Jean Bilski : Différence entre versions

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== Faim ==
 
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Jean Bilski est élevé par ses grands-parents jusqu'à l'âge de onze ans où sa mère décide de le reprendre à sa charge. Il s'installe avec elle et son nouveau parâtre dans le Var. Alors qu'il est au collège, avec deux ou trois de ses amis, il fait de petits vols dans des maisons inhabitées de Saint-Aygulf, entre Saint-Raphaël et Sainte-Maxime, lors desquels ils détroussent de l'alcool et des livres. Bilski entre au lycée technique de Draguignan à l'âge de seize ans. La famille habite dans la caravane beau-paternelle. Au bout de deux mois, il fugue avec quelques comparses mais sont repris peu de temps après.  
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Jean Bilski est élevé à la campagne par ses grands-parents jusqu'à l'âge de onze ans où sa mère décide de le reprendre à sa charge. Il s'installe avec elle et son nouveau parâtre dans le Var. Alors qu'il est au collège, avec deux ou trois de ses amis, il fait de petits vols dans des maisons inhabitées de Saint-Aygulf, entre Saint-Raphaël et Sainte-Maxime, lors desquels ils détroussent de l'alcool et des livres. Bilski entre au lycée technique de Draguignan à l'âge de seize ans. La famille habite dans la caravane beau-paternelle. Au bout de deux mois, il fugue avec quelques comparses mais sont repris peu de temps après.  
  
 
<blockquote>''Parce que mon beau-père et ma mère c'étaient des malheureux, c'est les mecs qui auraient été bonards si ça n'avait pas merdé pour eux. [...] Pas que le fric. Oui c'est-à-dire qu'ils vivaient dans une caravane sous la neige n'importe quoi...''</blockquote>
 
<blockquote>''Parce que mon beau-père et ma mère c'étaient des malheureux, c'est les mecs qui auraient été bonards si ça n'avait pas merdé pour eux. [...] Pas que le fric. Oui c'est-à-dire qu'ils vivaient dans une caravane sous la neige n'importe quoi...''</blockquote>

Version du 25 octobre 2018 à 18:52

Jean Bilski. Mort anonyme de la guerre sociale.

[En cours de rédaction]

Faim

Jean Bilski est élevé à la campagne par ses grands-parents jusqu'à l'âge de onze ans où sa mère décide de le reprendre à sa charge. Il s'installe avec elle et son nouveau parâtre dans le Var. Alors qu'il est au collège, avec deux ou trois de ses amis, il fait de petits vols dans des maisons inhabitées de Saint-Aygulf, entre Saint-Raphaël et Sainte-Maxime, lors desquels ils détroussent de l'alcool et des livres. Bilski entre au lycée technique de Draguignan à l'âge de seize ans. La famille habite dans la caravane beau-paternelle. Au bout de deux mois, il fugue avec quelques comparses mais sont repris peu de temps après.

Parce que mon beau-père et ma mère c'étaient des malheureux, c'est les mecs qui auraient été bonards si ça n'avait pas merdé pour eux. [...] Pas que le fric. Oui c'est-à-dire qu'ils vivaient dans une caravane sous la neige n'importe quoi...

Selon ses dires, il découvre l'anarchisme lors d'un petit boulot où il est chargé de vider les poubelles et de ramasser les journaux dans un centre de vacances. Dans ce contexte qui mêle journalisme et détritus, il trouve "logiquement" un numéro du Nouvel Observateur qui relate de menus infos sur les anarchistes. Jean Bilski lit des livres sur l'anarchisme et organise même des petites expositions sur le sujet dans son lycée.

Une nouvelle fugue et ses parents décident de l'envoyer à Toulon où il passe devant le juge pour enfant, puis est envoyé dans un centre d'orientation en mai 1970. Il y reste un mois et fugue de nouveau.

Milieu

Lors de son cours passage au centre d'orientation de Toulouse, il fait connaissance de militants "maos" et participe à quelques tractages du Secours Rouge.

Après, j'ai revu les anars, des mecs bonards. Là, on faisait déjà des casses, avec les anars. On habitait dans une piaule pourrie, quartier réservé. On faisait des petits casses comme ça.

Il survit ainsi en multipliant les petits casses dans des maison dont le butin est ensuite revendu au marché aux puces de la ville. La nourriture est volée, mais le petit groupe vit "comme des malheureux". Jean Bilski est arrêté en possession de mèches à explosif - dit cordon Bickford - et prend un mois et demi de prison à Draguignan. À sa sortie il réintègre le centre d'orientation mais n'y reste que huit mois. En novembre 1971, il fugue et tente de survivre, mais le manque d'argent est problématique. En février 1972, armé d'une mitraille Sten il fait son premier braquage.

Je pensais que je pouvais pas le faire parce qu'il y avait plein de monde. En fait j'ai pas peur de me faire descendre, ce que j'ai peur, c'est le contact avec les flics, me faire choper sans arme. Tant que je peux tenir une arme, me descendre ou descendre, ça va. ça je m'en fout. Je veux absolument pas être arrêté, aller en taule, la mort lente et tout.

Des buts ?

Notes