Nanette Escartefigues : Différence entre versions
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'''Anne "Nanette" Catherine Escartefigues'''. | '''Anne "Nanette" Catherine Escartefigues'''. | ||
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+ | Anne Catherine Escartefigues naît le 18 janvier 1774 dans le village de Saint-Martin de Palières (Var). Surnommée "Nanette", elle est la dernière-née du couple Joseph "Martegau" Escartefigues et Thérèse Justine Préveraud qui ont déjà procréé cinq autres enfants depuis leur mariage en 1762 - quatre mâles et une femelle, selon l'état civil, nés entre 1763 et 1772<ref>Etienne en 1763, Suzanne en 1764, Honoré en 1767, Joseph en 1769 et Jean en 1772</ref>. Des deux précédents mariages de son père, Nanette possède quatre demi-sœurs qui sont déjà toutes mariées. Martegau exerce le métier de charbonnier et Thérèse celui de blanchisseuse. | ||
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+ | Après la mort de Joseph en octobre 1774, Thérèse Préveraud se remarie avec François "Franciau" Gacon, charbonnier de métier. La famille recomposée habite une maison à Saint-Martin de Palières appartenant à Joseph Icard (Ycard) qui y vit aussi et y tient une auberge. En 1788, Suzanne, la sœur de Nanette, se marie avec Claude Gacon et quitte le village pour s'installer à Cuers. Mais après la mort de Claude, elle part s'installer en septembre 1800 à Aix. Elle trouve un travail de domestique chez un charcutier de la ville et n'a que très peu d'occasion de retourner voir sa famille dans le Var. | ||
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+ | Lorsque le dernier de la fratrie à se marier en 1794 quitte la maison familiale, Nanette reste avec sa mère et son parâtre. Elle exerce aussi l'activité de blanchisseuse pour survivre. Sans savoir si cela relève de la "rumeur" publique et du dénigrement ou d'une réalité, elle "''jouit dans le pays de la réputation d'une fille débauchée''" selon deux de ses voisines<ref>''Copie de la procédure...,'' Tome III, p 12 et 13</ref>, dont l'une d'elles sous-entend que Nanette est une prostituée. Rien de plus n'est connu de la vie de Nanette à cette époque. | ||
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+ | Mi-novembre 1802, profitant de l'absence du parâtre, deux inconnus s'introduisent dans la maison, menacent Thérèse et violent par deux fois Nanette<ref>Rapporté par sa mère lors de son interrogatoire du 28 fructidor XI (15 septembre 1803)</ref>. | ||
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Version du 30 mars 2018 à 12:21
Anne "Nanette" Catherine Escartefigues. SommaireFille du rienAnne Catherine Escartefigues naît le 18 janvier 1774 dans le village de Saint-Martin de Palières (Var). Surnommée "Nanette", elle est la dernière-née du couple Joseph "Martegau" Escartefigues et Thérèse Justine Préveraud qui ont déjà procréé cinq autres enfants depuis leur mariage en 1762 - quatre mâles et une femelle, selon l'état civil, nés entre 1763 et 1772[1]. Des deux précédents mariages de son père, Nanette possède quatre demi-sœurs qui sont déjà toutes mariées. Martegau exerce le métier de charbonnier et Thérèse celui de blanchisseuse. Après la mort de Joseph en octobre 1774, Thérèse Préveraud se remarie avec François "Franciau" Gacon, charbonnier de métier. La famille recomposée habite une maison à Saint-Martin de Palières appartenant à Joseph Icard (Ycard) qui y vit aussi et y tient une auberge. En 1788, Suzanne, la sœur de Nanette, se marie avec Claude Gacon et quitte le village pour s'installer à Cuers. Mais après la mort de Claude, elle part s'installer en septembre 1800 à Aix. Elle trouve un travail de domestique chez un charcutier de la ville et n'a que très peu d'occasion de retourner voir sa famille dans le Var. Lorsque le dernier de la fratrie à se marier en 1794 quitte la maison familiale, Nanette reste avec sa mère et son parâtre. Elle exerce aussi l'activité de blanchisseuse pour survivre. Sans savoir si cela relève de la "rumeur" publique et du dénigrement ou d'une réalité, elle "jouit dans le pays de la réputation d'une fille débauchée" selon deux de ses voisines[2], dont l'une d'elles sous-entend que Nanette est une prostituée. Rien de plus n'est connu de la vie de Nanette à cette époque. Mi-novembre 1802, profitant de l'absence du parâtre, deux inconnus s'introduisent dans la maison, menacent Thérèse et violent par deux fois Nanette[3]. Var dévarié
BrigandagesLe 3 frimaire XI (24 novembre 1802), un accrochement armé oppose une petit groupe de militaires et quelques brigands dans l'auberge de Joseph Icard à Saint-Martin de Palières. Décidées à en finir avec les bandes qui parcourent la région, les autorités se lancent - à partir de leurs maigres informations - dans une vague d'arrestations pour "complicité d'aide aux brigands". Le 24 pluviôse XI (13 février 1803), Julien Berne de Esparron-de- Pallières est exécuté à Draguignan Le 1 ventôse XI (20 février 1803) : Exécution par peloton à Brignoles de Joseph "Rigau" Bremond Le 14 ventôse XI (5 mars 1803), un mandat d'arrêt est lancé contre Nanette, sa mère et son parâtre pour "intelligence avec les brigands". Absent au moment de la venue des militaires le 28 ventôse XI (19 mars 1803), François Gacon échappe à l'arrestation mais Thérèse, Suzanne - venue rendre visite à sa famille - et Nanette sont arrêtées, transférées à la maison d’arrêt de Vinon puis à Brignoles. Le 18 germinal XI (18 avril 1803), Jean-Pierre "Turrier" Pons est arrêté en possession d'un faux passeport. Le 19 floréal XI (9 mai 1803) : Exécution à Draguignan de Jean Fabre de Ollières Le 5 prairial XI (25 mai 1803), Eutrope Barthelemy de Le Beausset est exécuté à Draguignan Le 22 prairial XI (11 juin 1803), huit personnes[7] sont guillotinées sur la place de l'Horloge à Draguignan. Le 29 prairial XI (18 juin 1803), Jean Pierre Pons est condamné à mort par le tribunal de Digne. Croyant pouvoir ainsi sauver sa peau, il déclare avoir de nouvelles révélations à faire. Bref, qu'il était prêt à "balancer". Transféré à Draguignan, il se lance le 14 thermidor XI (2 août 1803)[8] dans un long témoignage qui entraîne de très nombreuses arrestations
5e jour complémentaire XI (22 septembre 1803) : Exécution par peloton à Digne de Marie Jourdan de Espinasse 19 brumaire XII (11 novembre 1803) : Exécution par guillotine à Draguignan de Félix Aillaud de Varages, Maurice Carrasson de Gonfaron, Joseph Aumeran, Xavier Fournier et Pons Maunier dit "Etant le Gravat", tous trois de Collobrières 27 brumaire XII (19 novembre 1803) : Exécution à Draguignan de Jacques Jourdan de Pourrières 4 nivôse XII (26 décembre 1803) : Exécution par guillotine à Draguignan de Jean Donadieu de Bourg Saint Andéol (07) 1 pluviôse XII (22 janvier 1804) : Exécution à Draguignan de Martin Cheillan de Ollières 27 ventôse an XII (18 mars 1804) : Exécution à Draguignan de François Benoît Gérard Jullien de Bras 26 pluviôse XIII (16 février 1805), Exécution par guillotine à Draguignan de Pascal "Gaspard" Icard de Pourrières Notes
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