre[1]. Elle culmine à 278 mètres d'altitude. Son flanc méditerranéen est constitué de falaises escarpées dont certaines sont percées de calanques, sortes de vallons donnant directement sur la mer. Le nord de la chaîne de l'Estaque débouche sur des plaines, puis des zones marécageuses à proximité de l'étang. Formant une lagune séparée de la mer Méditerranée, l'étang de Berre est une vaste étendue d'eau salée de 15000 hectares alimentée en eau douce par quelques rivières et profonde au maximum de neuf mètres. La présence des hominines[2] est attestée, autant sur les flancs méditerranéens ou berriens de la chaîne de l'Estaque, depuis des millénaires par des fouilles archéologiques[3]. Le pourtour de l'étang est propice à l'agriculture, à la pêche et à l'extraction de sel. Dès les premiers siècles après JCⒸ[4], les hominines ont tenté de faire communiquer l'étang de Berre avec la mer Méditerranée, séparés par le petit étang de Caronte et ses îlots. L'habitat des hominines entre les rives sud de l'étang de Berre et le nord de la chaîne de l'Estaque est, au fil des siècles, devenus pérenne. Les agglomérations se sont faites urbaines. Les villes côtières de Martigues, de Marignane et Vitrolles sont les plus grandes et les plus connues d'entre elles. Dans les zones de plaines, se développent de petits villages, tel Chateauneuf-les-Martigues, Le Rove ou Gignac, dont l'activité économique est plus tournée vers l'agriculture. Dès le début du XIXème siècle, le pourtour de l'étang de Berre est un lieu d'implantation de sites de l'industrie chimique[5]. Obtenu à partir de sel marin par des procédés chimiques polluants, le carbonate de potassium est alors un incontournable pour les industries textiles et la fabrication du savon. La production d'acide chlorhydrique est un facteur important du recul des terres cultivables. Déjà en 1830, les hominines de la région protestent contre les nuisances de cette industrie qui est la cause de nombreuses morts prématurées d'hominines et d'animaux d'élevage, ainsi que de la pollution des terres agricoles. Le creusement de l'étang de Caronte et la destruction de quelques-unes de ses îlots permet, en 1863, d'en faire un canal qui relie directement l'étang de Berre à la mer Méditerranée. Un pas est franchi pour faire des rives de l'étang la plus vaste zone de pollution industrielle de la région. GignacInitialement rattaché à la seigneurie de Marignane, le village de Gignac devient une commune avec l'instauration de la république en France à la fin du XVIIIème siècle. Elle comprend Gignac, Le Rove et Ensuès qui ne seront établis en communes distinctes que dans les premières décennies du XIXème pour Le Rove et du XXème pour Ensuès-la-Redonne. La vaste plaine entre Chateauneuf-les-Martigues et Gignac est une zone d'agriculture où le blé, l'olivier et la vigne sont exploités pour l'exportation vers les centres urbains alentours, tel Marseille. Au XIXème siècle, l'industrialisation grandissante de cette capitale régionale entraîne son essor démographique et une nécessité permanente de main-d'œuvre pour travailler dans les ateliers ou au port, qui reste son activité principale. L'activité agricole dans la plaine châteaunevo-gignacaise emploie de très nombreux journaliers locaux et des hominines venus d'autres pays. Louis Chave naît le 12 avril 1862[6] dans l'ancien quartier des Maisons Neuves à Gignac. Son père, Noël Chave, est un agriculteur né à Septèmes à quelques kilomètres à l'est, et sa mère, Henriette Gouiran, originaire de Gignac, est couturière. Après leur mariage en septembre 1858, le couple d'hominines s'installe dans le centre de Gignac. Outre une sœur aînée, Louis Chave a deux frères et deux sœurs plus jeunes que lui, nés entre 1864 et 1871[7]. Noël Chave est employé en tant que cantonnier communal dans le début des années 1860 puis devient chiffonnier dans le début de la décennie suivante. Sans doute accaparée par l'élevage des six enfants, Henriette Chave se dit sans profession lors du recensement de 1864 avant de se déclarer, elle-aussi, chiffonnière. En parallèle de ces activités, le couple d'hominines s'occupe de maintenir une agriculture domestique pour subvenir à leurs besoins, ceux de leurs enfants et du grand-père maternel qui vit avec elleux. Lorsque Noël Chave décède prématurément le 13 mai 1872, Henriette Chave se retrouve seule avec à sa charge six enfants, âgés de 1 à 11 ans, et son père presque octogénaire. Louis Chave est alors âgé de 10 ans. Chaînes marseillaisesChaînes bucco-rhodaniennesL'échec des différentes tentatives de proclamer des Communes autonomes dans plusieurs villes de France[8], dont Marseille[9], et leurs répressions sanglantes n'ont pas empêché que les idées révolutionnaires se diffusent dans la seconde moitié du XIXème siècle, dans un contexte d'industrialisation, d'essor urbain et d'exode rural. Les usines et les ateliers, toujours plus grands, toujours plus nombreux, attirent moult hominines qui viennent y vendre leur force de travail pour échapper à la misère quotidienne. Les conditions de travail et l'exploitation économique n'ont rien à envier à celles des hominines travaillant dans l'agriculture ou l'élevage en périphérie des zones urbaines. Les salaires sont médiocres et les emplois incertains. L'esclavage se modernise[10]. Les protestations se manifestent dans des journaux et des associations d'hominines qui soutiennent et participent à des pétitions, des blocages ou des grèves. Le panel politique de cette presse et de cet activisme révolutionnaire va des socialistes réformateurs aux anarchistes, en passant par les marxistes ou les socialistes radicaux. Les grilles de lecture et les modes opératoires pour se sortir de la misère et de l'exploitation sont très différents. Là où la patience active est défendue par les plus dociles — le réalisme —, l'impatience se fait action pour celleux qui refusent d'endurer une minute de plus leurs conditions de vie déplorables — la réalité. L'expression radicale de ce refus opte pour des formes de violence contre les biens et les personnes. Les autres chaînes qui entravent les hominines sont les institutions religieuses. Malgré les critiques ouvertes et la perte progressive de son pouvoir au cours du XIXème siècle, la religion reste ancrée parmi les hominines. Outre les lieux de culte, de moins en moins fréquentés, elle est présente dans les œuvres caritatives et les ordres monastiques. Afin de "sauver leur âme" et d'empêcher le déclin de la religion, les hôpitaux et les orphelinats sont pour leurs adeptes des lieux privilégiés pour conserver une emprise de la mythologie christienne sur les hominines. Chateauneuf-les-MartiguesNotes |